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yp^rUcè~H^L' u*tJ<&i'.
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(Pla^+ÙS S* * /**
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Vv^ v
<5^\' '* ,U,J
H*X
Classe IX. Pi,. 56.
PASSALE. passalus. Fab.
P. de Gory. P. Goiyi. Melly.
Long. 7 centim. 3 mill. ; larg. 27 mill.
Noir : antennes garnies de longs poils bruns ; le pre-
mier article très gros et renflé; les deuxième, troisième et
quatrième arrondis; les quatrième, cinquième et sixième
renflés, et les trois derniers en lames. Tête munie de trois
tubercules ; celui du milieu conique et aigu ; les yeux très
petits , d'un gris fauve , et en partie recouverts d'une pro-
jection des tubercules; corselet plus large que la base de
la tête , fortement marqué au centre , déprimé sur les
côtés. Elytres très arrondis à la base, convexes, fortement
marqués de stries ponctuées : les trois premières lignes
striées , garnies de poils bruns : jambes très fortes ; celles de
devant armées postérieurement de six dents aiguës ; tarses
composés de quatre articles égaux et arrondis, et d'un cro-
cbet fortement renflé à la base-
Ce bel insecte , qui devra probablement former un genre
nouveau , vu sa forme beaucoup plus arrondie et ovale que
celle des autres Passales, m'a été envoyé de Guatiinala.
A. Melly.
Man< hester, 3 juin 1 833.
IX.
66
PassaLus Gon/i , Melfy
Otuùl Se1. .
A ./ù'/no/id 7rn/i'
Classe IX. Pl. 57.
MELOE. meloe. Fab.
M. d'Olivier. M. Olivieri. Chevrotât.
M. flavescenti sericeo ater. Capite albo-argentco , linca
longitudinoli impresso , punctis cminentibus nigris si*
gnato. Thorace transverso , latescente apice , subpiano
et tuberculato. Tibiis nigris , flavo supra margïnatis
cum spinis duabus rectis in extrcmitate , unguiculis
bijidis , œqualibus.
Long. 21 1/2 mill. ; larg. 11 1/2 mill.
Noir, mélangé d'un soyeux jaunâtre, plus ou moins
obscur. Tète transverse , aplatie en avant , déprimée au-
dessus des yeux , et ayant ses côtés en saillie ; elle est d'un
blanc de neige soyeux, couverte de plus d'une trentaine
de petits points arrondis, plus nombreux sur le bord pos-
térieur, et évasée à son sommet : le dessus de la bouche
est couvert de poils épais , assez longs. Antennes ayant les
sept premiers articles serrés et arrondis, velus du côté inté-
rieur , lorsqu'elles sont dirigées en avant ; les huitième et on-
zième , glabres ; le dernier, ovalaire et pointu. Yeux oblongs,
placés debout, d'un gris foncé. Corselet noirâtre, plus
large* que haut, coupé presque droit à sa base, oblique-
ment aux côtés, creusé en dedans au-dessus de l'écusson,
tuberculeux , avec des poils jaunâtres entre les élévations ;
le milieu est sillonné surtout par derrière. Ecusson irrégu-
lier , hérissé de poils jaunes. Elytres larges et arrondies,
profondément déprimées à la base; leur échancrure part à
la suture un peu au-dessous de l'écusson , et elles vont en
s 'arrondissant sur le bord latéral : sur l'individu mort, elles
ont moitié de la longueur du corps ; légèrement rugueuses ,
noirâtres, couvertes par places de poils serrés d'un jaune
€r,. IX. Pl. 5;.
plus clair près des côtés. L'abdomen en dessus est noir,
avec une bande longitudinale blanchâtre au milieu ; le
dessous est noir, couvert de poils. Cuisses de moyenne
grosseur , jambes aplaties , un peu arquées et élargies , min-
ces à leur insertion , ayant deux épines droites assez lon-
gues au sommet. Tarses courts , hispides , premier article
du double des suivans , munis de quatre crochets égaux ;
celui de l'extérieur mince.
Le célèbre Olivier a rapporté de son voyage en Orient,
cette espèce remarquable qui se trouvait dans la partie de sa
collection dont je suis devenu possesseur. Il l'avait nomnïée
serieça , mais ne l'avait point décrite.
Chevrolat.
IX
Meloe Olivier a . Cheorolat
Gonlhier ■ fr '
JfTJUmtmd Imp r ■
Classe IX. Pi. 58.
1BIDI0N. jbidion. Serville.
I. agréable. /. amœnum. Gory.
/. cylindrico , violaceo , thorace quatuor punctis , elytris
duobus punctis fasciis duabusque cyaneis argentatis.
Long.- 19 millim. ; larg. 4 mill.
Corps cylindrique , front aplati , tête triangulaire , yeux
très gros ; corselet cylindrique , très allongé ; écusson petit ,
triangulaire; élytres parallèles, carrés à leur base, légère-
ment tronqués à leur extrémité.
Entièrement violacé sur le corselet; quatre petits points
sur chaque élytre , un point placé à hauteur des secondes
pattes ; deux lignes transversales , la première vers les deux
tiers de leur longueur et la deuxième presque à leur extré-
mité. Tous ces points et lignes bleu argenté ; sur le corselet et
près de la tête, une bande transversale noir velouté. Elytres ,
depuis la première ligne jusqu'à l'extrémité, noir velouté.
Cuisses ferrugineuses; pattes noirâtres; tarses fauves. Sur
le métathorax et le premier segment de l'abdomen , une
ligne bleu argenté.
Cet insecte vient de la côte de Malabar , et fait partie de
la collection de M. Melly.
i. Ihidion amœnum, de grandeur naturelle,
a. La bouche grossie et vue en dessous.
3. Antenne grossie.
4. Patte postérieure grossie.
5. Le tarse très grossi.
Gory.
IX
38.
IbldlOll amœnum , (?ory
GonAier ..'<•'.
N.Jlemond Imp
Cfc*SSS iX. Vl.. %
NOTE
sur i*a larve du Myrméléon tibelluloïdes.
(Extrait d'une Monographie de la tribu des Mynnéléonides. )
Le genre Myrméléon est bien connu , et ses nombreuses
espèces sont répandues dans toutes les collections ; mais
quant aux larves, nous ne connaissons rien, hors celle du
Myrmeleo formicalco. Je crois donc être agréable aux per-
sonnes qui s'occupent de névroptères, en leur en faisant
connaître une de la plus grajide espèce de notre pays : lu
description ne sera ni longue ni embrouillée.
Long. 4 centim.
Entièrement noire, avec trois dénis aux mandibules ,
sans épines intermédiaires.
Je ne parlerai pas ici du genre Myrméléon ni de l'espèce
qui nous occupe; on en trouve des descriptions partout.
Je ne dirai rien non plus des mœurs des Myrnicléons ; on
peut suivre ces détails dans Réaumur.
Mais ce savant, ordinairement si exactobservateur, n'ayant-
pas vu , ce me semble , la larve des Myrméléons avec tout
le soin possible -, je vais profiter de l'espèce que j'ai entre
les mains pour en donner une nouvelle description.
Celte larve est du nombre de celles que l'on nomme
hexapodes ; mais les pattes postérieures ayant une position
toute particulière, et qui tient aux mœurs de l'insecte, on
ne voit guère que les quatre antérieures ; on lui distingue
facilement trois divisions principales : la tête , un pro thorax
faisant corcelet, et l'abdomen. La tête a la forme d'un tra-
pèze, dont le côté antérieur serait le plus large : elle est
concave en dessus et convexe en dessous ; son insertion
avec le corcelet se fait un peu en dessus, au moyen d'un
cou très mobile et susceptible d'un grand allongement.
Cr.. IX. Pl. 59.
Vallisnieri avait avancé que ces insectes avaient une
bouche comme les autres insectes, lléaumur, qui connais-
sait bien cette opinion , ne s'est attaché qu'à la combattre :
il a vu, dans la tête, les yeux, les antennes qu'il dit attachées
au bas des cornes , les cornes, les syphons , et deux demi-
vessies membraneuses qui suivent les mouvements des sy-
phons. Voyons si j'ai été plus heureux.
Si l'on regarde la tête en dessus , on voit d'abord à droite
et à gauche deux tubercules cylindriques presque aussi
larges que hauts ; les yeux , au nombre de six, très brillants ,
y sont disposés en forme de triangle , sur trois rangs ,1,2
et 3 , le sommet du triangle regardant les mandibules ou
cornes, connue les a appelées Réaumur. Tout auprès de
ces tubercules et à leur côté interne , on en voit deux autres
beaucoup plus petits , mais presque aussi élevés ; ce sont eux
qui portent les antennes, qui ne sont pas insérées au bas
des cornes, comme on l'avait indiqué. Ces antennes sont
composées d'un premier article plus long que le tubercule
qui le porte, cylindrique, plus large antérieurement, por-
tant une antenne sétacée formée d'une trentaine d'articles
moniliformes , dont le dernier plus long, si toutefois ce ne
sont pas plusieurs articles agglomérés; le tout cependant
peu apparent.
Des tubercules des antennes partent deux sutures, qui ,
gagnant le milieu de la tète en remontant vers le vertex ,
se rencontrent et se confondent en une petite ligne trans-
verse, en sorte que ces trois lignes forment ensemble un
sommet de triangle tronqué; la base de ce triangle est for-
mée de trois lobes arrondis , presque égaux en largeur ,
dont celui du milieu plus saillant et demi-circulaire ; cette
partie, qui sans contredit représente le labre, est plus
creuse que la tête; le point le plus enfoncé est au milieu du
lobe intermédiaire ; cette pièce est bordée antérieurement
de petites soies très raides; au-dessous des deux lobes laté-
raux du chaperon s'insèrent les deux pièces que Von a
Cl. IX. Pl. 5o,
nommées cornes , et qui ne sont autres que les mandi-
bules.
Si maintenant on regarde cette tête en dessous, on voit
qu'elle est fortement bombée , légèrement sillonnée longi-
tudinalement ; au milieu de sa partie antérieure et d'une
écliancrure demi-circulaire, on distingue facilement la lèvre :
elle est en forme de cœur écrasé, tronqué en bas, sinué
antérieurement. Sa bauteur dépasse peu les angles de l'é-
cliancrure où elle est insérée ; sa jonction avec la tète est
indiquée par deux points enfoncés réunis entre eux ; au-
devant de la lèvre , on aperçoit le labre , qui la dépasse de
beaucoup.
A droite et à gaucbe , à la partie antérieure et intérieure
de la lèvre : s'attachent les palpes labiaux : ils sont posés
transversalement; il paraît que Réaumur n'a vu que le
premier article : il le compare à une demi-vessie , suivant
le mouvement de ce qu'il appelle le syphon; je me suis
assuré, par beaucoup d'essais, qu'ils ne communiquent pas
avec lui. Réaumur a peut-être voulu parler de deux pièces
situées au-dessous , et dont je parlerai plus tard. Ces palpes
de quatre articles ont une forme extraordinaire : le premier
article est ovale, allongé, plus long que les trois autres
articles réunis ensemble; les trois autres articles sont pres-
que égaux , filiformes ; le dernier ovoïde ; ces palpes , ainsi
que la lèvre, sont couverts de poils raides.
Des deux côtés et au-delà de l'écbancrure où se trouve
la lèvre, la tête est écbancrée à droite et à gauche pour
recevoir l'insertion des mandibules ; cette écliancrure est
garnie de poils très raides etjtrès serrés.
Si maintenant on revient aux mandibules, on voit qu'elles
prennent naissance des deux côtés de la tête , qu'elles sont
plates, assez larges à leur base, de la longueur environ
de la tète, arquées à partir environ du tiers de leur lon-
gueur, allant en diminuant jusqu'à leur extrémité, qui est
très aiguë , et dentelées intérieurement. Si l'on regarde cette
Gr.. IX. Ri, 5<>
mandibute avec attention, on voit une portion dans toute
sa longueur qui paraît plus saillante , et qui, au premier
coup d'oeil, paraît faire corps avec la mandibule ; mais l'on
sait , par les observations de Bonnet et de Réaumur, qu'elle
est susceptible de s'en détacher. C'est cette pièce que le
dernier de ces auteurs a nommée le syphon, et qui n'est
lui-même qu'une mâchoire. Ce syphon a la faculté de mon-
ter et de descendre dans la rainure où il est retenu , et le
mouvement de l'un des sy plions est indépendant du mou-
vement de l'autre. Cette pièce a son ouverture à la pointe
de la mandibule , mais un peu à la partie extérieure , en
sorte que c'est la mandibule qui , plus robuste , perce les
corps, les retient, et introduit avec elle la mâchoire , qui
est plus délicate. Je me trouve en cela d'un avis contraire
à Réaumur , qui pense que la mâchoire , comme plus
aiguë , s'avance , hors de la mandibule , pour percer les
corps que les mandibules saisissent. Quoi qu'il en soit, le mou-
vement continuel de la mâchoire dans la rainure où elle
est renfermée , fait remonter les sucs entre elle et la man-
dibule par le moyen de l'effet capillaire \ et de là , il s'écoule
dans l'œsophage. Réaumur croit que la mâchoire est percée
à son extrémité , et qu'elle forme un tube par lequel les
sucs s'écoulent. Je suis encore , comme on vient de le
voir, d'une autre opinion; et il m'a été impossible de dé-
couvrir aucune ouverture à l'extrémité de la mâchoire , et si
elle eût existé , cet organe est d'une dimension assez forte
pour qu'on l'aperçoive facilement. Cette pièce est effective-
ment creuse , mais comme les mandibules , les pattes, etc. ,
et beaucoup d'autres organes.
Il m'a été impossible de découvrir les palpes maxillaires :
toutes mes recherches ont été infructueuses. Au-dessous du
premier article des palpes labiaux , aux deux côtés de la
lèvre, on voit deux petites pièces triangulaires réunies par
un de leurs côtés , et qui représentent les pièces basîlaires
des mâchoires. Il est d'autant plus facile de s'en assurer,
Cr.. IX. Pr,. 5g.
qu'eu faisant mouvoir les mâchoires , le mouvement se
communique à ces deux pièces : ce sont peut-être ces deux
pièces que Réaumura vu agir, et non les palpes labiaux.
Le labre et la lèvre étant soudés antérieurement , je n'ai
rien aperçu d'analogue à la languette.
Dans ces larves , le corselet ne se compose que d'un
prothorax ; il est droit à sa jonction avec la tête , arrondi
postérieurement, légèrement rebordé avec une suture lon-
gitudinale. Deux segments pareils à ceux de l'abdomen
supportent les attaches des deux secondes paires de pattes ;
celles-ci sont composées comme à l'ordinaire. Le tarse ,
d'un seul article, se termine par deux crochets, qui ont
la faculté de s'écarter beaucoup pour faciliter le point d'ap-
pui de cet animal , qui marche continuellement dans le
sable.
L'abdomen est d'une forme ovoide , tronqué antérieure-
ment ; il est bombé en dessus , plat en dessous , divisé par
anneaux d'une manière sensible , et très garni de poils
raides ; le bout de l'abdomen est même garni de tubercules
analogues à la corne. On a supposé jusqu'à présent que ces
animaux manquaient d'anus ; je partage tout-à-fait l'opi-
nion de M. Latreille, qui pense qu'ils doivent en avoir un :
Réaumur n'a pu le découvrir; mais les recherches qu'il a
faites à ce sujet ont conduit à la découverte de la filière
dont on peut lire la description dans son ouvrage.
Quand je pensai à rédiger cette note , il ne me restait
qu'un individu desséché de la larve qui y a servi de texte.
Je suis donc obligé de demander indulgence pour des la-
cunes qui peut-être auraient été comblées , si j'avais tra-
vaillé sur le vivant.
Cl. IX. Pl. 5g.
EXPLICATION DE LA PLANCHE.
F. . i. Larve de grandeur naturelle.
.F. j. Tète vue en dessus, a. a. Les yeux sur leurs tubercules, b. b. A»*-
tennes. c. c. Mandibules, et, Chaperon, e. Tête.
F. 3. Tête en dessous, a. Lèvre, b. b. Mandibules, c. c. Mâchoires.
d. d. Palpes labiaux, e. Cbaperon. J>. f. Pièces basilnires des
mâchoires.
F. 4- Antenne grossie, a* Tubercule, b. Premier article.
F. 5. Extrémité des mandibules, a. Mandibule, b. Mâchoire.
F. 6. Une patte.
F. 7. Extrémité du tarse.
A. Percheron.
00
larve du MyrmeleoTi iibelluloidt\r ,1m
nraud <l('1.
I . Rmumi /njf)
v :41e*™
Classe IX. Pl. 60.
BUPRESTIS. bupreste. Linn.
B. anal. B. Analis. Chevrolat.
B. nigro-violacea ; thorace medio sulcato , 4 tuberculis
metallicis adornato ; elytris thorace latioribus , mar-
gine sinuoso , apice attenuatis et bidentatis, sulcatis ,
punctato-striatis. Corpore subtus subviridi , ultimo seg-
mente abdominis rutila macula notato.
Long. 23 mill. ; larg. 9 mill.
Tète large , un peu cavée au milieu , et marquée d'une
petite élévation en losange , réticulée au sommet ; chaperon
étroit, creusé en demi -cercle et ponctué, relevé sur les
côtés , et formant un coude triangulaire en avant des an-
tennes; celles-ci noirâtres, courtes, de onze articles : les
trois premiers arrondis, quatre et cinq un peu alongés , six
à huit en scie extérieurement , neuf et dix de forme carrée ,
le dernier arrondi à l'extrémité ; ces six derniers aplatis.
Yeux latéraux , assez gros , jaunes , piquetés de noir avec un
cercle de même couleur à l'entour.
Corselet plus long que large, légèrement échancré en
avant , bisinueux en arrière , côtés inégaux ; plus étroit près
la tête, ponctué, marqué de quatre élévations métalliques
luisantes , deux en marge près de l'angle antérieur et deux
au milieu. Ecusson ponctiforme.
Élytres marqués de sept stries formées de gros points ,
séparées par des côtes ; on voit près de l'écusson une strie
courte , qui rend la deuxième un peu sinueuse : elles sont
marginées d'un blanc jaunâtre avec un rebord sinueux.
Cuisses courtes, ponctuées ; jambespluslongues , hispides ;
tarses d'un vert clair , les deux premiers articles en forme de
cônes alongés , les troisième et quatrième triangulaires , le
Classe IX. Pl. 60.
cinquième assez large , cambré , violet au sommet ; crochets
opposés l'un à l'autre ; moyens : ils sont plats et creusés en
dessous ; vus de côté , ils présentent quatre feuillets étendus.
Premier segment de l'abdomen grand; deuxième, troi-
sième et quatrième marqués sur le côté d'une impression :
ils ont en outre un petit point blanc sur chaque. Le dernier
segment marqué d'une large tache couleur de feu. Le milieu
de la poitrine a une carène qui s'étend jusqu'au deuxième
segment de l'abdomen. Le corselet en dessous est épais,
avancé à sa partie antérieure , échaucré et sinué au milieu ,
et l'est également aux côtés jusqu!à l'œil.
Cette espèce doit entrer dans le genre Psiloptera de
M. Serville , adopté par M. Solier dans les Annales de la
Société entomologique de France.
Il se trouve à Madagascar.
nib
Chevrolat.
Juin i833.
â'û
IVu près lis AnaUs, CArvrofa
JS Jiérnond imp '■
Classe IX. Pr,. 6\
BUPRESTE, buprestis. Linn.
B. Blqtjet. B. Baquet. Gory.
B. thorace ignito cribrato , toto medio azureo ; elytrîs
flavis , quatuor maculis magnis, abdomine pedibiisque
azureis.
Long. 50 mill. ; larg. 15 mill.
Tête avec un profond sillon entre les yeux ; corselet droit
antérieurement , s'élargissant postérieurement et se prolon-
geant sur les élytres de manière à cacher l'écusson. Elytres
parallèles alongés , bi-épineux à l'extrémité. Milieu du cor-
selet bleu, côtés très ponctués et d'un rouge feu. Sur les
élytres , quatre grandes taches : les deux premières sur leur
milieu , les deux autres à leur extrémité. Antennes , taches
des élytres sous le bord externe , pattes et abdomen bleus ;
dessous de la tête et du corps jusqu'à l'abdomen rouge
feu.
J'ai dédié cette belle espèce à M. Buquet, qui a bien
voulu m'en céder un individu.
De Java.
Gory.
lu
IVupreslis BiuTuejy, ûory.
FJUnumd ,
Classe IX. Pi. 62.
I .m
BUPRESTE, buprestis. Linn.
B. de Goky. B. Goryi. Guérin.
B. nigro-œneus , thorace piano , utrinque dilatato , elytris
poslich nigrescentibus et ibidem flavo-maculatis.
Long. 33 mill. ; larg. 12 mill.
Ce Bupreste ressemble beaucoup au B, dilaté d'Olivier ,
qui est du Sénégal ; mais il en diffère par la couleur géné-
rale , qui est plus dorée , et par les deux taches jaunes de la
partie postérieure de ses élytres. Sa tête est reçue dans une
échancrure peu profonde du corselet; elle est beaucoup
plus étroite , d'un brun foncé avec trois taches jaunes for-
mées par un duvet serré et court ; les yeux sont d'un mar-
ron clair ; les antennes sont bronzées ; le corselet est d'une
couleur de bronze aptique , couvert de petits points en-
foncés et irréguliers , et de petites impressions dorées : ses
côtés sont dilatés en avant, arrondis., déprimés. L'écusson
est très petit ; les élytres sont de la même couleur que le
corselet ; couvertes jusqu'au tiers postérieur de taches dorées
et cuivrées irrégulières , formant cependant des espèces de
bandes transversales ; la partie postérieure est noire et n'a
de doré que vers la suture ; de chaque côté , et vers le bord
des élytres , on observe une tache jaune ovale , formée par
un duvet court et serré. Ces élytres ont quelques stries peu
élevées et interrompues ; leur extrémité postérieure n'est
point dentée. Le dessous du corps est bronzé, ponctué et
plus cuivreux que le dessus ; les trois derniers segmens de
l'abdomen sont seuls noirs et lisses, et le dernier, qui est
plus long et arrondi postérieurement , porte à sa base deux
taches jaunes formées par un duvet court. Les pattes sont
de la couleur du dessous du corps , ponctuées et velues.
Cl. IX. Pl. 62.
M. Goudot a trouvé plusieurs individus de cette espèce
dans l'île de Madagascar, sur les feuilles des végétaux .
aux environs de Tamatave.
GuÉRIN.
LX
62.
Buprestis Goryv Cuêrirv
(nratitf ,rv .
JV.J&mond unp ■
X.
Classk IX. Pl. 63.
PRION APTÈRE, prionapterus. Guérin.
On pourrait placer les insectes de ce genre dans la divi-
sion desPriones , que MM. Lepelletier et Serville ont établie
dans X Encyclopédie (t. 10, p. 200), et que M. Latreille
érige en genre , sous le nom d'Anacole (Règne anim. nouv.
édit. ) , si l'on s'en tenait à la rigueur des termes : car son
genre se compose de Priones à élytres petites , triangu-
laires y ne recouvrant pas V abdomen , et nos insectes sont
dans ce cas ; mais l'examen des deux espèces qui forment le
genre Anacole nous a fait reconnaître chez elles des carac-
tères d'une valeur suffisante pour qu'ils soient séparés des
insectes dont les caractères génériques suivent.
Corps mou , allongé , un peu penché en devant , peu
convexe ; tête penchée (jig. 2 a.) ; mandibules plus courtes
que la tête ; palpes maxillaires très longs, grêles , à articles
cylindriques ; les labiaux très courts , atteignant à peine le
milieu du deuxième article des maxillaires ; yeux grands ,
réniformes ; antennes (jig. 1 b. ) filiformes dans toute leur
longueur , de onze articles , très peu dentées en scie. Tar-
ses (fig. 2 c, d, e,) presque filiformes; leur troisième article
échancré au milieu, mais ne paraissant pas bilobé ou ne
l'étant que très peu; corselet transverse , sinué au bord,
sans dents saillantes ; élytres courtes , arrondies postérieu-
rement , atteignant à peine la moitié de l'abdomen ; point
d'ailes , pattes longues comprimées.
Les principales différences entre les Prionaptères et les
Anacoles sont d'abord Fabsence d'ailes chez les premiers ,
tandis que les seconds en ont de très grandes , que les ély-
tres ne recouvrent pas en entier; dans les Anacoles, les an-
tennes sont déprimées et vont en augmentant de largeur
depuis le sixième article, ce qui les fait paraître en massue;
enfin, les tarses des Anacoles sont aplatis, et ils ont leur
Ct. IX. Pt. 63.
troisième article fortement bilobé {Jîg. 3 , 3 a ) , ce qui
n'a pas lieu dans notre nouveau genre.
P. staphylin. P. stophjlinus. Guérin.
P. apterus , capite thoraceque nigrescentibus , sculello
posteriùs rolundo* Eljtris abbreviatis , nigricantibus ;
abdomine detecto , fusco , posteriùs angustato ; pedibus
elongatis yfuscis. (Fi g. 2.)
Guérin, Iconogr. du règne animal, insectes. PI. 4^>
f. 10.
Long. 2 centim. 1/2; larg. 1 centim.
Tout son corps est d'une couleur noirâtre enfumée,
terne ; la tête est plus étroite que le corselet , presque
aussi longue que large : les yeux sont peu saillants. Les
antennes ont à peu près la moitié de la longueur du corps ,
elles sont filiformes et diminuent d'épaisseur vers le bout.
Le corselet est deux fois plus large que la tête , transverse,
étroit , sa longueur étant au moins deux fois dans sa lar-
geur ; il est sillonné au milieu , rebordé postérieurement ,
et ses bords latéraux présentent trois lobes peu saillans.
L'écusson est assez grand, arrondi en arrière. Les élytres
sont très petites , atteignant à peine la moitié de la lon-
gueur de l'abdomen; divergentes et arrondies au bout, elles
sont d'un brun un peu plus rougeâtre que le reste du
corps , et elles ont chacune deux lignes longitudinales , peu
élevées , et un peu luisantes. L'abdomen va en se rétrécis-
sant vers le bout ; les six segmens que l'on voit après les
élytres sont rebordés sur les côtés. Les pattes sont de lon-
gueur moyenne , les jambes postérieures sont un peu ar-
quées.
Cette espèce vient de Cordova; elle nous a été communi-
quée par M. Desmarest.
Ci. IX. Pi. 63.
P. A élytres jaunes. P. Jlavipennis. Guérin.
P, apterus; capite thoraceque nigricantibus ; scutello pos-
teriùs rotundo ; eljtris abbreviatis fulvis ; abdomine de-
tecto , fusco , posteriits angustato; pedibus elongatis ,
fuscis. (Fig> i. )
Long. 3 centim.; larg. 11 millini.
Il est un peu plus grand que le Prionaptère staphylin ;
tout son corps est de la même couleur noirâtre enfumée ;
les formes de sa tête et de son corselet sont semblables : il
en est de même de l'abdomen et des pattes , seulement il
en diffère par ses élytres, qui sont d'une belle couleur jaune
tirant sur le fauve et ayant des reflets soyeux.
Ce bel insecte vient aussi de Cordova et nous a été égale-
ment communiqué par M. Desmarest. v
Guérin.
Décembre i83a.
().>
i. lYionaptenis fltmiperuùt . 2. P. stapfiilùiuà- , Guârin .
,.,. / - N./iènwnd imp
Classe IX. Pl. 64.
XESTIE. xestia. Seiville.
HJMJTICHERUS. Megerle. ,
X. élégante. X. elegans . Gory.
X. thorace oblongo , nigro , punctatissimo ; eljtris fuhis ,
sutura nigra.
Long. 99 millim.; larg. 7 millim.
Corselet oblong , très fortement ponctué ; dans quelques
endroits, les points se réunissent et forment des rugosités.
Elytres alongées , parallèles , arrondies à leur extrémité.
Tout cet insecte noir brillant , à l'exception des élytres , qui
sont fauves.
Sur chacune d'elles , une large bande qui suit la suture ,
une tache numérale oblongue se terminant par une li-
gne qui les entoure extérieurement; cette bande, tache et
ligne d'un noir brillant.
Cet insecte fait partie de la collection du Musée de Paris.
Il se trouve au Brésil.
Gory.
Xestîa élevons, G*ry
NJlèmond inip.
dS&
y
<ïyn^<2>'
Classe IX. Pl. 65.
BUPRESTE, buprestis. Linn.
B. r»E Ltjczot. B. Luczotii. Guérin.
B. oblongus , œneus , capite lato et macula nigrâ cordi-
formiinfronte; thorace trapeziformirugoso et utrinque
nigro-maculato ; elylris sulcatis , punctato et trans-
verso postichflavo maculato et maculis attrets impressis;
abdomine œneo et sex maculis nigris ; pedibus cupreis ,
tarsis flavis .
Long. 26 millim. ; larg. 9 mill.
Il ressemble pour la taille et la forme au Buprestis ma-
riana : sa tête est grande , transverse , rugueuse , d'un
bronzé rougeâtre à reflets verts; les yeux sont jaunes, assez
grands ; entre les yeux on observe une tache noire et très
lisse en forme de cœur. Le corselet est rugueux, d'un bronzé
à reflets verts et rouges ; il est trapézoïde plus large en
arrière ; ses bords antérieurs sont très penchés et présen-
tent de chaque côté en avant, une tache saillante, ronde,
noire , et très lisse. Les élytres sont un peu plus larges que
le corselet en avant ; elles conservent cette largeur jusqu'au
tiers postérieur , vont ensuite en diminuant et se termi-
nent en pointe tronquée ; leur largeur est presque deux
fois dans leur longueur ; elles sont d'un noir verdâtre bronzé
avec quelques reflets rouges ; leur surface est sillonnée
avec des lignes de points enfoncés dans l'intervalle des sil-
lons; elles ont vers le tiers postérieur, à l'endroit où elles
diminuent de largeur , deux bandes blanchâtres , transver-
ses , plus larges au bord extérieur et n'atteignant pas la su-
ture : ces bandes sont formées par un espace creusé dans
l'élytre et sont garnies d'un duvet très fin. On observe sur
toute la surface des élytres des fossettes semblables placées
Cl. IX. Pl. 65.
irrégulièrement , mais beaucoup plus petites et dont le
fond est doré ; le dessous est d'un cuivreux rougeâtre tout
couvert de petits poils jaunes. Les deuxième et troisième
anneaux de l'abdomen ont, de chaque côté et aux bords
extérieurs, une tache luisante ronde, noire, bordée en
dedans par une petite bande de poils jaunes ; le quatrième
anneau n'a qu'un vestige de tache an milieu , et le dernier
en a une grande au milieu. Les pattes sont de la couleur du
dessous , les tarses sont jaunes.
De Madagascar.
Guérin.
ÔO
Buprestis Liccxûtu/ , Guéràv.
Y.Rrniond ii'ip
Classe IX. Pl. G6>
MÉMOIRE
SUR LES RAPHIDI ES;
Par M. A. Percheron.
Depuis Linné , qui a créé le genre Raphidie , presque
tous les auteurs qui ont écrit sur ces insectes , se sont con-
tentés de copier ce qu'il en avait dit , au lieu de vérifier si
ce qu'il en avançait était juste ; aussi l'on trouve dans les
ouvrages les plus modernes la même chose que dans les
ouvrages les plus anciens. Trois auteurs pourtant font ex-
ception : Degéer, qui a étudié les Raphidies avec le soin
qu'il mettait à tout ce qu'il faisait ; mais il n'a pas connu
la larve et s'en est par conséquent rapporté à ce que Lin-
né avait dit ; de plus , dans la description des tarses de
l'insecte même , il est tombe' dans une erreur qui n'a été
relevée que de nos jours. M. Latreille vient ensuite. En
l'an vu ou l'an vin , je ne me rappelle plus bien exactement ,
M. Latreille lut à la Société philomatique un mémoire
sur les Raphidies : il avait trouvé la larve , l'avait élevée , ce
qui promettait un travail complet, et cependant il n'en est
rien. Il a vu les palpes maxillaires de cinq articles , les la-
biaux de trois ; il a examiné attentivement la terminaison
de l'abdomen du mâle et a signalé deux crochets qui termi-
nent cet abdomen ainsi qu'une pièce conique molle , située
au-dessous ; ce qui est exact : mais la figure qu'il en a
donnée me fait tout-à-fait l'effet d'une portion d'excrément
qui serait restée attachée à l'anus. Il décrit dans la larve
des antennes de trois articles , et l'organe de la vision com-
posé d'un ou deux petits grains noirs; enfin, il a donné
une figure de la larve , mais elle est peu reconnaissable ; et
d'ailleurs ayant toujours confondu toutes les Raphidies en-
semble sous une seule dénomination , il est impossible de
i833. 7
Cl. IX. Pl. 66.
décider à quelle espèce cette larve se rapporte. Je m'at-
tendais à trouver quelques détails sur la nymphe , mais le
mémoire à cet égard ne renferme rien ; et dans ses ouvra-
ges subséquents , M. Latreille répète ce que Linné avait dit
à cet égard , que la nymphe ne différait de l'insecte par-
fait que par des moignons d'ailes, et qu'elle était agile
comme la larve. Les derniers auteurs qui aient étudié les
Raphidies avec attention , sont MM. Serville et Lepelletier
à l'article Raphidie (Encyclopédie méthodique.) Ils ont les
premiers indiqué que les tarses étaient de cinq articles et
non de quatre.
J'avais, il y a long-temps, élevé une larve de Raphidie,
et son dernier état m'avait donné la R. ophiopsis , mais je
n'avais pu remettre la main sur la note : je me trouvais fort
contrarié , lorsque le hasard m'a dernièrement servi en me
procurant une larve vivante , qui s'est trouvée celle de la
R. tiotata, que j'ai pu élever jusqu'à son état parfait. Au-
tant que ma mémoire peut me servir , la larve de l'autre
espèce était un peu différente, ce qui pourrait peut-être
expliquer les différences existantes entre la description de
M. Latreille et la mienne. J'allais me mettre à faire une note
sur cette larve , lorsque j'acquis un petit fascicule de Schum-
mel contenant une monographie des Raphidies qui se
trouvent en Silésie : je me hâtai d'en prendre connaissance,
espérant en tirer parti pour mon travail ; mais l'auteur
donne peu de nouveau , il indique seulement la forme
réelle du corselet ; du reste , il ne fait que répéter ce qui
a été dit sur l'organisation et sur les mœurs ; il s'est même
trompé sur le nombre d'articles des tarses ; enfin il porte le
nombre des espèces connues de deux à quatre. Leur nom
vulgaire , d'après lui , est , en Allemagne , mouche à tête
de chameau : je ne crois pas qu'ici elles aient aucun nom
particulier.
Je n'entrerai dans aucun détail sur le genre des Ra-
phidies et sur la place qu'il doit occuper parmi les névrop-
Ce, IX. Pl. 66.
tères ; mais je vais tâcher de réunir tous les caractères qui
leur sont propres sous leurs trois états, et ce qu'elles peuvent
offrir de curieux , soit dans leurs mœurs, soit dans leur or-
ganisation.
Les Raphidies sont des insectes de petite taille et d'un
faciès tout particulier : leur tête est beaucoup plus longue
que large , méplate , légèrement bombée en dessus , forte-
ment sillonnée en dessous ; son bord antérieur est presque
droit avec les yeux saillants aux deux extrémités de la ligne;
le labre et les mandibules qui avancent corrigent seuls cette
ligne droite , et la font paraître cintrée extérieurement ; en
arrière la tête se rétrécit en forme de cône : si Ton examine
la bouche , on trouve un labre très visible , carré , plus large
antérieurement ; deux mandibules cornées , méplates, tran-
chantes , dentelées intérieurement ; deux mâchoires cour-
tes , carrées, bilobées à leur extrémité, le lobe externe de
deux articles , dont le dernier très velu, le lobe in-
terne corné, unguiforme, très velu ; les p.ilpes de cinq articles
cylindriques , le dernier le plus long , presque tronqué à son
extrémité ; la lèvre inférieure est petite, ovalaire, bombée;
les palpes sont insérés tout-à-fait à son sommet , de trois
articles cylindriques , dont le dernier un peu plus long ,
presque tronqué à son extrémité.
Les antennes sont insérées au-dessus de la tête, en avant des
yeux et entre eux ; elles sont composées de trente et quel-
ques articles cylindriques , guère plus longs que larges ; le
premier, le plus long de tous; puis le troisième , le second,
enfin tous les autres articles sont presque d'égale grandeur,
et le dernier est ovoide : ces articles sont garnis de petits poils.
Les yeux sont latéraux , saillants ; les ocelles disposés en
triangle , sont placés sur le dessus de la tête , assez près
de l'origine des antennes.
Le prothorax est cylindrique , un peu renflé vers les deux
tiers de sa partie postérieure ; il offre une particularité très
remarquable , la pièce supérieure se roule comme un four-
Ci.. IX. Pi.. 66.
reau sur la partie inférieure , qui ne serait nullement appa-
rente , si la pièce supérieure était carrée partout ; mais ,
comme elle est échancrée à ses angles inférieurs , elle laisse
en bas , même en recouvrant plus haut un de ses côtés , un
espace triangulaire vide, où sont insérées les deux pattes
antérieures ; le mésothorax est triangulaire , la pointe en
bas , beaucoup plus large que le prothorax ; le métathorax ,
presque de même largeur que le segment précédent, est
ovalaire , transversal : ces deux segments égalent à peine à
eux deux le premier segment en longueur.
Les ailes sont planes , largement réticulées ; elles sont
toujours munies vers l'extrémité de la côte externe d'un
point ou callosité remarquable dont M. Schummel a tiré un
très bon parti pour la détermination des espèces. Les ner-
vures, en partant de la principale , descendent en se cour-
bant vers le bord interne , et offrent , à leur extrémité , l'ap-
parence d'Y renversés plus ou moins multipliés ; dans l'état
de repos , les ailes sont disposées en toit.
Les pattes ont la hanche assez longue , détachée du corps,
le trochanter court faisant corps avec le fémur, celui-ci
fusiforme ; le tibia est mince, droit, de la longueur du fé-
mur; le tarse est allongé de la longueur de la moitié du
tibia ; les articles sont au nombre de cinq ; le premier grand,
égalant les trois suivants, qui vont en diminuant de lon-
gueur ; le troisième très largement bilobé ; le quatrième
très court , peu visible ; le cinquième presque aussi long
que le premier , terminé par deux crochets, composés cha-
cun de deux pièces, dont la dernière mobile sur l'autre.
Les pattes sont généralement garnies de quelques poils : les
postérieures sont beaucoup plus longues que les deux au-
tres paires.
L'abdomen est court , divisé en neuf anneaux, légèrement
renflé vers son milieu , un peu comprimé dans toute sa
longueur; il est terminé, dans le mâle, par une petite
pièce conique relevée , vers la partie inférieure de laquelle
Ci.. IX. Pt. G6.
est situé l'anus ; au-dessous de cette pièce sont placés quatre
crochets écailleux : les deux plus inférieurs sont en forme
de deux plaques perpendiculaires, triangulaires, arrondies à
leur extrémité; les deux autres crochets, plus intérieurs, sont
grêles, courbes, relevés à leur extrémité vers la partie supé-
rieure de l'abdomen : entre l'extrémité de ces quatre cro-
chets s'avance une pointe coriace qui est l'armure copula-
trice , le pénis doit être interne comme dans tous les
insectes. L'abdomen est terminé , dans les femelles , par
une tarière aussi longue que l'abdomen et les deux der-
niers segments tiioraciques pris ensemble ; elle paraît for-
mée par l'allongement de deux demi-anneaux inférieurs de
l'abdomen , qui seraient le pénultième et l'antépénultième ,
le dernier ou l'anal restant intact au-dessus de la tarière ;
elle est comprimée très fortement, striée transversalement,
légèrement falciforme supérieurement , munie de deux
renforcements, en haut et en bas, plus étroite à l'extrémité
et terminée par deux petites pièces ovales presque déta-
chées qui sont chacune la terminaison des renforcements
que l'on y observe. Elle est susceptible de toutes sortes-
de flexions , soit de bas en haut et vice versa par les an-
neaux de l'abdomen , soit latéralement dans la longueur,
par un mouvement propre à la tarière même.
Ces insectes ont les membranes qui attachent les diffé-
rentes parties du test , très lâches , ce qui leur permet des
mouvements très variés.
Je ne connais ni l'accouplement, ni la ponte, ni les œufs.
La larve vit sous les écorces d'arbres , où on la trouve quel-
quefois , mais pas très communément ; elle est carnassière ,
et se nourrit probablement d'autres petites larves d'arach-
nides et de cloportes , qui s'y tiennent de préférence ; elle
ne marche pas avec beaucoup de rapidité, mais elle im-
prime à tout son corps des mouvements violents et si on-
dulés qu'ils lui donnent l'apparence d'un serpent, auquel on
l'a comparée.
Cl. IX. Vl. 66.
Cette larve est obiongue ; sa tête est presque carrée, ar-
rondie postérieurement ; la bouche est composée comme
dans l'insecte parfait ; les palpes maxillaires sont de quatre
articles , les labiaux de trois ; les mâchoires sont unidentées
antérieurement ; les yeux sont composés de sept petits points
noirs disposés , six en cercle , et un septième plus avancé ;
les antennes sont de trois articles diminuant progressive-
ment de longueur ; les pattes sont composées comme à l'or-
dinaire ; le fémur, le tibia, et le tarse d'un seul article, sont
presque égaux en longueur , un double crochet termine
celui-ci ; les pattes antérieures sont du double plus grandes
que les quatre postérieures ; la tête , et le prothorax qui fait
à lui seul corselet , sont d'un brun très luisant ; le corps est
d'un noir verdâtre avec deux bandes jaunes sur les anneaux;
les pattes , les antennes , le labre jaunâtres.
Après plus ou moins de temps à l'état de larve , souvent
tout l'hiver pour les œufs éclos à l'arrière-saison , l'insecte
passe à son changement en nymphe dans l'endroit même
où il a vécu , sans faire aucune coque ; mais il se trouve à
ce moment une opération délicate , c'est d'extraire la tête
de l'ancienne peau; et quand on voit sa forme, il est
facile de se convaincre que cela serait de toute impossi-
bilité pour l'animal , si la nature n'y avait pourvu d'une
manière particulière. Au moment de la transformation ,
l'insecte inclinant beaucoup la tête rompt la membrane de
l'ancienne peau qui joint cette partie au prothorax ; le cor-
selet se fend au-dessus , et le dos de la nymphe en sort ;
alors, la tête encore molle de celle-ci, en se dilatant, fait
disjoindre une pièce étroite qui règne tout le long de la partie
inférieure de la tète de la larve , depuis la lèvre jusqu'au
trou occipital ; cette pièce , pour pouvoir fournir un point
de résistance à la carapace de la tête reste fixée par sa partie
tenant à la lèvre , par un bout , et par l'autre, aux ligaments
de la partie antérieure du prothorax ; de cette façon, l'extrac-
tion, devient facile, la nymphe dégage ensuite ses pattes,
Cl. IX. Pl. 66.
et le corps entier est bientôt hors de son étui. Cette nym-
phe est une véritable chrysalide , non comme celle des lé-
pidoptères , mais comme celles des coléoptères ; toutes les
parties du corps, sans être liées entre elles, sont recouvertes
d'une membrane qui en empêche l'action ; cependant le
corps entier jouit de la même faculté de contorsion et de
sauts que la larve exécute à un si haut degré. Linné avait
dit cette nymphe agile , et c'est par erreur ; mais il est plus
étonnant que M. Latreille , qui dit l'avoir élevée , n'ait fait
aucune mention de cette larve et ait continué, dans ses ou-
vrages subséquents, à s'en référer à l'observation de Linné,
ce qui a été suivi par tous les autres entomologistes. L'in-
secte passe à son état parfait au bout d'une quinzaine de
jours environ.
Nous voilà arrivés à la description des espèces : ce travail,
très simple , devient très fastidieux par un de ses accessoires;
c'est la synonymie ; elle est bien difficile, pour ne pas dire
impossible , à établir. La plupart des planches ne présen-
tent rien qui puisse aider à s'y reconnaître ; la taille seule , si
les peintres ont été exacts , fait présumer que la R. notata
est celle qui a été presque toujours copiée ; d'un autre
côté , les descripteurs, persuadés tous qu'il ne s'agissait que
d'une espèce dans le genre , ont décrit très légèrement ; ce
qui rend impossible à reconnaître ce qu'ils ont voulu dire :
il faut donc marcher à peu près et tâcher de ne pas em-
brouiller la science , si cela est possible , en ne dérangeant
pas toujours les noms déjà adoptés; c'est ce que j'ai tâché
de faire. Toutes les descriptions où j'ai trouvé l'indication
de l'aile entièrement transparente, je les ai réunies à la
R. ophiopsis qui présente ce caractère à un plus haut degré
que les autres; toutes les autres ont été réunies à la R. no-
tata de Fabricius, plutôt par la taille des figures que
pour toute autre raison ; mais quand il n'y a pas de
moyen positif de reconnaissance , je crois qu'il faut tran-
cher, plutôt que d'établir sur le papier une controverse avec
Cl. IX. Pc. 66.
ses lecteurs pour vouloir absolument leur faire goûter ses
raisons , ce qui , le plus souvent , n'aboutit qua leur faire
partager sa propre incertitude.
R. Serpentine. R. ophiopsis. Linné.
— Linn., Sj-st. nat. éd. de 1767, t. 1. 2e part. p. 916.
— Linn. , Fauna suecica. 1617.
— Fab. , Species ins. , t. 1 , p. 402 , n° 2.
— Fab. , Mantissa , t. 1 , p. 25 1 , n° 2.
— Fab., Ent. Sjst. t. 2, p. 99.
— Latreille, Bulletin de la société philom, , n° 20.
— Latreille, Hist. des Crust. et ins. , t. i3,p. /[5.
— Rossi, Fauna etrusca, t. 2, p. 18.
— Cederhielm. , Fgunœ Ingriœ prodromus. , p. îfo,
n° 435.
— Lepelletier et Serville , Encj., meth., 1. 10, p. 268.
n° 1.
— Schummel , Beitrage zur ent. Schlesien. , icr cah.
p. 12. R. Xantossigma. , fig. 2. a. b.
R. capite postice cuneato-angustato ; ocellis sub-obso-
letis; stigmate elongatopallidefuscojlavo, vena unica
transversali.
Hab. Paris.
Noire, tête fortement ponctuée , rétrécie postérieurement
en forme de coin arrondi , trois ocelles , labre très avancé ,
fauve ainsi que les mandibules qui ne sont pas très sail-
lantes ; antennes jaunâtres à la première partie de leur lon-
gueur ; corselet pointillé non dilaté sur les côtés, mais lé-
gèrement en dessus à la partie postérieure, jaunâtre en
dessous longitudinalement, segments supérieurs de l'abdo-
men un peu bordés de jaune , ailes transparentes nervées de
fauve clair , stigmate de la même couleur, oblong, traversé
par une seule nervure ; pattes jaunâtres, les fémurs posté-
rieurs inoins enfumés. Cette espèce se trouve aux environs
Cl. IX. Pl. 66.
de Paris: la larve, selon MM. Latreiile , Lepelletier et Ser-
ville, est brune avec cle petites raies longitudinales, arquées,
pâles. Cette description la rapproche beaucoup de celle que
j'ai figurée. J'avais autrefois élevé cette espèce , mais la
note que j'en avais gardé ainsi que les figures , ne se sont
pas retrouvées : je l'avais prise sous l'écorce d'un pin , dans
les montagnes du Dauphiné ; ce qui me ferait croire que
c'est bien là l'espèce de Linné , car il indique la même lo-
calité ; du moins c'est bien celle nommée ophiopsis par tous
les auteurs , et j'ai cru devoir lui restituer son nom.
R. Notée. R, notata. Fab. , sp. ins. t. i , p. 402-1.
— Fab. , Mant. t. 1 , p. 2.5 1-1.
R. ophiopsis. Scop. , Carn. p. 272-711.
— Sulzers. , Caractères des insectes, pl. 17, fig. 102.
— Roezel. , t. 5, p. i3o, pl. supp. 21, fig. 6, 7.
— Geoffroy, Hist. des insectes, t. 2, p. s33, pl. i3.
fig. 3. e, f. g.
— Fourcroy, Entom., parisiana, t. 2 , p. 35o.
— SchraxNK, Enum. ins. aus., p. 317, n° 636.
. — Scheff. , Elément. Ent. tab. 107.
— Scheff. , Icônes ins., tab. 95, f. 1,2.
— Degeer , Mém. ins. t. 2 , p. 92, tab. 25 , fig. 4- à 9.
— Panzer. , Fauna. ins. Germ., fas. 5o, f. 11.
— Lepelletier et Serville. , Ency. meth. , Entom.
t. 10, p. 269, n° 2.
— Schdmmel, Beitrag. zur Entom. ScMesien. , n° 1.
p. i3,n» 3. f.
R. capite postice laleribus rolundato-prominiilo , tenuis-
sime transversim rimoso-punctalo , ocellis distinctis ;
stigmate trapezoïdeo , infumato ut plurimum venis
duabus obliquis transversalibus .
Hab. Paris.
Noire , tête chagrinée , arrondie postérieurement et ré-
trécie en forme de col avant la jonction avec le corselet ;
Cl. IX. Pc 66.
trois ocelles , une bande longitudinale s'étendant de ceux-ci
jusqu'au vertex, lisse , rougeâtre ; mâchoires très avancées ,
tridentées , rougeâtres , antennes jaunâtres dans le premier
tiers de leur longueur , corselet renflé à son milieu , cha-
griné ; bord des segments de l'abdomen un peu jaunâtre
inférieurement ainsi que les pièces qui le terminent;
ailes transparentes, légèrement lavées de jaune à leur base;
nervures noires, velues, stigmate brun clair, traversé le plus
ordinairement par deux nervures, quelquefois par une
seule fourchue , quelquefois aussi par trois ; j'en ai un in-
dividu dans ma collection, qui offre ce caractère : pattes
jaunâtres avec les fémurs bruns , entièrement couverts
de poils courts et raides , noirs.
Trouvé à Versailles , à Saint-Cloud ; la larve que j'ai éle-
vée venait de cette localité , sous une écorce d'arbre dans
une grande allée du parc : en avril.
R. ophiopsis. Schummel , Beitrag. zur ent. Schlesien ,
p. 10, n° 1. fîg. a. b. c. d. e. f.g. h. i. k.
R. capite postice cuneato, angustato ; ocellis distinctis ;
stigmate trapezoïdeo univenoso. ( Vena passim ad mar-
ginem anticum furcata. ) M. et f.
Tête rétrécie postérieurement en forme de coin , ocelles
distincts , stigmate trapézoïdal ( brun ) , traversé par une
seule nervure souvent fourchue à sa partie supérieure.
Silésie.
Je ne connais cette espèce que par la description et la
figure de l'auteur; cette figure paraît offrir des différences
avec les autres espèces , mais je ne sais pas pourquoi l'au-
teur a pensé , contrairement à tous ceux qui ont décrit la
Raphidia ophiopsis sans taches aux ailes , que son espèce
avec un stigmate brun ainsi qu'il l'indique lui-même , de-
vait être l'espèce de Linné. Je ne sais non plus pourquoi
Ct. IX. Pl. 66.
il rapporte à son espèce la figure de Degéer plutôt que
toute autre ; cette figure est peu reconnaissable et la des-
cription de Degéer se rapporte aussi bien à la R. notât a
qui paraît plus répandue ; je crois que quand les figures des
auteurs laissent beaucoup à désirer il faut les rapporter,
quand il y a quelques rapports de taille et de formes , aux
espèces les plus connues.
Peut-être un jour posséderons-nous cette espèce et pour-
rai-je compléter sa description : je crois que jusque-là on
peut lui laisser le nom de l'auteur , quoiqu'il fasse double
emploi.
R. crassicorne. R. crassicornis. Hartl.
— Schummel, Beitrag., zur ins. Schlesien., n° i, p. i5,
6g. 4-
R, capile postice lateribus rotundato-prominulo , glabro ;
ocellis nullis; stigmate elongato , venir transversali-
bus nullis.
Hab. Silésie.
Tête arrondie postérieurement sur les côtés , glabre ; pas
d'ocelles , stigmate allongé sans nervures transversales.
Je ne connais cette espèce que par la figure et la descrip-
tion de l'auteur.
Ci. IX. Pi. 66.
EXPLICATION DE LA PLANCHE.
Fig. t. a. Tête et corselet de la R. ophiopsis.
b. Les ailes.
c. Stigmate.
d. Variété de nervure.
Fig. a. a. Raphidia notata.
b. Tête et corselet grossis.
c. Ailes.
d. Stigmate.
e. Labre.
f. Mandibule.
g. Mâchoire et palpe.
h. Lèvre et palpe.
j. Corselet se repliant sur lui-même et enveloppant tout le
corps.
h. Base dé l'antenne.
I. Patte.
nt. Portion du tarse pour faire voir le troisième et le quatrième
articles.
n. Crochet des tarses de deux pattes.
o. Terminaison de l'abdomen mâle. On y voit les quatre cro-
chets entre lesquels s'avance l'armure copulatrice , et au-
dessus la terminaison de l'abdomen où se trouve l'anus.
p. Terminaison de l'abdomen femelle ; la tarière , ses ren-
forcements haut et bas, et les petites pièces mobiles qui
les terminent.
q. La larve grandie. La grandeur naturelle à côté.
r. La tête de la larve vue en dessous; on voit facilement le
labre en arrière et toutes les autres pièces dont elle se
compose , ainsi que la bande longitudinale destinée à se
séparer dans les métamorphoses,
r r. Les yeux de la larve.
s. Une patte de la larve.
t. Opération de tirer la tête de son ancienne peau.
v. La nymphe grossie.
Fig. 3. Tête et corselet de la R. ophiopsis de Schùmmel.
a. Ailes.
b. c. Stigmates.
Fig. 4- «• Tète et corselet de la R. crassicornis Hartl.
b. Ailes.
c. Stigmate.
A. Percheron.
FÙ/.2.H.
Kaphid
la
/. Porrh/rnn ,iii. rm/. f/rJ '.
If. RémonJ imp.
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Classe IX. Pl. (î,~.
ONTOPHAGE. ontophagus. Latveille.
■
O. onde. O. undaius. Guérin.
O. ovalis globatus. Capite rotundo , thorace globoso ,
glauco-viridi, lœvissimo nitentique paulisper antea
rugoso. JE Ij tris sulcatis viridi-nigrescentibus , in rnedio
vitlâ sinuosâ et ad suturam postice leviter bimaculato-
flavis. Infrà et pedibus nigro-viridentibus.
Long. 18 mill. ; larg. 9 1/2 mill.
Sa tête est arrondie , rebordée , noire en avant et d'un
vert glauque en arrière ; ses bords ne sont pas toui-à-fait
arrondis, ils sont coupés par pans , dont les angles spnt un
peu arrondis : on observe au tiers postérieur une élévation
transversale assez saillante , en avant de laquelle il y en a
une autre arrondie et moins élevée ; les côtés de celle-ci
sont prolongés obliquement jusqu'au bord : les antennes
sont jaunes. Le corselet est d'un vert glauque très frais , il
est très bombé , rebordé*, fortement pencbé en avant ; il a
une échancrure assez profonde pour recevoir la tête ; il est
plus large que l'abdomen , à peu près de sa longueur , et
terminé postérieurement en un grand angle qui rentre dans
l'angle correspondant formé par la base des élytres. Sa par-
tie postérieure est très lisse et luisante ; il est finement ru-
gueux en avant , avec une impression de chaque côté et un
sillon longitudinal au milieu. Les élytres sont sillonnées ,
arrondies postérieurement , d'un vert noirâtre avec une
bande jaune fortement sinuée et transverse au milieu , et
deux petites taches de la même couleur en arrière près de
la suture. L'abdomen dépasse un peu les élytres; il est
d'un vert noirâtre en dessous; le dessous du corselet et les
pattes sont de la même couleur ; on observe des poils jaunes
Cl. IX. Pl. 67.
sur les pattes , les bords de l'abdomen et ceux du corselet.
L'individu d'après lequel nous avons fait la description
qui précède , est une femelle ; depuis nous avons vu le
mâle, qui n'en diffère que par la présence d'une corne
aplatie , qui remplace l'élévation transverse dont il a été
question dans la description de la femelle.
Cet insecte vient de Madagascar.
Guérin.
67.
Ontopliagnis undatus, £uérin/
bffef as • -1 ?t<-»><>™i unp .
Classe IX. Pl. 68.
UROCÈRE. urocerus. Geoff.
U. lefebvre. U. Lefebvre. Guér.
V. capite atro , macula magna , Jlava , utrinque inter
oculos et thoracem; antennis Jlavis , articule- primo ni-
gro: thorace atro . Ab domine ferrugineo segmento primo ,
basi secundo ultimoque nigris , pedibus villosis , femo-
ribus nigris , tibiis tarsisque flavo -ferrugineis. Alis
hyalinis infumatis , basi incoloribus — Mas.
Long. 20 mill. ; enverg. 33 mill.
La tête est noire , ponctuée , velue , avec une grande
tache ovale , glabre , d'un jaune vif, placée de chaque
côté et derrière les yeux. Les ocelles sont brillants ,
noirs. Les yeux sont noirs; les antennes sont d'un jaune
ferrugineux avec le premier article noir ; le thorax est noir ,
velu , ponctué , avec deux très petites taches jaunes der-
rière Técusson. L'abdomen est presque cylindrique , peu
aplati , sans poils ni points enfoncés , d'un jaune ferrugi-
neux avec le premier segment , une grande tache sur la base
du second et le huitième noirs. La petite pointe qui ter-
mine le dernier est également noire. Toutes les pattes ont
la cuisse et le trochanter noir, avec la jambe et le tarse
d'un jaune un peu ferrugineux. Les ailes sont transparentes ,
à nervures brunes ; leur base , jusqu'au tiers de la longueur,
est incolore ; le reste de leur surface est légèrement enfumé.
Ce bel insecte , dont nous ne connaissons que le mâle ,
n'est pas décrit par Klug ; il ressemble beaucoup au mâle'
de l' Urocerus gigas des auteurs ; mais il en diffère , parce
que dans celui-ci les ocelles sont rouges , que l'extrémité
de ses cuisses est jaune , et que ses jambes postérieures ,
ainsi que leurs tarses , sont toujours plus ou moins tachés
Cl. IX. Pl. 68.
de noir , par la coloration des ailes et par plusieurs autres
caractères d'une moindre importance. Il a été trouvé en
Sicile par notre ami M. Alexandre Lefebvre , qui nous l'a
communiqué, et à qui nous nous faisons un vrai plaisir
de le dédier.
Guérin.
Juin 1833.
I
. IX
Urocerus Lefièwres £ucrtk<
'"""
NJlmtftmt imp
Classe IX. Vi.. (î<).
ENCEPHALUS. encephalus. Kirbj ■-.
E» replié. E. complicans. Kirby.
Parmi les divers moyens à l'aide desquels les insectes
peuvent se défendre lorsqu'ils sont attaqués par leurs en-
nemis , l'imitation instantanée de la mort est un des plus
efficaces. Cet état est produit de différentes manières; dans
quelques insectes , comme dans les Ptinidœ , les membres
sont simplement placés le long de la poitrine , dans d'au-
tres, comme dans les Histeridœ et les Byrrhidœ , ces or-
ganes sont subitement repliés et reçus dans des cavités qui
existent à cet effet sur la face inférieure du corps. Enfin
d'autres insectes se roulent en boule , en fléchissant les
deux extrémités du corps sous la poitrine , ainsi qu'on l'ob-
serve dans le genre Agathidium de l'ordre des Coléoptères ,
dans les Leiodes , Clambus Fisch. ( Dermes tes Armadillo
De Géer) , ainsi que dans la famille Chrjsididœ de l'ordre
des Hyménoptères. Mais l'exemple le plus remarquable de
ce moyen de défense se voit dans Y Armadillo vulgaris
Latr. , qui , lorsqu'on le tourmente , se roule en une masse
parfaitement globuleuse , laquelle ressemble à une perle
rayée et d'une couleur grise. Il n'est certes pas étonnant
que des personnes ignorantes les aient prises pour des
perles. Swammerdam raconte qu'une de ses servantes ayant
rencontré un certain nombre de ces insectes ainsi roulés
sur eux-mêmes , et croyant avoir trouvé des perles d'une
espèce de corail , se mit à les enfiler ; mais il arriva bientôt
que ces petits êtres , qui se roulent ainsi par crainte et pa-
raissent comme morts , étant obligés de renoncer à leur
ruse , commencèrent à se mouvoir , ce qui étonna tellement
la servante, qu'elle les rejeta , poussa des cris , et se sauva.
Dans ces exemples, l'abdomen est fléchi sous la poitrine -%
Cr.. IX. Pl. 69,
mais dans l'insecte dont je donne ci-dessous la description ,
l'abdomen , au contraire , est renversé au-dessus des élytres ,
sur lesquels il se ferme très exactement au moyen de ses
bords relevés ; la tête , cependant , est pliée sur la poitrine ,
de sorte que l'insecte , ainsi que le dit M. Rirby, ressemble
exactement à une très petite pierre ronde et d'une couleur
noire brillante. Cet insecte appartient aux Staphjlinidœ,
et fait partie de la famille des Aleocharides ; il fut d'abord
mentionné par M. Kirby, sous le nom à? Aleochara com-
plicans ; mais cet auteur célèbre crut plus tard qu'il était
digne de former un genre distinct, qu'il nomma Ence-
phalus , et que M. Stephens a adopté dans ses Illustrations
of British Entomologj . Coleoptera , vol. V, pag. i63. Il
paraît très voisin de quelques-uns des petits et larges
Aleochava , tels que YA.fasciala Marsh. — nana Payk. —
polita Grav., etc. — Voici les caractères que nous assi-
gnons à ce genre qui n'avait encore été établi que dans la
collection de Kirby.
G. Encephalus. Caput parvum, inflexion. Thorax latus ,
brevissimus , convçpcus. Eljtra brevia, transversa , de-
pressa. Abdomen brève , latissimum, planum , lateribus
valde denticulato-marginatis , apice obtuso. Pedes te-
nues. Palpi articulo liltimo tenui. Antennœ artieulis
ullimis clavatis ut in figura nos trd formata*.
E. Complicans. Kirby, mss. Ater, nitidus , thoracis late-
ribus, marginibusque eljtrorum et segmentorum abdo-
minalium piceis aut rufo-piceis. Pedibus antennisque
castaneis.
Variât elytris castaneis , marginibus apiceque nigris.
Long. 2 mill. ; larg. 1 mill.
Cet insecte curieux a été trouvé par M. Kirby, et par
Cl. IX. Pl. 69.
MM. Rudd et Stephens, pendant l'hiver, dans différentes
parties de l'Angleterre ; il se tient dans la mousse. Jusqu'à
présent on n'en a pas encore donné un dessin , et il paraît
avoir échappé à l'attention des auteurs du continent qui
ont écrit sur les Brachelytra.
J. O. Westwood.
Londres, 12 avril i833.
69.
Wêshoood dpi.
Encephalus complioasur, Kirbi,.
&or/tierp sctdp .
Clause IX. Px. ■jo , -t et -i.
DU GENRE LEUCOTHYREUS DE MAC LEAY
ET DE SES AFFINITÉS ;
Par J. 0. Wkstwood , F, L. S. , etc.
Le développement des caractères des animaux qui ont
été choisis par les Naturalistes comme types de 'genres , est
un des sujets les plus intéressants de la Zoologie , surtout
lorsque, par suite de quelque inexactitude dans la descrip-
tion première , il est arrivé que des espèces , dont les carac-
tères génériques ne s'accordent pas complètement avec les
genres auxquels on les rapporte, ont été cependant regardées
comme faisant partie de ces mêmes genres.
C'est ce qui est arrivé pour le Lamellicorne , dont M.
Mac Leay a formé le genre Leucothyreus dans ses Horœ
Entomologicœ, et qu'il a placé dans sa famille des Ano-
plognatidœ parmi les Petalocera Thalerophaga , qui répon-
dent aux Scarabées desjleurs et des arbres de De Géer.
Parmi les caractères donnés par M. Mac Leay à ce genre,
les suivants sont surtout remarquables :
« Labrum magnum , anticè lobatum , lobo vix obtuso. Man-
dibulœ brèves , subtriquetro-trigonae , supra plana? , apice cras-
siores, integrae, obtusae , extùs arcuatae , pilosae , intùs suba-
cutœ. Maxilice mandibuliformes , valida? , brèves, vix arcuatae,,
sed medio quasi fractae , apice obtusae, sub-bidentatae. Mentum
transversum , subquadratum , basi palpigerum , medio anlicè
producto ; processus hujus apice crasso , vix recurvo , profonde
emarginato. Caput subquadratum , transversè suturatutn , clypeo
semicirculari , margine reflexo. Corpus oblongo-ovatum con-
vexiusculum; thoracis lateribus sinuatis; sterno haud producto.
Pedum femora haud incrassata ; tibiis anticis extùs vix trideu-
talis. Tarsorum ex unguibus unus indivisus aller bifidus. »
Dans les figurés qui accompagnent la description, les ma-
Cr.. IX. Pi.. 70 , 71 H 7 ■>..
nom de Aulacodus Flavipes qu'il a regarde comme étant
voisin de YAnomala, mais qui , d'après la description que
l'on en a donnée, est évidemment allié au Leucothyreus. Les
caractères suivants ont été choisis de la description généri-
que de cet insecte.
'Tarsi antici articulis 4 ultimis dilatntis. Spina perpen-
dicularis inler femora antica. Mandibula cornea, bre-
vis, obtusa, intiis cultratim dilatata, medio longe pilosa,
ante apicem profunde emarginala. Maxilla processu
interno compresso rotundato , dense ciliato , processu
apicali crasso /\-angulari, apice subtruncato, sulcisque
duobus profundis transversis exarato , exliis pro palpi
capituli receptione quoque excavato. Palpi filiformes,
brèves. Antennœ 10-articulatœ, articulis duobus ante
clavam brèvissimis transversis, clava tri- articulât a.
Cet insecte est long de 5 lignes et demie , d'une couleur
noire mélangée de vert, ses pattes sont fauves. Parmi les
caractères qui ont été donnés par Eschscholtz , celui qui est
tiré de l'épine qui se trouve entre les cuisses antérieures,
est le plus remarquable ; sans sa direction perpendiculaire
on pourrait être porté à croire que cela est produit par
la partie antérieure du mésosternum , établissant ainsi un
rapprochement entre ce genre et les Anoplognathus.
Dans un exemplaire de l'Entomographien, dont M. Echs-
scholtz a fait hommage à M. II ope , cet auteur a écrit au
crayon , en face du nom de Y Aulacodus , les mots « Leuco-
thyreus, Mac L. >♦ En comparant cependant les deux séries
de caractères qui se trouvent ci-dessus , on verra que ces
deux genres , quoique très voisins , ne sont pas cependant
identiques.
M. Guérin a donné la figure d'un insecte , dans son Ico-
nographie , Ins. pi. 24 bis, fig. i , auquel il a donné le nom
de Leucothyreus nitidicollisj mais qui paraît être un con-
Cl. IX. Pi,. 70 , 71 et 72.
génère de X Aulacodus d'après les figures des antennes, des
mâchoires et des tarses qui accompagnent la figure prin-
cipale.
Dans le bulletin de la Société impériale des Naturalistes
de Moscou ( vol. 1 , 1829, t. 1 ), il est dit que M. Zoubkoff*
avait envoyé à M. Fischer un insecte du Brésil , auquel M.
Zoubkoff a proposé de donner le nom générique de Bolax,
et M. Fischer celui de Dolax Zoubkovii. On a de plus
avancé que ce genre fut plus tard regardé comme identique
avec les Leucothyreus de Mac Leay et Y Aulacodus de Esch-
scholtz; ce dernier nom, quoique n'ayant point la priorité,
ayant été préféré, on n'y a point ajouté les caractères, soit
du genre ou de l'espèce. Des figures ont été données de
deux insectes que l'on a dit être les sexes de cette espèce
( Zoubkovii ) ; celui qui est désigné comme étant le mâle,
ressemble, quanta la forme, au Leucothyreus Kirbjanus ,
d'une couleur noire, mais dont l'abdomen est d'une cou-
leur roussâtre sombre ; la femelle est d'une forme plus ré-
trécie , a la tête plus large , le thorax et la tête rouges , les
élytres fauves , et les pattes noires et couleur de poix à leur
base. On y a aussi joint des dissections, mais on n'a pas dit
à quel sexe elles appartenaient. Les antennes sont représen-
tées comme ayant 1 1 articulations , et les ongles des tarses
comme étant tous bifides. Je n'hésite pas à regarder par
l'analogie ces caractères comme étant erronés. La mandi-
bule est dessinée comme étant" obtusément falciforme et
ayant une dent qui est forte, centrale, interne et considéra-
blement ciliée ; les mâchoires sont terminées par trois sil-
lons profonds qui forment ainsi quatre dents obtuses, les
palpes maxillaires sont grêles , la lèvre est large , courte, et
sa partie antérieure est beaucoup plus avancée que dans le
Leucothyreus.
M. Hope a eu la bonté de me fournir l'occasion de dissé-
quer et de dessiner un insecte du Brésil ( voyez pi. 7 1 ), qui
me paraît s'accorder, quant à la forme et la couleur, avec
Cl. IX. Tl. 70, 71 et 72.
l'échantillon noir ou mâle du Bolax Zoubkovii, et qui
présente les caractères suivants. Les antennes ont évidem-
ment 10 articles ; la 7e articulation est en forme de coupe.
Les mandibules sont comme dans mon Loxopyga, et n'ont
point de dent centrale , mais elles sont garnies , vers le
centre du bord interne , d'une couche épaisse de cils ; la
partie molaire de la mandibule est large et presque car-
rée , et présente des sillons transverses ; les mâchoires sont
terminées par deux dents obtuses et inégales ; la plus grande
présente plusieurs sillons rudiinentaires ; la lèvre est courte
et large : la partie centrale avance considérablement sous la
forme d'un lobe quadrilatère, comme on le voit dans le Bo-
lax. La tête est presque aussi large que le thorax , le cha-
peron transversal et les élytres ovales oblongues ; les tarses
antérieurs ont les 4 dernières articulations très dilatées,
et les ongles sont formés comme dans le Leucoihjrcus ,
mais ils sont beaucoup plus petits. Le presternum et le
mesosternum sont tous les deux simples.
Un autre échantillon du Brésil, que j'ai disséqué, et qui
correspond par sa couleur et sa forme avec l'espèce fauve
ou femelle du Bolax Zoubkovii, ressemble au précédent
excepté dans les particularités suivantes. La tête est plus
petite , les tarses antérieurs ne sont pas aussi dilatés, et les
mâchoires ont quatre sillons profonds qui forment 4 dents
obtuses et une plus aiguë ; les antennes ont 1 o articu-
lations.
Un autre insecte très voisin du dernier, ou, comme on le
pense , la femelle du Bolax , m'a fourni par la dissection
des caractères qui justifient la séparation que j'en ai faite
d'avec le genre précédent , sous le nom de Loxopjga
( voyez pi. 72 ). La tête est large , les antennes n'ont que
9 articulations , et l'abdomen est tronqué obliquement ;
la dernière articulation est presque aussi large que toutes
les précédentes ; les mâchoires sont terminées par une large
masse qui présente trois sillons transverses ; les mandibules
Cr,. IX. Pi.. 70, 71 <t 7*
sont presque connue dans le Bolax, et la lèvre comme dans
le Leucothyreus , les tibias antérieurs sont légèrement tri-
dentés , les tarses antérieurs sont très dilatés et les ongles
sont disposés comme dans le Leucothyreus. Il y a une im-
pression transversale sur chaque côté du thorax. On pour-
rait nommer l'espèce Loxopyga bicolor.
Fufao-lestaceus , ipunclatissirnus , elytris pallidè fulvis ,
margine oinni suturaque rufescentibus, in singulo striis
7 impressis longitudinalibus obscuris. Antennarumclava
nigra, capile antice, ihoracis marginibus , corporeque
toto subtus albido villosis. Long. corp. , 5 1/2 lin. Hab.
in Brasilia. In mus. nostr.
11 est très voisin du Melolontha Sulcicollis de Germar, qui
vient aussi du Brésil; mais les antennes, dans cette espèce,
sont rufœ ( Germai* ne mentionne pas combien il y a d'arti-
culations dans ces organes ), la suture et le bord mince des
élytres sont noirs ; cet insecte a aussi les pedes picei,femo-
ribus testaceis.
Le genre Geniates est très voisin du Leucothyreus et des
autres genres ci-dessus mentionnés. Dans les mâles de ce
genre , le menton est vêtu d'une barbe épaisse et raide , et
les tarses antérieurs sont très dilatés et garnis de brosses en
dessous ; les antennes n'ont que 9 articulations , les mâ-
choires sont très dentées, la tête est fixée horizontalement ;
un des ongles est simple, tandis que l'autre est bifide ; l'on-
gle antérieur et interne du mâle est pourvu, à sa base, d'une
éminence remarquable, et en forme de pouce , ce qui tient
à la forme obtuse d'une des divisions de l'ongle. Les deux
derniers segments de l'abdomen ne sont point recouverts
par les élytres. Le type de ce genre est le Geniates barbatus
de Kirby,- provenant du Brésil, et qui a 3/4 de pouces
de long.
Les dissections qui ont été données par M. Kirby, dans
Cl. IX.
les Transactions linnéennes , ont été copiées dans l'Icono-
graphie Ins., pi. 24 W?» fig- 3 ; mais la ligne qui sépare le
labrum ( Kirby, fig. 8 c ) du labium (Ibid., fig. e ), ayant
été omise dans l'Iconographie , le labium est dessiné
comme se terminant en une dilatation transversale aussi
large que la base du mentum.
Quelques espèces ont été rangées dans le genre Géniales,
quoique n'en présentant pas les caractères. La treille cite les
Meloloniha obscura et lanata de Fabricius , le Geniates
nigrifrons, Stev. (Dej.Catal., et Fischer, Ent. Russ., vol. 2 ,
pi. 3 1 y fig. 1 ), et probablement d'autres espèces qui, parce
qu'elles n'ont point les tarses dilatés , paraissent former un
sous-genre. *
Le genre Apogonia, de Kirby, est aussi très voisin des
Geniates , mais il en diffère en ce que tous les ongles sont
bifides, que les antennes ont 10 articulations, et que les ély-
tres couvrent entièrement l'abdomen. Le type Apogonia
gemellata vient des Indes Orientales , et non du Brésil ,
comme le pensait M. Kirby.
Le genre Brachjsternus, de Guérin (Voy. de la Coquille,
ins. , pi. 3 , fig. 4)? paraît appartenir à la même section des
Scarabéides que les précédents. Les antennes ont 10 articu-
lations.
Je termine par un Tableau synoptique des groupes pré-
cédents.
IUn des ongles j Sternum avec \ Pfirachyslemus.Giiév.
bifides , les f une épine, j Aulocadus. Esch.
autres sim- ( Sfernum non ) 7> . '„ , ,
pies. ) avancé. j holax' SWfr
Tous les ongles bifides J slpogonia. Kirby.
Tarses anté- j Tête petite. | f.eucolhyreus. Mac L.
rieurs peu >.
dilatés. J Tête large. | Melolonth. obsc. lab.
Ahtenmîs de) /Menton couv. 1
9 articles. \ Tarses anté- \ d'une barbe > Géniales. Kirby.
rieurs très < épaisse. *
dilates. j Menton légère- ) , „r ,
ment velu. ! ^xoPrSa. Wcstw.
Cl. IX. Pt. 70, 71 et 72.
EXPLICATION DES PLANCHES.
PI. 70. Fig. 1. Leucolhyr eus Kirby anus , Mac Leay, un peu grossi.
2. Sa tête très grossie, vue en dessous.
3. Labre. 4* Lèvre inférieure. 5-6. Mandibule.
7, 8. Mâchoire. 9. Antenne. 10. Patte antérieure.
11. Thorax*^ia. Abdomen.
PI. 71. Fig. 1. Bolax Zoubkovii. Fischer, un peu grossi.
2. Labre. 3. Lèvre inférieure. 4>5, Mandibule.
6, 7. Mâchoire. 8. Antenne.
PI. 72. Fig. 1. Loxopyga bicolor, Westvvood , un peu grossi.
2. La tête très grossie , vue en dessous. 3. Labre. \. Lèvre
inférieure. 5, 6, 7. Mandibule. 8, 9. Mâchoire.
10. Antenne. 11. Patte antérieure. 12. Tarse posté-
rieur. i3. Abdomen.
J. O. Westwood,
The Grove , Hammersmith near London.
4 mai i833.
/
7°-
Leucothyreus Kiriyanur, Mac/m*/.
Gtrmud
7*
E oLlX ZoidthoVU/, Fischer
J2
<
Loxopwa h ico for, Westwopd .
(rrraad se.
N. lïenwnd unp.
Cl. IX. Pl. ?3.
TRIGONODACTYLE. trigonodActyla. Dejean.
Nous avions figuré cet insecte , et nous allions le publier
quand le Species de M. Dejean a paru ; comme il y avait
établi ce genre, nous avons cru devoir abandonner le nom
que nous nous proposions de lui donner , et nous avons
adopté celui que M. Dejean lui assigne dans son ouvrage.
Cet insecte étant encore peu connu , et le genre dans lequel
on Ta placé ne comprenant que deux espèces , nous avons
pensé que la figure que nous en donnons ici ferait plaisir ,
aucune des deux espèces n'ayant encore été représentée.
Sp. 1. T. terminée. T. termiiiata. Dejean.
Long. 10 millim.; larg. 3 millim.
T. depressa; capite brunnea , punctato ; thorace rujo ,
cordato, punctato; cljtris iestaceis , apice aigris ; pe-
dibus testaceis. Du Sénégal. Dej. Spéc. desColéopt. t. 5.
ire partie, suppl. p. 289. sp. 2.
Sp. 2. T. céphalote. T. cephalotes. Dejean.
Long. 8 mill.; larg. 2 millim. 1/2.
T. depressa, brunnea; thorace cordato; pedibus eljtris-
que testaceis, macula oblonga suturali brunnea. Des
Indes-Orientales. Odacantha cephalotes. Dej. Spéc. des
col. t. 2. suppl. p. 439» n° 3-
EXPLICATION DE LA PLANCHE.
Fig. a. Grandeur naturelle de l'insecte.
b. Trigonodactyla termiiiata grossi.
c. Son antenne grossie.
d. Une patte antérieure grossie.
Guerin.
Novembre 18Î.I.
/
7$
Tri o'oiio Aactvla terminata, Bej'.
a,,/
JV '.Jiemond vi
Classe IX. Pl. 7/,.
AMALLOPODE. amallopodes. Lequien. -
/
Antennes filiformes, atteignant la moitié des élyties, de onze arti-
cles cylindriques , le troisième un peu plus long seulement que le qua-
trième.
Palpes inégaux ; les maxillaires notablement plus longs que les
labiaux; dernier article ovale , tronqué , pas plus long que le précédent.
Mandibules assez longues, fortes, arquées, dentées intérieurement,
ayant une échancrure au côté externe.
Labre petit, visible seulement à l'éebancrure du cbaperon.
Tête ayant au milieu une ligne longitudinale enfoncée.
Corselet en carré transversal, dilaté à ses angles antérieurs ; la dila-
tation étant prolongée en une épine forte , aiguë, recourbée en arrière ;
angles postérieurs arrondis.
Écusson arrondi postérieurement.
Elytres un peu ovalaires , plus larges au milieu et à l'extrémité ;
angle suturai rentrant, sans épine à la suture.
Pattes longues, égales : cuisses mutiqucs ; jambes antérieures pres-
que lisses ; les intermédiaires et les postérieures munies intérieurement
d'une double rangée d'épines.
Tarses sans brosses en dessous ; le premier article alongé , plus
long que les deuxième et troisième réunis ; les deuxième et troisième
semblables entre eux, courts, triangulaires; le quatrième très grand,
aussi long que les trois autres ensemble.
Cet insecte vient, avec tant d'autres qui se découvrent
tous les jours , nous prouver l'impossibilité de trouver dans
nos méthodes , même pour les grandes divisions , des carac-
tères tranchés et invariables. Tous les jours on peut se con-
vaincre que la nature , se jouant de notre prétention à la* di-
viser méthodiquement en classes, sections, genres, etc.,
n'a laissé aucun intervalle dans la chaîne de ses productions,
et que partout où nous trouvons quelques lacunes , nous
pouvons être assurés que c'est qu'il manque quelque chose
à nos connaissances déjà acquises.
Depuis longtemps ou a cherché à prouver la nécessité
Or.. IX. Pr.. 74.
d'abandonner le système larsal ; et parmi les exemples
nombreux qui démontrent son insuffisance, je citerai le
genre Triclenoloma , décrit par Gray dans le Règne ani-
mal publié à Londres par Griffith *. Cet insecte, regardé
jusqu'à ce jour par les entomologistes comme un hétéro-
mère , a été rangé par Gray dans les Lamellicornes , et par
d'autres auteurs dans les Longicornes. Il est probable qu'il
appartient à cette dernière famille : peut-être aussi un exa-
men plus approfondi des tarses postérieurs nous condui-
rait-il à trouver qu'ils ont cinq articles aussi bien que les
antérieurs. Ce fait, s'il était confirmé, tendrait à prouver
que tous les Prioniens sont pentamères, et que l'on doit
considérer , comme un article distinct , quoique très petit ,
l'espèce de nodule formé par un rétrécissement à la base
du quatrième article.
Le genre nouveau dont je donne ici la description ne
peut être le sujet d'aucun doute sur la place qu'il doit
occuper : que l'on considère les Prioniens comme pen-
tamères ou comme tétramères , évidemment il appartient
à cette tribu dans la famille des Longicornes , famille
dont on a toujours indiqué pour principal caractère :
« Tarses de quatre articles, les trois premiers garnis de
brosses en dessous ; les deuxième et troisième cordiformes,
le quatrième étant bilobé » Et effectivement, dans toutes
les espèces connues jusqu'à ce jour , il n'en est pas une
qui ne présente cette conformation d'une manière plus
ou moins tranchée. Cependant notre insecte a les tarses
totalement dépourvus de brosses en dessous ; les arti-
cles sont cylindriques, et le quatrième n'est nullement
bilobé. Ainsi , laissant de côté la question du nombre des
articles des tarses, question dont j'abandonne la décision à
de plus habiles , on devra rayer de la liste des caractères des
1 Voy. la description de cet insecte, donnée par M. Dupont jeune,
dans le Magasin de Zoologie de Guérin , cjasse IX , pi. 35.
Cl. IX. Pr.. 74.
Longicornes , celui qui avait été tiré de la forme de ces
articles.
Ce genre appartient à la première subdivision de la tribu
des Prioniens de M. Serville ' , et vient se placer entre les
genres Titan et Ctenoscelis. Je ne puis m'empêcher de
déplorer ici la facilité avec laquelle on surcharge la science
de nouveaux genres ; trop souvent on indique comme ca-
ractères génériques les différences qui existent entre les
espèces que Ton a sous les yeux , sans penser qu'à tout mo-
ment il peut se présenter des espèces inconnues , qui ,
offrant une nouvelle variété de forme dans les parties que
l'on avait adoptées pour caractères , viennent ou détruire le
système de classification proposé , ou forcer ceux qui les dé-
crivent à en former autant de nouveaux genres , ce que
chacun n'est déjà que trop porté à faire.
Dans son travail sur les Prioniens, M. Serville partage
la première subdivision (ceux qui ont les jambes munies
d'une double rangée d'épines ) en quatre genres , qu'il ca-
ractérise ainsi :
i° Titan. Corselet sans crénelures, fortement triépineux latérale-
ment.
a« Ctenoscelis. Corselet dilaté et fortement crénelé latéralement ,
mais sans épines notables.
3° Ancistrotes. Corselet ayant ses angles antérieurs avancés, sensi-
blement dilatés , et armés chacun de deux fortes épines.
4° Macrotome. Corselet un peu rétréci en devant , armé latérale-
ment (et souvent même à chaque extrémité du bord postérieur) d'épines
fines et nombreuses.
Ainsi quand même notre insecte n'offrirait pas cette con-
formation remarquable dans les tarses , qui suffit seule pour
le distinguer , nous serions forcés d'en faire un nouveau
genre par la forme de son corselet, qui n'est armé que
d'une seule épine de chaque côté. Ne serait- il pas plus na-
1 Voy. Annales de la Société entomologique de France, tom. I",
pag. i33.
Cl. IX. Vh. 74.
turel de se servir de ces différences que présente la l'orme
du corselet , comme de simples divisions parmi toutes les
espèces que réuniraient, sous un nom générique, des ca-
ractères plus importants?
A. raboteux. A. scabrosus. Dupont.
A, brunneo castaneus , thorace dilution , utrinque unica
spina recurva armât 0 , du abus supra fossu lis impresso.
Eljtris valde rugosis , marginatis , inermibus , quatuor
lineis elevatis inter rugulas leviter apparentibus. Abdo-
mine subtus nigriori.
Long. 6 1/2 cent. ; larg. (in med. elytr.) 28 mill.
Il est entièrement d'un brun marron , plus foncé et
presque noir sur la tête, les antennes et l'abdomen; plus
clair sur le corselet.
La tête a un enfoncement longitudinal au milieu, et deux
élévations à l'insertion des antennes; on remarque quel-
ques points enfoncés, visibles "seulement à la loupe. Les
mandibules sont d'un tiers moins longues que la tête ; la
gauche est aiguë , armée antérieurement d'une dent au
milieu ; la droite est obtuse et échancrée au milieu ; toutes
deux ont une échancrure très prononcée, placée extérieure-
ment aux deux tiers de leur longueur : les palpes sont apla-
tis , les articles égaux entre eux. Les yeux sont noirs.
Le corselet est en carré transversal , cilié de poils roux
sur les bords antérieurs et postérieurs ; il présente à cha-
que angle antérieur une dilatation denticulée extérieure-
ment , chagrinée , et recourbée en arrière de manière à
former une épine forte , très aiguë. On voit , placées un peu
en arrière, deux très fortes impressions formant des fos-
settes profondes.
Cl. IX. Pl. 74
L'écusson est arrondi, avec des points visibles seulement
à la loupe , et une petite impression à la base très lisse.
Les élytres sont fortement chagrinées , rebordées , un
peu plus larges au-delà du milieu et à l'extrémité , sans
épines à l'angle suturai ; parmi les rugosités , on distingue
sur chaque élytre quatre lignes légèrement élevées.
Les pattes sont égales entre elles; les cuisses sont lisses.
Les jambes, de la longueur des cuisses, sont lisses aux
pattes antérieures ; chez quelques individus, peut-être les
mâles , on voit quelques épines très petites. Les intermé-
diaires et les postérieures sont munies intérieurement d'une
double rangée d'épines assez fortes ; elles vont en grossissant
depuis l'origine jusqu'à l'insertion des tarses, et sont ter-
minées extérieurement par une épine , et par deux inté-
rieurement. Les tarses sont pareils entre eux : le premier
article est un peu alongé , avec une ligne longitudinale en-
foncée en dessus ; les deuxième et troisième articles sont
très courts , triangulaires , terminés en dessous , ainsi que
le premier , par deux épines droites ; le quatrième est très
long , renflé à son extréminé , terminé par deux forts cro-
chets simples , entre lesquels on voit en dessous une petite
épine.
Les anneaux de l'abdomen sont entiers ; on voit sur le
dernier, près de son insertion, deux points enfoncés.
Ce bel insecte a été trouvé en i83i , par M. Gay, dans
un jardin à Taguatagua ( Chili) ; il a été pris aussi à Val-
paraiso, par M. Gaudichaud. Je lui ai conservé le nom
spécifique que lui avait déjà donné M. Dupont jeune, qui
a bien voulu me communiquer l'exemplaire de sa collection.
Lequien fils.
Novembre i833.
74
Aitiallopodes soabroju*. L
coûte*)
N ■ Jîemoml' imp
Classe IX. jN° ;5.
ANISOSCÈLE. anisoscelis. Latr.
A. a pattes ailées. A. alipes. Guérin.
A. antennis brunneis; capite thorace anlice rubris. Scutello
eljt risque nigro -viridibus ; circuit u vittisque obliquis
luteis; membrana fusca. Pedibus brunneis , Jlavo-linea-
tis , tibiis posticis basi valde dilatatis , luteo-sangui-
neoque marmoratis.
Long. 21 mill.; larg. 11 mill.
Ses antennes sont grêles , un peu plus longues que le
corps , brunes. La tête est petite , d'un rougeâtre ferrugi-
neux , avec les yeux noirs. Le corselet est transversal , avec
une pointe assez avancée de chaque côté; il est de la cou-
leur de la tête , avec une bande noire transverse en arrière ,
et une bordure jaune derrière cette bande et sur le bord
postérieur. L'écusson est rouge au milieu, brun sur les
côtés , avec les bords jaunes. Les élytres sont d'un brun
verdâtre , avec la membrane grande , brune enfumée.
Leur contour, jusqu'à la membrane , est borde' d'une
ligne étroite jaune , qui se ramifie en petites lignes obliques
allant de dehors en dedans, et traversant les élytres dans
toute leur largeur. Les quatre pattes antérieures sont brunes,
avec des bandes longitudinales jaunes. Les pattes posté-
rieures sont plus grandes , d'un brun ferrugineux , avec la
base de chaque jambe dilatée en une large palette arrondie
en arrière , d'un jaune orangé avec de larges taches rouges
de sang , et le bord postérieur noir. Les tarses sont jau-
nâtres, et le dessous brun varié de jaune.
Cette belle espèce vient du Mexique ; elle a été envoyée
au Muséum par M. Lebas.
Guérin,
Mai i834.
7*
Allisoscelis ahpes , (mer in .
N.Memond tnip .
UTO^
teJEWS
Classe IX. Vl. 76*
ASTATE. àstata. Lalreille, Spinola.
A. de Vanderlinden. A. Vanderlindenii . Robert.
A. fuscipes. Vanderl. collect.
A. nigra , nitida ; ab do mini s segmenlis tribus anterio-
ribus rufis ; pedibus fuscis.
Long. 6 mill. ; enverg. 17 mill.
Il ressemble beaucoup à Y Astata Boops; mais il est pres-
que de moitié plus petit. Sa tête est noire , avec quelques
poils d'un gris blanchâtre , et des points enfoncés , mais
beaucoup moins serrés que dans V Astata Boops. Les pal-
pes , la base des mandibules et même un peu la base des
antennes sont d'une couleur brunâtre. Le thorax est noir ,
luisant , avec quelques points enfoncés très éloignés les uns
des autres . et légèrement velus ; le métathorax est rugueux ,
avec les rides obliques plus serrées et plus régulières que
chez Y Astata Boops. L'abdomen est noir, avec les deux
premiers segments , ainsi que la plus grande partie du troi-
sième, d'une couleur roussâtre pâle ; le dernier segment est
brunâtre. On remarque, de même que sur le corselet, des
points enfoncés très distants , mais moins marqués. Les
pattes sont entièrement d'une couleur brunâtre , avec les
cuisses un peu plus foncées. Les ailes ont une légère teinte
obscure qui commence vers le milieu et s'étend jusque près
de l'extrémité.
Des environs de Liège. Je n'ai jamais trouvé que cet in-
dividu , qui , je crois , doit former une espèce distincte de
Y Astata Boops. Feu Vanderlinden , de Bruxelles , à qui je
l'avais d'abord communiqué , lui donna le nom de Fuscipes,
que j'ai changé en celui de Vanderlindenii , en l'honneur
de ce savant entomologiste , ravi trop tôt à la science.
Ch. Robert.
7»
Astata 1/anderhndenu , Robert.
/\'<>/>f/1 />///<<
N. Rmntmd itnpr
CtASSE IX. Pi,. ^7.
POLYBOTRIS. polybotris.
P. Crésus. P. Crœsus. Dupont.
P. supra nitida chryseo-viridiqite refulgens; thoracc trans-
verso laleribus rolundatis , postice latiori punctato-ci-
catricoso} elytris convexis gradatim attenualis, utrinque
sinuatis striatis sparsimque cicatriculosis : subtus pune-
tata , nilidissime viridi-aurea.
Long. 4 1/2 cent. ; larg. 18 mill.
Ce superbe insecte est , en dessus , d'un vert métallique
très brillant , à reflet d'or plus ou moins clair. La tête est
petite, avec une impression en forme de cœur renversé
entre les yeux ; on voit dans le milieu de cette impression
une petite élévation longitudinale bordée par deux canne-
lures très ponctuées ; le reste de la tête est parsemé de gros
points plus nombreux en avant qu'en arrière. Les yeux sont
noirâtres ; le corcelet, moitié moins long que large , et. très
rétréci antérieurement, a une impression longitudinale
assez profonde dans son milieu, et plusieurs autres irré-
gulières où les points se confondent à mesure qu'ils ap-
prochent des bords latéraux postérieurs ; il a en outre
quelques parties en relief, presque rondes et luisantes.
Les élytres sont longues , assez convexes, et rétrécies à leur
extrémité ; elles sont striées irrégulièrement par des ran-
gées de points, et couvertes de petites cicatrices remplies
de poils grisâtres. On remarque, auprès de la suture,
de longues taches cuivreuses interrompues, ainsi qu'une
plus grande de même couleur , et ronde , aux deux tiers
de leur longueur. Le dessous du corps , ainsi que les
Cl. IX. Pl. Tr
pattes, est ponctué et du plus bel éclat doré : chacun
des trois anneaux du centre de l'abdomen a deux grandes
plaques latérales ovales et très luisantes.
De Madagascar.
Dupont jeune.
77-
PO ly\) 0 tri S (rœSUS , Dupont
A . J\e/rwnd urtfj.
PSELAPHIORUM MONOGRAPHIA
CUM SYNONYMIA EXTRICATA '
ÀUCTORIÏ
CAROLO AUBE
Socictatis Entomologicœ Gallicœ sodalc.
AD LECTORES.
Etsi nitidissimis coloribus cnitent , aut magni-
tudine quasi gigantea, et forma ferè barbara, arri-
piant oculos peregrinainimregionuminsecti, non
minorem observatoruni admirationem nostratûm
insectorum fabrica provocat, et natura maxime
mirandain minimis nos tris opibus externas Ento-
mologie divitias anteponere vetat: Quodquidem
magis ac magis Entomologis hodiernis confir-
matur , quippequi micrographicis laboribus
incumbunt , et jamjam notatis novum opus mi-
raculis refertum addit quisque dies; sic genus
quodcumque sit insectorum, microscopicis dicam
speciebus conflatum , suam peculiarem descrip-
tionem et monograpbiam , ut aiunt , jam possidet.
Clus Mûller Elmides illustravit , Scjdmem
Clor Kunze et Dcnny solertiam fugere non
x833. "
PSELAPHIORUM
potuerunt , a Ci° Germar et Cl0 Kirby Apiones
fueruut rccensiti , Clus Illiger Àlticarum genus
edidit , et Cryptopliagi et Scaphidia Cl0 Schuppel
gémis Ptiïium tribuerunt. Plures adhuc super-
sunt clarorum auctorum productiones, quas hic
numerare longius et supervacuum est; sed in-
tcr eas non tacendœ et prœtermittcndse sunt
Cl1 Reichcnbach et Cl1 Denriy Pselaphiorum mo-
nogi aphiœ. Rndis antea indigestaque moles, Pse-
laphiorum familia obscura adeo hucusque deli-
tuerat , ut neniine , nisi pro sua virili parte , et
ad libitum species déterminante, in quacumque
insectorum collectione Pselaphiorum quisque va-
rium nomen obtineret. Sed eorum Entomologo-
rum patientia huncce scientise campum diligentcr
adeo exaravit, ut vix specilegii quidquani reli-
querint. Quorum vestigiis hacrentes et novam
monographiam Pselaphiorum proponentes, eo-
rum monumenta eruere aut minoris pretii facerc
in mentem non venit; etenim quidquid novi de
Pselaphiis tenemus, ut supplementum tantum-
modb eorum laboribus et addimentum pubJici
juris lieri meretur, sedEntomologorum , prœser-
tim nostratûm , commodo consulentes temporis et
pecuniae dispendium , investigationum tœdium
et difficultates , lectoribus parcere voluimus; nam
in nostris bibliothecis publicis operorum prsedic-
torum alia dcsunt , rarissime apud nos caetera
veneunt, et vixPactolii auriferi lluctus sufïicerent
nunc ad emendum omnia quœque acta acade-
MONOGRAPIIIA. 3
mica, mole sua atlantica, cœlum jamdudum inva-
dere minantia, in quibus de nostris Psclapkiis
quidpiam passim agitur. Igitur rariorum Cl1 Ptei-
chenbach et CV Denny operum nectareum suc-
eum praedantes, clarissimorumque Leach, Illi-
ger et caeterorum , in periodicis collectaneis ,
disseminatas gemmas insectantes et in unum
coercentes , hunece primogenitum alienis doti-
bus ornât uni Entomologiae sectatorum gratia
prelo subjicimus. Imperfectum opus quidem, sed
ad manum et utilitate sua forte commendan-
dum.
Gratum opus insecticolis et optatum valdè,
scdarduum tentavimus, nostris conatibus lectores
îndul géant.
Sexto die nonarum octobris scripsimus Parisiis
Anno Christi M. DCCC. XXXJII.
PSELAPHIORUM
PROEMIUM.
In minimis insectorum , elytris abdomen in parte tantum
tegenlibus, adnumerandi sunt Pselaphii , intimam adeô
eum Staphylinis afnnitatem proferentes, ut alii ab aliis in
systemate an distinguendi sint dubitemus. Etenim non so-
lum figura et habitu conveniunt , sed etiam Staphylinorum
mores omninô referunt, etquod prrccipuum nobis videturani-
inalibus substantiis pari modo vescuntur ; nam , ut in caeteris
generibus insectorum carnivorum , pedes ad cursum quam
maxime idoneos, mandibulasque longas admodum et acutas
pracbent et naturae indagatio non secus ac analogia rem ad
evidentiam usquè facit manifestam ; quum Cl"s Skim sbire
Anglorumentomologus Euplectum sanguineum tenuissimos
Acaros incredibili aviditate vorantem observasse refert.
Intimum Pselaplliorum vivendi genus adbuc penè deside-
ratur: per diem in latebras suas sese recipiunt,speculatorum
oculos fallentes, nec nisi appropinquante nocte, solummodo
propter venationem et generationem vagantur. Ad seram
igitur eorum disquisitionem incipere decet ; qua3quidem
solis ad occasum et cœlo sereno , in pratis floribundis aut
per sylvas umbrosas , lenteario rete gramineas berbas per-
cutiendo instituendaest; quœdam Pselaplliorum gênera alias
peten'da sunt ; Clavigeri et Batrisi formicarum cuniculos
inter quseruntur. Cl1 Clievrolat et Lucas sicut et nos in ligno
carioso, vel ad truncorum radiées jam formiculis fulvis occu-
patas sub bypnis detexerunt Batrisos; lignum putrefactum
humore imbutum plantarumque détritus Bythinis pla-
cent : et rêvera sub arborum jampridem mortuorum cor-
ticibus in bumido stantibus Bythinum Curtisii piaesertim
reperire juvat , et in fimo ad culturam cucumidis melonis
preparato sese delectatur Euplectus Kirbii.
Vix nullum inter mares et feminas in plerisque Psela-
MO.NOGKAPHIA. 5
pbiorum gentrilms, intercst discrimen, quod saltem sic ba-
bere contendimus, qua de récura Angli& Entomologis liaud
parum dissidentes: hi enim in Bythinorum, exenipli gratia,
et Arcopagovum geueribus inter utrumcjuesexum niaximam
dilïerentiam proponunt, mares esse eos Bytliinos quorum
antennarum artieuius secundus in anguium interne evadit ,
i'emineos contra Bytbinos omnes eodem articulo spberico
reputantes. Idemque pro feminis Arcopagi bulbiferi ha-
betit eos quorum artieuius primus cylindrieiformam adi-
piscatur, dum mares esse quorum artieuius idem intus bisi-
nuatus est opinantur. Talibus sentientibus vix acquiescere
docet naturœ accuratior observatio. Etenim, eodem die et
in eodem fimo melonifero, circa quadraginta Bjihinos Cur-
lisii omnes inter se ad unguem rêvera simillimos reperire
nobis invenit , et pro maxime mirandam sane rem te-
neri , unius tantuin sexus tôt exemplaria in uno domicilio
congregata debereinus. Nusquam unum soluinraodo By-
tbinum sectmdo antennarum articulo spberico , cœteris
ebaracteribus. ad banc speciem conferendum invenimus ,
et rursùm per multos Bjthinos Securigeros colligentes ad
ultimum usque , omnes articulum secundum antennarum
securiformem praebuerunt; addemus Bytbinos omnes ar-
ticulum secundum spbscricum gerentes qui nobis exa-
minandi pervenerunt seu Bjthino glabricolli congruere ,
seu palporum forma aliis speciebus referendos esse. Quacque
tamen ad naturam omnino et matbeinatica, ut itadicam, ra-
tione , non probata esse fatemur, quum organorum genita-
liuin anatomica disquisitione non freti eos ad generandum
copulantes non vidimus , et coi tu m soli Euplecti Kirbii ,
in quo inter marem et feminain nuUa prodit differentia,
nobis bucusque considerandi fuerit datum ; sed ipse
Cllls Leach exemplum Kunzeœ nigricipilis Pselapbiorum
generis, in connubio conjunctœ in quo génère maris et fe-
mina? antennarum ebaracteres similes reperiuntur , annota-
vit. Et ideô quousque eam difletentiam inter Bytbinos ob-
6
'PSELAPIIIORUH
servatam ad sexûs notas refercndam esse non probatuiii
fuerit, inductionis auspicio antennarum varietatem spe-
cierum cbaracteres esse in Bythinis ratura liabebimus.
Pselapbiorum historiain explanantibus , in generum dis-
tributione, formam exteriorem in génère, prsesertimque
palporum maxillaiium structaram, prœcaeteris inditiis ha-
buimus ; oris intimarum partium dispositioneni babituin-
que relinquentes , non eo quod negligendum verte , boc exa-
men,quotiesenim potuimus , toties borunice oris organorum
delineationera , ad naturam summa diligentia absolutam
dedimus , sed quod diffieillimum nobis videtur. Omni ope
atque opéra nitentes palporum labiorum articulos nuine-
rare tentavimus, in vanum luctati sumus. Atlameubicutin
Stapbylinis et forsan in omnibus Coleopterorum generibus,
articulos très reperire conceditur.Quod adpalpos maxillares
attinet, quatuor articulis instructi in Pselapbiis inveniuntur ;
quorum primus miniums adeô apparet ut Entomologiae qui-
dam elari scriptores eura abesse oinnino sensuerunt. Psela-
phum genus palpos maxillares articulos quinque primo as-
pectu nientientes exbibet , et Clus Denny alioquin natura?
solertissimus indagator in Pselapbiis rem ita se babere putat;
quod miratnus ! etenim ut notum est in cscteris Coleoptero-
ruin generibus bucusque cognitis nullum palpibus maxib
îaribus quinque partitis adest spécimen , sed propius baccce
organa intuentibus quatuor tantum modo ut in ejusdem
ordinis cœteris animalibus occurrunt articuli. Quorum qui
dcin secundus circa mediam longitudinem quanidam , sed
non articularem , sed immobilein , errons unde pnedictt
Denny causa, structuram refert. llicloquendi finem iaciamus.
Duin loquimur luge rit invida
jËtas
MONOUIUPIUA.
N0MI5NA AUCTORUM,
Citm abbrevialionum èkpliàatiàne.
Aud.-Seiv. et Lepel. de St.-Farg. Audinet-Serville et Le-
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8 PSELAPHIOIUIM
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Pselaphidœ , Dcnny. Mon. Ps. etScydm., pu g. 1.
Pselaplùy Reich. Mon. Ps. , p. 17.
Oculi prominuli, in Clavigero nulli.
Palpi quatuor inajquaies , anlicis majoribus 4 -articulatis ,
postieis bi-ai liculatis.
Labrum corneura , truncatum vcl emarginatuni.
Labium corneum , cordatum.
Ligula minima, membranacea utrinque appendice mandibu-
liformi membranaceo armata.
Mandibules corneae arcuata? 3-6-8-dentatae , dente primo ma-
jore (inermes tantum in Clavigero).
Maxilice membranaceœ bifidœ lacinia anteriore majore.
Afilennœ 1-6-1 1 articulatœ.
Thorax aut cordalus aut cylindraceo-elongatus.
Elytra apice truncala.
Alœ ab elytris tectœ.
Scutellum vix perspicuum.
Abdomen latum obtusum.
Pedes elongati ; Femoribus clavatis; Tibiis arcualis; Tarsis
5-articulatis , primo articulo minimo, secundo elongato apice
vix dilatato , tertio filiformi ungue simplici aut duplici armalo.
Metamorphosis ignota.
Habiialio. Alii in pratis et sylvis , die sub lapidibus et hyp-
nis latentes et versus vesperam celeriter in graminibus currentes,
alii in formicetis, alii sub arborum corlice et in ligno putrido
Viclus. Insecta exigua dévorant.
MONOGRAPHIA. I !
SYNOPSIS GENERUM
i Sectio. Antennis undecim articulait 's .
i Divisio. Tarsis didactylis,
A. Dactylis inaequalibus.
i Me lopins,
« B. Dactylis ccqualibus.
Palporum tribus articulisprimis obeouicis.
Thorace fere splierico 2 Tyrus,
Palporum secundo articulo splierico ,
maximo. Antennis moniliformibus. . 3 Chennium
Palporum tribus articulis ultiniis extus
apophysa setacea armatis 4 Ctenistcs.
2 Di\>isio. Tarsis monodactylis.
Corpus leviter elongatum , eljtra et ab-
domen depressiuscula. Ultimo palpo-
rum articulo maxime elongato clavato. 5 Pseiaphus
Corpus curtum paru m convexum. Ultimo
palporum articulo conico leviter extus
dilatato. Thorax cordatus tribus fo-
veolis impressus t> Bryaxis.
Corpus curtum convexum ultimo palpo-
rum articulo intus maxime dilatato se-
curiformi. Thorax fere angulatus niti-
dus absque impressionibus 7 Tjçhus.
Corpus valde convexum ultimo palporum
articulo intus maxime dilatato securi-
1 1 PSELAPHIOUUM
for mi. Thorax cordatus , lineola ar-
cuata posticè ad basin impressus. . 8 Bjthinus.
Corpus elongatum cylindraceum. Ultiino
palporum articulo conico intus leviter
dilatato. Thorax ovatus sulco trans-
verso posticè impressus. Antennarum
ultimo articulo maximo 9 Trimium.
Coipus elongatum, cynndraceum. An-
tennœ in fossula laterali insertœ. Tho-
rax tribus sulcis longitudinalibus im-
pressus, 10 Batrisus.
Corpus elongatum, depressum. Ultimo
palporum articulo conico. Thorax sœpe
cruciatim impressus 11 Euplectus.
•1 Sectio. Antennis sex-articulatis.
12 Claviger.
3 Sectio. Antennis uni-articulatk.
i3 Articerus,
MONOGRAPHIA. l3
i S»ct[o. Antcnnis undccim- articulatis \
i Divisio. Tarsis didactylis.
A. Dactylis inaequalibus.
i Genus. METOPIAS.
Metopias , Gory.
Caput trigonum ; frons antire, anguste, valde producta; an-
tennes geniculatœ , articulo primo maximo ; palpi maxillares
elongati, articulo primo minirno , secundo et tertio majoribus
cylindraceis, ultimo maximo intus dilatato; labiales brevissimi
cylindrici. Thorax cordatus. Elylra bi-slriata. Abdomen obtu-
snm , marginibus leviter reflexis. Pcdes elongati \femoribus pa-
rum clavatisj tibiis fere rectis ; tarsis elongatis , unguiculis
duobus inœqualibus armatis \ unguiculo interno longiore.
. M
ETOPIAS CURCULIONOIDES.
Melopias curculionoides , Gory. Mag. de Zool. de Guér.
Cl. 9, pi. 42.
Tab. 79. Fig. 1.
Elongatus convexus rufus pube dense vestitus , antennis
maximis. Caput trigonum , convexum , rufo velutinum ,
antice , anguste , valde productum , postice latum , in vertice
duabus impressionibus obsoletissimis notatum ; oculi mi-
nimi nigri ; palpi maxillares eapitis longitudine , labiales
minimi ; antennœ corporis longitudine , geniculatac , i° arti-
culo maximo cylindraceo , 2-7 gradatim minoribus obeo-
nico-cylindraceis, 8-9 ovatis minoribus , 1 o lenticulari , 1 1
conico. Thorax velutinus , cordatus , convexus , capite la-
tior, sulco medio impressus. Elytra antice thoracis latitu-
\i\ PSELAPHTORUM
dine, postice non niliil ampliaîa et l'ère rccte truncata, in
humero plicato-striata et ad suturam uni-striata, dense ve-
lutina. Abdomen obtusum, marginibus parum elevatis.
Pedes pubescentes ,femoribus leviter incrassatis ; tibiis ferc
rectis; tarsis elongatis articulo i° minimo , 2-3 longioribus
œqualibus.
Bis lineam rcquat.
In insula Cayenne dominus Lacordaire iegit.
Ex musco domini Gory qui ad desciïptionem bénévole
communicavit.
B. Dactylis œqualibus.
2 Genus. CHENNIUM.
Chennium , Latr. Aud-Servil et Lep. de Saint-Farg.
Caput trigonum , anterius attenuatum, in utroque latere tu-
berculo acuto armatum ; palpi raaxillares breviores , i° articulo
minimo spherico , i° elongato clavato , 3 maximo spherico ,
ultimo praecedente minore conico. Antcnnœ superfoliato-moni-
liformes. Thorax conico cylindraceus. Elytra bi-striata. Ab-
domen obtusum ; marginibus leviter reflexis. Pedes curti; fe-
moribus compressis in medio dilatatis ; tibiis arcuatis ; tarsis
bi-dactylis.
i. Chennium bituberculatum.
Chennium bituberculatum , Lat. Gen. Crust. et Ins. t. 3 ,
P- 77-
— Aud. Serv. et Lep. de St-Farg. Ency. M. t. io, p. 220.
Tab. 79. Fig. 1.
Elongatulum convexum castaneo-piceum elytris dilutio-
ribus. Caput rugosum, trigonum, anterius antennatum,
posterais rotundatum ; fronte in medio impressa, cana-
liculata unde antice caput bifidum apparet , tuberculum
MONOGRAPHIA. l5
minimum pyramidale in u troque lalere sub antennis vi-
cletur ; ocull parum proininuli ; anlennœ moniliformes
pube tenuissima tecta?, decem primis articulis acqualibus ,
lenticulo-subglobosis , ultiino paulô majore ovato ; palpi
maxillares capilc multo breviores. Thorax rugosus conico-
cylindraceus , antice capite angustior et versus basin supra
leviter foveolatus. Eljtra antice tborace parum latiora,
dein non nibil ampliata , fere recte truncata. Abdomen ob-
tusum , marginibus reflexis. Pedes curti ,; femoribus corn-
pressis intus dilatatis; tibiis arcuatis; /am^brevibus articulo
i°minimo.
Lineampaulo excedit.
In Galiia australi dom. Latreille unicum individuum
legit.
Ex museo dom. coin. Dejean qui bénévole communi-
cavit.
3 Genus. TYRUS.
Psclaphus , Reich. Gyll. Payk.
Staphjlinus , Linné. Fabr.
Caput trigonum versus os angustatum ; fronii in duobus tu-
berculis suko divisa; ocull prominuli; palpi maxillares capitis
longitudine , tribus primis articulis obconicis , ullimo conico-
acuminato ; anlennœ dimidii corporis longitudine, extrorsum
crassiores. Thorax spherico-ovatus. Elyira bi-slriala. Pedes
elongati ; femoribus crassatis , tibiis arcualis , iarsis tri-articu-
lalis bi unguiculatis.
l6 PSELAPHIORUM
. Tyrus MUCRONATUS.
Pselaphus mucronatus , Panz. Faun. Germ. 89, fig 1 f .
Gyll. Ins. suecc. 4> 23 1 , 9.
insignis , Reicli. M. P. 60, 16.
saiiguineus , Payk. Faun. suecc. 3, 363, 1.
Staphylinus scuiguineus, Linné , syst, nat. 2,685, 19.
Faun. suecc. 853.
— Entom. t. 1, pag. ^\Ç>.
crassicornis ? Fab. syst. eleut. 2, 601 , 64.
Tab. 79. Fig. 3.
Elongatulum , convexum , capite , thorace abdomineque
nigris, elytris rufo-ferrugineis. Caput tiigonuni , versus
os angustatum , in vertice duabus foveolis rotundatis im-
pressum ; oculi nigri , prominuli granulati ; palpi maxil-
lares capitis longitudine, testacei, articulis tribus primis
obconicis , gradatim majoribus, ultimo conico acuminato;
«/7^/i«rt?ferruginea3, articulo i°cylindraceo, 2°majo»eovato
et crasso, 3-8 minoribus aequalibus, 9-10 gradatim majo-
ribus, apice subtruncatis , ultimo maximo ovato. Thorax
capite paulo latior, longior, sphœrico-ovatus , pube tenuis-
sima tectus et postice duabus lateralibus foveolis lineoia
arcuata confluentibus notatus. Eljira rufo-ferruginea bi-
striata, stria suturali intégra, dorsali postice evanescente;
humeris elevatis. abdomen nigrum obtusum , marginibus
reflexis. Pcdes longiusculi rul'escentes , coxis primis et se-
cundis spina parva et longiore armatis , fcmoribvs clavatis
primis dente minima intus instructis , tibiïs arcuatis , tarsis
pallidioribus , didactylis.
Lineam paulô excedit.
MONOGRAPHIA. j rj
Habitat in Suecia et Germania, sub arborum cortice,
niuscis et lapidibus.
4 Genus. CTENISTES.
Ctenisf.es , Reich. Aud Serv. et Lep. de Saint-Farg.
Dionyx, Aud. Serv. et Lep. de Saint-Farg.
Caput antice productum , os angustatum bi-lobum ; oculi
prominuli granulati ; palpi maxillares capite longiores, i arti-
culo minimo spherico , i° clavato arcuato , 5-4 cuneiformibus
transversim impositis , bis tribus ultimis apopbysa setacea extus
armatïs ; anlennœ dimidio corpore longiores , extrorsum grada-
tim crassiores. Thorax conico-cylindraceas. Eljtra bi-striata.
Abdomen latum, obtusum, marginibus^eflexis. Pedes longius-
culi , Jemoribus incrassatis , tibiis arcuatis , tarsis bi-ungui-
culatis.
i. Ctenistes palpalis.
Ctenistes palpalis , Reich. M. P. 76, tab. r, fîg. A.
Latreil., Rëg. anim., t. 5, pag. i65.
Aud. Serv. et Lep. de St-Farg. , Ency.
m
éth. , t. 10, p. 220.
Tab. 79. fig. 1.
Testaceo-rufescens, elongatus, parum convexus, pilisalbis
raris tectus. Caput trigonum antice productum, bi-lobum,
in vertice duabus foveolis obsoletis impressum ; oculi nigri ;
palpi capite longiores, articulis tribus ultimis seta longa ar-
matis; antennœ dimidii corporis longitudine 1 articulo
cylindraceo, 2 spherico sequen te majore et précédente mi-
nore, 3-7 obconicis gradatim paulo majoribus , 8 etiam obco-
nico sed minore , 9- ï o obconico-sphericis majoribus, cum
ultimo elongato-ovato clavam efformantibus. Thorax co-
l8 PSELAPHIORUM
nico-cylindraceus capite longior et anlice angustior , lateri-
bus, basi et foveola média dense albo-pilosis. Elytra ad
basin thoracevix latiora, posticedilatata,fererectetruncata,
marginepostico dense albo-piloso, striis duabus , suturali in-
tégra, dorsali postice abbreviata. Abdomen latum , margini-
bus reflexis, segmento primo ab elytris non tecto, ad mar-
ginem posticum dense piloso. Pedes graciles pallidi, tarsis
pallidiorius.
Lineam aequat.
Habitat sub hypnis in Germania rarissime.
2. Ctenistes Dejeanii.
Dionyx Dejeanii, Aud. Serv. et Lepel. de St-Farg. Encyc.
méth. , t. 10, p. 220 '.
Tab. 79. Fig. 2.
Capite, palpis, thorace, elytris, abdomine et pedibus
praecedenti omnino similis , antennis aliter constructis tan-
tum distinctus : articulo 1 cylindraceo, 2spberico sequente
majore et praecedente minore, 3- 7 aequalibus minimis,
lenticulari-sphericis , coarctatis , 8-10 cylindraceo- conicis ,
elongatis (9 breviore ), n elongato-ovato. An praecedentis
mas?
Lineam aequat.
In Galba meridionali rarissime. Dom. Com. Dejean, in
praefecturaAtacis,unicum individuum volantem versus ves-
peram cepit, et hune ad descriptionem bénévole communi-
cavit.
' Unico individuo hujus speciei palpis lalentibus in museo Dom. Com.
Dejean visu , Audinot , Serville et Lepelletier de St-Fargeau genus
Dionyx constituerunt. Certe non sic peccavissent si individuum cum palpis
maxillaribus manifestatis in poteslate habuissent. Antennarum mirabilis
structura in errorem hos entomophilos induxit.
MONOGRAPHJA. 19
2 Divisio. Tarsis monodactylis.
5 Genus, PSELAPHUS.
Pselaphus , auctorum.
Anlhicus, Panzer.
Caput antice productum , bi-lobum ; oculi prominuli ; palpi
maxillares longissimi fere antennarum longitudine , articulo
1 minimo cylindrico , i longissimo basi tenue, in tertia parte
breviter abrupte angustissimo et apice leviter clavato, 5 ob-
conico-uiinimo , ultimo longissimo amplius clavato ; aniennœ
dimidio corpore longiores , gradatim extrorsum crassiores.
Thorax elongato-ovatus. Elytra depressiuscula , sub-triangu-
laria, dùabus striis notata, fere recte truncata. Abdomen pos-
tice magis dilatatum , marginibus late reflexis. Pedes graciles ,
femoribus incrassatis , tibiis arcuatis , tarsis monodactylis.
A. Thorace postice linea transversa non impresso.
i. Pselaphus heisei.
Pselaphus Heisei, Herbst. C. 4> P- 109, n° 1, pi. 36,
fig. 9, a.
Reich. M. P. 28, f. 2
Leach. Z. M. 3. 87.
— Samou. 1. 35.
— Demiy M. P. 45, tab. 6, f. 2.
Latreil. Gen. Crust, et Ins. 3, p. 76.
— Gyll. Ins. Suec 4? p« 223, n° 1.
eyrigaster, Beck. Beyt. 1 1 , tab. 2, f. 8.
, gracicollis , Dalh.
Tab. 80. Fig. 1.
Elongatulus, cynnamomeus , rufo-ferrugineus , vel fere
piceus. Caput prorectum trigonum ; frons in medio pro-
20 PSELAPIIfOUUM
funde canalieulata ; vertex elevatus , nitidus et u trinque le-
viter bi-foveolatus ; oculi nigri , granulati \palpi cor pore
pallidiores, pubescentes, articulis primis gracilioribus , ul-
timo clavato, clava ovato-elongata ; antennce corpore di-
midio longiores , i° articulo magno, cylindraceo-elongato ,
i° ovato crasso , 3-8 niinoribus nodosis ,9-10 iterum majo-
ribus, late obconicis , ultimo magno, ovato, apice extus
leviter oblique truncato. Thorax ovatus capite longior, an-
tice et postice attenuatus , in medio ampliatus , nitidissi-
mus, absque impressionibus. Eljtra sub-triangularia, de -
pressiuscula , bi-striata, stria suturali intégra recta , dorsali
etiam intégra sed arcuata. Abdomen postice ampliatum,
marginibus reflexis , segmento i° maximo. Pedes graciles,
femoribus parum incrassatis , tibiis arcuatis , larsis palli-
dioribus.
Lineam paulo excedit.
Habitat sub niuscis et arboruin cortice , in locis humidis
frequens , in Gallia , Anglia , Suecia , Germania , etiam
Parisiis.
?.. PsELAPHUS HERBSTU.
Pselaphus Herbslii, Reicb. M. P-, pag. 2-5, fig. f.
Leacb. Z. M., 3, 87.
. — — Samou. 179, tah|. f\, fig. i5.
Denny M. P., 43 , tab. 9 , fig. 1 .
Heïsei , Herbst. c. 4, p- 1 10, tab. 3g, fig. 10.
brcvipalpis, Scbrank, Faun. Boic. 1, 438.
Tab. 80. Fig. 1.
Elongatulus , testaceo-cynnamomeus. Caput antice pro-
ductum sulco profundo iinpressum ; vertice elevato lacvi ;
oculi nigri , palpi pallidi , clava ovata ; antennœ dimidio
corpore parum lorigiores, ut in praecedente, articulo ultimo
parum longiore et graciliore. Thorax fere cylindricus capite
MONOGRAPHIA. 21
îongior, non latior, antice et postice vix angustatus, absque
iinpressionibus. Elytra sub-triangularia ad basin thorace
parum latiora , dein valde ampliata , fere recte truncata ,
depressiuscula , bi-striata. Abdomen obtusum , marginibus
reflexis. Pedes testacei longiusculi , femoribus tibiis que
gracilibus, tarsis dilutioribus.
Lineam paulo excedit.
A précédente , thorace angustiore fere cylindrico tantum
differt et antennis pedibusque gracilioribus.
Habitat sub liyptns lapidibus et arborum cortice raris-
sime ; in Anglia et Gerniania.
B. Thorace linea transversa postice impresso,
3. PSELAPHUS LONGICOLLIS,
Pselapluis longicollis, Reich. M. P., 3o, f. 3.
Leaçh. Z. M., 3, 87.
— Samou, 1 , 35.
__. DennyM. P.,46, tab. 10, fig. 1.
Gyll. , Ins. suec. , t. 4 > PaS* 224 >
n° 2.
Dalh.
Anihicus dresdensis. Panzer. F. J. G. 98 , fig. 1.
Tab.' 80. Fig. 3.
Parum elongatus piceo-rufescens. Caput prorectum ,
trigonum , in medio profunde sulcatum ; vertex elevatus,
nitidus , utrinque bi-foveolatus ; oculi nigri prominuli ;
paljri\)a\\ià\, clava ovato-elongata , extus magis ampliata ;
antennœ ut in Heisei. Thorax oblongo-ovatus , capite Ion—
gior nitidus , tenue pubescens , antice duabus foveolis obli-
quis , postice linea arcuata punctoque intermedio profunde
impressus. Elytra sub-trian^ularia, depressiuscula, oblique
22 PSELAPHIORUM
truncata , lineis duabus ex foveolis versus basin prodienti-
bus, notala, suturali intégra, dorsal! postice abbreviata. Ab-
domen latum , obtusum, marginibus reflexis. Pedes piceo
rufescentes , pubescen tes, femoribus crassiuscitlis , tibiis ar-
cuatis , tarsis pallidioribus.
Lineam pauio excedit.
Habitat in pratis depressis , sub muscis , et versus vespe-
ram in graininibus ambulat, rarius ; in Galba, Anglia, Aus-
Iriaet Saxonia.
4- PsELAPHUS DRESDENSIS.
Pselaphus dresdensis . Herbst C. 4» pag. 1 1 o, tab. 39, fig. 1 1 .
Reich. M. P., 3a, fig. 4.
Leacb. M. Z. 3. 87.
Sainou. I; 35.
Denny. M. P., 47 5 ta^- >o, fig. 2.
Gyll. Ins. suec, t. 4? Pag- 225, n° 3.
Heisei. Payk. Faun. Suec, 2, 364, n°2*
Tab. 80. Fig. 4.
Minus elongatus , pieeo-nigricans. Caput trigonum , an-
tice productuin, in fronte profunde canaliculatum ; vcrtex
elevatus nitidus ; oculi ïi\§v\ prominuli ; palpi corpore palli-
diores , clava ovato-elongata ; antennœ ut in Heisei sed gra-
ciliores. Thorax oblongo-conicus , capite paulo longior.
antice angustior, in mediovalde ampliatus et postice leviter
angustatus , versus basin linea semi-circulari impressus.
Eljtra sub-triangularia , depressiuscula , ad basin thorace
parum latiora et ad apicem valde ampliata , dense ciliata ,
fere recte truncata, bi-striata, stris integris, suturali recta,
dorsali arcuata. Abdomen latum marginibus reflexis. Pedes
graciles, testacei pubescentes , femoribus clavatis, tibiis ar-
cuatis , tarsis dilutioribus.
Lineam aiquat.
MONOG RAPHIA. 23
Habitat sub muscis, locis liumentibus, in Gallia, Anglia,
Austria , Suecia rarius. Semel Parisiis legi '.
6 Genus. BRYAXIS.
Bryaxis, Knoch , Leach, Samou. , Denny, Latreille.
Pselaphus , Panz. , Illig. , Payk., Reich. , Gyll.
Staphylinus , Linné.
Anthicus , Fabricius.
Reichenba chia , Leach .
Caput trigonum , tri-foveolatum ( tantum in B. tomentosa.
infoveolatum) ; oculi prominuli , granulati ; palpi capitis longitu-
dine, crassiusculi , i° articulo mininio spherico, 2° clavato ar-
cuato , 3° obconico fere spherico , ultimo maximo conico , extus
parum ampliato ; antennce extrorsum gradatim crassiores , i° ar-
ticulo cylindraceo magno, i ovato, 3-7 minoribus obconico-
subglobosis , 8 mininio globoso ,9-10 gradatim majoribus , len-
ticulari-obconicis , ultimo conico (antennœ tantum in Bryaxi
antennata aliter sunt constructae). Thorax cordatus tri-foveo-
latus. jiïlytra convexa bi-striata. abdomen latum obtusum ,
marginibus reflexis. Pedes longiusculi , femoribus validis , cla-
vatis , (Unis arcuatis , tarsis monodactyiis.
1 Nescio an species in Zoogical journal , t. H, p. 4^3 , a domino
Leach descripta sub nomine nigricans sit noya. Descriptionem per-
brevem hic refero : « Corpore toto nigrescente ; antennis , palpis pedi-
busquc pallidioribus. »
^4 PSELAPHIORUM
A. Thoracis foveolis œqualibus , aut média majore .
* FOVEOLIS SULCO TRANSVERSO C0NJUNCT1S.
i . Bryaxis longicornis.
Brjaxis longicornis, Leach. Z. M., 3, 85 et Z. J., 2, 45 1.
Samou. ,1,7.
Denny M. P., 32, tab. 7, fig. 2.
Tab. 81. Fig. 1.
Convexa parum elongata , nigra, elytris rubris. Caput
trigonum , tri-foveolatum , foveola antica majore , duabus
minoribus rotundatis in fronte ; oculi globosi , nigri ; palpi
capitis longitudine , ferruginei ; antennœ picese , pilosa?, di-
midio corporc nmlto longiores, articulo primo elongato, cy-
lindraceo , 2 ovato crasso , 3-8 minoribus , elongatis , 8 mi-
nimo, 9-10 longioribus , gradatim cum undecimo apice
acuminato clavam efformantibus. Thorax cordatus, glaber-
rimus, niger, antice et postice angustatus, lateribus valde
ampliatus , foveola média , singulaque paulo anterius in
utroque latere , tribus sulco transverso conjunctis, impres-
sus. Eljtra ferrugineo-rubra, ad apicem nigro transverse
vittata, antice thoraee latiora , posterius non nibil dilatata,
bi-striata , stria suturali intégra , dorsali leviter abbreviata ,
liumeris elevatis. Abdomen latum nigrnm , lineis duabus
miniinis obsoletis divergentibus impressum , tribus primis
segmentis fere sequalibus, marginibus reflexis. Pedes fer-
ruginei, tibiis anticis in medio intus unidenticulatis, tarsis
rufescentibus.
Lineam paulo excedit.
Habitat in Gallia et Anglia in pratis depressis. Parisiis ali-
quoties legi , locis Petit Gentilly et Bondy.
MONOGRAPHIA. 25
2. Bryaxis SANGUINEA.
Pselaphus sanguineus. 111. Kaf. Preus., pag. 291.
Reich. M. P., pag. 49> fig- *i-
Anthicus Fab. syst. Eleuth. i,pag. 293, n°22.
Bryaxis sanguinea , Leach. Z. M. 3-85 et Z. J. 2, 4$i .
Samou.,1-7.
Denny. M. P. 34, tab. 7, fig. 3.
Tab. 81. Fig. a.
A précédente tantum antennis brevioribus et aliter sculp-
tis distincta. Antennarum articulo primo longiore , cylin-
draceo , 2 ovato crasso , 3-7 minoribus , obconico-subglobo-
sis , 8 minimo , 9-10 gradatim majoribus, truncatis ,
ultimo conico , acuminato. Tibiœ anticae inermes. ( An prse-
cedentis femina ? )
Lineam paulo excedit.
Habitat in pratis humidis, in Galba, Anglia, Austria, etc.
Parisiis baud raro legi locis Petit Gentillj et Bondy.
* * foveolis non sulco transverso conjunctis , coxis anticis
inerm1bus.
3. Bryaxis fossulata.
Pselaphus Jbssulatus, Reich. M. P., p. 54, 1. i3.
Gyll. Ins. Suec. 4» PaS- 233, n° IO<
dresdensis, Payk, F. S. 2, 365 , n° 3.
castaneus , Beck. Beyt., pag. 1 1, fig. 9.
Bryaxis tripunctata , Knocb.
fossulata , Leach Z. M. 3, 86.
Samou. , 1,7.
Denny , M. P. 37, tab. 8, fig. 1 .
Tab. 81. Fig. 3.
Convexa , paruin elongata , pubescens, oinnino caslaneo -
26 PSELAPHIORUM
picea- Caput trigonum, tri-foveolatum ; ocw/jglobosi, nigri ;
palpi pallidi , capitis longitudine ; antennœ ferrugineae, pi-
losse , ut in sanguineo sed paulo inagis crassa? , articulo ul-
timo obtuso. Thorax cordatus , in medio valde ampliatus ,
tribus foveolis sequalibus impressus. Eljtra breviora, an-
tice vix basi thoracis latiora , postice valde ampliata , fere
recte truncata , bi-striata , stria suturait recta , dorsali ar-
cuata. Abdomen latum obtusum , marginibus anguste re-
flexis. Primo segmento maximo, duabus lineis minimis
divergentibus impresso. Pedes ferruginei, tarsis palli-
dioribus.
Lineam aequat.
Habitat in pratis humidis ad radiées arborum , in vegeta-
bilibus putrescentibuset quisquiliis sat frequens. Commune
Parisiis legi.
4- Bryaxis hj:matica.
Pselaphus hœmaticus. Reich. M. P. 5i. fig. 19.
Bryaxis hœmatica, Leach. Z. M, 3-86.
Samou. , 1-7
Denny, M. P. 38, tab. 8, fig. 2.
Tab. 82. Fig. 1.
Elongata parum convexa omnino castaneo-cynnamomea.
Caput trigonum , tri-foveolatum ; oculi globosi , nigri ;
palpi pallidi ; antennœ ut jnjbssulata sed pallidiores. Tho-
rax cordatus , antice et postice angustatus , non in medio
valde ampliatus , tribus foveolis rotundatis impressus ,
aliis foveolis irregulaiïbus postice fere conjunctis. Eljtra
abdomen et pedes ut in fossulata sed colore pallidiore,
elytris paulo longioribus et minus ampliatis.
Lineam sequat.
Prsecedenti affinis sed colore pallidiore , thorace minus
ampliato et foveolis fere conjunctis prsecipue distincta.
M0N0GRAPHIA. 2H
Var. (3 Bryaxis perforata. Abdominis segmento primo
postice bi-sinuato et foveola profunda u trinque impresso.
T. 82, fig. i,«.
Var. 7 Bryaxis sinuata Abdominis segmento primo
postice bi-sinuato, imperforato. T. 82, fig. 1 , b.
Var. S Bryaxis bi -denticulata. Abdominis segmento
primo postice producto et in medio bi-denticulato. Tab. 82 ,
fig. 1 , c.
Habitat in pratis liumidis et sylvis frequens. Parisiislegi.
Var. ^communis, V. 7 rarior et V- £ rarissima.
5. Bryaxis abdominalis.
Tab. 82. Fig. 2.
Parum convexa rubro-cynnamomea. Caput trigonum
tribus foveolis impressum ; palpi et antennœ ut in B. hœ-
matica. Thorax cordatus, antice et postice angustatus , tri-
foveolatus. Elytra antice tborace parum latiora , posterius
non niliil dilatata, bi-striata, stria suturali intégra, dorsali
postice leviter abbreviata. Abdomen latum , primo segmento
maximo apice producto, emarginato-bi-dentato, in disco
duobus tuberculis elongatis parum elevatis , nitidis , diver-
gentibus, cseteris articulis confuse conjunctis, in medio
profunde rotundatim impressis et postice duobus tubercu-
lis prominulis dense pubescentibus notatis. Pedes ut in hœ-
matica.
Lineam aequat.
Statura , color et similitudo hœmaticœ , tborace amplius
dilatato, foveolis tribus aequalibus non conjunctis et tandem
abdomine aliter sculpto distinctus.
Ex museo dom. corn. Dejean qui ex America septen-
trionali accepit et mihi ad descriptionem bénévole commu-
nicavit.
28 PSELAPHIORUM
p
(>. Bryaxis depressa.
ïab. 82. Fig. 3.
Elongata minus convexa, depressiuscula. Caput trigo-
num, nigrum, tri-impressum ; oculi nigriprominuli \palpi
nigri ; antennes piceae , extrorsum nigricantes , dimidii cor-
poris longitudine. Thorax castaneo-pallidus , depressius-
culus, ante médium ampliatus, tribus foveolis a?qualibus
impressus. Eljtra depressiuscula, cynnamomea, antice
thorace parum latiora , non nihil posterius dilatata , apice
recte truncata , duabus striis notata , suturali intégra , hu-
mera li parum abbreviata ; humeris elevatis. Abdomen nigro-
piceum, obtusum, marginibus reflexis , primo segmento
maximo , duabus lineolis minimis divergentibus in disco
impresso. Pedes colore corporis dilutiores.
A caeteris tantum corpore depressiusculo distincta.
Dom. de Laporte hanc speciem exagris Telonis accepit et
inihi bénévole concessit.
*** Foveolis won sulco transverso conjunctis, coxis anticis
spina acuta armatis.
7. Bryaxis lefebvrei.
Tab. 83. Fig. 1.
Convexa , minima , nigto-picea. Caput nigrum, trigo-
num, tri-impressum ; oculi nigri; palpi picei ; antennœ
ut in fossula ta. Thorax cordatus, in medio ampliatus,
tri-foveolatus. Eljtra picea aut ferruginea, antice thorace
parum latiora, postice non valde ampliata , fere parallela,
bi-striata. Abdomen nigrum, primo segmento maximo.
Pedes graciles, picei ; coxis anticis in nonnullis (an mari-
bus?) spina arcuata armatis.
M0N0ORAPHIA. 20
Haec species fossulata climidio minor, elytris magisangus-
tatiset coxis anticis spinaarmatis valde distincta.
Lineam non aequat.
Habitat cum fossulata sed rarior, tamen Parisiis,et prae-
cipue in silva Bondy, circum stagna, versus vesperam plu-
ries legi.
8. Bryaxis rdbripennis.
Tab. 83. Fjg. i.
Elongata , convexa , nigto-picea. Caput trigonum, tri—
impressum ; oculi aigri ; palpi picei ; antennœ testaceae ut
iu fossulata. Thorax cordatus , niagis convexus , ante mé-
dium valde ampliatus , postice magis angustatus , piceo-
obscuius^ non nitidus, tri-foveolatus, foveola média oblon-
giuscula, duabus caeteris rotundatis non supra sed in
lateribus impressis. Elytra sanguineo-rubra, bi-striata.
Abdomen nigro-piceum , primo segmento maximo. Pedes
pallidi , longiusculi , coxis anticis in omnibus individuis
spina arcuata armatis , tibiis intermediis intus apopliysa
breviore ornatis.
Lineam paulo excedit
A caeteris facile distincta thorace postice angustiore et tri-
bus foveolis non in disco impressis.
In Gallia, Austria et Germa nia, sub lapklibus in pratis
depressis rarius. Uni cum individuum Parisiis legi.
9. Bryaxis xanthoptera.
Pselaphus x anth opte rus , Reich. M. P. p. 56. Fig. 14.
Tab. 83. Fig. 3.
Elongata, convexa, nigra, elytris ferrugineo-rubris. Ca-
put trigonum , triimpressum; oculi nigri ; palpi nigri ; an-
30 PSELAPHIORUM
tennœ piceœ , ut in fos su lai a. Thora.v nigro-nitidus , coi«da-
tus , in medio valde ampliatus, tribus foveolis rotundatis
œqualibus impressus. Eljtra ferrugineo-rubra , bi-striata.
Abdomen nigrum , marginibus reflexis , primo segmento
maximo. Pedcs picei ; coxis anticis in nonnullis indivi-
dius ( an maribus? ) spina arcuata annatis et tibiis inter-
mediis apophysa spiniforme ornatis , in feminis coxis mu-
ticis et apophysa tibia r uni minus elongata et minus acuta.
Lineam œquat.
Coxis anticis non in omnibus individuis spina armatis ,
apophysa tibiarum longiore et tandem thorace in medio
ampliato et nitido a précédente valde distincta.
Habitat in pratis depressis Germanise rarius.
B. Thoracis foveolis inœquallbus , média minima.
10. Bryaxis Gory.
Tab. 83. Fig. 4-
Convexa , parum elongata , castanea , abdomine minus
obtuso. Caput tiigonum , tri-impressum ; oculi nigri ;
palpi pallidiotes, capitis longitudine ; antennœ testaceae ut
in fossulata. Thorax nitidus, cordatus, antice et postice
angustatus, valde ante médium dilatatus , tribus foveolis
inaequalibus notatus, foveola média minima. Elytris con-
vexis , bi-striatis, stria suturali intégra, dorsali brevissima,
leviter impressa vix perspicua. Abdomen latum minus
quam in procèdent ibus obtusum, fere acutum, marginibus
reflexis et ptimis segmentis aequalibus. Pedes ut infos-
sulata.
Lineam aequat.
Ex museo dom. Gory qui ex America eequinoxiali accepit.
MONOGRAPIIIA.
BllYAXIS IMPRESSA.
Pselaphus impressus. Panz. F. I. G. 89-10.
Reich. M. P. 58, fig. i5.
Latreille. Gen. Crust. et Ins., 3-77.
Bryaxis impressa, Leach. E. E. , 9-117.
Sa mou. 1-7.
Denny. M. P. 36, tab. 7, fig. 4.
Tab. 84. Fig. 1.
Convexa , parum elongata , nigra , elytris rubris. Caput
trigonum, tri-impressum ; oculi nigti , prominuli ; palpi
testaceo-feriuginei ; antennœ ipiceœ ut mfossulata. Thorax
cordatus , niger, antice et postice angustatus , in medio
ampliatus, tribus foveolis insequalibus impressus, foveola
média minima. Eljtra convexa ferrugineo-rubra , nitida,
ad margines nigrescentia, bi-striata, stria suturali recta,
intégra dorsali arcuata postice leviter abbreviata. Abdomen
nigrum , nitidum , lineis tenuissimis divergentibus impres-
sum , primis segmentis sequalibus , marginibus reflexis.
Pedes ferruginei , tarsis pallidis.
Vix lineam arquât.
Habitat in pratis humidis ad radiées arborum , et versus
vesperam in graminibus celeriter ambulat ; in Gallia, An-
glia , Austria , et etiam Parisiis non infrequens.
\%i Bryaxis antennata.
Tab. 84- Fig. 1.
Convexa, parum elongata, nigra, elytris rubris. Caput,
palpi et oculi omnino ut in impressa $ antennœ nigro-picea?
intus serratae, sex primis ai ticulis ferrugineis, 1 articulocy-
3?. PSELAPHIORUM
lindraceo, 2ovato crasso, 3-6 minoribusobconico-globosis,
7-9 cuneiformibus intus dentés efformantibus , 10 qua-
drato intus compresso, 1 1 obconico-elongato. Thorax ni-
ger, cordatus , ante médium dilatatus , tribus foveolis hn-
pressus , média minima. Elytra omnino ut in impressa.
Abdomen nigrum , primo segmente maximo cum duabus
lineolis divergentibus , marginibus reflexis. Pedes ferrugi-
nei , tarsis pallidioribus.
Lineam aequat.
Praecedente , tborace ante médium dilatato, primo seg-
mente abdominis maximo et tandem antennis aliter sculp-
tis valde distincta.
Habitat cum impressa sed rarior in Gallia. Parisiis plu-
ries legi ; a nullo entomophilo Europae missa.
i3. Bryaxis juncorum.
Bryaxis juncorum , Leacb Z. M. 3-86, et Z. J. 2-452.
Samou. 1-7.
Denny. M. P. 4o , tab. 8, fig. 3.
Reichenbachia juncorum. Leacb. Z. J., t. 2-452.
Tab. 84^ Fig. 3.
Convexa , curta , aut testagea, aut cynnamomea, aut tan-
dem fusca. Caput trigonum, tri-impressum ; oculi mgvi, pro-
imnulï ; palpi ipaMidi ; antenncp pallidae ; fere ut in fossula ta
sed breviores et graciliores. Thorax cordatus, in medio
ampliatus, confertissime punctulatus, tribus foveolis inse-
qualibus notatus , foveola média, minima. Elytra convexa,
bi-striata , stria suturali intégra recta, dorsali arcuata,
leviter postice abbreviata. Abdomen obtus uni , marginibus
reflexis , primo segmente sequentibus paulb majore. Pedes
graciles , testacei , tarsis pallidioribus.
Vix lineam aequat.
MONOGRAPHIA. 33
A cœteiis colore pallidiore et prœcipue tliorace punctato
difFert.
Habitat in sylvis, die ad radices arborum, et versus vespe-
ram in graminibus ambulat; in Gallia et Anglia. Pluries
Parisiis legi in loco Bondy.
i/f- Bryaxis tomentosa.
Pselaphus tomentosus. Dejean, in Museo.
Tab. 84. Fig. 4.
Curta , fusco-cynnamomea , valde pubescens. Caput tri-
gonum , inimpressum , inter oculos sed non in vertice
punctatum ; oculi , palpi et antennœ ut in précédente.
Thorax cordatus , antice et postice angustatus , in medio
foveola minima vix perspicua et utrinque tantummodo
depressionibus obsoletissimis notatus. Eljtra , abdomen et
pedes ut in praecedentç.
Pube densiore , capite non impresso et foveolis thoracis
vix perspicuis a cœteris distincta.
Ex Museo dom. corn. Dejean , ex America septentrio-
nal! a domino Leconte missa.
7 Genus. BYTH1NUS.
Bythinus, Leach, Saraou. , Denny, Latreille
Pselaphus , Panz. , Payk. , Reich. , Gyll.
Arcopagus , Leach , Samou. , Denny, Latreille.
Bostrichus , Schrank.
Curtus , convexus. Caput trigonum , trKfoveolaturn ; oculi
granulati; palpi maxillares capite longiores, articulo i° sphe-
rico minimo , i° clavato , 3° fere spherico , 4° securiformi valde
inlus ampliato , aut globoso-truncato j antennœ corporis vix Ion-
»833. i3
34 PSELÀPIHORCM
gitudine , crassœ, articulo i° magao , 2° etiam magno, aut
spherico (Arcopagus , Leach) , autiutus inagis producto (Bythi-
nus, Leach), 3-8 sphericis minimis, coarctatis , aequalibqs ,
g-io iterum raajoribus lenticulari-perfoliatis , 1 1 maxitno, ovato.
Thorax sab-globosus , antice et postice angustatus , linea ar-
cuata versus basin impressus. Elylra convexa , ad basin bi-pli-
cata et uni-striata , profonde punctata. Abdomen latura , obtu-
sum, marginibus vix visibiliter reflexis. Pedes graciles , femo
vibus incrassatis , tibiis arcuatis , tarsis monodactylis.
A. Antennarum secundo articulo in tus producto.
(Bythinus, Leach.)
t. Bythinus Ccrtisii.
Bythinus Curtisii. Leach. M. Z. , 3, &3.
— Samou. i , 8.
— Denny. M. P. , 20, tab. 3, fig. 1.
Bythinus curtisianus. Leach. Z. J. , 2 , p. 446-
Tab. 85. Fig. 1.
Piceus ,. pube lœvi tectus. Caput trigonum , tri-foveola-
tuin, foveolis frontalibus minimis, vertice elevato et linea
tenuissima impresso ; oculi nigri , prominuli ; palpi inaxil-
lares capite longiores , rufescentes , articulo ultimo intus
securifornii-elongato ; antennœ crassae , testaceae, pilosœ ,
articulo i° crasso cylindraceo, 2 spherico intus leviter
acute producto, 3-8 minimis globosis , 9-10 lenticulari-
perfoliatis, ultimo conico- ovato. Thorax convexus , ca-
pite latior, antice et postice angustatus, supra versus basin
linea arcuata impressus. Elytra inflata , sat profunde punc-
tata , basi bi-plicata , ad suturam uni-striata. Abdomen
brève , segmentis œqualibus. Pedes testacei , femoribus in-
crassatis , tarsis pallidioribus.
Lineam œquat.
MONOGRAPHIA. 35
Habitat prrecipuc in ligne putrido in Gallia et Anglia.
Parisiis sat commune in vaporariis hortulanorum inveni.
2. ByTHINCS LON1GER.
Pselajjhus hœmaticornis . Dejean. Cat , i33.
Tab. 85. Fig. 2.
Piceo-rufus , pube tectus. Caput trigonum , tri-foveola-
tum , in vertice lineolatum ; oculi prominuli ; palpi maxii-
lares paliidi , articulo ultinio intus valde securiformi am-
pliato ; antennœ brèves , crassa? , articulo primo cylindra-
ceo, 2 intus angulato lunato , 3-8 minimis globosis , 9-10
perfoliatis, 11 ovato-conico obtuso. Thorax sub-globosus ,
ante médium ampliatus, versus basin supra linea arcuata
impressus. Elytra bi-plicata , profunde punctata et ad su-
turam uni-stiiata. Pedes picei , femoribus incrassatis , tar-
sis pallidioribus.
Linea dimidia vix longior.
Habitat in Gallia et Germania. Unicum individuum in
graminibus ambulantem Parisiis legi.
3. Bythinus Burellii.
Byihinus Burellii. Denny. M. P. 22, tab. 4, fig- i>
Tab. 85. Fig. 3.
Piceo-rufus , pube tectus. Caput trigonum , tri-impres-
sum , in vertice breviter lineolatum ; oculi nigri ; palpi
maxillares rufescentes, articulo ultimo intus valde securi-
formi-ampliato ; antennœ brèves, crassa?, testaceae, arti-
culo i° magno cylindraceo, 20 maximo intus angulato
lunato-quadrato , 3-8 minimis globosis , 9-10 lenticulari-
36 PSELAPHIORUM
perfoliatis, ultimo crasso obtuso. Ihorax sub-globosus ,
linea arcuata impressus. Elylra xiùde convcxa , punctata,
bi-plicata et uni striata. Abdomen brève, obtusum. Pedes
picei , tarsis pallidioribus.
Linea dimidia vix longiôr.
Habitat in Gallia et Anglia.
Magnitude-, color, etsumma auinitasprrecedentis; sed se-
cundo antennarum articulo quadrato-lunato valde dis-
tinctus.
4- BïTHINUS SECUBIGIiH.
Pselaphus securiger. Reich. M. P. 45, 9.
Byihinus Leacb. Z. M. 3, 83.
— — — — — — Sainou. 1, 8.
Denuy. M. P. 21, tab. 3, fig. 2.
Tab. 85. Fig. 4.
Àut niger, aut piceus , pube laevi tectus. Caput trigonum ,
tri-impressum , in vertice suleo tenuissimo notatum ; ocull
nigri ; palpi maxillares pallidi, articulo ultimo valde intus
dilatato; antennœ crassse, testaceae , articulo j« cylindraceo,
20 maximo intus acute securiformi , 3-8 minimis glo-
bosis, 9-10 perfoliatis, ultimo crasso obtuso. Thorax 0111-
ninout in duobus p racée de nti bus. Eljlra convexa punctata
bi-plicata et uui-striata. Abdomen obtusum. Pedes cras-
siusculi picei , tarsis dilutioribus.
Linea dimidia vix longior.
Habitat in liumidis pratis ad radiées arborum , in Gallia,
Anglia et Germania. Parisiis semel legi.
TflOVOGRAPHIA. 37
5. BYTHINUS NODICORNIS *.
Tab. 86. Fig. 1 .
Piceus , pubi la?vi tectus. Caput trigonum ; tri-foveola-
tuin , vertice elevato in medio linea brevissima impresso;
oculi nigri prominuli; palpi rufescenles capite longiores ,
articulo ultimo elongato intus ampliato ; antennœ testaceae
crassae , articulo i° cylindraceo , 20 dentiformi intus obtuse
producto , 3-8 minimis, 9-10 lenticulari-perfoliatis , ultimo
ovato. Thorax convexus , linea arcuata impressus. Elj'tra
inflala profunde punctata , basi bi-plicata, uni-striata. Ab-
domen obtusum. Pedes crassiusculi testacei , tarsis palli-
dioribns.
Ter linea? quartam partem sequat.
B. Anlennarum i° articulo non intuÉ y producto (Arcopagus,
Leach).
6. Bythinus bulbifeb.
Pselaphus buîbifer. Reicli. M..P. 37, fig. 6.
_ Oyll. Ins. suec. 4> 228, n° 5.
Kuoch.
, Dabi.
Boslrichus anomalus. Scbrank.
Arcopagus buîbifer. Leach. Z. M. 3, 84.
Samou. i,5.
Denny. M. 24, tab. 5, fig. 1.
Tab. 86. Fig. 2.
Aut niger, aut piceus, pube lœvi tectus. Caput tri-
gonum, tri-foveolatum , vertice sulco tenuissimo notato ;
1 Dom. Buquct hujus insecti duos individuos generose mihi concessit
sub nominibus nodicornis Muller et denUcornis*** ; ipse ex Saxonia
sic denominatos accepta. Primum nomen servavi^
38
PSELAPHIOnUM
ocu/inigri granulati; palpi maxillares pallidi ; articulo ul-
timo securiformi intus elongato-dilatato ; aniennœ crassse ,
articulo i° maximo intus bi-sinuato , 2° magno fere splie-
rico, intus ad apicem leviter angulato , 3-8 ininimis glo-
bosis, 9-10 perfoliatis , 1 1 conico-ovato. Thorax convexus,
capitc latior , antice et postice angustatus , supra versus
basin linea arcuata notatus. Eljtra convexa , punctata,bi-
pîicata et uni-striata. Abdomen ohtusum. Pedes crassius-
t uli , testacci ; tarsis dilutioribus.
Ter lineœ quartam partem œquat.
Habitat ad radiées arborum in locis bumidis sat frequens,
in Gallia , Italia, Anglia et Germania. Parisiis in loco
Petit-Gentilly legi.
Bythinus glabricollis.
Pselaphus glabricollis. Reicb. M. P. 43, fig. 8
Gyll. Ins. suec. 4? pag. 229, n° 7.
A rcopagus glabricollis. Leacli. Z. M. 3, 83.
— Saniou. j , 5.
Denny. M. 28, tab. 5, Gg. 4.
. Tab. 86. Fig. 3.
Aut niger , aut piceus , aut ssepius testaceus , pube Ucvi
tcctus. Caput trigonum , tri-impressum , in vertice lineola
iuiprcssum; oculi nigri , prominuli; palpi pallicli , articulo
ultiino intus ampliato , paulo elongato , apice minus ob-
tuso ; aniennœ testaceœ, i° articulo cylindraceo , a°spherico ,
3-8 minimis globosis , coarclatis, 9-10 lenliculari-perfo-
liatis , ultimo conico— ovato. Thorax antice et postice an-
gustatus, paulo ante médium ampliatus , supra ad basin
linca arcuata impressus. Eljtra convexa , punctata bi-pli-
cata et ad suturam uni-striata. Abdomen oblusum ; pedes
pallicli , tarsis pallidioribus.
Ter Hneae quartam partem aiquat.
MONOGHAPHIA. 3C)
Habitat in Gallia, Anglia, Italia et Germania rarius , ad
radices arborum. A dom. Ducos semel lectus in loco Saint-
Cloud.
Prœcedentiaffinis, primo antennarum articulo cylindraceo
et palporum ultimo inagis elongato et minus ampliato valde
distinctus.
8. Bythinus macropalpds.
Tab. 86. Fig. 4.
Piceus, a ut testaceus , pube tectus. Coput trigonum ,
tri-foveolatum , et in vertice leviter lineatum ; oculi nigri ,
prominuli. Palpi pallidi , articulo ultimo curto, valde intus
incrassato ; antennœ testaceœ , crassa? , 1 ° articulo cylin-
draceo, 20 spherico, 3-8 minimis globosis , 9-iolenticu-
lari-perfoliatis, ultimo ovato obtuso. Thorax convexus,
paulo ante médium ampliatus, linea arcuata impressus.
Elylra înflata , punctata, ad basin bi-plicata, ad suturam
uni-striata. Abdomen obtusum. Pedes testacei , tarsis di-
lutioribus.
Linea dimidia vix longior.
Habitat in Gallia rarissime, ad radices arborum sub
liypnis tantum semel Parisiis legi.
Summa affinitas Glabricollis ; sed statura multo minore ,
et palporum articulo ultimo magis incrassato et obtuso
abunde dift'ert.
9. Bythinus globulipalpus.
Tab. 87. Fig. 1.
Piceo -testaceus , pube laevi tectus. Coput trigonum , tri-
impressum ; oculi nigri ; palpi pallidi , articulo ultimo in-
crassato , fere spberico , apice truncato ; antennœ testaceae
omnino ut in précédente. Thorax cordatus , paulo ante
médium ampliatus, supra ad bas:n lineola arcuata im-
40 PSELAPHIORUM
pressus. Elytra punctata, bi-plicata et versus suturam
uni-striata. Abdomen obtusum. Pedes testacei , tarsis^dWi-
dioribus.
Linea dimidia vixlongior.
Habitat in Gallia. Dom. Ducos Parisiis legit.
10. Bythinus clavicornis.
Pselaphus clavicornis. Panz. F. I. G. 99, n° 3.
Reicb. M. P. 40, f. 7.
Gyll. Ins. suec. 4, 229, n°6.
Arcopagus Leach. M. Z. 3, 84 •
— Samou. i,5.
Denny. M. P. 25, tab. 5, fig. 2.
Tab. 87. Fig. 2.
astaneo-piceus , elytiïs obscurioribus , pube laevi tectus.
Caput trigonum , tri-impressum et in vertice lineola im-
pressum ; oculi nigri prominuli ; palpi pallidi , articulo ul-
timo intus ampliato , apice minus obtuso ; antennce testa-
ceae crassiusculae , i° articulo cylindraceo , i° spberico ,
extus apice paulo angulato , 3-8 minimis globosis ,9-10 len-
ticulari-perfoliatis, 1 1 conico-ovato. Thorax castaneus, con-
vexus , sub-globosus , paulo ante médium ampliatus , an-
tice laevis , postice ad basin punctis minimis et linea arcuata
notatUs. Elytra picea , convexa , punctata , bi-plicata , uni-
striata. Abdomen latum , obtusum. Pedes testacei, femo-
ribus crassiusculis , in nonnullis valde incrassatis ( feminae
Denny) tarsis pallidioribus.
Lineam non sequat.
Habitat in Anglia rarissime.
MONOGRAPHIA. /^I
PI. BYTHINUS CllEVROLATr.
Arcopagus puncticollis. J Curtis. Britisli entomôlogy ,
t. 9, n° 422.
Tab. 87. Fig. 3.
Castaneus , pube tectus. Capitt trigonum , punctatum ,
tribus foveolis notatum et in vertice sulco lsevissimo im-
pressum ; oculi nigri ; pnlpi pallidi , articulo ultimo intus
ampliato-elongato ; antennes testacese , crassa? , articulo
i° maxiiïio apice intus obtuse producto , 20 spherico , 3-8
minimis globosis,9 ioleiuiculari-perfoliatis, ultimo ovato.
Thorax convexus , paulo ante médium ainpliatus , crebre
punctatus et lineola arcuata notatus. Elytra convexa, punc-
tata , ad basin bi-plicata , et ad suturam uni-striata. Abdo-
men obtusum. Pedes testa cei,yêmon'^w^crassiusculis, in non-
nullis valde incrassatis, et tibiis intus dente minimo arma-
tis (feminse Denn y, mares Curtis), tarsis pallidioribus.
Ter linese quartam partem œquat.
In Italia rarissime.
Praecedenti et sequenti afïinis ; primo , capite et tliorace
punctatis , secundo , antennarum articulo primo ïn utroque
sexu intus producto, valde distinctus. Certe speciespeculiaris.
12. Bythinus puncticollis.
Arcopagus puncticollis. Denny.M. P. «6, tab. 5, fig. 3.
Tab. 87. Fig. 4
Castaneus, pube la?vi tectus. Caput trigonum, puncta-
tum , tri-foveolatum et in vertice lineola impressum ; oculi
nigri ; palpi pallidi , articulo ultimo intus dilata to-elongato ;
antennœ testacea? , articulo i° cylindraceo , 20 spherico, 3-8
minimis globosis coarctatis, 9-10 perfoliatis, 1 1 ovato. Tho-
rax convexus , antice et postice angustatus et ante médium
4^ PSELAPHIORUM
ampliatus , punctatus , lineola arcuata ad basin supra im-
pressus. Eljlra bi-plicata etuni-striata. Abdomen obtusum.
Pedes testacei , femoribus crassiusculis et in nonnullis valde
incrassalis (femïnœ Denny), tarsis dilutioribus.
Ter lineœ quartam partem œquat.
Habitat in Gallia , Anglia, Italia et Germania, sub hyp-
nis.
Praccedenti valde affinis, antennarum articulo primo cy-
lindraceo tantum distinctus '.
8 Genus. Tychus.
Pselaphus, Reich. , Payk. , Beck Beit. , Gyll.
Tychus, Leach, Samou. , Denny.
Curtns, parum convexus. Caput trigonum , infoveolatum ;
oculi granulati ; palpi maxillares capite longiores , articulo
i° minimo spherico, a clavato, 3 triangulari-elongato , 4 secari-
formi ; anlennœ dimidio corporepaulo longiores, articulo i°elon-
gato, i ovato, 5-8 minimis globosis, coarctatis , quinto in mas-
culis multo majore ,9-10 gradatim majoribus , 1 1 ovato. Thorax
fere angulatus , poslice et praesertim antice angustatus , absque
1 Genus Kunzra , qnod dom. Leach in Zoohgical Journal des-
cripsit, non vidi. Nescio an sit novnm genus aut tantum species
generis Bythini ? Hic descriptionem refe'ro :
Gcnus Kunzea. (Leach, Zoo!. Joum., tom. II, pag. 44^0
Corpus brève convexum. Ântenna? articulis i° et 2° aliis crassioribus ,
articulo i° elongato cylindraceo, interne in J et î abrupte dilatait) ,
2 sub-globosiusculo , primo tenuiore, articulis 3-8 œqualibus suh-glo-
bosiusculis , 9 crassiore lcnticulari, 10 globosiusculo-lenticulari nono
majore , t 1 crassiore ovato apice acuminato. Palpi maxillares articulo
primo fiîiformi , apice gradatim clavato, 2 elongato ovato, 3 scuti-
formi basi angustissimo.
Kunzea nigriceps.
Corpore toto ferruginco. Antennis paipis pedibusque pallidiorihus ,
capite nigrescenîc.
Habitat in Alpibus marilimis in sylvis pinestribus rarissime. Mus.
dom. Fabre <£ et $ in copulatione capta.
MONOGRAPIIIA. 43
imprcssionibus. Elytra convexiuscula , bi-striala. Abdomen la
tum minus obtusum, marginibus reflexis. Pedes longiusculi ,
iarsis monodactylis.
Hoc genus Bythino vicinnm corporc minus convexo , se-
cundo palporum articulo longiore . thorace inimpivsso et elytris
impunctatis minus inflatis prœcipue distinctum.
I. TyCHUS NIGER.
è Pselaphus niger. Payk. F. S. 3, p. 365, n° 4-
nodicornis. Beck Beit. 12, tab. 2 , fig. 10.
2 rujîconiis. Dabi.
détritus. Essembeck.
^ et $ niger. Reicli. M. P. 35, fig. 5.
Gyll. Ins. suec. 4? P- 226, n° 4-
— Tjchus niger. Leach.Z. M. 3,84,etZ. J.2, tfo.
— Samou. 1 , l\i.
Denny. M. P. 3o, tab. 6, fig. 1 .
Tab. 88. Fig. 1.
Piceo-niger , cinereo valde pubescens. Caput trigonum ,
apice leviter bitidum et in vertice lineola tenuissima iin-
pressum ; oculi nigri. Palpi testacei , i° articulo minimo
spherico , 20 clavato arcuato , 3° triangulari-elongato , intus
dilatato , 4° securiformi obtuso , intus valde ampliato j an-
tennœ testaceae, pilosœ, dimidio corpore paulo longiores,
articulo iô cylindraceo magno, i° ovato etiam niagno, 3-8
minimis globosiusculis coarctatis , quinto in masculis multo
majore globoso obtruncato , 9-10 gradatim majoribus, ob-
truncatis , ultimo maxiino ovato. Thorax convexus, capite
longior et latior, antice magis angustatus et in lateribus 1ère
angulato-ampliatus , supra laevis. Elytra antice tborace la-
tiora et postice non niliil dilatata, apice fere recte truncata,
impunctata, bi-striata , stria suturali tenui intégra , dorsali
valde impressa , postice abbreviata. Abdomen latum , margi-
44 ' PSELAPH10RUM
nibus reflexis. Pedes graciles ferruginei, larsis palli-
dioribus.
Vix lineam aequat.
Habitat in Gallia , Anglia , Sueccia , sub arborum çortice
et sub muscis. Parisiis plures legi sed tantum feminam.
9 Genus. TRIMIUM.
Pselaphus , Reich. , Gyll.
Euplectus , Denny.
Elongato-cylindraceus. Caput trigonum , antice rotundatum ,
impressum ; oculi miuuti ; palpi capitis longitudine , articule
i° splierico, i clavato, 3 fere spherico, 4 securiformi ; antennœ
brevissimae artkulis 1-2 crassis , 3-8 minimis coarctatis , g-io len-
ticulari-perfoliatis , 1 1 maximo ovato. Thorax capite vix latior ,
postice angustatus , foveolis tribus sulco transverso conjunctis
impressus. Elytra convexa , vix thorace longiora , impunctata ,
bi-striata. Abdomen oblongo ovatum , depressiusculum , mar-
ginibus reflexis. Pedes médiocres tarsis monodactylis.
Hoc genus primo aspectu vix Euplecto distincturn , attamen
corpore cylindraceo et palpis aliter sculptis certe ab illo sepa-
randum.
\. Trimicm brevicorne.
Pselaphus brevicomis. Reich. M. P. 47» %• !o-
_. Gyll. Tns. Suec. l\ , 23o, n° 8.
Euplectus Denny. M. P. i8, tab. i , fig. 4
Tab. 88. Fig. i.
Rufotestaceus , nitidus glaber. Caput majusculuin , tri-
gonum , antice rotundatum, in fronte duabuslineis antice
convergente bus impressum ; oculi nigri ; palpi pallidi , ar-
ticulo i0minimo spherico, i° curto clavato , 3° fere sphe-
rico primo majore ; 4° secuiiformi intus ampliato ; antennœ
testaceac vix thoracis médium attingentes, articulo i°magno
MONOG RAPHIA. 4^
cylindraceo, 2° ovato etiam magno , 3 -8 minimis, globosius-
culis, coarctatis ,9-10 gradatim majoribus, lenticulari-per-
foliatis , uUinio ovato maximo tertiam partem antennae
efformante. Thorax vix capite latior sed multo longior ,
obovatus , antice et praesertim postice angustatus , supra
ad basin tribus foveolis sulco transverso conjunclis impres-
sus , foveola média majore. Elytra tborace latiora sed vix
longiora , bi-striata , stria suturali intégra lœvi , dorsali
abbreviata et valde impressa. Pedes médiocres , femoribus
anticis crassioribus , tibiis extus dilatatis, tarsis tenuibus.
Bis tertiam lineae partem aequat.
Habitat in Gallia , Anglia , Sueccia et Austria sub muscis
ad radiées arborum. Unicum individuum Parisiis legi.
10 Genus. BATRISUS.
Pselaphus , Reich.
Bryaxis , Denny.
Corpus cylindraceo- elongatum , convexum. Caput majus-
culum in vertice tuberculosum , utrinque lateribus elongato-
elevatis; palpi maxillares capitis vix longitudine , i° articulo
minimo spherico , i° arcuato clavato , i° fere spherico intus )e-
viter angulato, 4° conico intus parum ampliato; anlennœ nïqli
«iforrnes fossula laterali orientes. Thorax trapezoïdalis in medio
canalicula longitudinali et utrinque singula ante basin cum
tribus foveolis conjunctis , his foveolis,- média majore, sulco
transverso bi-sinuato connexis. Elytra convexa , bi-striata,
humeris elevatis. Abdomen elongatum , convexum, postice an-
gustatum , marginibus non reflexis. Pedes graciles , femoribus
valde iocrassatis , tibiis elongatis , tarsis monodaclylis.
46 PSELAPHIORUM
i. Batrisus FORMICARIUS.
Tab. 89. Fig. i.
Elongato-convexus , cynnamomeus. Caput majuscuïum ,
quadratum, granulatum , in vertice tuberculo magno fos-
sula minimain inedio impresso et sulco profundo circum-
ducto, marginibus elevatis suie uni ainbientibus ; oculi ni-
gri granulati ; palpi testacei ; antennœ testaceae pube teclae ,
i° articulo cylindraceo , 2-8 aequalibus spherico-obeonicis ,
9-10 gradatini majoribus apice intus leviter acute productis,
ultimo maximo externe ad apicem et interne ad basin de-
pressiusculo , in nonnullis individuis intus apophysa acuta
ad basin armato (aii(/). Thorax trapezoïdalis in inedio ca-
naliculo longitudinali integro et utrinque singula ante basin
cura tribus foveolis conjunctis , his foveolis sulco transverso
bi-sinuato connexis. Elytra nitida bi-striata , stria suturali
intégra recta , dorsali abbreviata , humeris valde elevatis.
Abdomen eloiigatum , primo segmento tribus foveolis im-
presso. Pedes longiusculi ,Jemoribus valde incrassatis.
Habitat in Gallia sub lapidibus et inuscis ad radiées ar-
borum in societate cum formicis minimis fulvis. Parisiis in
silvis Bononia1 et Fontis-Bellaquei pluries legi.
2. Batrisus Delaporti.
Tab. 82. Fig.V
Elongato-cylindraceus , convexus , badio-cynnamomeus.
Caput majusculum , quadrangulum , granulatum , in ver-
tice tuberculum magnum fossula minima in medio im-
pressum et sulco profundo circumductum observatur, late-
ralibus marginibus elevatis antice in tuberculo rolundato
terminatis ; palpi pallidi ; antennœ capitis cum thorace vix
longitudine, pube lœvi tectae, articulo i° cylindraceo magno,
MONOGRAPHIA. 4?
i° fere spherico etiam magno , 3-8 aequalibus spherico-
obconocis , 9-10 gradatim majoribus obconicis , ultiino
ovato intus ad apicem depressiusculo. Thorax trapezoïdalis
in medio linea longitudinali et utrinque singula ante basin
cum tribus foveolis conjunctis , bis foveolis sulco transverso
bi-sinuato connexis , inter lineolas leviter utrinque cari-
natus. Eljtra convexa , nitida , bi-striata , stria suturali in-
tégra , dorsali abbreviata, humeris elevatis. Abdomen elon-
gatum , primo segmento tribus foveolis impresso. Pedes
longiusculi ,femoribus incrassatis.
Habitat in Gallia. In liguo putrido semel Parisiis silva Bo-
nonise in societate cum formicis miniinis fulvis legi.
3. Batrisus Brollei.
Tab. 89 Fig. 3.
Elongato-cylindraceus , convexus, badio-cynnamomeus.
Caput majusculum , trigonum , antice rotundatuni et dense
longis pilis luteis subornatum , in vertice tuberculum
magnum in medio inimpressum , sulco profundo bi-punc-
tato circumductum observatur, marginibus tantum latera-
libus elevatis ; oculi nigri \palpi testacei ; antennœ testaceœ
pilosœ , primo articulo cylindraceo-elongato , 20 ovato ma-
gno , 3-8 minimis œqualibus splierico-obconicis , 9-10 obco-
nicis gradatim majoribus, ultimo ovato brevi extus ad
apicem depressiusculo. Thorax, eljtra , abdomen et
pedes ut in précédente.
Lineam cum dimidia œquat.
Habitat in Gallia. Dom. Brullé in silva Fontis-Bellaquei
unicum individuum invenit in ligno antiquo , et generose
mibi concessit.
Praecedentis magnitudo et summaaffiuitas; antennis paulo
longioribus et minus coarctatis fere tantum distinctus.
4& pselaphiorum . .
4» Batrisus oculatos.
Pselaphus oculatus. ,Dej. Cat. 1 33.
Tab. 89. Fig. 4.
Elongato-cylindraceus , convexus, badio-cynnamomeus.
Caput majusculum , trigonum , granulatum , et sub dense
et longe pilosum , in vertice tuberculum magnum in medio
infoveolatum sulco profundo bi-punctatocircumductum ob-
servatur, marginibus lateralibus elevatisetantice ut cornubus
rectis obtusis productis ; oculi nigri ; palpi pallidi , articule-
ultimo magis quam in prsecedentibus elongato ; antennœ di-
midii corporis longitudine, articulo i°cylindraceo-elongato,
a0 ovato magno , 3-8 sequalibus globoso-obconicis , 9-1 o
gradatim majoribus , io interne acute angulato , 11 ovato-
elongato extus ad apicem depressiusculo et intus ad basin
spina brevissima annato. Thorax, elylra, abdomen et
pedes omnino ut in Delaporti , sed tibiae posticae spina acuta
intus ad apicem sunt arma ta?.
Habitat in Gallia. Unicum individuum a dom. Solier
concessum possideo circum Massiliam captum. Parisiis
dom. Cbevrolat pluries invenit in formiceto.
Prœcedenti aftinis , sed capite fere cornuto, antennis lon-
gioribus gracilioribus et tibiis posticis spina armatis vere
distinctus.
5. Batrisus venustus.
Pselaphus venustus. Reich. M. P. 65, fig. 18.
Bryaxis nigriventris . Denny. M. P. 41» tab. 7, fig. 1.
Tab. 90. Fig. 1.
Elongato-cylindraceus , convexus , badio-cynnamomeus ,
abdomine nigro Caput majusculum , trigonum , antice ro-
MONOGR APHIA. ^(\
tundalum et dense longis pilis luteis subornatum , in vei tice
tuberculum magnum in medio leviter impressum et sulco
profundo bi-punctato circumductnm observatnr , margi-
nibus , antice minus, postice magis elevatis, sulcum am-
bientibus ; oculi nigri ; palpi testacei. Antennœ , thorax,
elytra, abdomen etpedes omnino ut in précédente (abdo-
mine nigro et tibiis posticis inermibus).
Lineamcumdimidiaœquat.
Habitat in Gallia, Austria , Italia , Anglia et Helvelia,
sub arborum cortice et in ligno antiquo. Unicum indivi-
duum agro Lugdunensi ad radiées arboris in liypnis cum
foimicis parvis dom. Lucas mense octobre detexit.
6. Ratbisus albionicus.
Pselaphus albionicus. Dej. in museo.
Tab. 90. Fig. 2.
Elongato-cylindraceus, convexus, niger, elytris casi.».,.
testaceis. Caput majusculum , nitidum , in vei tice tuber-
culum parum elevatum in medio fossula vix perspicua im-
pressum et sulco lanvi circumductnm observatnr , I oc sul-
cum postice duabus foveolis rotundatis est terminatum ,
marginibus anticis et lateralibus parum elevatis sulcum
ambientibus ; oculi nigri ; palpi pallidi ut in précédente ;
antennœ testaceae dimidii corporis longitudine, articulo
i° cylindraceo-elongato , 20 ovato, 3-8 minoribus globoso-
obconicis , 9-10 gradatim majoribus, ultimo ovato extus
ad apicem depressiusculo. Thorax niger, nitidus, trapezoi-
dalis, in medio lineola brevissima et utrinque singula in-
tégra ante basin cum tribus foveolis conjunctis, bis foveolis
sulco transverso bisinuato connexis. Eljtra testacea. Ab-
domen nigrum , pedes testacei ut in De La port i.
Lineam cum dimidia panîo superat.
5o PSELAPHIORllM
Ex museo dom. Com. Dejean , qui ex America Septentrio-
nali accepit et ad descriptionemeommunieavit.
Ab omnibus vere distinctus capite et thorace nitidis ,
nigris , et linea média tboracis val de antice abbreyiâta vix
perspicua.
7. Batrisus lineaticollis.
Pselaphus lineaticollis. Dejean in museo.
Tab. 90. Fig. 3.
Elongato-cylindraceus, convexus, castaneo-testaceus.
Caput quadrangulum , granulatum , in vertice tuberculum
magnum in-impressum sulco lœvi circumductum obser-
vatur, marginibus, antica et lateralibus parum elevatis
sulcum ambientibus ; palpi ut in albionico ; antennœ testa—
cese , pilosse, articulo primo cylindraceo-elongato , 2-8 mi-
nimis globoso-obconicis , 9 obeonico paulo majore, 10
maximo globoso , ultimo ovato-elongato. Thorax , abdo-
men et pedes ut in De Laporti.
Habitat in America Septentrionali.
Lineam cum dimidia rcquat.
Ex museo dom. Com. Dejean, qui ad descriptionem
communicavit.
A caeteris decimo articulo maximo spherico val de dis-
tinctus.
8. Batrisus Buqueti.
Tab. 90. Fig. 4.
Elongato-cylindraceus , convexus , castaneo-testaceus ,
abjlomine nigro. Caput majusculum , rotundatum , granu-
latum , in vertice tuberculo nitido Jbssula minima in medio
impresso et sulco profundo circumducto, marginibus late-
ralibus elevatis ad apicern fere acute convergentibus ,
sulcum ambientibus; palpi ut in De Laporti ; antennœ
MONOGKAPIUA. 01
Thorax trapezoidalis , in metlio linea longitudinali et
utrinque singula ante basin cum tribus foveolis conjunctis ,
his foveolis sulco trans verso bi-sinuato connexis. Eljlra ut
in De Laporti. Abdomen nigrum , nitidum, elongatum ,
primo segmento tribus foveolis impresso Pcdes médiocres,
femoribus incrassatis.
Lineam cum dimidia sequat.
Habitat in Gallia.
Dom. de Laporte unicum individuum sine antcnnis in
museo possidebat et generose mihi concessit ; tant uni hune
vidi.
A caeteris capitis marginibus antice fere acute convergen-
tibus prœcipue distinctus.
Ç ii Genus. EUPLECTUS.
Euplectus , Kirby, Leach , Samou. , Denny.
Pselaphus , Illiger, Payk. , Gyll.
Staphylinus , Panz. , Marsham.
Anthicus , Fab.
Elongatus, depressus. Caput fere semper impressum ; oculi
minimi, granulati; palpi maxillares capitis vix longitudine ,
ai ticulo primo sphaerico minimo , i clavato , 3 fere spliserico
primo majore, 4 elongato ovato vix intus amplialo ; antennœ
crassaB, brèves, vix capitis cum thorace longitudine, primo
articulo cylindraceo , i ovato crasso , 5-8 minimis globosis ,
coarctatis , 9-10 majoribus, lenticulari-perfoliatis, 11 maximo,
ovato. Thorax depressus , cordatus aut quadralo rotundatus ,
fere angulatus , supra impressus, et saepe cruciatim. Eljlra
quadrata, depressa , bi-striata. Abdomen depressum , segmentis
aîqualibus, marginibus reflexis. Pedes breviusculi , tarsis mo-
nodactylis.
52 PSFI.APIIIOUUM
A. Capite impresso.
* ÏN MBDIO VKRTICE FOSSULA MINIMA.
I. EuPLECTCS SULCICOLLIS,
Pselaphus sulcicollis. Reich. M. P. 62, fig. 17.
Gyll. Ins. suec. 234» •1o4i"
Dresdensis. Illiger. Kaf. Preuss. 1 , pag. 290,11° r .
Payk. F. S. 2, 365.
Jnthicus Fab. Syst. Eleuth. 1 , pag. 293 , n° ?.3.
Bryaxis sulcicollis. Curtis. Brit. Entom. tom. 7, n° 3i5.
Tab. 91. Fig. 1.
Elongatus , depressus , cynnamomeus , valde pubescens.
Caput trigonum , angulis obtusis , depressum, duabus in
fronte fossulis convergentibus antice late conjunctis, pos-
tice in aliis fossulis rotundatis terminatis , vertice eîevato,
nitido , in disco foveola tenuissima impresso; ocidi nigri ;
palpi maxillares testacei ; antennœ testaceae capitis cuni
tborace longitudine, pilosae, articulo 1 ° cylindraceo, 20 ovato.
sjx secpientibus minimis globosis coarctatis , majorions ,
9-ioiterum majoribus , distantibus, lenticulari- perfoliatis,
ultimo maximo parum acuminato. Thorax Capite longior
vix latior , cordatus , antice et postice angustatus , ante
médium dilata tus , ad basin tribus foveolis , média maxima
triangularia , sulco transverso conjunctis et in medio linea
longitudinali impressus. Eljtra tborace latiora , bi-striata,
stria suturali intégra dorsali brevissima , fere recte truncata
et ad angulos externos pro abdominis maiginibus reflexis
excisa. Abdomen latum , depressum , elytrorum longitu-
dine. Pedes rufescentes, femoribus crassiusculis , libiis
compressis arcuatis , tarsis pallidioribus.
Lineam cum dimidia scquataut superat.
Habitat in Gallia, Anglia, Austria et Sueccia in liypnis.
MONOGRAPHJA. 53
2 EuPLECTUS NANUS.
Pselaphus ngnus. Reich. M. P. , pag. 69, fig. 20.
Gyll.ins.suec.t.4>pag. 237, n»i4-
Euplectus Reichenbachii. Leach. Z. M. 3, 82.
— ' — Samou. 1, 7.
Denny. M. P. 9, tab. 1, fig. 1.
Tab 91. Fig. 2.
Elongatus , depressus , castaneo-piceus , vix pubescens.
Caput trigonum , fossis duabus prolundis convergentibus
antice ïate conjunctis impression , in occipite elevato, nitido,
foveola minima ovali observatur ; oculi nigri ; palpi testacei;
antennœ ferrugineae pilosaecapitiscum thorace longitudine,
articulo primo cylindraceo , 2° crasso spberico, 3-8 sequali-
bus , minimis , globosis , coarctatis ,9-10 iterum majoribus ,
lenticulari-perfoliatis , ultimomaximo ovato. Thorax capite
laiior et longior , antice et postice angustatus , paulo ante
médium ampliatus , ad basin supra tribus foveolis sulco
transverso conjunctis et in disco antico striola sat profunda
abbreviata impressus. Eljtra thorace latiora et longiora, bi-
stria ta , stria suturali intégra , dorsali abbreviata , ad angulos
externos non excisa. Abdomen elytrorum longitudine aut
longius , postice angustatum , segmentis œqualibus , margi-
nibus reflexis. Pedes médiocres testacei, tarsis pallidio-
ribus. .
Lineam vix a?quat.
Habitat in Gallia , Anglia, Germania , Sueccia, sub ar-
borum cortice. Semel Parisiis legi in ligno carpino antiquo
sylvœ Fontis-Bellaquei.
54 PSELAPHlOKClUr
3. EUPLECTCS FlSCHERî.
Tab. 91- Fig. 5.
Elongatus, depressus, cynnamomeus , nitidus, vix pu-
bescens. Caput trigonum , apicé bi-sinuato in medio acute
reflexo , in fronte fossis duabus profondis convergentibus
vixconjunctis , vertice angustato antice producto et in disco
ïineola impresso , fere separatis , his dnabus fossis antice et
postice magis impressis; oculi nigri,pfli^j pallidi; antennœ
testacea? ut in E. nano constructa. Thorax nitidus, cordatus,
antice et postice angu status, in medio valde ampliatus,
versus basin supra tribus foveolis sulco transverso con-
junctis et in disco antico fossula sat profunda abbreviata
impressus. Eljtra tborace longiora^t latiora, nitida,bi-
striata , stria suturali intégra tenuissima , dorsali brevissima
sed valde sulcato-im pressa. Abdomen elytrorum longitu-
dine , postice angustatum , marginibus reflexis , pedcs testa-
cei , tibiis dilutioribus.
Bis linese tertiam par te m aequat.
Habitat in Saxonia. A dom. Buquet sub hoc nomine con-
cessus.
A prsecedente colore dilutiore , capite antice acute pro-
ducto , verticis impressione longiore , valde distinctus.
** lu medio vertige fossula nulla.
4. EUPLECTUS KlRBII.
Euplcctus Kirbii. Benny. M. P. 14, tab. 2, fig. i'.
Tab. 91. Fig. 4.
Elongatus , depressus, cynnamomeus , pubescens. Caput
tiigonum, fossis duabu s profundis convergentibus antice
late conjunctis; occipite elongalo, elevato, nitido , absque
MONOGUAPIUA. 55
impressionibus ; oculi nigri ; palpi pallidi ; aulcnnœ testaceae
pilosae capitis cum thorace vix longitudine ut in praecedente
constructae, sed articulo ultimo paulo breviore. Thorax
cordatus , capitis latitudine sed longior , antice et postice
angustatus, paulo ante médium ampliatus, ad basin tribus
foveolis , média maxima triangulari , sulco transverso con-
junetis , et in disco antico striola abbreviata impressus. Ab-
domen depressiusculum , elytris paulo brevius, segmentis
aequalibus, marginibus reflexis. Pedes testacei pubescentes,
torsis pallidioribus.
Bis lineaî lertiam par te m aequat.
Habitat iti Gallia, Anglia, praecipue in bortulanorum va-
poraiib. His in locis commune Parisiis legi.
5. ElJPLECTUS SANGUINEUS.
Eupleclus sanguineus. Denny. M. P. 10, tab. i, fig. 2.
Tab. 9-2. Fig. 1.
Elongatus, depressiusculus , castaneo-piceus, pubescens.
Caput trigonum , foveolis duabus coeuntibus verticem ele-
vatum angustum includentibus ; oculi nigri ; palpi pallidi ;
antennœ ferrugineae, pilosae, capitis cum tborace longitu-
dine , ut in praecedente constructae , articulo ultimo angus-
tiore et longiore. Thorax , eljtra , abdomen et pedes ut
in Euplecto Kirbii.
Bis lineae tertiam partem aequat.
Yix praecedente distinctus colore obscuriore articulo an-
tennarum ultimo paulo longiore et elytris abdomineque
paulo latioribus tantum differt(an varietas ?).
Habitat in Gallia et Anglia. Cum praecedente invenitur,
sed rarissime.
56 pselaphiouitsi
6, EuPLECTUS KaUSTEJNII.
Pselaphus Karstenii. Keich. M. P. 7», fig. 11.
Gyll. Ins.suec.,t. 4, pag. 2.38, n° i5.
Staphylinus minutus. IMarsham. r. 5u. 36.
sanguineus. Panz. F. G. 11. 9.
Euplectus Karstenii. Denny. M. P., 12, tab. i, fig. 3.
Tab. 92. Fig. «2.
Elongatus , depressiusculus , cynnamomeus , pubescens.
Caput majusculum, tborace latius , punctalum , duabus
foveolis ut in procèdent! bus sed obsoletioribus impressum;
vertice minus elevato in-impresso ; oculi nigri parvi ; palpi
pallidi ; antennœ testaceœ pilosae ut in Kirbii. Thorax
corda tus, capite longior, punctatus, atitice et postice
angustatus , tribus foveolis sulco connexis et lineola in disco
impressus. Elytra , abdomen et pedes ut in procedentibus.
Bislineae tertiani j artem aequat.
Habitat in Gallia , Anglia et Austria , sub arboruin cor tice
et in hortulanorum vaporariis. His in locis Parisiis seniel
legi.
7. EuPLECTUS SIGNATUS.
Pselaphus signatus. Reicli. M. P., 73, fig. 22.
G y 11. Ins. suecc, tom. 4> 2^9, n° 16.
Euplectus — — Denny. M. P. i3,t. i,fig. 4-
Tab. g?. Fig. 3.
Elongatus , depressus, cynnamomeus , pubescens. Caput
tiigonum majusculuni , in Ironie inter antennas transverse
auguste sulcatum , et in vertice duabus foveolis rotundis im-
pressum ; oculi nigri ; palpi et anteniiaî ut in E. Karstenii.
Thorax capite paulo anguslior sed longior , foveola antiea,
MONOGKAPHlA. 57
et tribus posticis sulco ciuijunctis , profundc impressus.
Elytra, abdomen et pedes ut in praecedentibus.
Bis tertiam partem linea? sequat.
Habitat in Gallia , Anglia , Sueccia et Austria , sub ar-
borum emortuarum cortiee. Ex Parisiis unicum individuuin
j)ossideo.
8. EUPLECTUS DuPONTI.
Tab. 92. Fig 4.
Elongatus , depressus , cynnainomeus , vix pubescens.
Caput trigonum , nitidum , thorace paulo latius , in ironie
inter antennas fossula cordata lata sed parum proiunda, et
in vertice duabus foveolis lotundatis impressum ; occipite
uitido, in-impresso ; oculi nigri ; palpi pallidi ; antennœ
testaceaa , capite cum thorace longiores , articulo i° cyliu-
draceo-elongato , 2°ovato crasso, 3-8 minimis , obeonicis,
minus brevibus et coarctatis, 9-10 lenticulaii-perfoliatis ,
ullinio ovato. Thorax capite longior , nitidus, cordatus,
ad basin tribus foveolis sulco connexis , et in disco lineola
brevissima impressus. Elytra , abdomen et pedes ut in
E. Karstenii.
Bis tertiam partem lineae parum superat.
Habitat in Gallia. Parisiis unicum individuuin in ligno
putrido inveni.
lla?c species congeneribus valde affinis , capitis foveola
antica latiore , et antennis longioi ibus graciliori busqué di-
versa.
9. EUPLECTUS BÎCOLOR.
Euplectus bùolor. Denny. M. P. 17, t.ib. 2, fig. 3.
Pselaphus glabricitlus. Gyll. 1ns. suecc. , t. /j? a36, n<> i3.
Tab. 93. Fig. 1.
Elongatulus, depressus, nigro-piceus , pube hevi tectus.
Caput trigonum thorace angustius, iu fronte duabus
58
PSELAPHIORUM
foveolis convergentibus antice conjunclis impressum ; ver-
tice elevato in-impresso ; ore testaceo; oculi nigri parvi ;
palpi pallidi ; antennœ testacea? capitis cuin tborace vix lon-
gitudine , ut in E. nano constructae ," sed breviores et magis
coarctaUe. Thorax cordatus , antice et postice angustatus ,
versus basin foveola minima et utrinque in latere singula
tenuissima , et in disco alia etiam tenuissima vix perspicua,
notatus, lateribus sulco brevi impressis. Eljtra tborace
multo latioraetlongiora, bi-striata , stria suturali intégra ,
dorsali dimidiata. Abdomen eiytrorumlongitudine, margi-
nibus reflexis. Pedes breviusculi , rufo testacei , tarsis dih\-
tioribus.
Lineae dimidiam partem paulo excedit.
Habitat in Gallia , Anglia et Sueccia. Parisiis in ligno pu-
tridosemel inveni insula Louviers dicta.
IO. EUPLECTUS AMBIGUUS.
Pselaphus ambigmis. Reicb M. P., 67, fig. 19.
G yll. Ins. suecc, tom. 4> 236, n0 12.
Tab. 93. Fig. 2.
Elongatulus, depressus , nigro-piceus , pube lœvi tectus.
Caput trigonum , tboracis latitudine , in fronte duabus
fossulis convergentibus antice conjunctis impressum , vertice
elevato in-impresso; oculi nigri; palpi pallidi ; anlennœ
ferrugineo-lestaceae , clava obscuriore , ut in prsecedente
constructa. Thorax quadrato-rotundatus , antice et postice
•angustatus, versus basin tribus foveolis sulco transverso
conjunctis impressus, disco antico hevi. Elylra, abdomen
et pedes ut in prsecedente , elytrorum tamen stria dorsali
breviore.
Lineae dimidiam partem paulo superat.
Habitat in Gallia , Germania , Sueccia. Parisiis in loco
Boudy scmel legi , mense junio.
MO OGKAPHÏÀ. 5çj
I I . EuPLECTCS PUSILLUS.
Euplectus pusillus. Denny. M. P., i5, tab. 2, fig. 2.
Tab. "93. Fig. 5.
Elongatulus , depressus , nigro-piceus , pube lam tectus.
Caput trigonum , tboracis latitudine , in fronte duabus fo-
veolis convergentibus antice conjunctis impressum , vertice
elevato in-impresso ; oculi nigri ;palpi pallidi ; anlennœ ad
basin ferrugineo- testacese clava obscuriore ut in duobus
praecedentibus constructa. Thorax cordatus, antice et prse-
sertim postice angustatus, ad basin tribus foveolis sulco
transverso connexis notatus, disco antico laevi. Eljtrar
abdomen etpedes ut in E. ambiguo.
Lineae dimidiam partem sequat.
Praecedentipaulobreviore, attamen valdeaflinis. Thorace
cordato postice angustato vix distinctus. An tantuni ambigui
varietas?
Habitat in Galba et Anglia. Parisiis unicuni individuum
in prato depresso legi.
12. Euplectus miinutissimus.
Tab. 93. Fig 4-
Elongatulus, depressus, cynnamomeo-castaneus. CapuL
trigonum valde antice productum ,in vertice duabus fossulis
rotundatis impressum ; oculi nigri ; palpi pallidi; anlennœ
testaceo-flavescentes ut in praecedentibus , sed breviores.
Thorax rotundatus capite latior , latitudine longitudinem
acquat, ad basin tribus foveolis , foveola média maxinia,
notatus , bis tribus foveolis sulco profundo et lato connexis,
fere in unica confusis , disco antico bcvi. Eljlra bi-slriata ,
striis valde impressis. Abdomen latum , depvessuin , mai-
()o
PSELAPHlOItlîM
gmibus reflexis. Pedes médiocres testaceo-flavescentes,
larsis dilutioribus.
Lineae tertiam partem vix aequat.
Habitat in Sicilia. Ex museo dom. Helfer, qui ad descrip-
tionem bénévole conimunicavit.
Euplectis ambiguo etpusillo valde affinis, capite anguste
producto, duabus foveolis îotundatis impresso , thorace
breviore et tandem brevitate corporis certe distinguendus.
B. Capite in-impresso.
l3. EUPLECÏUS LEIOCEPHALUS.
Tab. 93. Fig. 5.
Elongatus; depressus, castaneo-cynnamomeus. C<iput
parvum trigonum , in-impressum ; oculi nigii ; palpi pal-
lidi ; antcnnœ testaceae ut in praecedentibus constructae , sed
breviores et clava crassiore. Thorax cordatus , capite longior
et latior, antice et postice angustatus , ad basin tribus fo-
veolis, média maxiina, sulcoangusto valde bisinualo trans-
verse connexis. Eljtrà antice thorace paruin latiora ,
postice inagis quam in praecedentibus ampliata , vage sub-
triangularia , bi-stiiata, stria suturali intégra , dorsali abbre-
viata. Abdomen latum , depressum , marginibus reflexis.
Pedes pallidi, tarsis dilutioribus.
Dimidiam lineae partem aequat.
Habitat ïh Gallia meridionali. Unicum individuum ex
agris Telonis possideo a domino de Laporte generose con-
cessum.
A caeteris capite in-iinpresso et elytris minus parallelis
valde differt.
MONOGRAPHIA. 6f
l4- EUPLECTUS EASTERBROOKIANGS.
Euplectus easterbrookianus. Leach. Zool. Journ. i , 44^-
Insecto inviso, hic descriptionem doni. Leach refero :
« Corpore toto intense ferrugineo; antennis, palpis, pedi-
« busqué pallidioiibus ; thorace ruguloso ; elytris puncta-
« tulis.
« Habitat in Danmonise nemoribus rarissimus.
« Ex museo dorn. Easterbrook. ><
i Sectio. Antennis sexavticulatis .
12 Genus. CLAVIGER.
Claviger, Millier, Panzer.
Caput elongatnm ; oculi latentes aut milli; pal pi maxillares
brevissimi , sub cylindrici , indistincte articulati , apico bi-un-
guiculati ; anlennœ sex articulatae , duobus primis articulis
minimis et ultimo maximo cylindraceo , apice truncalo. Thorax
fere spherico. Elytra sub-hiangularia , ad angulos exteinos
plicata. abdomen latum , primo segmento maximo , in disco
late depresso, marginibus reflexo-elevatis. Pedes crassiuscuti ,
larsis tri-articulatis , duobus primis articulis nrinhnis, ultimo
maximo uni-unguiculato.
I. ClWIGER FOVIOLATUS.
Claviger foveolalus. Mùller, in Genn. mag. 3, pag. (ic) et
sequent.
testaceus. Panz. Faun., 49, fig- 3.
Preysler, Ins. Bob. n° 65 , pag, GS ,
t. 3, fig. 5, a. b.
Tab. 94. Fig. 1.
Elongatus , antice angustatus , ru fo testaceus. Caput pro-
rectum , posterius attenuatum , angulis posticis longius pi-
62 PSELAPIIIORUM
losis, pilisconniventibus spinulam mentientibus. Oculi nulli
aut imperspicui ; p« ^>jf maxillares brevissimi ; antennœ pilis
rigidis tectae, capite paulo longiores , articulis 1-2 globosis,
primo minimo in fossula laterali capitis latente , 3 sub-he-
inispherico , 4 ob-hemispherico , 5 iterum sub-hemisphe-
rico , his tribus fere œqualibus, ultimo maximo cylindraceo
apice truncato. Thorax capite longior et duplo latior sphœ-
rico-ovatus , in lateribus leviter rotundatim impressus , et
supra ad basin fossula rotundata notatus. Elytra breviora
antice thorace parum latiora , postice valde ampliata , sub-
triangularia , angulis externis posticis plicatis et plica pilis
rigidis flavescentibus ornata. Abdomen latum, obtusum ,
quasi inflatum, marginibus elevatis, segmento i° maximo
in disco fossula profunda semi-ovali impresso. Pedes va-
lidi , femoribus sub-cylindricis , tibiis sub-compressis tarsis
angustis ; in non nullis femoribus et tibiis dente parvo
armatis (an o* )•
Lineam paulo excedit.
Habitat sub lapidibus in societate cum formicis in
Sueccia , Germania et Belgica.
2. Claviger longicornis.
Claviger longicornis. Mùller. In Germ. mag. 3, pag 85
et sequent.
. ,■■■— Sturm. Cat. mein. Ins. sam.
— Panz. F. J. E. Fasc. 7.
Tab.^94. Fig. 2.
Elongatus , antice angustatus , rufo-castaneus. Caput
prorectum posterius attenuatum , angulis posticis longius
pilosis , pilis conniventibus spinulam mentientibus ; oculi
nulli aut imperspicui ; palpi maxillares tenuissimi ; antennœ
pilis rigidis tectœ, longitudine capit4s cum tborace, in fos-
MONOGRAPHIA. 63
sula latérale capitis insertie, articulo primo minimo spbœ-
rico , 2 sub-bemispherico , 3-4-5 cylindraceis grâdatim mi-
noribus (3 multo majore), 6 prœcedentibus latiore , cylin-
draceo , apice truncato. Thorax capitis longitudine sed
duplo latior , spherico-ovatus , in laleribus leviter rotun-
datim impressus , et supra versus basin fossula oblonga no-
tatus. Eljtra ut in précédente sed latiora. Abdomen
latum , obtusum , quasi inflatum , marginibus elevatis ,
segmento primo niaximo , in disco foveola profunda lata in
fnndo duabus lineolis impressa , notato. Pedes validi , fe-
moribus subcylindraceis , tibiis subcompressis , tarsis an-
gustis. In nonnullis tibiae anticœ parvo dente sunt armatar.
(An ,/.)
Lineam paulo excedit.
Habitat cum formicis in Germania rarissimus.
A précédente capite longiore antennis aliter constructis
et abdomine fossula latiore impresso valde distinctus.
3 Skc.tio. diiteimis uni-articulatis.
i3 Genus. ARTICERUS '.
Ariicerus , Dalman.
Antennaeprorectae , clava elongata, cylindrica, inarliculata ,
apice truncata. Oculi latérales, distincli , prominuli. Habit us
Clavigeri , ore clauso; elytris dimidiatis , abdomine magno ,
marginato. Genus memorabile, ad coleopterorum finem forte
ponendum , clavigero certe nimis affine , sed distinctum an-
tennarum clava aut vere inarliculata , aut articulis adeo saltem
connatis, ut dislingui haudqueunt; cum in Clavigero antennae
constant articulis 6, inaequalibus , discretis et valde distinctis.
Oculi in articero valde conspicui , ad iatera capitis siti; in Cla-
vigero aut plane nulli , aut adeo oculati , ut nec oculatissimo
1 Hoc génère inviso quod in illo dom. Dalman scripsit accurate hic
refero.
64 PSELAPHIOKUM
Miillero nec ttiihi unquani successum est corn m rudimeuta de
tegere. — À Pselapho omnino distat ariieerus forma et antenna-
rum et capitis, atque tarsis aliter constrnet js .
Nomen ab aprtoç integer et xépaç cornu.
i . Articerus armatus.
Articerus armatus. Daîman oui Insect. innés, i copal ,
pag. 23, tab. 4, fig- ifo
Tab. 9/f. Fig. 5.
Ferrugincus antennarum clâva cylindriea truncata longi-
tudine capitis'; pecluni intermediorum femoribus bi-den-
tatis , tibiis uni-dentatis.
Habitat speciminaduo copaloinclusalustravi, mag-
mtudine, habitu et colore similia , quorum unum pedes
intermedios distincte dentatos habet , alterum vero pedes
omnes contractes . quare dignoscere nequeoan sint armati
an ineniies, quod de pedibus posticis utriusquespeciminis
ctiain valet.
Clavigero testaceo dimidio mtnor, gracilior. Corpus to-
tum ferrugineum vel testaceum , nitidum, oculis solis ni-
gris , punctisque duobus dorsalibus obscuris. Antcîina* 0lX\-
quantum ante oculos inserta?; articulus primus parvus,
obsolètes ; secundus maximus , longitudine capitis, crassitie
femoris, basitenuior; deinde cylindricus , apice truneatus,
nec incrassatus. Caput thoracis longitudine , levés antice
erassius; vertex intra oculos punctis duobus impressis.
Oculi nigi'i , latérales proininuli , in medio capite siti ,
omnino distincti. Thorax quam latus manifeste longior , in
medio aliquantum dilatâtes, antice angustatus., canalicula
dorsali obsoleta Scutellum nullum. Eljtra tliorace dimidio
saltem longioia , et jam basi illo latiora, posterius valdc
dilatata , apice truncata , abdoininis tantummodo ttrtiam
MONOGRAPHIA. 65
partem obtegentia , supra plana laevia. Scripturam quandam
detegere nequeo , nisi forte lineolam abbreviatam utrinque
juxta scutellum , atque alteram intra-marginalem , lon-
giorem. Abdomen pone elytra eorum latitudine, sedillis
manifeste longius , marginatura , apice rotundatum ; seg-
mentum primum brève , transversum , punctis duobus
dorsalibus nigris ; posterior abdominis pars, sub-pul-
vdlata, laevis. Corpus subtus concolor. Segmenta abdo-
minis supra haud distinguenda , subtus quinque. Pedes
corpore paulo pallidiores ; antici mutici ; intermediorum
femora sub - clavata , margine postico pone médium
bi-dentato , inter dentés sub-emarginata ; tibiœ ejusdem*
paris pone médium denticulo minuto intus armatae. Pedes
posticiiterum mutici videntur , quod tamen pro certohaud
dicamus , cum in nostris speciminibussub corpore contracti,
et examinatu difficiles. Tarsi brevissimi , articulo ut vi-
detur unico ; — sed articulis tribus constare ex analogia
suspirare licet j secundum obseivata Mitlleri in Clavigerî
speeies.
l833.
TABULARUM EXPLICATIO.
Tab. 78. Fig. i.Melopias curculionoides. i a. Antenna extre-
mitas, i b. Palpus maxillaris. i c. Tarsus.
Fig. 2. Chennium bituberculatum. i a. Antenna.
s b. Pes. i c. Palpus maxillaris.
Fig. 5. Tyrus mucronatus. 3 a. Antenna. 3 b. Pal-
pus maxillaris. 3 c. Pes anticus. 3 cl. Pes
intermedius.
Tab. 79. Fig. i, Ctenistes palpalis . i a. Antenna. i b. Pal-
pus maxillaris.
Fig. a. Ctenistes Dejeanii. i a. Antenna. i b. Pal-
pus maxillaris.
Tab- 8o. Fig. i. Pselaphus Heisei. i «.Antenna. i b. Palpus
maxillaris eu m maxilla. i c. Mandibula .
i d. Labrum. i e. Ligula cum palpis labia-
libus.
Fig. i. Pselaphus H erb s tii. a a. Palpus maxillaris.
Fig. 5. Pselaphus hngicollis. 3 «.Palpus maxillaris.
Fig. 4- Pselaphus dresdensis. 4 a. Palpus maxillaris.
Tab. 8i. Fig. i. Bryaxis longicornis. i a. Antenna. i b.
Palpus maxillaris cum maxilla. i c. Man-
dibula. i d. Labrum. i e. Ligula cum
palpis labialib us. \ f. Pes anticus.
Fig. i. Bryaxis sanguinea. i a. Antenna.
Fig. 3. Bryaxis fossulata. 3 «. Antenna.
Tab. 8a. Fig. i. Bryaxis hœmatic a. i a, i b, i c. Varieta-
tum B. perforâtes, B. sinuatœ et B,
bidenticulatœ abdomina.
Pig. 2. Bryaxis abdominalis .
Fig. 3. Bryaxis depressa.
Tab. 83. Fig. i. Bryaxis Lefebvrei. i a. Pes anticus.
Fig. 1. Bryaxis rubripennis. i a, ib. Pedes anticus
et intermedius.
Fig. 3. Bryaxis xanthoplera. 3 a, 5 b Pedes anticus
et intermedius.
Fig. 4- Bryaxis Gory.
Tab. 84- Fig. i. Bryaxis impressa.
Fig. i. Bryaxis antennata. 2 a. Antenna.
ÏABULARUM EXPLICATIO. 67
Fig. 3. Bryaxis juncorum.
Fig. 4- Bryaxis tomentosa.
Tab. 85. Fig. i. Bythinus CurtisiL i a. Antenna. i b. Pal-
pus maxillaris cum maxilla. i c. Mandi-
bula. 1 d. Labrura. i e. Ligula cum palpis
labialibus.
F)g. 2. Bythinus luniger. 2 a. Antenna. 2 b. Pal-
pus maxillaris.
Fig. 3. Bythinus Burellii. 3 a. Antenna. 3 b. Pal-
pus maxillaris.
Fig. 4- Bythinus securiger. 4 «• Antenna. 4 b. Pal-
pus maxillaris.
Tab. 86. Fig. i. Bythinus nodicornis. i a. Antenna. i #. Pal-
pus maxillaris.
Fig. 2. Bythinus bulbifer. 2 a. Antenna. 2 b. Pal-
pus maxillaris.
Fig. 3. Bythinus glabricollis. 3 a, Antenna. 3 b. Pal-
pus maxillaris.
Fig. 4- Bythinus macropalpus . 4 «• Antenna. 4 &•
Palpus maxillaris.
Tab. §7. Fig. 1. Bythinus globulipalpus. 1 a. Antenna. 1 b.
Palpus maxillaris.
Fig. 2. Bythinus clavicornis. 2 a. Antenna. 2 b. Pal-
pus maxillaris.
Fig. 3. Bythinus Chevrolati. 3 «. Antenna. 3 £>. Pal-
pus maxillaris.
Fig. 4- Bythinus puncticollis . 4 #• Antenna. 4 £•
Palpus maxillaris.
Tab. 88. Fig.- 1. Tychus niger. 1 a. Antenna maris. 1 b. An-
tenna fœmina?. 1 c. Palpus maxillaris.
Fig. 2. Trimium brevicorne. 2 a. Antenna. 2 b. Pal-
pus maxillaris.
Tab. 89. Fig. 1. Batrisus formicarius . 1 a. Antenna. 1 b.
Palpus maxillaris cum maxilla. 1 c. Man-
dibula. 1 d. Ligula cum palpis labialibus.
i e. Labrum.
Fig. 2. Batrisus De Laporti. 2 a. Antenna.
Fig, 3. Batrisus Brullei, 3 a, Antenna.
68 TABULARDM EXPLICATIO.
Fig. 4- Batrisus oculatus. 4 a- Antenna.
Tab. 90. Fig. 1 . Batrisus venustus.
Fig. 2. Batrisus albionicus. 2 a. Antenna. 2 b. Pal-
pus rnaxillaris.
Fig. 3. Batrisus lineaticoilis. 3 a. Antenna.
Fig. 4- Batrisus Buqueti.
Tab. 91. Fig. 1. Euplectus sulcicollis. 1 a. Antenna.
Fig. 2. Euplectus nanus. 1 a, Antenna. 2 b. Mandi-
hula. 1 c. Palpas rnaxillaris cum maxilla.
1 d. Labrum. 2 e. Ligula cum palpis la-
bialibus.
Fig. 3. Euplectus Fischeri.
Fig. 4- Euplectus Kirbii.
Tab. 02. Fig. 1. Euplectus sanguin eus.
Fig. 2. Euplectus Karstenii.
Fig. 5. Euplectus signât us.
Fig. 4- Euplectus Duponti. 4 «• Antenna
Tab. 93. Fig. 1. Euplectus bicolor.
Fig. 2. Euplectus ambiguus.
Fig. 3. Euplectus pusillus.
Fig. 4- Euplectus minutissimus.
Fig. 5. Euplectus leiocephalus . 5 «. Antenna.
Tab. 94. Fig. 1. Claviger foveolatus. \ a. Antenna. 1 b.
Maxilla cum palpo raaxillari. 1 c. Man-
, dibula. 1 d. Ligula. 1 e. Labrum. \f. Pes
interinedius.
Fig. 2. Claviger longicornis. 1 a. Antenna. 2 b. Pes
intermedius.
Fig. 5. Articerus armatus.
INDEX ALPHABETICUS
ANTHICUS.
dresdensis.
Pages.
21-52
sanguineus.
Pages.
25
ARCOPAGUS.
hulbifer.
clavicornis.
37
4o
glabricollis.
punclicollis.
38
4i
ARTICERUS. 63
arrnatus.
64
BATRISUS. 45
albionicus.
BruUei.
Buqueti.
De Laporti.
49
47
5o
46
formicarius.
lineaticollis.
oculatus.
venustus.
46
5o
48
48
BOSTRICHUS.
anomalus.
57
BRYAXIS, 25
abdominalis,
antennata,
bidenticulata.
depressa.
fossulata.
Gory.
haematica.
27
3i
28
•j.5
3o
26
longicornis.
nigriventris.
perforata.
rubripennis.
sanguinea.
sinuala.
sulcicollis.
48
27
*9
25
27
52
1 m pressa.
juncorum.
Juefebvrei.
5i
02
• 28
tomentosa,
tripunctata.
xanthoptera.
33
25
39
BYTH1NUS. 33
hulbifer.
Burellii.
Chevrolati.
37
35
4i
clavicornis.
curlisianus .
Curtisii.
4o
34
il.
7°
INDEX ALPHABETICUS.
glabricoUis.
'globulipalpus.
luniger.
macropalpus.
Pages
38 nodicornis.
3g puncticollis.
35 securiger.
CHENNIUM. 14
fegn
37
il
36
bituberculatum.
i4
CLAVIGER. 6i
foveolatus.
longicornis.
6r testaceus.
6i
CTENISTES. 17
61
Dejeanii.
18 palpalis.
DIOJVYX.
»7
De jean ii.
18
EUPLECTUS. 5i
ambiguus.
brevicornis.
bicolor.
Duponti.
easterbrookianus .
Fischeri.
Karstenii.
Kirbii.
58 leiocephalus.
44 minutissimus.
5y nanus.
ib. pusillus.
61 Meichenbachii.
54 sanguineus.
56 signatus.
54 sulcicollis.
KUNZEA.
60
%
55
59
55
55
56
52
nigriceps.
4*
METOPIAS. i3
curculionoides.
i3
PSELAPHUS. 19 .
albionicus.
•ambiguus.
brevicornis.
4g brevipalpis.
58 bulbifer.
44 caslaneus.
20
3-
25
INDEX ALPHABETICUS.
Pages
Pages
clavicornis.
4o
lineaiicollis .
5o
dresdensis.
25-52
longicollis.
21
dresdensis.
22
mucronatus .
16
détritus.
43
nanus.
55
erygaster.
i9
niger.
45
fossulatus .
25
nodicornis.
ib.
glabricollis .
ï9-38
oculatus.
48
glabriculus .
57
ruficornis.
45
hœmalicornis .
35
sanguineus.
i6-25
Heisei.
>9
securiger.
36
Heisei.
20-22
signatus.
56
Herbstii .
20
sulcicollis.
52
impressus.
3i
venus tus.
48
insignis.
16
xanthopierus.
29
Karstenii.
56
REICHENBACHIA.
juncorum.
32
STAPHYL1NUS.
crassicornis .
16
sanguineus.
i6-56
minutas.
56
•
TRIMIUM. 44
brevicorne.
44
ÏYCHUS. 42
niger.
43
•
TYRUS. i5
-
mucronatus.
16
FIJNIS.
ERRATA.
Page 6, lig. ai. Pselaphiis; lisez Pselaphis.
Page 6, lig* 23. Palpibus; lisez Palpis.
Pi)ge*i3, lig. 17. Tab. 79; lisez Tab. 78.
Page 14, lig- 26. Tab. 79; /isez Tab. 78.
Page 16, lig. 10. Tab. 79; lisez Tab. 78.
Page 16, lig. 11. Elongatulum, convexum; lisez Elongatulus
convexus.
Page 18, Note. Audinot; Usez Audinet.
Page 39, lig. 2. Ducos ; lisez Duros.
Page/jo, lig. 5. Ducos; lisez Duros.
Page 53 , lig. 11. Ovali; Usez ovalis.
Planche 83, fig. 3. Aube; lisez Reicli.
7$
\\3.d.
i . Me l o pi a s cureufianoidee, <n>nf. 2 . C hennium ùUufierrulaiunv, Zat .
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2.b.
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J.d.
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3. V> . J)epressa . Aulè .
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83
Eryaxis
i . V) . L efeèvreis . Aulé<. 2 . B , riibripennù? . Juie
3 Y). xasitAoptera/. Au6és. 4 ■ î> Gory . Julé< .
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J^e/irusi se .
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IX
84
Bryaxis
y . B . impressa, . Fan*. 2 . V> . anteiuuttes '. 4uhe
3 . B sjuneorimv . Imck*.
4, . B . tomentosa . Dej
dithè M .
L ebriisi
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85
IVylhinus
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.3 . IV Buro/Ia . 7)<>f„iy . 4.W. fettorieer. Reùh
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Classe IX. Fi.. c)5.
TROCHALONOTE. trochàlonota \ JVestwood.
Genus novum , è familia Chrysomelidarum ; e forma
corporis globulari , unguibus bifidis 9 elytrorumque
lateribus sinuatis , singulare Lamprosomata ( inter
Cryptocephalides) cum Cyrtonis Apamœisque {inter
Chrysomelides) conjungens.
Corpus parvum, rotundatum , valde convexum. Caput
brève. Labrum transversum, subemarginatum (fig. 3).
Mandibulœ apice bifidse (fig. 4)- Maxilice lobo externo
apice articulato (fig. 5). Palpi maxillares brevissimi , arti-
culis tribus ultimis sequalibus , apicali subtruncato (fig. 5, a).
Labium antice latius , setis duabus obliquis apicalibus
(fig. 6). Antennœ brèves apice incrassatae, 1 i -articulât» ,
articulo ultimo apice mamillari (fig. 3, a). Prosternum
inter pedes anticos paulo protensum in canaliculam parvam
mesosternalem ruptum (fig. 7). Elytra valde convexa
marginibus prope humeros sinuatis et unispinosis (fig. 8).
Pedes brèves crassi , tibiis trigonis , apice oblique exca-
vatis. Ungues bifidi (fig. 9).
Latreille , dans sa nouvelle édition du Règne animal,
tome V, mentionne plusieurs groupes qui viennent près des
Doryphora , et ajoute que « la Chrysomela badia de Ger-
mar paraît former un autre genre. » J'ai été à même der-
nièrement d'examiner cette espèce , et je suis entièrement
de l'opinion de Latreille. J'ai formé un nouveau genre de
cette espèce , auquel j'ai donné le nom de Trochàlonota ,
à cause de son corps arrondi et globuleux. M. Germar pa-
raît n'avoir pas remarqué la structure particulière que pré-
sentent les ongles des tarses, et les sinuosités du bord
rpo^aXoç , rotundus; vwtoç, dorsum.
Cl. IX. Pl. 95.
humerai des élytres. Dans la nombreuse famille des Cyctica
de Latreille , je n'ai trouvé d'exemples de ces deux carac-
tères formés de la bifurcation des ongles et des élytres
sinuées que dans le genre nouveau que je décris ici , et dans
les Colaspis, ainsi que l'a remarqué M. de Laporte dans le
premier numéro de la Revue Entomologique , publiée par
M. Silbermann.
J'ai vu plusieurs espèces qui présentent les mêmes ca-
ractères que la Chrysomela badia; cependant cette espèce
doit être considérée comme le type du genre.
T. bapia. T. badia. Germar. Inst. nov. species.
Long. corp. 7 mill.; lat. elytr. 6 mill.
Fulvo-ochracea, nitida, subpunctata, singulo elytro
maculis tribus obscurioribus antice positis lituraque lata
longitudinali , cum margine laterali parallela, postice dila-
tata , ad suturam baud extensa ; antennarum articulis
quatuor ultimis fuscis.
Habitat in America meridionali, Valparaiso.
J. 0. Westwood.
Hammermith , neav London , q3 déccmbcr i833.
Nota. Nous avions de notre côté établi un nouveau genre
avec cette chrysomèle , et nous allions le publier quand
l'article de M. Westwood nous est parvenu. On verra , à
la suite de son dessin, les figures 10 et suivantes , extraites
de l'anatomie que nous avions faite de cet insecte ; nous
avons cru devoir les ajouter ici pour compléter , autant
qu'il est en nous, le travail de notre savant correspon-
dant.
Paris, i5 février 1 8 3 ^ .
CiUÉiUN.
IX
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J'rnriçois
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Classe IX. Pi,. 96.
CICINDÈLE. cicindela. Linné.
C. jolie. C lepida. Gory.
C. nigt'O'Obscura , elytris croceis , maculis quatuor nigris ;
prima ad basin discoidali , secunda tertiaque lalerali-
bus , quarta ad apicem rotundata.
Long. 16 raill.; larg. 5 millim. 1/2.
Lèvre supérieure noire , avec une petite tache jaunâtre
au milieu et cinq petites dentelures.
Mandibules noires avec une petite tache jaunâtre au
milieu.
Palpes jaunâtres avec l'extrémité noire.
Tête sillonnée antérieurement et fortement granulée ,
surtout entre les yeux.
Corcelet un peu plus étroit que la tête , plus long que
large, rétréci postérieurement, fortement granulé , avec
deux sillons transversaux bien marqués et la ligne longi-
tudinale peu sentie.
Ecusson en cœur légèrement ridé.
Elytres presque parallèles avec quatre taches : la pre-
mière , discoidale , en triangle arrondi , entoure l'écusson ;
la seconde et la troisième prennent à l'angle humerai, lon-
gent le côté externe , et finissent au milieu des élytres en
s'élargissant un peu ; la quatrième , ronde , commence aux
deux tiers, et n'atteint pas leur extrémité.
Les quatre premiers articles des antennes noir mat , les
autres bruns.
Yeux, tête, antennes, corselet, écusson , bronze foncé;
taches des élytres, suture des côtés externes, noir mat;
Cl. IX. Pl. 96.
élytres d'un beau jaune d'or mat , pattes noir-bleu avec des
petits poils blanchâtres.
Cette jolie espèce se trouve dans les Indes orientales r
province du Deccan.
Gory.
Décembre 1 833.
I\.
Cicindela fonda/, €>
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Classe ÏX. Fl. 97.
CICI1NDÈLE. cicindela. Linné,
C. tiiche. C. clives. Gory.
C. viridi- obscur a; capite , thorace , scutelloque rubro-
cupreis ; eljtris fasciis tribus croceis.
Long. 16 mill. ; larg. 7 raill.
Lèvre supérieure d'un jaune pâle , obscure à l'extrémité,
avec cinq petites dentelures peu senties et presque sur la .
même ligne.
Mandibules jaunâtres avec l'extrémité vert-noir.
Palpes ayant les premiers articles jaunâtres et les der-
niers vert-noir.
Tête large fortement ridée entre les yeux ; ceux-ci gris et
peu saillants.
Corcelet moins large que la tête , presque carré , se ré-
trécissant postérieurement, fortement granulé avec deux
sillons transversaux , l'un près du bord supérieur , l'autre
près de la base, et une ligne longitudinale peu enfoncée au
milieu , qui joint les deux sillons.
Ecusson triangulaire , très fortement granulé.
Élytres convexes légèrement ponctuées.
Sur chaque élytre , trois bandes : la première prend au
bord externe de la partie humérale , descend jusqu'au tiers
de l'élytre , et forme une espèce de lunule ; la deuxième ,
sur les deux tiers , est transversale , plus large à sa naissance
qui est au bord externe, et ne joint pas la suture ; la troi-
sième est terminale et moins large que les deux premières.
Tête , corcelet et écusson vert avec des reflets cuivreux,
surtout près des yeux et des sillons du corcelet.
Premiers articles des antennes vert cuivreux , derniers
bruns.
Cl. IX. Pl. 97.
Elytres d'un beau vert mat , avec leur bord externe cui-
vreux.
Bandes des élytres d'un beau jaune d'or mat.
Dessous du corps et pattes rouge cuivreux, tarses verts.
Toute la partie inférieure est en outre couverte de petits
poils blanchâtres assez serrés.
Cette belle espèce a été rapportée du Deccan , dans les
Indes orientales.
GoRir.
Décembre i833.
•
h
^7-
Cienulela dwes , Go/y
*rati(oi.r .ir
X.fiéinond ùnp.
C"fcfc*M IX. S* <j8.
ÀTE11PE. ateupus. Schonherr
A. pipà. -4. pipa. Guenn
A. jlavo-cinereus , rugosus , superciliis albis ; tliorace
producto et antice duobus gibbis. Eljiris coadunatis pos-
liceque duobus gibbis.
S
Long, qo, 11 millim.; larg. 8, 9 millim.
Ce Charançon extraordinaire est entièrement d'un gris
jaunâtre , avec le corps tout couvert de rugosités plus ou
inoins saillantes. La tète est très penchée, avec une trompe
courte à chaperon échancré. Les côtés de la trompe sont
garnis d'un duvet blanc. Les parties de la bouche sont
noires , ainsi que les antennes , dont le premier article est
logé dans une fossette oblique qui atteint presque les yeux.
Ces antennes sont composées de onze articles , et terminées
en massue. Les yeux sont noirs ; ils sont bordés en dessus
d'une espèce de sourcil blanc formé par un duvet court et
serré. Le corcelet est plus large que la tête ; sa partie anté-
rieure avance sur le vertex de telle sorte , que , si l'on regarde
l'insecte en dessus, cet avancement du corcelet couvre
presque entièrement la tête, et ne laisse voir que les sour-
cils blancs qui couvrent les yeux. Le corcelet est un peu
plus large en avant , et il porte sur son avancement anté-
rieur deux gros tubercules élevés , arrondis et assez courts ,
qui ressemblent à deux oreilles. L'écusson est très petit,
noir, saillant et globuleux. Les élytres sont soudées entre
elles ; elles sont un peu plus larges que le corcelet , bossues
vers leur milieu , très inclinées à la partie postérieure , iné-
gales. Elles ont en arrière deux tubercules très saillants
dirigés en dehors et en arrière , ce qui fait paraître la partie
Cl. IX. JN° 98.
postérieure de l'insecte comme trilobée. Ces élytres em-
brassent un peu l'abdomen. Le dessous de l'insecte est d'un
brun un peu ferrugineux ; les pattes sont fortes , de la même
couleur que le dessus du corps ; toutes les cuisses sont
renflées ; les antérieures sont armées , au milieu et en de-
dans, de deux épines courtes et arrondies; les intermé-
diaires et les postérieures n'ont qu'Une épine. Les jambes
sont comprimées ; leur tranche externe est couverte de pe-
tits poils blanchâtres et très serrés. Les tarses sont bruns.
Cet insecte a été trouvé une seule fois à Madagascar, par
M. Goudot , sur les feuilles des bambous , aux environs de
Sanzan , près de Tamatave.
Guérir
IX
s»
Aterpus pipa
N.Bsmoml mif>
Classe IX. Pl. et).
MALACOGASTRE. malacogàstek. Bassi.
Antennœ undecim artîculatœ , serratœ , ante oculos in-
sertœ. Mandibûlœ acuminatœ , interne nnidciitatœ.
Palpi quatuw filiformes, Labrum minutum. Caput
verticale , insert um , depressum. Thorax subquadratus ;
scutellum triangulare. Elytra corpore breviora, apice
singulatim rotundata. Abdomen deflexum , molle ,
segrnentis marginato-reflexis , ultimo papilla corneu
elongala instructo. Pedes breviusculi , tarsorum arti-
culis subcjlindricis in te g ri s,
Ce genre , qui a les plus grands rapports avec les
Drilus, en présente toutefois aussi avec les Cébrionites , et
paraît former le trait d'union entre cette tribu et celle des
Lampyrides. L'ensemble du corps est très recourbé (fig. 2).
La tête , qui est insérée dans le corselet jusqu'aux yeUx ,
se trouve dans une position presque verticale ; les an-
tennes, fort écartées à leur origine {fig- 3), sont en scie,
et de onze articles {fig. 4). Le premier a presque la forme
d'un cône renversé; le second est globuleux et fort petit.
Les autres sont tous triangulaires, et à peu près égaux
entre eux. Les organes de la bouebe {fig. 3) ressemblent
aussi beaucoup à ceux des Drilus. La lèvre supérieure
est très petite ; les mandibules sont fort aiguës , assez
alongées, et avec une dent du côté interne , qui pourtant
est beaucoup plus faible et plus éloignée de l'extrémité
que chez les Drilus ; caractère qui rapprocherait cet insecte
de la tribu des Cébrionites. Les palpes maxillaires {fig. 5)
sont filiformes , et leur dernier article , plus grand que les
précédents, se termine en pointe arrondie. Les labiaux
sont plus petits que les maxillaires.
Le corselet est presque carré ; Vécusson est de grandeur
Cl. IX. P... 99.
ordinaire. Les élytres, qui laissent plusieurs anneaux de
l'abdomen à découvert, sont arrondies à leur bout comme
dans les Zonitis; ce qui fait qu'elles sont écartées entre
elles à l'extrémité. Elles n'ont de repli qu'à leur partie
humérale. Il y a des ailes sous les élytres. L'abdomen ,
qui est très mou et très flexible , porte à son extrémité une
palette coriacée aplatie , assez alongée, et plus large vers
l'extrémité , fort ressemblante à celle du Drilus flavescens ,
mais beaucoup plus grande {fig* 6). Les pattes sont sim-
ples et assez courtes ; les trois premiers articles des tarses
sont cylindriques ; le quatrième est triangulaire , mais il est
absolument entier, et nullement bilobé , comme ceux de
tous les autres Lampyrides. Le dernier porte des crochets
simples {fig* 7 )•
M. de Passerim. M. Passcriiiii. Bassi.
M. niger ; thorace , akdomine tarsisque fuhns.
Long. 9 mill. ; larg. 4 mill.
La tète de cet insecte est noire, luisante, fort aplatie,
et même un peu concave au milieu , parsemée de petits
points enfoncés. Les yeux sont assez petits. Les antennes
sont noires , et de la longueur de la tête et du corselet
réunis. Celui-ci est d'un jaune ferrugineux en dessus et sui-
tes côtés, et la partie sternale est noire. Il est de forme
carrée , un peu plus large postérieurement , et a de chaque
côte de la base deux petits tubercules , comme on les ob-
serve dans les espèces du genre Drilus. Il est lisse et très
luisant, quoiqu'il soit recouvert d'un léger duvet de la
même couleur. L'écusson et les élytres sont d'un noir
ardoisé ; celles-ci sont fort élargies à leur base , et vont en
se rétrécissant vers le bout : ce qui donne à l'insecte une
forme qui se rapproche de la rhomboidale. En les obser-
Cl. IX. Pl. 99.
vant à la loupe , on voit leur surface légèrement rugueuse.
Les ailes sont enfumées ; les anneaux de l'abdomen sont de
la même couleur que le corselet. Ils sont fortement rebordés
sur les côtés et un peu pubescents. Les cuisses et la base
des jambes sont noires ; le reste des pattes est d'un jaune
ferrugineux.
J'ai pris un seul individu de cette espèce au vol , près
de Trapani , en Sicile, à la fin de mai i832. En jugeant
par analogie , il faudrait croire que c'est un mâle. La
femelle lui ressemblerait-elle , ou ne serait-elle pa$ aptère
comme celle du Drilus? C'est peut-être ce que le temps
nous apprendra.
Je crois impossible d'éloigner cet insecte des Drilus,
avec lesquels il a tant de rapports. Cependant il manque
du caractère principal qui signale la famille des Lam-
pyrides, car les articles de ses tarses sont tous entiers.
Voilà encore une preuve qu'une famille naturelle ne peut
pas être désignée par un simple caractère.
J'ai dédié cette espèce à M. Passerini, savant entomolo-
giste et conservateur du Muséum d'bistoire naturelle de
Florence.
Nota. J'avais déjà envoyé un dessin de cet insecte à
M. Passerini, lorsqu'à paru la deuxième livraison du Cata-
logue de la collection de M. le comte Dejean , dans lequel
j'ai cru le trouver désigné sous le nom de Ctenidion thora-
cicum; et j'aurais conservé dans ma description ce nom,
quoique inédit, si je n'avais pas observé qu'outre les noms
de Ctenodes et de Ctenistes , depuis long-temps connus , il
existe déjà un genre Ctenidia , formé par M. de La Porte,
dans la famille des Mordelles. ( Voy. Annales de la Société
Entomologique de France, tome II , page xlix , et le Jour-
nal de V Institut , où se trouve la description du genre. )
Bassi.
Milan, avril î83j.
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Classe IX. Pt. 100.
MÉLOÉ. meloe. Linné.
M. de Saulcy. M. Saulcji. Guérin.
M. atro-cœrulea, thorace lœvi, rufo} capite rugoso ; elj -
tris subrugosis, lineis tribus paululum elevatis.
Long. 5 mill. ; larg. 2 mill.
Cette jolie petite espèce , qui appartient bien au genre
Méloé proprement dit , par ses élytres courtes , l'absence
d'ailes , les tarses bifides , les parties de la bouche , etc. , est
facile à distinguer de toutes celles qu'on a publiées jusqu'à
ce jour, et surtout des espèces décrites par MM. Brandt et
Erichson , dans leur excellente monographie de ce genre.
C'est la plus petite connue ; elle est d'une couleur noire
tirant sur le bleuâtre , avec le corcelet rouge brique. Sa tête
est grande , plus large que le corcelet , penchée , de forme
.carrée , un peu rugueuse ; le labre est grand , transversal ,
un peu échancré au milieu ; les mandibules sont fortes , un
peu contournées et tronquées à leurs extrémités , avec une
forte dent au milieu de leur bord interne et une partie
membraneuse à la base; les mâchoires sont terminées par
deux lobes membraneux arrondis , dont l'externe est le plus
grand et se recourbe en dedans , pour couvrir le sommet
de l'interne ; tous deux sont fortement ciliés en dedans ; les
palpes maxillaires ont le premier article très petit , les deux
suivants plus grands , égaux , rétrécis à leur base , et le der-
nier allongé , plus grand que le précédent , un peu plus
large et tronqué à l'extrémité ; la lèvre inférieure est ovale,
1 ransverse , avec la languette saillante , arrondie , faiblement
échancrée au milieu, et donnant attache , vers sa base , à,
deux palpes labiaux de trois articles dont le dernier est un.,
Cl. IX. Pi.. ioo.
peu plus gros, un peu ovoïde et tronqué au bout; les an-
tennes sont plus longues que la tête et le corcelet; dans
l'individu qui nous paraît le mâle, et qui est figuré sur
notre planche , leur second article est très petit , les autres
égaux , un peu allongés, avec le dernier à peine plus long que
le précèdent et arrondi au bout ; dans l'autre individu , que
nous croyons être la femelle , à cause de la plus grande
brièveté de ses élytres , les antennes sont de la longueur de
la tête et du corcelet, à articles moins allongés, avec le der-
nier plus grand que le précédent , terminé en pointe ; le
corcelet est ovalaire, un peu plus étroit en arrière, lisse;
les élytres varient de longueur ; dans le mâle elles attei-
gnent les trois quarts de l'abdomen ; dans la femelle elles
arrivent à peine à la moitié ; elles sont chagrinées et lais-
sent voir trois lignes élevées peu apparentes ; l'abdomen est
finement rugueux. Les pattes sont assez grandes , terminées
par des tarses simples à crochets bifides.
Ce petit insecte a été découvert dans l'île de San-Lo-
renzo , au Pérou, par M. de Saulcy, officier de marine.
(tUÉRIN,
Avril i834.
Meloc Saulcyi , &*&*,
N.Jîe
L/ iA_aJhr% e-**1*- Czuti&e.-
tut&Lej' /#/ &- SX/,
/m
MATERIAUX
Pour une Classification des Mélasomes
( Extraits d'une monographie de cette famille ) ,
Pa*. M. F.-E. GllÉRIN.
( Paris , juin i8340
Depuis long-temps je prépare un travail complet sur
cette famille de Coléoptères j déjà un grand nombre de
dissections, dont plusieurs ont été employées dans mon
Iconographie du Règne Animal 7 composent une série de
dessins accompagnés de notes, que presque tous les ento-
mologistes de Paris ont pu voir chez moi. J'aurais voulu
mûrir mon travail , en ajoutant à chacun de mes genres la
description de toutes les espèces qui les composent, et
j'aurais désiré éviter ainsi l'écueil dans lequel sont tombés
quelques entomologistes, qui se contentent d'établir un
genre avec une espèce , sans s'inquiéter si celles qu'ils y rap-
portent ensuite offrent les mêmes caractères ; mais comme
un travail semblable exigerait beaucoup de temps , et que
d'autres ouvrages m'empêchent de m'en occuper de suite ,
je prends le parti de publier, en attendant, les observations
neuves et les coupes génériques encore inédites que j'ai été
à même de faire, en préparant avec conscience un ouvrage
dont je n'avais pas saisi d'abord toute l'importance, et qui
devient tous les jours plus étendu, parles communications
pleines de bienveillance que veulent bien me faire plu-
sieurs entomologistes distingués , parmi lesquels je citerai
MM. Chevrolat, Delaporte , Got;y, Lefebvre, Percheron,
Reiche, etc.
On sait que , dans la Méthode de LaUeille , les Mélasomes
ne se distinguent des trois autres familles d'Hétéromères ,
que par la présence d'une dent cornée aux mâchoires , et
que ce caractère unique n'est pas toujours constant , puis-
1834. - 5
2 Cl. IX. Vl. iot à 118.
qu'on a un exemple d'un insecte possédant tous les carac-
tères extérieurs d'un des premiers genres de ia famille des
Mélasomes, et dont les mâchoires sont pourtant privées de
dent cornée '. Cette exception ne doit cependant pas déter-
miner à réunir cette famille avec la suivante , et quoique je
n'aie pas encore pu parvenir à trouver un caractère bien
net pour distinguer d'une manière positive les Mélasomes
des familles suivantes , je crois que les caractères extérieurs,
pris du faciès général , et le plus grand nombre de points
de contact qui existent entre ces insectes , doivent nous
porter à les grouper ensemble ; peut-être qu'on sera obligé
plus tard de ne pas faire quatre grandes familles aussi tran-
chées dans les Hétéromères , et qu'on se contentera de les
diviser seulement en tribus ; niais il faut attendre encore
quelque temps pour avoir une plus grande masse d'ob-
servations de détail , afin de ne pas faire encore une de ces
classifications éphémères qui ne servent qu'à embrouiller la
science, au lieu de rendre son étude plus facile.
En examinant le genre Pimelia et ceux qui ont été établis
à ses dépens, j'ai eu occasion d'étudier les caractères d'un
insecte que M. Lacordaire a rapporté du Chili , et qu'il a
nommé Phjsogaster mendocinus (pi. 101) , sans en donner
les caractères , dans son Mémoire sur les Mœurs des In-
sectes d'Amérique ( Annales des Sciences naturelles , t. XX,
p. 276 ). Ce petit Hétéromère ressemble à une Pimélie sous
beaucoup de rapports ; mais le dernier article de ses palpes
maxillaires n'est pas brusquement tronqué au bout , comme
dans ce genre. ( Voj. mon Iconographie du Règne Animal,
Insectes, pi. 28, fig. 2.) Il est un peu renflé au milieu,
plus étroit à l'extrémité , et , quoique tronqué , il offre une
forme toute différente La lèvre inférieure du Physogaster
est aussi bien différente de celle des Pimélies, comme on
1 foy. mon observation , à la suite d'un Mémoire de M. Chevrol.it
sur le Leptonychus erodioides, inséré dans le premier cahier de la
Revue Entornologirjue de M. Silhennann.
MELASOMES.
peut le voir en comparant la figure démon Iconographie, qui
représente la le vie inférieure de la Pimelia sericea , avec
la figure de cette notice ; enfin les antennes du genre Phy-
sogaster sont filiformes , avec tous leurs articles cylindri-
ques, à l'exception des trois derniers; tandis que, dans les
Pimélies , presque tous leurs articles sont renflés et grenus ,
et le dernier est plus petit. (Voy. Icon. du Règne animal,
fig. 2, c.)
Physogaster lomentosus , Nob. Cet insecte est un peu
plus grand que l'espèce de M. Lacordaire ; sa longueur est
de 7 à 9 millimètres , et sa largeur de 4 1/2 à 6. Tout son
corps est d'un brun foncé. La tète et le corselet sont lisses,
couverts d'un duvet gris. Les élytres sont très bombées
et faiblement rugueuses , terminées en queue et couvertes
de duvet gris. Les antennes sont plus courtes que dans le
Physogaster mendocinus ; elles sont à peine plus longues
que la tète et le corselet. Les pattes sont de longueur
moyenne ; elles sont aussi garnies de duvet gris. Nous
avons un individu qui est entièrement fauve. Ces insectes
ont été rapportés de Valparaiso par M. Fontaine; ils se
tiennent dans les lagunes.
Latreille a établi , dans la deuxième édition du Règne
Animal , un genre Nyctelia , auquel il a donné pour type
le Zophosis nçdosa de Germar (Ins. Spec. nov. , p. 1 33) T
qui nous semble ne pas différer de celui qu'il nomme , sans
le décrire , Nyctelia brunnipes (Dict. cl. d'Hist, Nat. , article
Piméliaires , t. XIII , p. 5^5 ) , et dont je donne ici la figure
d'à près un individu étiqueté de sa main (pi. 102, f 2). Ce genre
s'est enrichi de plusieurs espèces magnifiques , parles décou-
vertes de M . Lacordaire , consignées très sommairement
dans son Mémoire sur les Mœurs des Insectes d'Amérique;
et le hasard a fait que ces insectes offrent bien les caractères
de l'espèce type. Dans celle-ci et dans les autres espèces que
nous rapportons au même genre , le bord antérieur de la
tête est profondément échancré ; le labre est aussi long que
4 Cl. IX. Pl. 101 à 118.
large ; la lèvre inférieure recouvre presque entièrement la
languette; cette lèvre est échancrée en avant et arrondie
aux angles antérieurs. Les Nj-ctelia ebenina , erjthropus ,
discicollis , etc. de Lacordaire offrent aussi ces caractères ,
ainsi que quelques espèces inédites que nous allons décrire.
Njctelia pilipes , Nob. (pl. 102, f. 1). Son corps est
tout noir, avec les pattes garnies de longs poils jaunâtres.
Cette espèce vient de Coquimbo , au Pérou ; elle est longue
de 1 5 à i8 millimètres , et large de 8 à 1 o. Sa tête est petite ,
insérée dans une large échaj&jure du corselet. Les antennes
sont de la longueur du corselet, grenues, comme dans tou-
tes les espèces du genre , et garnies de petits poils jau-
nâtres. Le corselet est grand , arrondi sur les côtés , un peu
plus étroit en avant , avec les angles antérieurs et posté-
rieurs aigus. Ses côtés sont fortement rebordés; il est peu
convexe en dessus , marqué dans son milieu et longitudi-
nalement de trois sillons assez profonds ^ et plissé transver-
salement de chaque côté. Les élytres sont lisses; elles sont
de la largeur du corselet au commencement ; mais elles
vont en s'élargissant en arrière , et se terminent ensuite en
un commencement de queue , comme dans les Blaps. Exa-
minées à la loupe , elles présentent une quantité de très
petits points enfoncés et épars sans ordre. Le dessous du
corps est également noir, luisant; les trois premiers seg-
ments de l'abdomen ont , de chaque côté , une impression
lisse et peu visible. Les pattes sont grandes , noires, avec
les jambes postérieures un peu arquées à l'extrémité. Les
cuisses sont garnies , sur les tranches supérieure et infé-
rieure, de longs poils jaunâtres. Les jambes en sont aussi
couvertes ; mais ils ne laissent à découvert que leur côté
externe. \
Njctelia macrocosta, Nob. Cette belle espèce est lon-
gue de 18 millimètres et large de 9. Elle est entièrement
d'un brun foncé , rugueuse en dessus, avec les parties de
la bouche, les antennes , les pattes et deux très fortes côtes
MELASOMES.
élevées sur les élytres , d'un ronge-brique. Le corselet est
plus large que long , fortement échancré en avant, un peu
prolongé en arrière aux angles postérieurs ; il est plane en
dessus , avec les bords relevés , rougeâtres , et deux côtes
longitudinales courbées au milieu. Les élytres sont de la
largeur du corselet à leur naissance , élargies ensuite et ter-
minées en pointe ; leur surface est fortement rugueuse , et
elles ont chacune une forte côte au bord externe , et une
autre côte très élevée au milieu, qui n'atteint pas l'extré-
mité. Cette espèce rare a été trouvée au sommet des Cordil-
lières du Pérou ; elle a été rapportée par le docteur Fontaine.
Nyctel iacrenicosta , Mob. Cette espèce est longue de
18 millimètres et large de 8. Elle est noire. Son corselet
est un peu plus large que long , un peu échancré en avant
pour recevoir la tête ; il est aussi large en avant qu'en
arrière, arrondi sur les côtés, avec le milieu de son bord
postérieur un peu lobé en arrière ; ses bords latéraux sont
relevés , fortement rugueux ; le milieu est un peu bombé ,
profondément plissé longitudinalement. Les élytres sont de
la largeur du corselet à leur base, arrondies sur les côtés
et rétrécies seulement à leur extrémité , qui ne s'échancre
pas en pointe. Elles sont couvertes d'un épidémie jau-
nâtre , et ont chacune, en y comprenant le bord externe ,
trois fortes côtes crénelées avec leurs intervalles presque
lisses. Cette espèce vient du Chili; elle a été prise par
M. Fontaine et par M. le commandant Dupetit-Thouars.
Njctelia multicosta , Nob. Cette espèce ressemble assez
à la précédente pour la taille et pour la physionomie gé-
nérale ; mais son corselet est beaucoup plus large que long ,
en foi me de cœur tronqué, fortement échancré en avant,
coupé droit en arrière, avec les côtés plissés transversale-
ment et le milieu longitudinalement. Les élytres sont de la
largeur du bord postérieur du corselet , mais moins large»
que la partie antérieure ; elles sont allongées, rétrécies et
arrondies au bout ; planes en dessus , avec cinq côtes éle-
6 Cl. IX. Pl. ioi à 1 18.
vées , un peu crénelées , dont la première longe la suture ,
et la cinquième forme le bord extérieur. Cette espèce élé-
gante vient également du Chili ; elle a été rapportée par
les mêmes voyageurs.
On a encore rapporté au genre Nyctelia quelques es-
pèces propres à l'extrémité de l'Amérique méridionale , et
qui en diffèrent d'une manière notable. J'en ai formé un
genre propre sous le nom de Gyriosomus.
Dans ces insectes , le bord antérieur de la tête est presque
droit, le labre plus large que long , la lèvre inférieure sans
échancrure au milieu , ayant les angles antérieurs très sail-
lants et aigus , et la languette grande et tout-à-fait décou-
verte. ( Voj. l'Iconogr. du Règ. Anim. , Ins. , pl. 28 , f. 5
a, 5 b. ) Ce genre est déjà composé de cinq espèces , savoir :
Gyriosomus Luczotii , Nob. ; Nyctelia Luczotii (Chevr. ,
Iconogr. du Règ. Anim. , Ins. , pl. 28 , f. 5) , dont j'ai
représenté la tète et la bouche à la pl. io3, fig. 2 de ce
Mémoire, sous le nom de Gyriosomus curvilineatus .
Gyriosomus Hoppei , Nob. ; Nyctelia Hoppei , Gray
(The Kingd. Anim. 1ns. , t. I , pl. 5o, fig. 6). J'en donne
une figure originale (pl. io3, f. 1).
Gyriosomus Lœvigatus, Nob. ( pl. io3 , f. 3). Long de 19
à 21 millimètres, et large de 1 1 ou 12. Entièrement noir et
lisse ; à tête petite , avec une impression transversale au
milieu; à corselet presque aussi large que les élytres , trans-
versal, deux fois plus large que long , rebordé , lisse , bombé
au milieu. Les élytres forment un ovale allongé , ce qui
rend l'insecte plus étroit que les deux espèces précédentes ;
elles sont rebordées autour ; mais la bordure , qui est très
saillante et granulée à l'épaule , va en diminuant et s'efface
un peu au-delà du milieu. Les pattes et le dessous du
corps sont d'un noir luisant. Cet insecte a été trouvé aux
environs de San-Iago, au Chili, par M. Gay.
Gyriosomus impressus } Nob. Cette espèce ressemble
beaucoup à la précédente; elle est un peu plus petite , mais
mélasomes. 7
ses formes sont plus ramassées, son corselet est plus étroit
en avant, plus long et plus bombé. Ses élytres ont tou-
jours un assez grand nombre d'impressions larges, varia-
bles pour la forme , tantôt arrondies , d'autres fois allon-
gées et linéaires. Cette espèce se trouve à Cobija , au Pérou ,
sur le sommet des montagnes ; nous en avons vu un grand
nombre d'individus : tous offraient les mêmes caractères.
Gyriosomus lineatus , Nob. Je place cette espèce avec
doute à la fin du genre Gyriosomus , car son menton et
son labre sont un peu plus larges; ses antennes ne sont pas
tout-à-fait si grenues, et son corps n'est pas aussi arrondi.
Cet insecte a 9 millimètres 1/2 de long sur 7 millimètres de
large; sa forme est ovale allongée, et il est peu bombé.
La tête est saillante, un peu granuleuse en avant, avec
trois impressions peu marquées. Le corselet est grand, au
moins deux fois plus large que long , échancré en avant ,
arrondi sur les côtés , avec les angles postérieurs aigus et
le bord un peu lobé en arrière ; sa surface est lisse , avec le
milieu élevé , aplati et marqué de deux larges impressions
peu enfoncées. Les élytres sont de la largeur du corselet à
leur naissance , arrondies sur les côtés; elles ont chacune
quatre lignes longitudinales formées par un duvet blanc ,
séparées par de larges côtes aplaties et lisses. Les pattes
sont de grandeur ordinaire, noires, ainsi que le dessous
du corps. Cet insecte vient du Pérou.
A la suite de ce genre vient se placer un insecte rapporté
de la Nouvelle-Hollande par les naturalistes de la corvette
la Coquille. Cet insecte , dont j'ai formé le genre Nycto-
zoilus dans la partie entomologique de cette expédition ,
offre des points de contact avec les Nyctelia ; mais il en
diffère par un labre très étroit , transversal , point échancré
en avant ; par sa lèvre inférieure en forme de cœur, très
réjtrécie en arrière . à angles latéraux antérieurs arrondis ,
avec la languette très saillante , laissant l'insertion des pal-
pes labiaux entièrement à découvert. Les mâchoires de cet
8 Cl. IX. Pt. 101 à 118.
insecte sont courtes , avec le lobe interne armé d'une épine
cornée , et l'externe arrondi et simplement cilié ; les palpes
maxillaires sont terminés par un grand article en hache ;
les antennes sont presque filiformes , n'ayant que les der-
niers articles grenus, et leur troisième article est le plus
long de tous. Une seule espèce constitue ce genre.
Nyctozoilus obesus, Guér. (pi. io4). Cet insecte est figuré
dans l'Atlas du Voyage autour du Monde du capitaine Duper-
rey, Insectes, pi. IV, fig. 2; mais il s'est glissé une erreur dans
la figure de la mâchoire , par l'omission de la dent cornée
qui existe à l'extrémité du lobe interne de cette mâchoire.
Cet insecte est long de 20 millimètres et large de 10.
Tout son corps est noir, peu luisant. La tête est grande ,
arrondie en avant, avec deux petits rebords devant les
yeux, couvrant l'insertion des antennes. Elle est aplatie ,
finement ponctuée , inégale , et présente en avant une faible
élévation transversale. Le corselet est transversal, un peu
plus étroit antérieurement , arrondi sur les côtés, bombé
au milieu , avec des plis longitudinaux et irréguliers au
milieu , de petites stries transverses près des bords latéraux,
et deux impressions profondes près des angles postérieurs.
Les élytres sont très bombées , plus larges au milieu , en
forme d'ovale ; elles ont chacune trois côtes élevées , lisses ,
réunies entre elles par un réseau de réticulations formées
par de petites lignes irrégulières élevées et lisses à leurs par-
ties saillantes. Les pattes sont noires et de grandeur
moyenne , avec le dessous des tarses garni de poils fauves.
Le dessous du corps est tout noir.
Un petit genre qui remplace les Zophosis et les £ rodais
au Chili , le genre Praocis d'Eschscholtz , m'a offert matière
à quelques observations. Ce genre, que son auteur place à
tort dans la tribu des Blapsides , se rapproche bien plus
des Erodius que les Njctelia, genre qui appartient, sui-
vant moi, aux Blapsides. J'ai donné une nouvelle figure
de l'espèce qui a servi de type à Eschschollz , dans la pi. 4 >
MELASOMES.
fig. i , du voyage de la Coquille , et j'y ai joint le dessin de
la bouche. Depuis, ayan-t eu occasion d'observer la bouche
de trois insectes fort curieux rapportés des mêmes pays
par M. Lacordaire, et dont cet entomologiste avait fait
deux genres nouveaux, sans leur donner de caractères ni de
noms, j'ai reconnu que ces espèces, connues sous les noms
spécifiques de Cucullatus , Vr sinus et Dilaticollis , entrent
bien évidemment dans le genre Praocis d'Eschscholtz , et je
leur ai donné les noms de Praocis cucullata , Praocis ursina
et Praocis dilaticollis. On peut voir la figure que je donne de
l'une de ces espèces (le Praocis cucullata) pi. io5, f. i ;
on verra que sa bouche, représentée à côté de celle du Praocis
rufipes d'Eschscholtz , n'en diffère en rien. Je vais donner
aussi la description d'une autre espèce de ce genre ; elle a
été rapportée des environs deSan-Iago, au Chili , par
M. Gay.
Praocis submetallica , Nob. ( pi. i o5 , f. 3 ). Il est long
de 8 à 1 1 millimètres , et large de 5 à 7 ; il a une forme
ovale arrondie aux deux extrémités , qui rappelle un peu
celle de certains Zophoses de l'ancien monde. Sa couleur
est noire , avec quelques tons un peu jaunâtres bronzés peu
sensibles, et qui ne sont appréciables qu'en comparant l'in-
secte avec une espèce d'un noir pur/La tête est petite , in-
sérée dans une échancrure antérieure du corselet; les an-
tennes et les palpes sont d'un brun foncé ; le corselet est'
transversal , beaucoup plus étroit en avant , arrondi et
légèrement rebordé sur les côtés , joint exactement aux
élytres dans toute sa largeur, avec les angles postérieurs
pointus et un peu prolongés en arrière ; son disque est peu
bombé , lisse , peu luisant , et l'on voit au milieu une légère
ligne longitudinale enfoncée : vu à la loupe , il est couvert
de petits points enfoncés. Les élytres sont ovales , avec une
petite bordure blanchâtre formée par la poussière qui s'ac-
cumule dans leur rebord ; leur surface n'est pas tout-à-fait
lisse, elle semble un peu in;égulière ; et, vues à la loupe ,
io Cl. IX. Pl. 101 à 118.
elles paraissent couvertes de rugosités et de petits points
enfonces , avec quelques traces de côtes plus visibles à leur
partie postérieure. Les pattes sont courtes, noires, avec
les tarses bruns. Les jambes antérieures ont deux dents à
l'extrémité et en dehors. Le dessous du corps est noir et
presque entièrement embrassé parles élytres Cet insecte
est très commun.
J'ai aussi reconnu quelques espèces nouvelles dans les
Hegeter de La treille , genre bien caractérisé par le devant
de sa tète, qui est toujours prolongé pour cacher le labre.
On peut voir une figure du Y Hegeter tagcnioides , que
M. Gory a fait connaître dans mon Icon. du Règ. Anim.
(1ns. , pl. 28 , fig. 6 , a-b ) . V Hegeter caraboides ( pl. 1 06 ,
f. 1 ) , connu dans les collections sous ce nom , et décrit depuis
par M. Brulié, dans l'expédition de Morée, offre aussi ce
caractère. 11 est long de i3 millimètres et large de 6; son
corps est entièrement noir, d'une forme ovale allongée; la
tète est presque aussi large que le corselet , avec les antennes
épaisses, peu grenues, un peu plus longues que ie corselet;
celui-ci est presque carré, très peu arrondi sur les côtés, assez
bombé en dessus , avec deux points enfoncés placés près-
que au milieu de sa longueur et de chaque côté. Les élytres
sont presque lisses, finement chagrinées, rétrécies en ar-
rière , et un peu plus larges que le corselet. Les pattes sont
de grandeur moyenne, avec les tarses composés d'articles
serrés. Cet insecte est très commun en Egypte ; toutes les
collections de Paris en ont plusieurs individus provenant de
M. Banon, de Toulon.
Hegeter indicus , Nob. (pl. 106, f. 2). Il ressemble beau-
coup à l'espèce que M. Gory a fait connaître dans mon Icono-
graphie , citée plus haut ; mais il est plus grand : sa longueur
est de 1 1 millim. et sa largeur de 3; il est entièrement noir
Sa tête est carrée, avec les antennes un peu plus longues
que le corselet; celui-ci est un peu en forme de cœur,
plus large en avant , arrondi sur les côtés , finement ponctué
MELASOMES. ' I
et un peu bombé. Les élytres sont plus larges que le corselet
à leur naissance ; elles sont en ovale allongé , arrondies à
l'extrémité, très finement ponctuées avec dix stries longi-
tudinales de points enfoncés beaucoup plus gros. Les pattes
sont de grandeur moyenne. Cet insecte vient du Bengale.
Je place près de ce genre deux insectes trouvés par M. La-
cordaire dans les pampas de l'Amérique méridionale , aux
environs de Mendoza. Leurs caractères généraux ne per-
mettent pas de les éloigner des Hegeler, dont ils diffèrent
cependant d'une manière notable par leurs antennes , leurs
palpes, etc. Dans le genre Salax , Nob. , le devant de la
tête est divisé en cinq lobes inégaux , dont l'intermédiaire
est le plus grand ; ces lobes cacbent entièrement le labre ,
qui est membraneux , arrondi, et forme une pointe obtuse
en avant. Les mandibules de cet insecte sont bidentées à
leur extrémité, et leur côté extérieur présente une bosse
arrondie très remarquable. Les mâchoires sont assez allon-
gées , avec leurs deux lobes presque égaux ; c'est le lobe
interne qui porte la dent cornée, caractère le plus saillant
des Mélasomes ; le palpe maxillaire est fort grand , composé
de quatre articles , dont le second est le plus grand de
tous , et le dernier un peu ovoïde et tronqué obliquement
au bout. La lèvre inférieure est très grande et occupe pres-
que tout le dessous de la tête ; elle est écliancrée au milieu ,
et cache entièrement la languette, les palpes labiaux , les
mâchoires , et même les palpes maxillaires , quand les mâ-
choires sont fermées. Les antennes sont filiformes à leur
base et un peu grenues à l'extrémité. Je ne connais qu'une
espèce dans ce genre.
Salax Lacordairii , Nob. (pi. 107), que M. Lacordairea
indiqué sous le nom spécifique de Salax , dans les Annales
des Sciences INaturelles, t. XX, p. 288. Cet insecte res-
semble beaucoup à ces Opatres du midi de la France ,
qui sont couverts de terre ; il est long de 9 millimètres et
large de quatre ; il est entièrement noir et couvert de terre
!3 Cl. IX. Pt. 101 à 118.
jaunâtre ; les côtés de son corps sont presque parallèles ; sa
tête est petite , ponctuée , avec un rebord de chaque côté ,
sous lequel s'insèrent les antennes, qui sont de la longueur
du corselet; celui-ci est transversal, échancré en avant,
rebordé sur les côtés avec les angles antérieurs et postérieurs
un peu saillants. Son disque est peu bombé , couvert de
points enfoncés ; les élytres sont allongées , rugueuses ,
ponctuées , avec des élévations longitudinales peu mar-
quées. Le dessous du corps est finement ponctué , et les
pattes sont petites , noires , avec les tarses à articles très
serrés.
Le genre Hjlithus , Nob. , est formé sur une espèce rap-
portée aussi par M. Lacordaire, et trouvée à Mendoza.
Dans ce genre , la tête est terminée en avant par trois lobes ,
dont celui du milieu est très grand , un peu pointu ; le
labre et les mandibules sont entièrement cachés sous cette
avance de la tête; en dessous, on voit une grande lèvre
inférieure transverse , insérée dans une profonde échan-
crure du menton , saillante au milieu , et recouvrant en-
tièrement les organes de la manducation. Les palpes maxil-
laires , dont on voit les deux derniers articles et une portion
du second , sont terminés par un gros article triangulaire
en forme de hache. Les antennes sont filiformes jusqu'au
sixième article ; les autres vont un peu en grossissant et sont
plus grenus.
Hjlithus tentj-rioîdes, Lacord. (pi. 108). Cet insecte
ne ressemble pas beaucoup à une Tentyrie ; il est long
de 6 millimètres et large de 2 ; son corps est étroit ,
allongé , noir , avec quelques tons un peu rougeâtres en
dessous. La tête est saillante, fortement ponctuée, avec
les antennes de la longueur du corselet, et brunes rou-
geâtres. Le corselet est aussi long que large, rétréci à ses
deux extrémités , arrondi sur les côtés , très ponctué et
presque plat en dessus. Les élytres sont oblongues , avec
les angles numéraux un peu saillants; elles sont cou-
MELASOMF.S.
vertes de gros points rangés par stries longitudinales , qui
sont composées alternativement de points plus ou moins
enfoncés. Les pattes sont de forme ordinaire , rougeâ-
tres.
Les genres Akis et Elenophorus ne m'ont offert jusqu'ici
que peu d'observations nouvelles; j'ai nettement exprimé les
caractères de ces deux coupes dans les détails de la plan-
che 109 jointe à ce Mémoire. Les figures 2 et 2 a appartien-
nent à la bouche d'un Akixa reflexa y les figures 3 et 3 a à
Y Elenophorus americanus , représenté à la pi. 28 , fig. 9, de
mon Iconographie du Règne Animai Ces caractères , com-
parés à ceux d'un joli petit insecte trouvé par M. de
Saulcy dans l'île de Sân-Lorenzo , sur la côte du Pérou,
m'ont décidé à établir pour lui une nouvelle coupe géné-
rique voisine de ces deux genres, et surtout des Eleno-
phorus. Je lui ai donné le nom de Melaphorus ; ce genre
se distingue facilement des deux genres déjà cités par ses
antennes, dont les deuxième et troisième articles sont
égaux , plus grands , cylindriques ; par un labre profon-
dément échancré , plus large que le chaperon , et surtout
parla forme de la lèvre inférieure , qui est large en arrière ,
arrondie sur les côtés , avancée au bord antérieur, et
terminée par deux petites dents. La languette , four-
chue , est presque entièrement cachée par la lèvre in-
férieure , qui rie laisse voir qu'une portion des deux lobes.
Les palpes labiaux sont terminés par un article ovoïde ,
grand. Les palpes maxillaires sont filiformes , avec le der-
nier article le plus long de tous , presque cylindrique ,
tronqué obliquement au bout. Les tarses antérieurs sont un
peu dilatés.
Melaphorus Reichii , Nob. (pi. 109, f. 1 ). Il est long
de 5 à 6 millimètres et large de 2 millimètres à 2 milli-
mètres 1/2 ; il ressemble entièrement à un Elénophore ;
son corps est tout noir, luisant et finement ponctué. La tête
est assez grosse , saillante ; les antennes sont aussi longues
i4 Cl. IX. Vl. toi à ikS,
que la tète et le corselet, d'une couleur rouge.Urc ; le cor-
selet est en cœur, beaucoup plus étroit en arrière ; les élytres
sont globuleuses, terminées en queue postérieurement; les
pattes sont longues et d'un brun rougeâtre.
Mon genre Evaniosomus vient se placer à côté de ce-
lui-ci par sa forme et par la forme de la lèvre inférieure ;
mais il en diffère par son chaperon , qui se prolonge en
avant et recouvre le labre-, par ses palpes maxillaires , qui
ont le dernier article tronqué obliquement au bout, et par
les antennes , qui sont filiformes, un peu plus épaisses à la
base , à articles égaux et allongés , à l'exception du dernier,
qui est plus petit et terminé en pointe. Je ne connais qu'une
seule espèce de ce genre nouveau.
EvaniosomusOrbignianus ,Nob (pi. \o^bis). C'est un in-
secte de forme élégante , à têteet corselet étroits , et à élytres
pluslarges etovalaires. Sa longueur est de 7 à 10 millimètres,
et sa plus grande largeur de 3 à zj- Sa tête est allongée, ru-
gueuse , d'un brun foncé , avec un petit lobe arrondi de cha-
que côté pour protéger l'insertion des antennes : celles-ci sont
d'un jaune fauve, de moitié moins longues que le corps.
Le corselet est assez globuleux , plus long que large , un peu
rétréci en avant , mais beaucoup plus en arrière , de la
couleur de la tête , rugueux comme elle , étranglé en des-
sus postérieurement , et très bombé en avant. L'écusson est
invisible; les élytres sont d'un jaune fauve deux fois plus
longues que la tête et le corselet , le double plus larges à
leur naissance, élargies et arrondies de chaque côté , et ter-
minées presque en pointe; elles embrassent peu l'abdo-
men , et présentent chacune deux côtes élevées qui n'attei-
gnent pas l'extrémité. Les pattes sont grandes , de la cou-
leur des élytres; le dessous du corps est aussi de la même
couleur.
(le joli insecte a été trouvé aux environs de Lima , par
M. Fontaine. J'en ai vu quelques individus dans la collec-
tion de M . Dreux, de Rio-Janeiro ; il les avait eus en échange
MRLASOMES.
de M. Fontaine , lors de son passage au Brésil. J'ai dédié
cette élégante espèce à mon ami M. Alcide d'Orbigny, qui
vient de faire dans l'Amérique méridionale un voyage si
fructueux pour toutes les branches des sciences physiques.
J'ai fait connaître plusieurs nouvelles espèces des genres
Tentjria , Eurychora et Adelostoma , dans la pi. 28 des
Insectes de mon Iconographie , et les caractères de ces
genres ont été représentés pour la première fois. Dans la
planche 28 bis du même ouvrage , on voit sept genres re-
présentés par autant d'espèces nouvelles avec leurs détails ;
j'y ai fait connaître un Scotobius , rapporté du Chili par
M. Lacordaire ; je vais donner ici la description et des figures
de cinq belles espèces de ce genre provenant de Buenos -
Ayres ,. de Mon te -Video , du Chili et du Pérou.
Scotobius muricatus, Nob. (pi. 110,, f. 1), grande espèce
longue de 25 millimètres et large de 10. Tout son corps est
d'un noir mat. Sa tête est un peu plus longue que large, ru-
gueuse , rétrécie en avant ; les antennes sont à peine plus lon-
gues que la tête et le corselet, grenues ; le corselet est un peu
plus large que long , rebordé tout autour, de forme un peu
hexagone , plus étroit en arrière , lisse au milieu et vers sa
partie antérieure , rugueux sur les côtés et en arrière ., avec
une ligne longitudinale enfoncée au milieu, et une impres-
sion de chaque côté , vers le milieu de sa longueur. Il est
séparé des élytres par un col étroit : celles-ci présentent
une forme ovale allongée ; elles sont plus larges au milieu ,
terminées un peu en queue , rugueuses , avec sept ou huit
lignes longitudinales de grains luisants , spiniformes , et plus
serrés sur les côtés. Le dessous est noirâtre, grenu. Les pattes
sont grandes , avec les cuisses renflées; les antérieures ont ,
vers leur extrémité et en dessous , une petite dent peu sail-
lante. Cette belle espèce vient de Monte-Vicleo ; elle a été
trouvée par M. Auguste de Saint-Hilaire.
Scotobius chlathrotus , Nob. (pi. 1 10 , f. 2). Cette espèce
ressemble beaucoup à la précédente pour la taille , la couleur,
i6 Cl. IX. Pl. ioi à 118.
la tête et le corselet ; mais sesélytres , au lieu d'avoir des sé-
ries longitudinales de tubercules spiniformes, offrent des côtes
élevées dans l'intervalle desquelles il y en a d'autres trans-
verses , un peu moins élevées. Les pattes sont grandes , avec
les cuisses renflées. Il vient de Monte-Video, et a été rap-
porté par M. Auguste de Saint-Hilaire.
Scotobius cos talus, Nob. Long de 21 milliin. et large
de 9 1/2. A l'état frais, il est entièrement couvert d'une
poussière d'un gris jaunâtre; mais lavé, il est tout noir.
Sa tête est assez grande, aplatie en dessus, rugueuse; le
corselet est un peu plus large que long , tronqué presque
droit en avant et en arrière , un peu plus rétréci postérieu-
rement, largement rebordé et rugueux; les élytres sont
ovalaires , plus larges que le corselet dans leur milieu ; elles
ont chacune six côtes élevées et étroites, s'anastomosant
ensemble vers l'extrémité. Les pattes sont de forme ordi-
naire. De Lima, au Pérou.
Scotobius substrialus , Nob. Long de 17 millim. et large
de 8. Entièrement noir. Tète ponctuée, avec une impres-
sion transversale. Corselet presque aussi long que large ,
un peu échancré en avant , arrondi sur les côtés, finement
ponctué , coupé droit en arrière ; élytres ovales , plus larges
que le corselet au milieu, lisses , avec de faibles stries pres-
que effacées. Des mêmes lieux que le précédent.
Scotobiusvulgaris , Nob. Cette espèce, très commune, est
longue de 14 à 16 millim. , et large de 6 à 7. Sa tête est
large , couverte de gros points enfoncés , avec une large
impression en avant et une bien plus petite au-dessus de
l'insertion des antennes. Le corselet est un peu plus large
que long en avant , un peu en cœur, tronqué droit en avant
et en arrière , arrondi et échancré sur les côtés, et bien
plus étroit postérieurement. Il est couvert de très gros
points enfoncés. Les élytres sont ovales , assez aplaties en
dessus; elles ont chacune sept fortes côtes élevées, avec
leur intervalle rugueux. Les première , troisième et cin-
MRLASOMES.
quième côtes , à partir de la côte suturale , partent de la
base de l'élytre ; les autres ne commencent que plus bas.
Les pattes sont fortes et couvertes de gros points enfoncés.
Des environs de Lima.
Scotobius planicosta , Nob, Il ressemble beaucoup au
précédent; mais il est un peu plus grand, et il en diffère
par plusieurs caractères faciles à saisir ; sa tête , et surtout
son corselet , sont finement ponctués ; les côtés de celui-ci
sont simplement arrondis , mais non écbancrés en arrière ;
ce corselet est plus grand que dans le Scotobius vulgaris.
Les élytres sont plus allongées , et leurs côtes sont si peu
saillantes, surtout au milieu, qu'elles semblent effacées et
aplaties par l'usure. Les pattes sont robustes et finement
ponctuées. Même patrie que le précédent, mais rare.
Scotobiuscollaris, Nob. (pi. 1 1 o, f. 4) 'Cette curieuse espèce
est longue de 1 9 millimètres et large de 9. Sa tête est carrée ,
presque entièrement cachée sous les rebords du corselet ;
celui-ci est arrondi , avec les bords latéraux dilatés et plats ,
ce qui le rend plus large que les élytres : cette dilatation
laisse une profonde écliancrure en avant ; toute sa surface
est rugueuse, et l'on voit au milieu la trace d'une impres-
sion longitudinale. Les élytres sont ovales , plus étroites en
arrière ; elles ont chacune sept à huit côtes élevées , tran-
chantes et crénelées, entre lesquelles on voit de petites
stries transversales. Le dessous du corps est ponctué. Les
pattes sont de forme ordinaire. Cet insecte vient du Chili.
Scotobius rugosulus, Nob. (pi. 1 1 o, f. 5). Il est long de 1 5 à
19 millimètres et large de 8 à 9. 11 est noir, et quelquefois
d'une couleur marron foncé terne. Sa tête est rugueuse, en
forme de trapèze ; les antennes sont à peu près de la lon-
gueur du corcelet , grenues ; le corselet est un peu plus
large que long , coupé carrément et beaucoup plus étroit
en avant et en arrière ; ses côtés sont anguleux , rebordés ,
et il a une forme hexagone bien prononcée. Il est presque
plat en dessus , rugueux , avec une légère trace de sillon
.834. 6
i8 Ci.. IX. Pl. ioi à 1 18.
longitudinal au milieu; les élytres sont ovales, plus larges
au-delà du milieu et en arrière, terminées un peu en
queue , planes en dessus , avec sept ou huit côtes rugueuses
peu élevées et arrondies. Le dessous est entièrement ru-
gueux , ainsi que les pattes , qui sont de forme ordinaire ,
assez grandes , avec les cuisses antérieures un peu renflées.
Cette espèce a été trouvée au Chili , près de San-Iago , par
M. Gay, qui m'en a communiqué quelques individus.
Scotobius tristis, Nob. (pl. 1 1 o, f. 7). Cette espèce estlongue
de 1 3 millimètres et large de 6. Tout son corps est d'un noir
mat. Sa tête est un peu plus étroite que le corselet , arrondie
en avant , rugueuse en dessus avec une impression tranver»
sale ; les antennes sont un peu plus longues que le corselet ,
grenues, noires; le corselet est transversal, presque deux
fois plus large que long , tronqué droit en arrière , peu
échancré en avant , avec ses quatre angles aigus et ses côtés
arrondis, mais presque pas rebordés. Il est peu bombé en
dessus , couvert de petits points enfoncés , avec un léger
sillon longitudinal qui s'efface avant d'atteindre le bord
postérieur. L'écusson est plus visible que dans les autres
espèces , arrondi en arrière , large ; les élytres sont ovales ,
courtes , très arrondies sur les côtés , et terminées en pointe
obtuse et courte ; elles présentent chacune six ou sept côtes
lisses, très peu élevées , faiblement crénelées , et dans l'in-
tervalle desquelles on voit une ligne de petits points en-
foncés. Le dessous du corps est très finement ponctué; les
pattes sont petites , rugueuses , et paraissent denticulées ,
vues à la loupe. Cet insecte vient de Buenos- Ayres ; il a été
rapporté à M. Dupont , qui m'en a vendu un individu.
Scotobius ovalis, Nob. (pl. 1 10, f. 8). C'est la plus petite
espèce connue. Long à peine de 1 o millimètres et large de 6 ,
cet insecte est tout noir, peu luisant , d'une forme courte et
ramassée. Sa tète est petite , de forme ordinaire , rugueuse ;
les antennes sont courtes , à peine de la longueur du cor-
selet , grenues ; le corselet est beaucoup plus large que
Mnr.ASOMKS. ÎÇ)
long, très étroit, et tronqué carrément en avant et en arrière ,
arrondi et fort saillant de chaque côté , finement rebordé
et ponctué.; les élytres sont ovales , courtes , à peine deux
fois plus longues que larges , avec sept côtes arrondies , peu
élevées, lisses, formant des sillons au fond desquels on
voit des points enfoncés assez gros et rangés en séries. Les
pattes sont petites , rugueuses et denticulées sur les bords.
Les jambes antérieures sont un peu dilatées au côté externe,
et cette dilatation est denticulée. Cet insecte a été trouvé
à Monte-Video, par M. Auguste de Saint-Hilaire.
J'ajoute aux figures de ces espèces , celles des Scotobius
pilularius et varicosus de Germar, afin qu'on ait une con-
naissance plus complète de ce genre. On trouvera dans
mon Iconographie du Règne Animal (Ins., pi. 28 bis,
fig. 4) , le Scotobius que M. Lacordaire a nommé granosus.
M. Latreille a donné , dans le Règne Animal , les carac-
tères d'un genre nouveau , qu'il place entre les Tagénies
et les Scaures, et qu'il a nommé Psammeticus. J'ai re-
présenté l'espèce qui lui a servi à établir ce genre, dans
l'Atlas du Voyage autour du Monde du capitaine Duperrey,
et je l'ai décrite sous le nom de Psammeticus costatus.
Elle est aussi représentée dans mon Iconographie du Règne
Animal (Ins. , pi. 2.8 bis , fig. 2, a et b). J'ai reçu une
nouvelle espèce de ce beau genre provenant aussi du Pérou.
Psammeticus pilipes , Nob. Cet élégant insecte est
long de 12 à 14 millimètres et large de 5 à 6. Tout son
corps est noir, couvert d'une poussière grise. Sa tête est
aussi large que le corselet , plate , rugueuse et coupée
droit en avant; les antennes sont plus longues que la
moitié du corps, avec le troisième article très grand et
garni de longs poils fauves ; le corselet est aussi large que
long , plus étroit en arrière , avec ses quatre côtés coupés
droit : ses bords latéraux sont tranchants , ainsi qu'une
carène fort élevée , qu'on observe au milieu ; les élytres sont
beaucoup plus larges que le corselet , ovales , un peu poin-
3o Cl. IX. Pi., ioi à nS.
tues en arrière ; leur bord est terminé par une carène tran-
chante, et elles ont chacune au milieu une autre carène
élevée , qui ne descend pas et n'atteint pas l'extrémité des
élytres , se contourne vers la suture , et forme sur celle-ci
un espace ovale en plate-forme. Les pattes sont grandes ,
avec les cuisses renflées et les jambes garnies, surtout en
dehors , de longs poils fauves. Cette espèce est fort rare.
Je partage entièrement l'opinion de La treille , qui réunit
les Psammodes de Kirby à ses Moluris. J'ai vu dans les
collections plusieurs séries d'espèces de Moluris , qui m'ont
offert tous les passages depuis la Moluris la plus globu-
leuse jusqu'à la Psammode la plus allongée. Comme la
Psammode longicorne de Kirby est rare , je crois devoir
en donner une nouvelle figure (pi. 1 1 i , f. 2), afin de mieux
faire sentir les différences que je vais exposer en parlant
d'une espèce du genre Oxura de Kirby, qui ressemble plus
aux Psammodes pour la forme générale , et qui possède ce-
pendant tous les caractères du premier genre.
Oxura psammodioïdes , Nob. (pi. 1 1 1, f. 1 ;. Cet insecte ,
qu'au premier aspect on serait tenté de placer à côté de la
Psammodes longicornis, s'en éloigne d'une manière notable,
par la forme du dernier article de ses palpes maxillaires , qui
est en hache et fortement triangulaire ; sa lèvre inférieure
est arrondie, plus petite ; ses antennes se terminent par un
bouton plus gros et plus arrondi ; mais son corps n'est pas
plus étroit. La tête est assez grande, un peu aplatie, fine-
ment ponctuée, avec une impression profonde et transver-
sale en avant ; le corselet est un peu plus large que long ,
plus étroit en avant et en arrière , arrondi sur les côtés , et
d'une forme presque ronde. Il paraît lisse à la vue simple ;
mais, examiné à la loupe, il est couvert de petites stries
longitudinales courbes et très fines ; les élytres sont plus
larges que le corselet à leur naissance , allongées , arrondies
sur les côtés , fortement rebordées , et ayant chacune trois
côtes plates , peu élevées , inégales , avec les intervalles con-
MELASOMES.
fusément rugueux. Le dessous du corps est noirâtre, très
finement ponctué. Les pattes sont un peu grêles , noirâtres ,
avec les jambes brunes rougeâtres et les tarses tirant plus
sur le rouge. Les jambes antérieures sont terminées , à leur
extrémité externe , par une petite dent ; il y a deux épines
au côté interne. Cette espèce vient du cap de Bonne-Espé-
rance. J'en donne une figure qui permettra de comparer
ses caractères avec ceux de YOxura setosa de Kirby, que
j'ai aussi représentée dans l'Iconographie (Ins., pi. 29,
fig. 1).
Je connais huit espèces du genre Acaritliomerus de La-
treille ; trois seulement me semblent décrites , et je n'ai pas
reconnu les autres dans les ouvrages d'Olivier, Herbst, etc.
Tous ces insectes offrent un caractère bien facile à saisir
dans l'épine qu'ils ont sous les cuisses des pattes anté-
rieures ; cependant j'ai reconnu une sorte d'exception à cette
règle dans une espèce du Sénégal, chez laquelle ce sont
seulement les pattes intermédiaires qui présentent ce carac-
tère. Je vais donner une description sommaire des huit
espèces que je possède.
Acanthomerus gratilla, Nob. (pi. 1 12, f. 1). Pimeliagra-
tilla, Herbst. Figurée dans mon Iconographie du Règne
animal ( Ins. , pi. 29 , f. 2 ).
Cet insecte est long de 18 millimètres et large de 9. Tout
son corps est gris ; la tête est de forme carrée , rugueuse ,
avec une profonde impression transversale entre les an-
tennes. Le corselet est presque aussi large que les élytres,
très étroit en avant et en arrière, très saillant et arrondi
sur les côtés, globuleux, sans aucun rebord, et couvert
de tubercules noirs , grenus , assez distants entre eux. Les
élytres sont ovales , rétrécies en arrière , rugueuses , avec
quatre rangées longitudinales de gros tubercules luisants et
spiniformes , surtout en arrière. Entre les côtes que forment
ces séries de tubercules , on voit deux séries de petits grains
bien plus rapprochés entre eux ; il y a aussi quelques gros
a* Cl. IX. Vl. 101 à 118
tubercules irrégulièrement placés près de la suture. Le des,
sous du corps est rugueux ; les pattes sont grandes , gre-
nues ; les cuisses antérieures sont renflées en dessous vers
leur extrémité, et armées d'une dent aiguë. Cet insecte
vient du cap de Bonne-Espérance.
Acanthomerus dentipes , Nob. (pi. 112, f. 2). Pimelia
dentipes, Fab. Herbst. Espèce très voisine de la précédente,
presque de la même grandeur ; mais s'en distinguant par son
corselet qui est plus petit proportionnellement aux élytres,
et par les tubercules de celles-ci, qui sont plus petits et
placés irrégulièrement. Cet insecte a 17 millimètres de long
et 9 de large ; sa tète est semblable à celle du précédent ;
son corselet est beaucoup plus étroit que les élytres , un peu
échancré en avant, tronqué carrément en arrière , couvert de
petits tubercules luisants très serrés et plus petits que dans
VA. gratilla. Les élytres sont ovalaires , plus allongées que
dans cette . espèce , couvertes de poils jaunes assez clair-
semés , ayant chacune huit stries formées par de petits
tubercules très rapprochés , entre lesquels on en voit de
plus gros placés sans ordre : ceux-ci ne sont pas si saillants
ni si gros que ceux de l'espèce précédente. Le dessous du
corps et les pattes sont rugueux ; les cuisses antérieures au
côté externe et vers l'extrémité ; une petite dent peu sail-
lante ; les jambes sont peu velues. Cette espèce vient du cap
de Bonne-Espérance.
A côté de cette espèce doit venir se placer X Acantho-
merus mamillatus [Pimelia mamillata , Herbst), qui n'en
diffère que parce qu'il est presque de moitié plus petit ,
que son corps est plus bombé, et que son corselet est un peu
rétréci en avant. Du reste , la granulation du corselet et des
élytres est en tout semblable à celle du précédent. V Acantho-
merus mamillatus vient aussi du cap de Bonne-Espérance.
Acanthomerus subslriatus, Nob. (pi. 1 12 , f. 3). Cette es-
pèce, longue de i 1 millimètres et large de 6, est entièrement
noire ; sa forme est semblable à celle des espèces qui précè-
MXLASOMES. a3
dent , la tète est finement granulée; le corselet est presque tra-
pézoïde , un peu plus étroit en avant , arrondi sur les côtés ,
très finement ponctué , vu à la loupe , avec des granulations
élevées et presque effacées. Les élytres sont ovalaires, plus
larges au milieu , plus effilées à l'extrémité , avec sept lignes
de tubercules lisses , peu élevés , rapprochés , entre les-
quelles on voit d'autres lignes de grains plus petits , égale-
ment très serrés. Le dessous du corps est finement ponctué ;
les pattes sont lisses , avec les cuisses antérieures renflées
et armées en dedans d'une épine assez saillante ; l'extrémité
des jambes et les tarses sont garnis en dessous de poils jau-
nâtres ; les tarses antérieurs ont leurs trois premiers articles
dilatés. Du Cap.
Acanihomcrus calcaratus, Nob. (pi. 112 , f . 4 1 nommé
par erreur Gibbosus , sur la planche). Cette espèce se rap-
porte assez bien à la description que Fabricius donne de son
Blaps calcarata; elle est courte et bombée , avec les pattes
très grandes; sa longueur est de 10 millimètres et sa lar-
geur de 5 1/2. Tout son corps est noir, un peu luisant ; sa
tête est grande , presque carrée , lisse , avec une impression
peu marquée entre les yeux et un tubercule assez saillant
au-dessus de l'insertion des antennes , qui sont plus lon-
gues encore que dans les autres espèces ; dans celle-ci , ces
organes atteignent presque la longueur du corps, tandis
que dans toutes les autres ils ont à peine la moitié de sa
longueur. Le corselet est lisse , bombé , trapézoïde , pres-
que aussi long que large , plus étroit en avant. Les élytres
ne sont pas plus larges que le corselet à leur base ; elles
s'élargissent beaucoup jusqu'à leur milieu, et vont ensuite
en diminuant pour se terminer presque en queue. Elles
sont bombées et sillonnées par plus de vingt lignes de
points enfoncés assez gros et très rapprochés. Le dessous du
corps est un peu rugueux ; les pattes sont très grandes,
grêles , avec les cuisses antérieures renflées et garnies en
dedans d'une petite épine peu saillante. Du Cap.
i4 ^L- IX. Pl. ioî à 118.
Acanthomerus helopioïdes, Nob. ( pl. 1 1 1 y f. 5). Cette es-
pèce est remarquable par sa forme aplatie etovalaire. Elle est
toute noire , longue de i4 millimètres et large de 6 ; sa tête
est arrondie, très finement ponctuée , avec le front aplati.
Le corselet est trapézoïde , deux fois plus étroit en avant , un
peu lobé en arrière , peu bombé , finement rebordé , et il pa-
raît , vu à la loupe , couvert de très petits points enfoncés. Les
élytres sont de la largeur du corselet à leur base, presque
parallèles jusqu'aux deux tiers de leur longueur, rétrécies
ensuite et arrondies à leur extrémité; elles ont chacune
neuf stries de points enfoncés et assez gros, dans les inter-
valles desquels on voil une multitude de petits points. Le
dessous du corps est finement ponctué ; les pattes sont assez
courtes , avec les cuisses antérieures renflées et armées
d'une dent très forte au milieu de leur côté externe. Du Cap.
Acanthomerus strialus ,Noh. (pl. u 2, f. 6). Cette espèce est
toute noire, luisante, longue de i5 millimètres et large de
6 1/2. Sa tète est de forme ordinaire ; mais ses yeux sont si
grands qu'ils viennent presque se toucher sur la ligne mé-
diane. Le corselet est lisse, luisant, presque carré, avec les an-
gles antérieurs arrondis; il est un peu rebordé et arrondi sur les
côtés, et très finement ponctué, vu à une forte loupe. L'écus-
son est très visible , triangulaire. Les élytres sont un peu plus
larges que le corselet à leur base , allongées , parallèles jus-
qu'aux deux tiers de leur longueur, bombées et terminées
un peu en queue. Elles sont rebordées, et ont chacune
neuf stries de gros points enfoncés, un peu transverses et
très rapprochés entre eux. Les côtes peu élevées que ces
lignes circonscrivent sont lisses. Le dessous du corps est
lisse , ainsi que les pattes , qui sont assez grandes ; les cuisses
antérieures ont chacune une petite épine en dedans et vers
l'extrémité. Du Cap.
Acanthomerus anomalus y Nob. (pl.i 1 2, f. 7). Cette belle
espèce est toute noire ; sa longueur est de 1 5 millimètres et sa
largeur de 7 1/2. Sa tête est de forme ordinaire, lisse. Le
MÉI.ASOMES. 1$
corselet est transversal , rétréci en avant et en arrière , très
bombé sur les côtés et un peu rebordé ; ses angles anté-
rieurs sont aigus; vue à la loupe, toute sa surface est très
finement rugueuse , et il a quatre impressions assez larges
placées au milieu et disposées transversalement. Lesélytres
sont de la largeur du corselet à leur base ; elles s'élargissent
beaucoup vers le milieu , et sont terminées un peu en queue.
Toute leur surface est finement rugueuse, et elles ont de
gros tubercules irrégulièrement placés, plus saillants et
presque spiniformes vers la partie postérieure. Les pattes
sont grandes, avec les cuisses assez renflées; les antérieu-
res n'ont point au côté interne l'épine que nous avons vue à
toutes les espèces précédentes , ce sont les intermédiaires
qui offrent ce caractère ; les jambes antérieures présentent
à leur extrémité et en dedans une cavité assez profonde
qui ne va pas jusqu'au milieu de leur longueur. Le dessous
du corps est luisant. Du Sénégal.
Tout le monde connaît actuellement le genre Nj-cte-
rinus, établi par Eschscboltz ; ce sont des insectes excessi-
vement communs au Chili , qui constituent trois ou quatre
espèces. J'ai donné une figure accompagnée de détails de
l'espèce type du genre , dans le Voyage autour du Monde
du capitaine Duperrey (pi. 4 9 ^ 7 ) '■> et j'ai placé près de cet
insecte (page 94 du même Voyage) un nouveau genre, que
je nomme Ammophorus. Il pourrait peut-être aller aussi
près des Pedinus; mais un grand nombre de ses caractères
le rapprochent des Blaps et genres voisins.
G. Ammophorus , Nob. Labre très étroit , peu visible, in-
séré dans une échancrure du bord antérieur de la tête. Man-
dibules fortes , peu saillantes , creusées en cuillère et faible-
ment bidentées à l'extrémité ; mâchoires courtes, très ciliées,
terminées par deux lobes presque égaux , armés chacun
d'une forte dent cornée.
Palpes maxillaires de quatre articles épais ; les trois pre-
miers presque égaux, le dernier sécuriforme.
i6 Cl. IX. Pl. ioi à 118.
Lèvre inférieure de forme hexagone , un peu plus longue
que large , à angles peu arrondis , avec la languette sail-
lante et les palpes labiaux découverts , courts , triarticulés ,
avec le dernier article en hache.
Antennes grenues , presque perfoliées , de la même gros-
seur dans toute leur longueur ; le premier article court, le
second encore plus court , le troisième presque aussi long
que les deux premiers réunis; les suivants courts , grenus,
avec le dernier tronqué à l'extrémité.
Je connais deux espèces de ce petit genre ; la première a
été décrite et figurée dans le Voyage cité plus haut ( p. 94 ,
pl. 4> ng- 4)*
Ammophorus peruviamts , Nob, Cet insecte est long de
739 millimètres et large de 3 à 4 ; il est noir, avec la tète
presque carrée , ponctuée ; le corselet est un peu plus large
que long , ponctué avec deux légères impressions vers le
milieu ; il a les côtés arrondis et les angles peu aigus. Les
élytres sont ovales ; elles ont chacune en dessus sept côtes
saillantes séparées par une série de forts points enfoncés
et un peu transverses. Les pattes sont de moyenne gran-
deur, d'un brun plus ou moins foncé; les jambes anté-
rieures sont aplaties. Ce joli petit insecte vient de Payta
et de Lima , au Pérou ; il est assez commun sous les pierres.
Nous possédons quelques individus de moitié plus pe-
tits, dont on serait tenté de faire une espèce ; mais ils sont
tellement semblables aux grands , qu'on ne peut les con-
sidérer que comme une variété.
Ammophorus costatus , Nob. Cette jolie petite espèce,
noire et souvent d'un brun fauve, est longue de 6 milli-
mètres et large de 2 1/2. Sa tête est aplatie, ponctuée. Le
corselet est de forme carrée , ponctué , avec les angles sail-
lants, et un petit méplat en arrière et au milieu. Les élytres
sont de la largeur du corselet , presque parallèles , arron-
dies au bout ; elles ont chacune quatre fortes côtes assez
distantes, entre lesquelles il y en a une très faible , qui est
MELASOMES.
encadrée dans deux lignes de longs points enfoncés. Les
pattes sont toujours d'un brun plus ou moins fauve , de
moyenne grandeur, avec les jambes antérieures aplaties. De
Lima au Pérou ; il est beaucoup plus rare que le précédent.
J'ai établi un nouveau genre très voisin des Misolampus,
avec un insecte du Chili , rapporté par les naturalistes de
l'expédition autour du monde , commandée par le capitaine
Duperrey. Ce genre, auquel j'ai donné le nom d'Helio-
fugus , a été décrit dans la partie zoologique de ce Voyage ,
et figuré à la pi. 4 » fig- 6 de son Atlas. Voici une autre
espèce que M. Auguste de Saint-Hilaire a rapportée de
Monte-Video.
Heliofugus sulcatusy Nob. (pi. 1 13, f. i). Il est long de 1 1
à i3 millimètres et large de 6 à 7; son corps est entièrement
noir en dessus et en dessous ; la tête est petite ; le corselet est
à peu près aussi long que large , globuleux , arrondi , un peu
plus large que la tête ; les élytres sont arrondies, au moins
trois fois plus larges que le corselet , bombées ; elles ont
chacune dix stries longitudinales , profondes et lisses; les
pattes sont médiocres et noires.
Heliofugus impressus, Nob. Cet insecte est long de 14
millimètres et large de 7. Il ressemble beaucoup au précè-
dent : mais il est un peu plus allongé. Sa tête est lisse ,
rétrécie en avant ; les antennes sont de la longueur de la
tête et du corselet , aplaties au bout. Le corselet est un peu
plus large que long , ponctué, luisant, un peu plus étroit
en arrière. Les élytres sont ovales, terminées en pointe
arrondie ; elles ont chacune en dessus sept lignes longitudi-
nales d'impressions ou de gros points très distants entre
eux. Les pattes sont de grandeur moyenne. Cet insecte
vient du Pérou.
J'ai donné une figure exacte du Misolampus Hoffman-
seggii y Latr. , dans l'Iconographie du Règne animal (In-
sectes , pi. 29 , f . 3 ) J'ajoute ici la figure de sa tête grossie ,
vue en dessus et en dessous (pi. 1 1 4 , $ 2 et 3 ) , et j'y joins
28 Cl. IX. Pl. ioi à 1 18.
une nouvelle espèce de ce genre beaucoup plus grande , et
trouvée à Tanger, par M. Goudot.
Misolampus Goudolii, Nob. (pl. 1 14, L 1.). Il est long
de 1 1 millimètres et large de 6. Il est entièrement noir. Sa
tête est penchée , un peu aplatie , arrondie en avant ; ses
antennes sont de la longueur de la tète et du corselet,
noires, avec l'extrémité brune. Le corselet est aussi long
que large , de forme carrée , arrondi sur les côtés , bombé ,
très finement ponctué, avec un sillon longitudinal au milieu.
Les élytres sont à peine plus larges que le corselet , presque
deux fois plus longues , finement rugueuses , avec des traces
de tubercules presque effacés , et des stries longitudinales
formées par des points peu visibles. Les pattes sont assez
grandes, avec le dessous des tarses jaunâtre et soyeux.
M. Goudot a pris cet insecte à trois lieues de Tanger, sur
les bords d'une rivière , dans le tronc d'un olivier. Je l'ai
dédie à cet intrépide voyageur, qui vient de rapporter de
Madagascar une collection de coléoptères admirables.
G. Pseudoblaps , Guér. Ce genre est établi avec quelques
Platjnotus de Fabricius , que Latreille avait laissés dans le
genre Blaps . et qui en diffèrent cependant notablement par
la forme du corps, de la lèvre inférieure et des antennes.
Dans les Blaps , le corps est allongé , rétréci aux deux bouts ,
avec les élytres terminées plus ou moins en queue , ce qui
n'a jamais lieu chez mes Pseudoblaps, Chez les Blaps , la
lèvre inférieure est plus large que longue , arrondie , comme
on peut le voir à la pl. 29 , fig. 5 de mon Iconographie du
Règne animal , tandis qu'elle est beaucoup plus longue que
large chez le genre qui nous occupe , rétrécie , tronquée et un
peu échancrée en avant Les antennes des Blaps ne vont pas
en grossissant vers le bout , et sont composées de deux sortes
d'articles; les premiers allongés , cylindriques, et les der-
niers globuleux , en forme de chapelet ; il n'y a pas de tran-
sition entre les premiers et les seconds , ceux-ci deviennent
brusquement globuleux. Dans mon genre, au contraire,
MELASOMES. 1Q
les articles des antennes vont en se grossissant insensible-
ment ; ils deviennent peu à peu moins cylindriques et plus
globuleux , et ceux de l'extrémité sont même légèrement
dilatés en dedans.
Ainsi distingué des Blaps, le genre Pseudoblaps com-
prend deux espèces que je crois nouvelles, et qui viennent
du Bengale et de Ceylan.
Pseudoblaps substriatus, Nob. (pi. 1 15, f. f ). Long de »!
millimètres et large de 9 ; noir mat; tête petite, un peu échan-
crée en avant , très finement ponctuée. Antennes de la lon-
gueur du corselet, un peu velues au bout. Corselet un peu plus
large que long , échancré en avant , avec les bords arrondis ,
un peu rétrécis en arrière , rebordes , et les quatre angles
aigus. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres presque pa-
rallèles, un peu élargies en arrière, arrondies au bout,
avec neuf stries longitudinales finement ponctuées et sépa-
rées par des côtes plates peu marquées. Bords des élytres,
qui embrassent l'abdomen vers le corselet, lisses. Dessous
lisse ou à peine ponctué ; pattes de grandeur moyenne ,
simple. Du Bengale.
Pseudoblaps curvipes , Nob. Long de 19 millimètres et
large de 8. Tout noir ; un peu plus étroit que le précédent.
Tête, corselet et antennes semblables. Côtes des élytres
très saillantes , avec les stries qui les séparent formées par
des séries de gros points enfoncés. Dessous presque lisse.
Jambes antérieures courbées en dedans , ayant une forte
échancrure en dessous. Les postérieures simplement cour-
bées , avec la cuisse armée d'une faible dent en dessous et
vers l'extrémité. Tarses antérieurs un peu dilatés. Cette
espèce vient de Ceylan ; ne serait-ce pas le mâle de la pré-
cédente?
Ayant eu occasion d'observer deux insectes voisins des
Blaps , et dont Eschscholtz a fait deux genres distincts dans
son Zoologischer-Atlas , je crois devoir placer ici les figures
et les descriptions détaillées que j'en ai faites ; car les figures
3o Cl. IX. Pl. ioi à 118.
de l'ouvrage d'Eschscholtz laissent beaucoup à désirer, et
manquent des détails caractéristiques , sans lesquels il est
très difficile de déterminer bien rigoureusement les carac-
tères d'un genre.
Xjsta gravida , Eschscholtz , Zoologischer Atlas, ?.e ca-
hier, p. 9 (pi. 1 16, f. i). Cet insecte est long de i5 milli-
mètres et large de 7. Son corps est tout noir. Sa tète est
moins large que le corselet, rétrécie en avant , avec les yeux
étroits , réniformes et transverses. Le corselet est très légère-
ment échancré en avant , arrondi sur les côtés , un peu
rebordé , peu convexe et plus large vers la partie antérieure.
Son bord postérieur est séparé des élytres par une petite
distance sensible , et sa surface est lisse et peu luisante.
L'écusson est visible, mais très petit, de forme triangulaire.
Les élytres sont convexes , plus étroites en avant, très pen-
chées en arrière et rétrécies tout à coup , comme pour former
un vestige de la queue que l'on observe chez les Blaps. Leur
largeur est à peine une fois et demie dans leur longueur.
Elles sont lisses comme le corselet, peu luisantes , et l'on
aperçoit à l'aide d'une loupe quelques séries peu marquées
de petits points enfoncés. La carène du bord des élytres
est placée en dessous , et n'est bien visible que vers leur
partie antérieure ; elle se perd avec le bord de l'élytre
avant d'arriver à son extrémité. Les pattes sont de longueur
moyenne. Du Mexique.
Nota. Le dernier article des antennes n'est point trans-
verse ; ma figure est très exacte.
Xjsta striata, Nob. Cette espèce nouvelle, qui vient
de Tempico au Mexique , est très voisine de la précédente ;
mais elle en diffère par la forme du corselet, celle des
élytres , leur ponctuation , et par l'absence de la carène
latérale que l'on voit chez la Xjsta gravida. Sa longueur
est de i5 millimètres et sa largeur de 8. Tout son corps est
d'un noir profond , peu luisant. La tête est lisse , plus étroite
en avant. Le corselet est de forme carrée , faiblement échan-
MÉLASOMES. 3l
cré en avant, avec les côtés presque droits ou très peu
arrondis : il est lisse et terne. L'écusson est petit, trans-
versal , arrondi. Les élytres ont plus de trois fois la longueur
du corselet ; elles sont de sa largeur à la base , s'élargissent
ensuite , et leur plus grande largeur est à leur tiers posté-
rieur, ce qui leur donne une forme un peu en poire ; leur
extrémité se rétrécit brusquement en une sorte de vestige
de queue. Ces élytres sont lisses , avec neuf ou dix stries de
petits points enfoncés ; elles se replient en dessous pour
embrasser les côtés de l'abdomen , sont arrondies , et
n'offrent aucun vestige de carène latérale. Les pattes sont
de forme ordinaire , les antérieures sont très courtes , les
suivantes plus grandes , et les dernières encore plus longues
et insérées à une distance notable entre elles. Du Mexique.
Eleodes dentipes , Eschseholtz. Zoologisclier Atlas , 2 e ca-
hier, p. 10, pi. 16, f. 4 (pL 1 x7>fig- 0- Hest longde 22 mill.
et large de 7. Cet insecte est entièrement noir. Sa tête est à
peu près aussi longue que large , avec les yeux réniformes et
placés transversalement. Le corselet est cordiforme , avec le
bord antérieur légèrement sinué ; les côtés arrondis et un peu
rebordés , et le bord postérieur appliqué contre les élytres,
et recouvrant légèrement leur base , de sorte qu'il n'y a pas
un petit espace entre ces deux parties. Sa surface est con-
vexe , très finement ponctuée et peu luisante. Les élytres
sont de la largeur du corselet à leur naissance; elles s'é-
largissent jusqu'aux deux tiers de leur longueur, et se
rétrécissent ensuite pour se terminer en pointe arrondie.
Elles sont assez convexes, presque deux fois plus longues
que larges , penchées en arrière , et on aperçoit sur leur sur-
face des stries très fines formées par des séries de très petits
points enfoncés : entre ces stries il y a d'autres points plus
petits placés sans ordre. Les pattes sont longues comme
celles des Blaps ; les cuisses antérieures ont en dedans une
petite épine peu saillante. La femelle est plus large et
moins effilée .
3u C. IX. Pt. 101 à 1 18.
J'ai reçu du Chili un insecte trouvé sous les pierres à Co-
quinibo , et qui a été rapporté par MM. Gay, Gaudichaud et
Fontaine ; il avoisine le genre Platynotus de Fabricius , mais
ses antennes sont moins grenues , avec les trois derniers arti-
cles un peu plus gros , et les palpes sont beaucoup moins en
hache. J'ai formé un nouveau genre avec cet insecte.
G. Anihrasomus , Nob. Car. Chaperon échancré , labre
très saillant, de la largeur du bord antérieur du chaperon ,
un peu moins long que large , échancré au bord antérieur ;
lèvre inférieure beaucoup moins large que le dessous de la
tête", avec une languette saillante , échancrée ; palpes maxil-
laires allongés , avec le dernier article plus long que large ,
coupé obliquement au bout ; corps ovalaire , assez bombé ;
pattes robustes , courtes, avec les jambes antérieures un
peu plus larges et un peu aplaties ; corselet plus large que
les élytres dans le mâle. Nous ne connaissons encore qu'une
seule espèce de ce genre.
Anthrasomus Chevrolatii, Nob. Long de 16 millimètres
et large de 9. Cet insecte est tout noir, avec la tête petite ,
offrant un profond sillon trans verse entre les yeux. Les an-
tennes sont de la longueur du corselet , peu grenues , com-
posées d'articles un peu obconiques , avec les trois derniers
un peu plus gros et ovalaires. Le corselet est lisse , presque
deux fois plus large que long , peu échancré en avant , ar-
rondi sur les côtés , avec ses quatre angles aigus. Les élytres
des mâles sont moins larges que le corselet; celles, de la
femelle l'égalent en largeur; elles sont lisses, avec des lignes
longitudinales de points enfoncés qui les font paraître striées;
les côtés des élytres qui embrassent l'abdomen sont rugueux.
On trouve des individus plus ou moins bruns.
J'ai donné dans l'Iconographie du Règne animal (Insectes ,
pi. 3o, fig. 2), la figure d'un Opatre nouveau.
Opatrum elongatum , Nob. Cet insecte est long de 12 mil-
limètres et large de 4 1/2; il est étroit, allongé , parallèle
dans toute sa longueur, d'un brun jaunâtre , plus noirâtre
MÉLASOMIiSt 33
en arrière ; sa tête est fortement rugueuse , velue , inégale ,
échancrée en avant. Le corselet est un peu plus large que
long , profondément échancré en avant pour recevoir la tête,
avec les quatre angles assez aigus et les côtés arrondis au
milieu. Les bords latéraux sont relevés en gouttières larges ;
son milieu est rugueux , inégal J velu. L'écusson est arrondi.
Les élytres sont de la largeur du corselet, deux fois plus
longues que larges , arrondies au bout ; elles ont chacune
dix stries de points peu enfoncés , entre lesquels on aper-
çoit deux séries de petits poils dirigés en arrière. Le dessous
du corps et les pattes sont d'un gris jaunâtre. Du Bengale.
Opatrum latipes , Nob. Cette espèce curieuse ressemble
un peu à la description de Y Opatrum subterraneum de
Fabricius ; mais elle en diffère par la couleur et par la taille.
Mon individu est beaucoup plus grand ; il a 10 millimètres
de longueur et 4 de large. Sa couleur est gris noirâtre
terne. Sa tête est enfoncée dans une échancrure antérieure
du corselet, grise, avec de fines granulations noires. Le
corselet est plus large que long , avec les angles anté-
rieurs et les côtés arrondis , le bord postérieur un peu lobé ;
il est gris , avec de fines granulations noires comme à la tête.
Les élytres sont allongées , fortement rugueuses , avec trois
côtes assez prononcées vers la base, et effacées en arrière ;
la côte du milieu s'avance même vers le corselet en une
espèce de dent. Le dessous est entièrement gris. Les pattes
sont.de grandeur moyenne. Les jambes antérieures sont
aplaties , fortement dilatées en dehors et un peu creusées
au côté interne. Cet insecte curieux vient du Bengale.
On ne peut laisser avec les Ténébrions quelques espèces
qui ont jusqu'ici été placées à tort dans ce genre. Ainsi, le
Tenebrio gigas de Fabricius , et quelques autres , forment
pour moi une nouvelle coupe, dont je vais exposer les
principaux caractères.
G. Nyctobatcs, Nob. Ces insectes se distinguent facilement
des Tenebrio proprement dits , dont le type est le Tenebrio
34 Cl. IX. Pl. ioi à 118.
molitor, par un labre, très saillant et arrondi , tandis qu'il
est échancré et très peu avancé dans le Tenebrio molitor,
par des antennes grossissant vers le bout, avec les derniers
articles très comprimés ; tandis que dans les Tenebrio
propres les antennes sont d'égale épaisseur jusqu'au bout,
grenues , non comprimées. La forme de ces insectes diffère
aussi beaucoup de celle des vrais Ténébrions. Le type du
genre est le Tenebrio gigas de Fabricius , dont je donne
les détails caractéristiques. Plusieurs autres espèces d'Amé-
rique viennent s'y ranger facilement , ainsi qu'une espèce
indienne encore inédite, dont la description suit.
Nyctobates tibialis, Nob. Cet insecte est long de 1 8 milli-
mètres et large de 7. Tout son corps est noir, terne. La tête
est finement rugueuse , avec une petite élévation au-dessus
de chaque œil. Le corselet est transversal , arrondi aux
angles antérieurs et sur les côtés , avec les angles postérieurs
un peu aigus ; il est finement ponctué , et offre un large
sillon longitudinal au milieu , et une faible impression de
chaque côté. L'écusson est petit, triangulaire. Les élytres
sont plus larges que le corselet , arrondies sur les côtés et
aux angles numéraux; elles ont chacune huit stries peu
profondes, formées par des points enfoncés, et les faibles
côtes qu'elles circonscrivent sont très finement ponctuées ,
vues à la loupe. Le dessous est presque lisse. Les pattes
sont assez grandes ; les antérieures sont plus grandes , avec
les jambes fortement courbées vers l'extrémité.
Cette espèce vient du Bengale.
MÉLASOMRS. 35
EXPLICATION DES PLANCHES.
Pl. ioi. Fig. i. Physogaster mendocinus.'—* 2. Le même grossi et vu
en dessous. — 3. Tête en dessous. — \. Tête en
dessus. — 5. Lèvre inférieure. — 6. Palpe maxil-
laire. <— 7. Antenne.
Pl. 102. Fig. i. JVyctelia pilipes.
Fig. 2. Nyctclia brunnipes. — 2. a. Tête grossie et vue en
dessus. — 2. b. Mâchoire et palpe. — 2. c. Lèvre
inférieure. — 2. d. L'un des palpes labiaux. —
2. e. Antenne.
Fig. 3. Tête du JYyclelia discicollis. Grossie. — 3. a. Sa
bouche en dessous.
Pl. io3. Fig. 1. Gyriosomus Hoppei.
Fig. 2. Tête du G. Luczotii. (C'est à tort qu'on a gravé cur-
vilineala.) — 2. a. Sa bouche vue en dessous.
Fig. 3. Gyriosomus lasvigatus.
Pl. 104. Fig. 1. Nyctozoilus obesus. — a. Sa Tête grossie. — b. Sa
bouche en dessous. — c. Mâchoire avec son palpe.
* — d. Lèvre inférieure.
Pl. io5. Fig. 1. Pvaocis cucullalus. Grossi, — t. a. Tête en dessous.
— \. b. Tête en dessus. — 1. c. Mâchoire avec son
palpe. — 1. d. Antenne.
Fig. 2. Tête du Praocis nifipes. — 2. a. Bouche vue en
dessous.
Fig. 3. Praocis submetallicus .
Fig. 4« Patte antérieure grossie du Praocis ursinus.
Pl. 106. Fig. 1. Hegetercaraboides. Grossi du double. — 1. a. Tête
grossie et en dessus. — 1. b. Bouche vue en des-
sous.— 1. c. Mâchoire et son palpe. 1. d. Labre
(caché sous le chaperon). — 1. e. Antenne.
Fig. 2. Hegeter indicus.
Pl. 107. Fig. 1. Salax Lacordairii. — a. Tête et corselet grossis et
vus en dessus. — b. Tête en dessous. — c. Lèvre
inférieure vue en dedans. — d. Labre ( caché sous
le chaperon). — e. Mâchoire avec son palpe. — •
f. Mandibule. — g. Extrémité du chaperon très
grossie. — h, Jamh« antérieure.
36 Cl. IX. Pl. ioi à 118.
Pl. 108. Fig. 1. Hylithus tentyrioides. Grossi. — a. Tête vue en
dessus. — b. Tête vue en dessous. — c. Antenne.
Pl. 109. Fig. 1.3. Melaphorus Reiçhii. — 1. a. Tête vue en dessus et
grossie. — 1. b. Chaperon, labre et mandibules
très grossis. — t . c. Tête vue en dessous. — 1 . d. Ex-
trémité de la lèvre inférieure très grossie. — 1. e. Lan-
guette et palpes labiaux (la languette cachée sous
la lèvre). — i.f. Mâchoire et son palpe. — i . g-. An-
tenne. — 1. h. Tarse antérieur. — 1. i. Tarse pos-
térieur.
Fig. 2. Tête grossie de YAkis reftexa. — 2. a. Sa bouche vue
en dessous.
Fig. 3. Tête grossie et vue en dessous de YElenophorus ame-
ricanus. — 3. a. Son chaperon et le labre qui en
déborde , grossis.
Pl. \o§bis. Fig. i.i.Evaniosomus orbignyanus. — 3. Tête grossie et
vue en dessus. — 4* Tête vue en dessous. — 5. An-
tenne.
Pl. 110. Fig. 1. Scotobius muricatus.
2. — chlatralus.
3. — pilularius. — 3. a. Tête grossie. — 3. b. Bou-
che grossie.
4. — collaris.
5. — rugosulus.
6. — varicosus.
7. — tristis.
8. - — ovalis.
Pl. m. Fig. 1. Oxura psammodioïdes. — 1. a. Sa bouche vue en
dessous, mm %i é. Tête vue en dessus. — 1. c. An-
tenne.
Fig. 2. Psammodes longicomis. — 2. a. Sa bouche vue en
dessus. — 2. b. Tête vue en dessous. — 2. c. An-
tenne.
Pl. 112. Fig. ». Acanthomerus gratilla. — 1. a. Sa tête vue en des-
sus. — 1. b. Bouche en dessous. — t. c. Antenne.
Fig. 2. Acanthomerus denlipes.
3 substriatus.
4. calcaratus. (C'est par erreur que la
planche porte gibbosus.)
5. helopioïdes.
6. striatus.
H* anomalus.
BlÉlASOMBfl. 3^
Pi. ïi3. Fig. 1.. Heliofugus sulcatus. — a. Sa tête vue en dessous. —
b. Tête en dessus. — c. Mandibule. — d. Lèvre in-
férieure. — e. Mâchoire et son palpe.
Pi. 1 1 4> Fig- !• Misolampus Goudotii.
Fig. 2. Tête du Misolampus Hqffmanseggii.
3. La même vue en dessous.
Pi. n5. Fig. 1. Pseudoblaps substriatus. — 2. Sa tête .vue en des-
sus. — 3. Bouche en dessous.
Fig. 4- Patte antérieure de Pseudoblaps curvipes.
Pi. 116. Fig. 1. Xysta grauida. — 2. Sa tête vue en dessus. — 3. Bou-
che en dessous. — 4- Antenne. — 5. Lèvre inférieure.
— 6. Profil de ses élytres pour montrer la carène la-
térale.
Pl. 117. Fig. 1. Eleodes denlipes. — 2. Sa tête vue en dessus. —
3. Bouche en dessous. — 4. Antenne. — 5. Patte
antérieure. —-6. Profil de ses élytres. — 7. Écusson.
Pi. 118. Fig. t. Nyclobates tibialis. — 1. a. Sa tête en dessus. —
1. b. Tête en dessous. — 1. c. Antenne vue de côté.
— 1 . d. Extrémité de l'antenne vue en dessus. —
1. e. Patte antérieure. — 1. f. Mâchoire. — i.g. Ses
lobes très grossis.
Fig. 2. Bouche du JYyctobates gigas. — 2. a. Tête vue en
dessus. — 2. b. Mâchoire et son palpe. — 2. c. An-
tenne vue de côté. — 2. d. Son extrémité vue en
dessus.
Fig. 3. Opatrum latipes. — 3. a. Sa jambe antérieure grossie.
TABLE ALPHABÉTIQUE
DES ESPECES ET GENRES DECRITS ET MENTIONNES.
L'astérisque indique une espèce ou un genre nouveau. Les caractère» italiques
indiquent une synonymie.
ACANTHOMERUS ,
page 21
Hrgeter,
page 10
* anomalus,
^
caraboïdes ,
TO
calcaratus,
i3
indicus,
10
dentipes,
'21
tagenioïdes ,
10
gratilla ,
* helopioïdes,
mamillatus ,
* striatus,
21
*4
22
2/f
* Heliofugus,
impressus ,
* sulcatus.
27
27
* suhstriatus,
22
Leptonychus ,
2
Adelostoma ,
l5
erodioïdes ,
2
* Ammophorus ,
25
* Melaphorcs,
t3
* costatus,
26
* Reichii,
i3
* peruvianus,
26
Misolampus ,
27
28
* Anthrasomus,
32
* Goudotii,
* Chevrolatii,
32
Hoffmanseggii ,
27
Akis,
i3
Nyctelia ,
3
reflexa,
i3
brunnipes ,
3
Blaps ,
calcarata ,
23
23
* crenicosta ,
discicollis ,
5
4
ebenina,
\
Elenophorus,
i3
i3
erythropus ,
americanus ,
* macrocosta ,
î
Eleodes,
3.
* multicosta,
dentipes,
3i
* pilipes,
4
*EvANIOSOM€S ,
'4
* Nyctobates,
34
* orbignyanus,
»4
* tibialis ,
34
EuRYCHORA ,
i5
*Nyctozoïlus ,
7
7
* Gyriosomus,
6
* obesus ,
Hoppei ,
6
Nycterinus ,
25
* impressus ,
6
* lineatus ,
7
Opatriim ,
32
* laevigatus ,
6
* elongatum,
32
Luczotii,
6
* latipes ,
32
DES MELASOMES.
OxURA ,
page 20
* substriatus,
* psammodioïdes,
20
* Salax ,
setosa ,
21
* Lacordairii ,
Pedinus,
r> _ _ _ .
25
Scotobius,
* chlatratus ,
FlMELIA,
dentipes ,
gratilla ,
sericea ,
2
22
21
3
* collaris,
* Costa tu s ,
* muricatus ,
* ovalis ,
Physogaster,
2
* planicosta ,
mendocinus ,
2
pilularius ,
* tomentosus ,
3
* rugosulus,
Praocis,
8
* substriatus,
cucullata ,
9
* tristis,
dilaticollis ,
9
9
varicosus ,
rufipes,
* vulgaris ,
* submetallica ,
9
TeiNEBRIO,
ursina ,
9
g>sas >
* PSAMMETICUS,
J9
molitor,
* coslatus ,
'9
Tentykia ,
* pilipes.
x9
Xysta ,
PSAMMODES,
20
gravida ,
longicornis ,
20
* striata,
* PsEUDOBLAPS ,
28
Zophosis ,
# curvipes ,
29
nodosa.
39
page 29
n
i5
i5
M
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18
*7
19
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18
:§
33
33
33
i5
3o
3o
3o
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3
FIN DE LA TABLE DES MELASOMES.
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L hyso^aster meadocùuis, /.«<•<>,-</„
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1 Froacis CucuUatuf , Guérm/,
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heure ScotoDIUS Germar.
1 . S . Muricatits , (,'iœ'ri'n , 5 . S • Rza/osulus , Guérùù.
2 . S . CAktfraàts, (ruer m .
3 ■ S . Pi/alarias, Germa?.
4 • S • ÇoUaris , fourin .
6 ■ S • VartCOSUf , ûermar.
H . S Tristis , (rurrin .
8 ■ S ■ Ova/Ù. ( hier if r.
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1 .ObtUrà. psasmnodtoides. £uér/h .
N '.JGrnmd unp.
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IX
112
G . Ac an th ornera s
i . A . ^ralii/a, Herhst . 2 . A . dentipef , IlerBst.
3. _ . SuSstrîaàtf, ÂwW, 4 — -fH&Ofhf, ûuérin.
5._ . heiopioides, Guéri*. 6. _ . strùzàùr , Guéri*.
K. 7famoKnd imp
IV
sX
Hellofao'US .rtt/at/us , Ci/en
A ' Jii'r/wnd intp.
•
//^
Misolampus Goudotzv fat*™
IX
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1 <? 5 . Pseudoblaps suÀstriaàis, Guerin,
4 .l'alfa ont- du/Ps. curvw&f, ûuéruv
A /fcmoruJ i/nf)
IX
////.
Xysta Gravida Esc/wcholtx.
'X0**j
IX
E le o de s dentipe* , JSmàmâo&c
NJI.'-t wt/n/ imp
nS
1 . Nyc t ob a t e s ùlialis, Guérw/,
3 . Opatrum lalzp&r, Guérùt/
Zcirru
Jfatnorui mit.
Classe IX. Pl. i ig.
ATTELABE. attelabus.
À. somptueux. A. sumpfuosus. Gory.
A. corpus cœruleum; capite , thorace , duabus que latis
maculis oblongis elytrorum aureis ; femoribus omnibus
dentatis.
Long. 9 millim. ; larg. 4 millim. 1/2.
Tête finement ponctuée , avec de fortes stries longitudi-
nales entre les yeux. Corselet moins large que les élytres,
rétréci en avant, une petite ligne longitudinale dans son
milieu , et assez fortement rebordé antérieurement et pos-
térieurement. Ecusson petit et arrondi. Elytres parallèles,
striées, ponctuées surtout vers la base et le long de la
suture. On aperçoit aussi quelques petites rides transver-
sales sur leur milieu. Fémurs entièrement crénelés. Entière-
ment bleu ; antennes brunes. Tête , corselet, et une large
tache oblongue qui prend à la base et va jusqu'à l'extrémité
de chaque côté externe des élytres, rouge de feu.
Cette charmante espèce a été trouvée dans l'Amérique
méridionale , et m'a été donnée par M. Children de
Londres.
Gory.
Septembre i834-
IX
H9
Àt tel abuS SlimpÙWSUS , Çery
Zê&run se .
Rpmond isnp.
Classe IX. Pl. jio.
CONIATUS. comatus. Schonherr.
C. A poijnts noirs. C. nigro-pwictatiis. Gory. (Fig. i.)
C. viridi-aurato , multis maculis rotundatis nigris.
Long. 15 mill.; larg. 8 mill.
Cette belle espèce est de forme globuleuse , d'un vert
doré brillant , et couverte sur toutes ses parties de points
noirs dispersés irrégulièrement. Cependant sur les élytres
on peut en remarquer trois lignes longitudinales qui sont
plus gros que ceux qui les alternent ; ces trois lignes sont
disposées ainsi : une sur la suture , l'autre sur le milieu de
chaque élytre , et enfin la troisième le long de chaque bord
externe. La trompe est lisse et d'un noir brillant.
Cet insecte, qui fait partie de ma collection , vient dé
Madagascar.
Gory.
Septembre 1 834 •
Cr.AssE IX. Pi,. iao.
CONIATUS. coniatus. Schonherr.
C. A bandes rousses. C. rubro-yittatus. Gory. (Fig. 2.)
C. viridi aurato thorace, villa longitudinali duabusque
maculis rotundatis nigris; duabus vittis elytrorum rujis ,
duobus punctis ad suturant , punctisque tribus extcrnis
nigris.
Long. 10 millim. ; larg. 6 millini.
Trompe vert doré. Antennes noires. Tête noire , ponc-
tuée. Corselet vert doré, avec une bande longitudinale
noire dans son milieu , et un point de chaque côté de
même couleur. Elytres globuleuses d'un beau vert doré ,
deux larges bandes longitudinales d'un brun-rouge , qui ne
laissent apercevoir que la suture et chaque côté externe
de la couleur du fond ; sur la suture deux gros points
noirs communs aux deux élytres , et de chaque côté ex-
terne trois points également noirs disposés ainsi : le pre-
mier, le plus gros , vers le milieu ; le second , plus petit , un
peu plus bas ; et le troisième presque à la terminaison ,
beaucoup plus petit.
Pattes vertes dorées extérieurement, noires intérieure-
ment avec un point de cette couleur à la naissance de cha-
que cuisse. Abdomen à sa naissance noir, derniers seg-
ments vert doré , et un point noir sur l'avant-dernier. Tarses
noirs. De Madagascar.
Ma collection.
Gory.
, Septembre i834-.
IX.
120.
2.
%
G. Coma tll S. Ger>
i. C . ruûro -punctatus. .
2 .'C . ruèro ■ vàùiû/s .
ru.
W.Jtémond* imp.
('l.ASSE IX. Pi.. IOO.
POU. pediculus. Linn. Latr. Règn. Anim.
L'aspect hideux de ces animaux , le dégoût qu'ils nous
inspirent, les maladies qu'ils nous causent, et la rapidité
avec laquelle ils se propagent , sont sans doute les seules
raisons qui ont jusqu'à présent empêché les entomologistes
de s'en occuper d'une manière spéciale ; cependant ces ani-
maux méritent autant l'attention du naturaliste, non par
la beauté de leurs couleurs , mais par le progrès des ma-
ladies particulières qui semblent les propager. Leur orga-
nisation est encore peu connue. Swammerdam cependant
le* a étudiés, et , malgré ses nombreuses dissections , il lui a
été impassible de découvrir la distinction des sexes : ce qui
lui a fait supposer que ces insectes étaient hermaphrodites.
Leuwenhoek les étudia avec soin , et c'est à lui que nous
sommes redevables de la distinction du mâle d'avec la
femelle. Cet observateur a remarqué parmi ces animaux
des individus pourvus d'organes générateurs mâles , et dont,
je crois , il a donné des figures.
On sait que les Poux vivent de sang : les uns se nourris-
sent de celui de l'homme, les autres de celui des quadru-
pèdes ; c'est avec une espèce d'aiguillon , que Leuwenhoek
a remarqué être situé dans l'abdomen , qu'ils peuvent
piquer. Il pense que c'est de la piqûre de cet aiguillon que
provient cette grande démangeaison, si insupportable et
si douloureuse pour les personnes qui ont le corps envahi
par ces animaux ; l'introduction de leur trompe dans la
chair ne produit pas ou presque pas de douleur.
Ces insectes sont ovipares ; leurs œufs sont déposés sur
les cheveux ; les petits en sortent au bout de cinq à six
jours; après plusieurs mues, et au bout d'environ dix-huit
jours, ils sont propres à la génération. On a remarqué
qu'en six jours un Pou peut pondre cinquante œufs ; et des
Ci. I. Pl. ioo.
expériences ont prouvé que deux femelles peuvent avoir
dix-huit mille petits en deux mois.
Assistant un jour à la dissection d'un Phoque , je fus
très surpris de voir les livres de cet animal couvertes d'une
quantité innombrable d'insectes ; j'en pris plusieurs , et ,
rentré chez moi, je me mis à les étudier, et reconnus
bientôt que ces animaux appartenaient au troisième ordre
des insectes, les Parasites, Parasita, Latr. , Anoplura,
Leach.
Les personnes "qui se sont adonnées à cette étude
savent combien est restreint le nombre des espèces qui
composent le genre Pou : pensant être de quelque utilité
à l'Entomologie, j'ai cru devoir décrire cette espèce, qui
me paraît nouvelle ou non figurée.
Pou du phoque. Pediculus phoeœ. Lucas.
P. capite paululùm rotundato , parte anteriori rufo.
7'horace brevi y tubarculatoque striato. Abdomine ro-
tundato . pi lis auratis induto.
1
Cette espèce est longue environ d'une ligne ; elle est re-
marquable par la grosseur de son abdomen , qui est glo-
buleux, et qui, au premier aspect, a beaucoup de res-
semblance avec celui des Thé ridions (genre d'Aranéides).
En effet , si l'on examine cet abdomen avec attention au
microscope , on verra qu'il est bombé en dessus et de
forme arrondie , composé de huit à neuf segments dis-
tincts , dont les trois premiers sont très petits , tronqués à
leur partie antérieure , surtout le premier segment , qui
est recouvert par des poils bruns placés sur des tubercules
rougeâtres. Les suivants , jusqu'à Pavant-dernier segment ,
sont à peu près de même grandeur que les autres; ils
diffèrent tous du premier, d'abord parce qu'ils sont plus
grands, et ensuite parce que les bords de ces anneaux
Cl. I. Vl. ioo.
sont hérissés de poils bruns très forts , semblables à des
épines ; le dernier segment est sensiblement plus petit que
les autres , et ses bords latéraux sont hérissés de poils un
peu plus longs ; à l'extrémité de ce dernier segment , il
existe un tubercule qui m'a semblé être un peu échancré
ou partagé en deux parties ; le dessus de l'abdomen est
recouvert par des poils dorés : ce qui, je crois, ne s'est
jamais vu dans les autres espèces. Par la disposition des
segments , les bords latéraux de l'abdomen sont échancrés ;
le dessous est ferrugineux et hérissé de poils.
Les pattes sont d'un rouge foncé , robustes , surtout les
premiers articles. La première paire est la plus courte ; la
seconde paire est un peu plus longue que la troisième ; ces
pattes sont toutes munies d'un fort onglet , épais à sa partie
antérieure et très acéré à son extrémité.
La tête est ronde , terminée en pointe à sa partie anté-
lieure. La surface de cette tête est couverte de tubercules
rougeâtres; elle supporte deux antennes composées de
cinq articles , dont les premiers sont gros et globuleux ; le
dernier est-très petit, et terminé en pointe à sa base. Le
thorax est court , tubercule et recouvert en grande partie
par l'abdomen. J'ai remarqué que cet insecte se tenait sur
les lèvres et près de la région nasale du phoque ; j'ai aussi
cherche' sur les autres parties du corps de cet amphibie ,
espérant en rencontrer d'autres ; mais il m'a été impossible
d'en trouver un seul.
H. Lucas.
30 mais 1834.
IX
i
wix
Pedictilus phvcœ , £i
A'./WW,
»
(P/a^UeJ /U m /#•
m
s
Classe IX. Pl. in.
CALL1THÉE. callithka. Boisduval.
Le genre Callithea a été formé par M. Boisduval d'apiès
l'indication donnée par Godard (Encyclopédie, page 32/1).,
lors de la description de XàVanessa Callithea. Ce genre est
remarquable par la forme des ailes , qui sont entières et
arrondies. Les antennes sont très renflées , les massues plus
courtes que chez les Vanesses et presque semblables à telles
des Argynnes.
Les espèces de ce genre rivalisent entre elles de beauté et
de coloris ; le dessus des ailes est ordinairement d'un des -
sin doux et tranquille , tandis que le dessous brille par la
variété et la bigarrure des taches, qui sont presque carrées et
disposées circulairement, parallèlement aux bords externes.
-
C. LEPRiEtsti. C. Lepricuvi. Feisthamel.
C. alis roiundalis , suprà nigro-cyaneis; margine interno
laie viridi- nitenti, posticis subtus viridi-nitentibus, octo
maculis nigris ; basi anticarim posticarumque rubro.
Les quatre ailes sont en dessus d'un beau noir de velours,
chatoyant en bleu d'azur foncé , avec une bande terminale
d'un vert glauque métallique , qui s'élargit et se courbe
avant d'aboutir au bord costal des ailes supérieures.
Le dessus des premières ailes est d'un noir violâtre, qui
s'éclaircit et devient d'un lilas pâle en se rapprochant du
bord interne; avec le sommet , la côte, et une partie du bord
extérieur, du même vert qu'en dessus. Sur cette partie verte,
on voit à l'extrémité une rangée de quatre points noirs ,
parallèles au bord intérieur.
Le dessous des secondes ailes est entièrement d'un vert
métallique , et traversé au milieu par une bande semi-cir-
Cl. IX. Pi., 122.
culaire de huit taches d'un beau noir de velours , placées
entre deux lignes parallèles de la même couleur , et inter-
rompue par les nervures, qui sont également noires.
La base des quatre ailes est en outre marquée de plu-
sieurs taches d'un rouge vif, dont une aux ailes supérieures
et trois aux inférieures. Ces taches sont plus ou moins cer-
nées de noir.
Cette Callithea vole au plein soleil , et plane en cercle
au dessus des arbres de moyenne hauteur qui bordent le Jary
supérieur dans la Guyane centrale ; elle se repose ensuite à
l'ombre sur les troncs des arbres suspendus en dessus des
bords delà rivière , en relevant ses ailes l'une contre l'autre.
On doit la découverte de cette jolie espèce à M. Leprieur,
à qui je l'ai dédiée. Ce zélé voyageur en a pris plusieurs dans
le mois de mai i833. Ses premiers états sont inconnus.
Cette espèce, jointe à deux autres, compose la totalité
de celles qui appartiennent à ce genre. L'une est la Vanessa
Callithea, dont le nom devient celui du genre nouveau,
et que nous proposons de nommer Callithea Godard, en
mémoire de ce savant entomologiste ; l'autre est la Callithea
Sapphira , publiée dans Hùbner ( Erster band ).
■
Ce n'est pas la seule espèce intéressante que M. Leprieur a rapportée.
Une quantité de Coléoptères nouveaux , dont quelques-uns ont été dé-
crits par M. Buqnet ; une collection d'Hémiptères et d'Hyménoptères ;
une foule de Lépidoptères nouveaux, parmi lesquels sept à huit Héli-
conies nouvelles , attestent les peines que ce naturaliste s'est données pour
faire connaître l'Entomologie de l'intérieur de la Guyane.
La collection qu'il rapportait a été ensevelie et est restée sous les
eaux pendant douze heures , lors du naufrage du navire la Guyane ,
le 1 5 janvier i834, sur les cotes de Bretagne; mais je suis parvenu à
remettre en état tous les Lépidoptères dont il a eu la bonté de me gra-
ver, et ils pourront être décrits.
Bon Feisthamel.
io janvier iod5.
JX.
Callithea Lép
rlSUTl , Fêùt&amél.
Lebrun .,;;</<>
N.iïémond imp
Classe IX. Pl. â3.
DYS1DE. dysides. Perlj.
Dans le second fascicule du Delectus animalium ardai -
lalorum quœ in itinere per Brasiliam colley erunt Spixct
Martius , Perty a établi un nouveau genre de Coléoptères ,
sous le nom de Dysides. Ce genre est formé sur une seule
espèce, qu'il nomme Djsides obscurus , en ajoutant à sa
description les observations suivantes sur ses affinités :
« De familiâ hujus generis adhuc dubito , cùm animalcu-
lum notis nonnullis a Ptinioribus ( illius sectionis quae gê-
nera articulis tribus ultimis.chlatratis comprehendit, nam
altéra antennis filiformibus notis difïertadliucmajoris nio-
menti ), recedit * et Cleris affine videtur , quare in termino
quasi utriusque fainiliae situm est. »
L'incertitude exprimée par Perty, et l'inexactitude dans
l'affinité qu'il suppose à ce genre , m'ont fait penser que les
entomologistes verraient avec intérêt la figure , accompagnée
de détails , d'un insecte qui appartient à la collection de
M. W. Hope , et qui paraît être parfaitement identique avec
celui de Perty. Ils y verront que ce genre, au lieu d'avoir
des rapports avec les Cleridœ , vient se ranger très près des
Apate ( Bostvichus , Latr. Gen. Cr., etc. ), dont l'espèce
type estT Apate capucina, et des Psoa.
Laissant de côté la différence dans le nombre des articles
des tarses , caractère qui , comme tous les autres , devient
d'une importance secondaiie dans certains groupes, les
Djsides se rapprochent des deux genres que nous venons
de citer par la structure générale de leurs antennes et par
le nombre de leurs articles , qui est moindre que celui que
l'on regarde comme typique dans les Coléoptères. Dans les
Psoa , les mandibules sont unidentées en dessous , à l'ex-
trémité, et , dans les Apate , les mâchoires sont bilobées ;
1 Dans la Revue Enlomo logique de SiLbermann , tome i , page a65 ,
ce genre est indiqué comme étant très voisin des Anobium.
Cl. IX. Pl. i^3.
clans ce dernier genre , le corselet est très inégal. Les tarses,
distinctement tétrainères , et les antennes , qui n'ont que
neuf articles , serviront à distinguer les Dysides de ces deux
genres ; ce dernier caractère démontre un rapprochement
avec les Ptinidœ. C'est ainsi que les Térédyles et quelques
Xylophages ont un point de contact, puisque plusieurs gen-
res de ce dernier groupe, tels que les Hylurgus et les Scoly-
taires sont en effet des Xylophages-Curculionkles , excepté
les Platypus et les Tomicus ; tandis que les Cerjrlon , les
^emotoma , etc. , ont beaucoup de rapports avec les En-
ts, etc. L'étude des larves des Apale , des Platypus , des
Tomicus et àes'Psoa jetterait un grand jour sur l'arrange-
ment naturel de tous ces groupes.
Caractères génériques.
Corpus elongatum, parallelum.
Antcnnse brèves, g-articulatrc ' articulis 3-6 minimis, 7-9 magnisdila-
(atis je).
Labrum ciliatuin , trausversum (d)-
Mandibuke corneee snb(rigonœ dentibns dnobus subapicabbus (a),
Maxillœ lobis duobus, exteriori gracili (f).
Palpi maxillares brèves , articulo secundo paulo longiori ( f ).
Palpi labiales articulis iribus aequalibus, valde setosi (g).
Tibiae simplices; tarsi oranes filiformes subcompressi , 5-articulati (A, i).
Thorax supra inaequalis (a).
D. obscur. D, obscurus. Perty,, lib. cit., tab. a-*, fig. \\.
D. caslaneo fuscus, capite thoraeeque obscurioribus , an-
tennis palliais , elytris lœvibus tenuissime punctatis.
Long. 4 1/2 millim. ; larg. 3 millim.
In Musseo Dom. Hope.
Habitat in Brasilia , Martius etSpix. — In insula S'.-Vin-
centii ? Dom. Guilding.
J.-O. Westwood
Hammersmilb , near London, i835.
' J'ai observé à la base du second article un rudiment d'article appa-
rent • mais je ne le. crois pas distinct.
IX
D y SI à c s à&, r car us , JWty
WZréœood del.
. I . AWnorul v
J. ,/>/' un .rc// /f>
Classk IX. Pl. i v«4
MÉGAMÈRE. megamerus. Mac-Leay.
Les caractères de ce genre ayant été donnés d'une ma-
nière très détaillée par M. Mac-Leay dans YAppendix au
Voyage du capitaine King, nous nous abstenons de les re-
produire ici. Il est du reste fort remarquable en ce qu'il
semble tenir tout à la fois des Prionus et desChrysomélines .
Par son faciès, il ressemble beaucoup à un Longicorne , et
il est probable que , malgré ses caractères de Chrysomélines,
il vit dans le bois à la manière des Priones. Les cuisses
postérieures sont renflées comme dans les Sugra.
M. de Ring. M. Kiiigii. Mac-Leay.
M. fuscus , mandibulis e x sertis , antennis longioribus ;
thorace lœvi , convexe- , postice subcoarctato ; elytrisla-
tioribus , castaneis , punciato~rugulosis.
M. hrun, avec les mandibules saillantes et les antennes longues ; cor-
selet lisse, convexe, un peu rétréci en arrière; élytres assez larges,
d'un brun clair, irrégulièrement chagrinées.
Mac-Leay, App. au Voy. du cap. King.
Long. 1 1 lignes ; larg. 4 1/2 lignes.
Ce bel insecte est d'un brun-marron , plus clair sur les
élytres , comme le Prionus coriarius et la plupart des au-
tres Prioniens. La tête est petite , rugueuse, avec les yeux
saillants , arrondis , nullement échancrés ; les antennes sont
longues , un peu plus courtes que le corps , composées de
onze articles , dont le second est beaucoup plus court que
les autres, qui sont à peu près égaux ; les mandibules sont
saillantes, pointues et tranchantes ; les palpes sont grands,
d'un brun-marron ; le labre est recouvert d'un duvet fauve
abondant. Le corselet est lisse, convexe, un peu rétréci en
Ci.. IX. Pl. \i\.
arrière , presque cylindrique , un peu plus large que la
tête, mais plus de moitié plus étroit que les élytres. L'écus-
son est assez prononcé et velu . Les élytres sont presque car-
rées antérieurement , avec l'angle humerai saillant, un peu
arrondi ; elles sont arrondies à l'extrémité et un peu si -
nuées sur les côtés ; leur surface est luisante , couverte de
points et de petites rides qui se confondent. Le dessous du
corps et les pattes sont bruns , recouverts d'un petit duvet
grisâtre soyeux. Les cuisses postérieures sont très renflées ,
et présentent sur le milieu de leur côté interne une dent peu
saillante ; les tarses sont spongieux et garnis de poils fauves.
Décrit sur un individu unique qui nous paraît être une
femelle , et qui a été pris dans le nord de la Nouvelle-Hol-
lande par M. Cunningha ni.
Boisduval.
IX,
Meramerus Ki/uju , JUackay
Cr, assis IX. l'r,.
MALLODÈRE. malloderes. Dupont.
Tête petite, moins longue que large , entièrement velue.
Yeux prodigieusement gros , très rapprochés à la partie supérieure de la
tête , et presque réunis en dessous.
Antennes médiocrement longues , de onze articles en scie , tous, moins
le second , à peu près de même grandeur.
Mandibules grêles , à peu près de la longueur de la tête , arquées et
aiguës à leur extrémité , ayant une seule dent peu apparente à leur
base.
Palpes maxillaires assez longs , dépassant l'extrémité des mandibules ;
leur dernier article déprimé et coupé carrément ; les labiaux presque
moitié plus courts.
Corselet à peu près aussi long que large , très laineux, ayant à ses angles
antérieurs une forte épine recourbée postérieurement, laquelle est armée
antérieurement de trois autres petites épines , graduellement plus pe-
tites, à son bord antérieur.
Écusson grand , velu , et arrondi postérieurement.
Élytres longues, un peu plus larges dans leur milieu, fortement cha-
grinées, ayant chacune trois ou quatre sillons très distincts , avec une
fine épine à leur extrémité près de la suture.
Pattes médiocrement longues , les deux premières paires à peu près de
même grandeur ; les jambes postérieures seulement plus longues que
les autres.
Tarses assez grêles ; leur premier article plus long que les autres ; celui
où le crochet s'articule , presque entièrement fendu.
Tout le dessous du corps , principalement la poitrine , est velu de
» même que les parties antérieures des cuisses.
D'après la disposition méthodique qu'a donnée , dans son
travail sur les Prioniens, M. Audinet-Serville (Annales de la
Société Entomologique de France , tome Ier , page 1^4), ce
genre nouveau paraît devoir prendre place à la suite du
genre Ancistrotus de cet auteur, dont le caractère princi-
pal est d'être armé aux angles antérieurs du corselet de for-
tes épines. J'ajouterai cependant que les antennes du genre
que je décris sont bien différentes , et que leur troisième
Cl. IX. Pl. ia5.
article n'est pas, comme chez les genres voisins, le double au
moins plus long que les autres.
Le nouveau genre décrit par M. Lequien, dansle Magasin
de Zoologie ( Classe IX , pl. 74 )» sous ^e nom de Amal-
lopodes , et qui est le sous-genre Acanthinodera de Hope ',
offre aussi cette particularité d'antennes , dans le -troisième
article , qui est égal en grandeur au suivant. Je placerai
donc mon genre Malloderes , immédiatement après celui
des Ancistrotus.
* Mon Amallopodes scabrosus (Mac. de Zool., loc. cit. ) a été dé-
crit par M. Hope , sous le nom de Prionus Cumingii ( Voy. Transact.
de la Soc. Zool. de Londres, v. 1 , part. 11, p. io5, pl. XIV, fig. «.).
M. Hope ajoute qu'on pourrait établir avec cette espèce un sous-genre
sous le nom de Acanthinoclorus. Ma publication est du mois de novem-
bre i833 ; le Mémoire de M. Hope a été communiqué le 28 mai i833 ,
mais n'a été publié qu'en 1 834*
Le même insecte a été décrit le 121 mars i834 dans les Mémoires de
l'Académie de Bonne (vol. xvi , suppl. , pag. 266 ; tab. xxxix , fig. 5),
sous le nom de Prionus Mercurius , Eschscholtz in litt. , par MM. Eri-
cbson et Burmeister, qui ont inséré dans ces Mémoires la description de
quelques insectes rapportés pendant le voyage de Mayen.
Cet insecte extraordinaire justifie l'empressement que les naturalistes
ont mis à le faire connaître. Cependant cette circonstance de trois noms
différents donnés au même insecte , à peu près à la même époque , doit
servir de leçon à ceux qui veulent publier de nouvelles espèces , pour se
mettre au courant de ce qui se publie sur la science , afin d'éviter ces
doubles emplois, qui sont très fâcheux.
Lequien.
Cl. IX. ?l. 125.
M. microcéphale. M. microcephalus. Dupont.
M. castaneus , lana densa , dilute fulva , vestitus , tho-
race utrinque hamo retrorsum arcuato , armato ; elytris
pubescentibus parallelis.
Long. 48 millim. ; larg. 17 millim.
Tète couverte entièrement de poils fauves très épais ;
mandibules et yeux noirs ; antennes brunâtres, avec les pre-
miers articles très obscurs ; corselet , à l'exception des épi-
nes dont les angles antérieurs sont armés, l'écusson, tout
le dessous du corps et les parties antérieures des cuisses ,
d'un velu très épais et d'une belle couleur fauve ; élytres
chagrinées , entièrement couvertes d'un fin duvet de même
couleur, avec une fine bordure marginale noire ; anneaux de
l'abdomen noirâtres , couverts d'un duvet beaucoup plus
clair ; cuisses et pattes noirâtres ; tarses fauves, plus clairs
en dessous qu'en dessus.
Du Chili. — Ma collection.
Dupont.
i835.
.
]X
JVlalloderes rrucrocépfaaàis , IHtpom
W ,,-ra/p
A't'/ >l(>ll(t Irïtf) .
^V*ftj
Classe IX. Pr.. \±6.
LETTRE
De M. Al. Lefebvre a M. Audlvet-Ser ville ,
Sur le Canopus Obtectus de Fabricius.
(Amécourt près Gisors (Eure) , ier décembre i834«)
Enfin , mon cher et digne ami, j'ai le plaisir de pouvoir
éclaircir vos doutes sur cet Hémiptère qui tant de fois fut le
but de vos recherches et qui cependant échappa jusqu'à
présent à vos savantes investigations.
Je veux parler de ce Canopus Obtectus de Fabricius qu'en
vain depuis plusieurs années nous avions cherché à connaî-
tre, et sur lequel plusieurs entomologistes étaient tombés
dans des erreurs d'autant plus excusables que l'espèce typi-
que de cet Hémiptère n'était en la possession de presque
aucun de ceux qui, dans ces derniers temps , ont, par leurs
travaux , été conduits à parler de ce genre. Chacun essayait ,
mais sans succès , d'adapter la description fabricienne à di-
vers petits Scutellérites globuleux avec lesquels le Canopus
a une certaine analogie. Plus scrupuleux observateur du
texte de Fabricius , et rigoureux dans l'application de sa
description générique , jusqu'à présent et avec raison vous
vous étiez constamment refusé à ne vouloir point admettre
comme espèce appartenant à ce genre celles que Leach et
autres auteurs y avaient rapportées. Moi-même combattant
votre opinion, je cédais à l'impulsion générale, et sans vos
conseils, je n'aurais pas tenté les recherches que j'ai faites à
ce sujet. Agréez-en ici l'hommage, comme une marque bien
faible encore de ma gratitude, pour l'obligeance avec laquelle
vous vous plaisez depuis si long-temps à me guider dans
i835. i3
Cl. IX. Pi.. 126
l'étude de ces ordres d'insectes , si savamment classés par
vous , et que vos travaux ont tirés de l'espèce d'abandon
dans lequel les entomologistes ne les ont laissés que trop
jusqu'à ce jour.
Fabriciusa décrit, vous le savez, nombre d'insectes qui ,
par une fatalité inexplicable , ne se retrouvent plus en par-
tie que dans ses collections , bien que la plupart d'entre eux
soient originaires de pays explorés actuellement avec bien
plus de soins qu'à l'époque où ce savant écrivait.
De ce nombre est ce petit Scutellérite brésilien dont il fit
son type unique du genre Canopus , et qu'il décrivit spé-
cifiquement sous le nom à'Obtectus1.
D'après sa description, le genre Canopus se rapproche assez
* Extrait de Fabricius. Systema Rhyngotorum , page 127.
2 5. Canopus. Roslrum inflexum.
Imagina gulne inserta.
Labium brève , subulatum.
Anlennœ brèves , approximatae , triarticulata;.
1 . Canopus Obtectus.
Habitat in America Meridionali. Dom. Smidt. Mus. Dom. de Schestedt.
Capitis Clyueus porrectus, corneus, rolundatus, vix emarginatus.
Rostvum inflexum longitudine thoracis , sub capite inserlum. Pagina
quadriarticulata : articulo primo brevi ; secundo longioii,incurvo; tertio
breviori, cylindrieo; quarto aequali , subulato; gulae inserta Setas très,
subulatae longitudine vaginae ; clypei emarginaturae insertae. Labium
membranaceum brève , subulatum , rostri basin tegens. Anlennœ brèves,
approximatae , triarticulatœ : articulo primo brevi , secundo longiori ,
cylindrieo, nltimo ovato, snberassiori ; sub capitis clypeo ad basin rostri
inserta?.
Animalculum singulare facie fere et magnitudine Coccinellae a-punc-
talae, subrotundum, compressiusculum,atrum. Caput parvum, ovatum ,
insertum , vix e thoracis emarginatura prominens, oculis prominulis,
lateralibus testacei. Antennes longitudine thoracis, inflexae, flavae , sub
capite insertae. Thorax ater, nitidus , vix distinctus , antice late emargi-
natus pro capitis insertione. Scuie/lum lotum corpus cingens , atrum,
glabrum , laeve , immaculatum. Pedes flavi.
Magnitudine maxime variât.
Cr.. IX. ïk i^>.
des Tetyra; aussi fut-ce toujours parmi les principales es-
pèces de ce genre qu'on s'attacha à rechercher YObtectus ,
dont l'anatomie externe peu arrêtée et la grandeur très
variable, selon l'entomologiste de Kiel , concourait encore
à en rendre la recherche difficile.
Dalman, il y a dix ans, éprouvant au sujet de cet in-
secte les mêmes embarras dans lesquels nous nous trou-
vions, voulut aider au texte de Fabricius dans ce qu'il
pouvait laisser à désirer, et fit paraître dans ses Ephemerides
Entomologicœ une description plus détaillée de cet Hé-
miptère , dont il eut l'occasion d'étudier un individu unique
dans la collection du savant professeur Schonherr « ; il donna
bien des détails anatomiques , mais il en omit d'impor-
4 Extrait de Dalman. Ephemerides Enlomologicœ, page 33.
De Canopo Obleclo Fabr.
Insectum hoc ab 111. Fabricio descriptum *) postea vero vix ab ullo
alio auctore observatum , in Museo Dom. Sciiôniierr examinandi occa-
sio tandem mihi se prœbuit. Gum de hujus animalculi vcra nattira multa
exstant dubia , idque a Tetyra non esse génère diversum pluies Ento-
mologi putare videntur , descriptionem perfectiorem non supervacaneam
fore arbitror.
Genus a Tetyra rêvera esse distinctum mihi persuasum est. Scutellum
multo majus , corpus omnino obtegens, fere ut in Celypho obleclo **)
vel Cassida j'ornicata***), atque compressiusculum , ut ritejam mo-
nuit Fabricius. Faciem fere Coccinelles bipustulalœ referre ohservavit
111. ille auctor j similius vero exemplum hujus forma* nobis offert Hjdro-
philus gibbus 111. (Mag. I, p. 168), qui et facie et magnitudine Canopo
haud absimilis videtur. Scutellum in Tctyris parvis, ex. gr. T. g/obo,
pallipede, F'ahlii^ etc., supraanum est emarginatum, nec vero in Canopo.
Spécimen e Brasilia misit Dom. Freyreis.
Corpus semiglobosum , gibbum , subcompressum , glabrum , nitidum,
subtusaliquantum concavum, totum nigrum, posteri us obsolète rufescens,
antennis pedibusque flavis.
Caput semicircularc , in emarginaturam thovacis ad oculos usque re-
* Syst. Khyug. , p. 127.
• Analccta Entom. , p. 32.
*" Anal. Ent. , p. 82 , u. 85.
Cl. IX., Pl. 126.
tants • que le peu de conservation de ce seul individu ne lui
permit pas d'étudier; de plus, il résolut négativement, mais
avec doute , la présence des ocelles , question sur laquelle
Fabricius se tait , et qui resta indécise. Malgré ces lacunes,
indépendantes de la volonté de Dalman , il aida puissam-
ment dans la recherche de ce genre presque ignoré, en
éloignant les Canopus des Tetjra par un caractère distinctif
et tranché ,pris dans l'écusson3, qui est beaucoup moins
tractum , lœve , nitidum , nigvo-piceum. Rostri basis supra indicata tu-
berculo parvo in margine orali.
Rostrum flavmn , inflexum.
Anlennae flavœ; in nostro specimine mutilatae.
Oculi latérales } «at magni , nec vero adeo prominuli ut in Tetyris.
Ocellos detegere nequeo. (Si adsint a thorace forte obteguntur.) Tho-
rax brevis , transversus , a scutello non nisi linea obsolcta dislinctus ,
anlice valdë emarginatus , sinu caput fere lotiun recipiens , lateribus
valde deflexus, immarginatus; lœvis , nitidus , impuni ta tus.
Scutellum maximum , corpus obtegens , dorso laevissimum , versus îa-
tera subtilissime sed sat conferte pnnctulaliim , relicta tamen utrinque
pla^a hnmerali lœvissima , distincta , alae abbreviatae figuram referente.
Pars scutelli posterior obsolète rufescens, et notata lineolis paucis sub-
impressis, segmenta fere mentientibus, sed cum segmentis ventralibus
minime conniventibus. Hae signaturœ vero omnes valde obsolète.
Corpus snbtus concavum; thoracis scutcllique margo deflexus, et
adeo cum corpore conjunctus , ut vix distinctus videatur , — nec mihi
palet quo modo alas expandere possit insectum adeo obtectum. — - Pec-
tus nigrum. Abdomen brève , rufescens , segmentis 6 conslans1, quorum
anale minimum.
Pedes graciles , flavo-lestacei , immaculati , tibiis omnibus muticis.
Praeter characteres ab 111. Fabrtcio jam allatos a Tetyra itaque differt
Canopus : corpore mullo gibbosiore , compressiusculo , sublus con-
cavo y scutelli margine dependente ; ocellis nullis , pedibus muticis.
Cum in nostro specimine antennae mutilatae sunt , ctunicum cxemplar
perdere non volui examine anatomico, quo alarum et reliquarum partium
structura accuratius exploreretur f iconem insccti imperfectam addere
non convenit.
1 Comme la forme et le nombre des articles des antennes.
* Tel qu'il l'entendait, ainsi que Fabricius. Plus bas on verra par quels
motifs ce caractère porte à faux.
Cl. IX. F*. 126.
giand et échancré vers l'anus dans certains Tetyra , tan-
dis que dans les Canopus il enveloppe totalement le
corps et est entier à son extrémité anale. En outre, par
la comparaison qu'il en fait avec les Tetyra de petite
taille , tels que les T. globus tpallipes , Valhii , etc. , Dal-
man donnait approximativement la taille du Canopus qu'il
décrivait.
Cependant son silence au sujet de la grandeur de la tête,
dont Fabricius dit positivement caput parvum , et l'absence
des ocelles , qu'il n'assure pas , donnèrent lieu à douter si
Fabricius ne s'était pas trompé.
Telle était récemment encore l'opinion de plusieurs ento-
mologistes qui, n'ayant pas égard à cette dernière condition,
à cette petitesse de la tête énoncée par Fabricius, à cette
forme semi-circulaire que lui donne Dalman , croyaient
pouvoir rapporter au G. Canopus des insectes à tête large
et transversale , comme le Tetyra. sylphoides Fab. qui me
fut envoyé dans cette supposition par un savant professeur
hollandais.
Depuis, dans l' Animal Kingdom , t. xv, pi. 92, on figu-
ra un gros Scutellérite africain du pays des Fantéeset que
Leach lui-même regardait comme un Canopus (auquel il
donna le nom de Punctatus) malgré sa tête énorme presque
aussi large que le corselet, et ses ocelles bien apparents fc
Après lui, M. Delaporte , comte de Castelnau, dans
son Essai d'une classification des Hémiptères , page ^3 ,
publié dans l'année i832 du Magasin de Zoologie , éta-
* We hâve figured a species of scutellera from the Britisk Muséum ,
which doctor Leach considered to belong to the genus Canopus of Fabri-
cius, which, Dalman says, differs from scutellera in having ihebody much
more convex , concave underneath , with the edges of the scutellum
ovcrhanging (he sides. The species is namrd by the above gentleman ,
Punctatus, It is dark bronze blaik , sprinklcd with red spots ; the legs
rtddish: Uns species is from Fa ntee. (Animal kingdom. Insecta, tome XV,
page 2^3.)
Cf.. 1% Pl. \:>.G.
blil son genre Platjcephala sur un Scutellérite qu'il croit
originaire de l'Amérique du Nord (qu'il nomme Metallica)
et qui présente, comme le Punctatus de Leach , une large
tête munie d'ocelles. Il rapporte en outre , à ce genre le
Scutellera Papua de Guérin (Voy. de Duperrey. Ins., pl. 1 1
et 6) et le Teljra Vahlii de Fabricius. ;
Mais ensuite , d'après l'inspection de la planche de X Ani-
mal Kingdom , il se reprend , et , dans une note , page 85*
de ce même ouvrage , il se range de l'avis de Leach , sans
s'arrêter au capul parvum de Fabricius, ni aux différences
que Dalman signale entre le Tetyra Valilii et le Canopus,
relativement à la forme de l'extrémité anale de l'ecusson ,
etc. Croyant, d'après l'opinion de Leach et le silence de
Fabricius, que Dalinan avait mal vu en n'ayant pu décou-
vrir les ocelles2, M. Delaporte détruit son nom générique
de Platjcephala pour substituer celui de Canopus aux
insectes de ce groupe. Il le confirme en y rangeant une
nouvelle espèce du Brésil de grande taille , à large tête mu-
nie d'ocelles, qu'il désigne sous le nom spécifique de Cocci-
nelloides, et qu'il figure pl. 55, n° 5 du même ouvrage.
1 J'avais soupçonné que ce genre devait être très voisin de celui que
j'ai appelé Plalycephala, et que c'était par erreur que M. Dalman avait
indiqué chez ect insecte l'absence des ocelles. J'ai depuis été confirmé
dans cette pensée par des planches de l'ouvrage anglais intitulé : ani-
mal Kingdom, où est représenté (pl. 9a, fig. a), sous le nom de Cano-
pus Punctatus (Leach), un insecte qui rentrerait dans le genre que j'ai
cité au commencement de cette note. Le nom de Canopus doit donc
être restitué à ce groupe en place de celui de Platycephala , que j'avais
dans le doute proposé. J'ai figuré (pl. 55j une autre espèce qui doity ren-
trer; je la crois du Brésil : elle est entièrement d'un brun jaune. On pour-
rait lui donner le nom de Coccinelloid.es. Delaporte (Même ouvrage.)
* Je ne connais pas le genre Canopus de Fabricius. Selon M. Dalman,
il doit rentier dans cette famille. Il lui donne pour caractère principal
de n'avoir pas d'ocelles. Il me paraît bien probable qu'en l'examinant
plus attentivement, on lui en découvrirait. Je crois que cet insecte doit
être voisin de mon genre Coptosoma. (Même ouvrage, p. 66.)
Cl. IX. Pl. 126
Enfin, trompé naturellement par ces antécédents,
M. Guérin , il y a fort peu de temps , représente également
dans le Dictionnaire Pittoresque d'histoire naturelle, t. 1,
pl. 72, un gros Scutellérite de Madagascar fort semblable
aux deux précédents , et qu'il appelle Madagascariensis .
Heureusement, je venais de recevoir un véritable Canopus,
et il put rectifier cette erreur dans son texte, page 623.
De ces faits il résulte que l'on s'égarait mutuellement sur
la véritable structure du G. Canopus, et que, malgré la
petitesse de sa tête énoncée par Fabricius , son silence sur
les ocelles et le doute de Dalman sur l'existence de ces orga-
nes, etc., on s'obstina constamment à signaler comme faisant
partie de ce genre, qui semble jusqu'à présent exclusif au Bré-
sil, des insectes d'autres pays , et munis d'une tête large et
garnie d'ocelles , erreur qu'une simple figure au trait de la
part de Dalman eût cependant évitée ! Il esta regretter que la
crainte de donner un dessin incomplet l'ait retenu x.
Vous voyez , mon bon ami , combien dans l'état actuel de
la science il est indispensable , du moins pour les caractères
génériques , d'aider par le dessin à la meilleure description
que chacun rédige à sa manière , en termes qu'il pense être
pour les autres aussi clairs, aussi précis, qu'ils le sont pour
lui , et que cependant de la meilleure foi on peut interpréter
différemment.
Sans ce précieux secours , je pense qu'il est de toute
impossibilité de se faire comprendre aujourd'hui d'une ma-
nière qui ne laisse aucuns doutes, et , sans le dessin , l'en-
tomologie ne saurait maintenant être étudiée avec promp-
titude et facilité.
Telle est la lacune que se propose de combler mon bon
ami, M. Percheron, dans la publication qu'il commence
1 Cùm in nostro speciminc , antennee mutilaUe sunt, et unicum exem-
ptai" perdeve non volui examine anatomico, quo alarum et reliquarum
partium structura accuralius cxplorerelur , iconem insceti imperfeciam
adderenon convenit. (Dalman. Même ouvrage, p. 36.)
Cl. IX. Pi,. 126.
avec M.^Guérin » et dont l'utilité incontestable et l'exécu-
tion supérieure leur présagent un succès assuré.
Mais revenons à notre Canopus, dont je dois vous conti-
nuer l'histoire.
Nombre de fois, pour nie procurer ce genre, je m'étais
adressé, mais sans succès, à divers entomologistes étran-
gers : les uns le méconnaissaient, les autres me renvoyaient
aux Tetjra. Latreille lui-même, peu de temps avant sa fin,
me témoignait combien il doutait de la réalité de ce genre
qui lui avait constamment échappé ; il n'en parla même que
d'après Dalman». Je perdais tout espoir, lorsque M. Schon-
herr eut la bonté de me promettre de me communiquer
l'individu même du G. Canopus étudié par Dalman.
Notre ami commun, M. Chevrolat, partant l'été dernier
pour consulter les collections fabriciennes du Nord de l'Eu-
rope , me promit de s'occuper de me découvrir cet insecte,
et de me le rapporter , soit en nature, soit en dessin.
M. Westermann, ayant connu par lui l'objet de mes recher-
ches , s'empressa de lui remettre pour moi deux Canopus
du Brésil qui me parvinrent enfin en même temps que je
recevais de M. Schbnherr l'unique exemplaire également
brésilien qu'il possédait.
Je me rappelle avec plaisir la sagacité avec laquelle vous
reconnûtes cet insecte , lorsque je l'offris inopinément à vo-
tre vue, mêlé, avec intention de ma part, avec d'autres Hé-
miptères, que je soumettais à votre jugement.
Ce tact si sûr que notre vénérable maître possédait à un si
' Gênera des Insectes 0.1 Exposition détaillée de tous les caractères
propres à chacun des genres de cette classe d'animaux. Paris » i83|.
Méqnignon-Marvis.
* Suivant Dalman ( Ephem. Ent. 1.), le genre Canopus de Fabricius
diffère du genre Tctyra par les caractères suivants :
Corps beaucoup plus renflé , un peu comprimé , concave en dessous ,
avec les bords de l'ecusson pendants sur les côtés ; point d'yeux lisses ;
pieds nautiques. ( Latreille, Cuvier, Règne animal. 1839. T 3, p. ig3. )
Cl. IX. Pl. 126.
haut point et qui vous distingue si éminemment pour tous les
ordres , vous préserva du piège que je tendais à votre sa-
voir, et , dans votre amitié , dans !e plaisir que vous eûtes à
voir enfin cet insecte tant désiré , je trouvai un aimable par-
don de cette malicieuse épreuve.
Un seul coup d'œil suffit pour nous faire découvrir l'erreur
dans laquelle l'opinion de Leach avait successivement entraîné
les autres auteurs , et nous prouver la vérité de la descrip-
tion du grand entomologiste de Kiel et de Dalman.
Le cap ut pa/vum et V absence des ocelles , joints à
une forme tout-à-fait différente , signalent en effet ce curieux
Hémiptère que je n'hésitai pas un instant à sacrifier, pour en
anatomiser les diverses parties.
Mais l'état de vétusté et de mutilation de ces trois indivi-
dus ne me permettaient d'en reconnaître ni les pattes ni les
antennes. Sollicité de nouveau par moi , M. Westermann
eut encore l'extrême bonté de m'envoyer un autre Cano-
pus très intact, dans lequel, à ma grande surprise, je trouvai
des antennes à quatre articles, etc.1.
Quant aux parties internes , l'état de dessiccation de ces
insectes ne me permit pas de me livrer , comme je le desi-
rais , à leur anatomie j mais , malgré mes soins , je ne re-
connus dans ces quatre individus aucune trace ni d'ailes, ni
d'élytre. Plus bas vous verrez comment je me rends compte
de leur absence.
J'hésitai si je n'attendrais pas encore qu'un de ces insectes
plus frais et nouvellement pris me permît de l'étudier plus
•
1 Fahricius s'est donc trompé ou n'aurait établi son genre que sur un
individu incomplet, en ne donnant que trois articles aux antennes du
Canopus. Dalman . n'ayant vu qu'un individu mutilé, n'avait pu relever
cette erreur. Celle de Leach, de M. Delaporte était encore plus mani-
feste, puisque rangeant dans ce genre des insectes qui ne lui apparte-
naient pas , ils pensaient que les Canopus devaient avoir cinq articles
antennaires. Enfin M. Burmeister seul a parfaitement vu les antennes ,
puisqu'il les dit composées de quatre articles, bien que ce savant profes-
seur ne donne pas toui-à-fait au premier la forme qu'il a réellement.
Ci.. IX. Pi.. 126.
complètement ; mais appréhendant de rester encore bien des
années dans cette indécision , je pensai qu'il ne serait pas
inutile de relever d'abord l'erreur dans laquelle on était, et
de donner l'anatomie externe de ce genre , quitte à la com-
pléter plus tard par de nouvelles observations.
Qu'il me soit permis d'adresser ici tous mes remercîments
à M. Cbevrolat, ainsi qu'à ces savants entomologistes qui mi-
rent tant d'empressement et d'obligeance à m'aider dans mes
recherches, et si d'autres, dans leurs bienveillantes commu-
nications, furent moins heureux que MM. Schonherr et
Westermann , je ne leur en dois pas moins de reconnaissance
pour le désir qu'ils ont si vivement témoigné de m'être utile.
Pour donner plus d'intelligence à la description de ce
genre , je crois bien faire de mettre en regard l'opinion
de Fabricius et de Dalman sur les diverses parties que
je vais passer successivement en revue ; et, pour éviter dou-
ble emploi , je confondrai les caractères spécifiques avec
les génériques. Il sera facile d'éliminer les premiers , qui
sont très minimes, lorsqu'il s'agira de reconnaître une au-
tre espèce que YObtectus qui sert ici de type.
D'après M . Burmeister , il y aurait deux espèces de Canopus.
Un des quatre individusque j'ai eus entre les mains m'a bien
semblé, par sa petite taille surtout, devoir constituer une
espèce distincte; mais son peu de conservation ne me per-
met d'avancer ici aucune opinion à ce sujet , d'autant plus
que , comme les trois autres individus, il est entièrement
brun, avec les jambes et les antennes fauves , comme Y Ob'
tectus , et Fabricius assurant qu'il varie beaucoup pour la
taille — magnitudine maxime variât — je ne puis vrai-
ment me prononcer à ce sujet avec quelque certitude.
Si plus tard d'autres observations me mettent à même de
reconnaître que ce petit individu est vraiment une espèce
différente de YObleclus, je proposerai de l'appeler IV ester-
mannii , du nom du savant et aimable entomologiste qui a
bien voulu me l'envoyer.
Cl. IX. Pl. ici6.
Grandeur.
(Fabricius.) Sur les quatre individus que j'ai
Magnitudine Coccinellœ Bi- vus, pas un n'est de grandeur sem-
punctatee. blâble. Le plus grand a 5 millim. de
Magnitudinc maxime variât. long; le plus petit , que je croirais
être une autre espèce , n'a que 3
(Dalman.) millim.
Similius vero exemplum hujus
formse nobis offert Hydrophilus
Gibbus ( Mag. i, p. 168 ), qui et"
facie elmagnitudine Canopo haud
absimilis videtur.
Patrie.
(Fabricius. ) Brésil.
Habitat in America meridionali.
Dom. Smidt. mus, Dom. deSehes-
tedt.
( Dalman. )
Spécimen e Brasilia misit Dom.
Freyreis.
Forme générale. (Ellipsoïde.)
En dessus.
(Fabricius.) Très gibbeux , d'un brun obs-
Animatculum singulare facie fere cur.
et magnitudine Coccinellœ Bi-
punctalœ, subrotundum, compres-
siusculum, atrum.
( Dalman. )
Corpus semiglobosum gibbum,
subcompressum glabrum nitiduin ,
subtus aliquantum concavum , to-
tum nigrum, posterius obsolète
rufescens.
En dessous.
(Dalman.) Concave, et le paraissant encore
Corpus subtus concavum ; tho- davantage par les bords du corse-
racis scutelliquc margodeflexus , et let qui saillent fortement de cha-
Cl. IX. Pt.
atîco cum corpore conjunctus , ut
vix distinctus videalur, nec mllii
patet quo modo alas expandere
possit insectum adeo obtectum.
cun des côtés qu'ils dépriment , de
manière à lui donner un contour
ovalaire dont la partie inférieure
de l'abdomen serait la plus large.
Les parties supérieure et infé-
rieure du corps, intimement jointes
ensemble par leurs bords, sont sou-
dées vers la partie abdominale.
Tête. (Fig. 6.)
( Fabricius. )
Capilis çlypeus, porrectus cor-
neus, rotundus, vix emarginatus.
Caput parvum ovalum insertum,
vix è thoracis emarginatura promi-
nens.
(Dalman. )
Caput semicirculare , in emargi-
naturam thoracis ad oculos usque
retraclum , laeve , nitidum , nigro-
piceum.
Rostri basis suprà indicata tu-
berculo parvo in inargine orali.
(Fabricios.)
Labiurn membranaceum , brève,
subulalum, rostri basin legens.
Posée verticalement, petite, ova-
laire et assez large à sa partie an-
térieure.
Enfoncée jusqu'aux yeux dans le
corselet dont elle n'atteint pas la
longueur, et qui est fortement
échancré pour la recevoir.
L'insertion du suçoir, très sentie
en-dessus à partir de la hauteur des
yeux jusqu'à sa partie inférieure ,
et formant une gibbosité en forme
de nez aplati , qui dépasse un peu
le bord inférieur de la tête.
Yeux.
( Fabricids.)
Oculis prominulis, lateribus tes-
tacei.
( Dalman. )
Oculi latérales, sat magni, nec
vero adeo prominuli ut in Tety-
ris.
Gros , ovales, placés vers le
sommet de la tête , dont ils dépas-
sent le contour par leur saillie.
Ocelles.
(Fabricius. )
Nota. Fabricius a volontiers
l'habitude de ne parler que des dé-
tails anatomiques qu'il aperçoit ,
et son silence sur les ocelles me
ferait croire qu'il n'en a pas vu.
S'il eût remarqué leur présence ,
Nuls.
Cl. IX. Pl. 126.
il n'eût pas manqué d'en parler,
comme il l'a fait pour les genres
qui en sont pourvus.
( Dalman.)
Ocellos detegere nequeo ( si ad-
sint, a thorace forte obtegunlur).
Antennes. (Fig. 10.)
(Fabricius.)
Antenna? brèves, approximatse ,
triarticulatœ, longiludine thoracis,
inflexœ, flavœ, subcapite inscrtas.
Articulo i° brevi , a° longiori ,
cylindrico;, ullimo ovato, subcras-
siori ; sub capitis clypeo ad basin
rostrî insertae.
( Dalman.)
Antenna: flavœ j in nostro speci-
mine rnutilutas.
'( BuRMBISTKR ) (fig. e).
À quatre articles.
Dans les Canopus , genre très
caractérisé dont je connais deux
espèces , tous les articles des an-
tennes ont une forme ovalaire , al-
longea ; ils sont de grandeur assez
égale : le dernier seulement est un
peu plus long et effilé.
Extr. de la Revue Ent. de Sil-
bermann , n" 7, page 21 , fig. 19.
Un peu plus longues que la tête
vues en-dessous, placées plus près
des yeux que du rostre: à quatre
articles.
Le premier , le plus long de
tous , mince , légèrement courbe
en dehors à sa partie inférieure
vers la base.
Le deuxième, visiblement moins
grand que le dernier, et d'un quart
moins long que le premier , ova-
laire.
Le troisième, de la longueur du
deuxième, plus ovalaire et plus gros.
Le quatrième , plus long que le
troisième , presque aussi gros que
lui , et terminé en pointe mousse.
Entièrement d'un fauve pâle.
Suçoir. (Fig. 8 et 9.)
(Fabricius. )
Rostrum , inflcxum, longitudine
thoracis , sub capite insertum.
Pagina-, quadriarticulata, arti-
culo primo brevi; secundo longiori,
incurvo ; tertio breviori , cylindri-
co ; quarto sequali , subulato ; gu-
ise inserta.
Setœ , très , subulatae , longitu-
dine vaginae ; clypei emarginaturae
insertae.
( Dalman. )
Rostrum flavum inflexum.
Dépassant les pattes postérieu-
res (fig. a) , très légèrement courbe.
A quatre articles, dont le
deuxième est le plus grand de tous.
Le premier moins grand que le
deuxième.
Le deuxième , le plus grand des
quatre , recourbé en dedans , et un
peu plus gros vers son extrémité.
Le troisième et le quatrième ,
égaux entre eux • ensemble , un
peu plus longs que le deuxième.
De couleur fauve pâle.
Cl. IX. Pl
Corselet. ( Fig. 3. a.)
(Fabricius.)
Ater, nitidus, vix dislinctus, an-
tice laie emarginatus pro capitis
insertione.
( Dalman. )
Thorax brevis, transversus.a scu-
tello non nisi linea obsoleta dis-
tinclus, antice valdè emarginatus,
sinii caput fere totum rccipiens ,
lateribus valdè reflexus, immargina-
tus ; laevis , nitidus , impunctatus.
Occupant un peu moins du quart
de la longueur du corps.
Indiqué par une seule ligne un
peu coudée en avant sur les parties
latérales (fig. 3)< très échancré à la
partie antérieure pour recevoir la
tête.
Arrondi et pendant sur les côtés,
principalement à leur partie anté-
rieure.
D'un brun obscur.
Êly très- Aile s.
Tacet.
Tactt.
( Fabricius.)
( Dalman. )
( Dalman. )
... relicta tamcn utrinque plaga hu-
merali laevissima , distincla , alae
abbreviatae figuram referente.
Nulles. Du moins je n'ai pu en
reconnaître sous la carapace aucun
vestige, et à l'extérieur , comme
aux Sçutellérites voisins, je n'ai pu
voir à la place qu'occuperait leur
origine l'articulation scapulaire,
qui néanmoins s'aperçoit toujours
extérieurement , soit dans les indi-
vidus parfaits , soit dans ceux à état
de nymphe.
Au lieu de ces organes atrophiés,
sur chacun des côtés au-delà du
corselet , est un sillon appuyé sur
le bord , dirigé en se recourbant
vers la tète , et présentant assez la
forme , comme le dit Dalman , d'un
moignon d'élytreatrophié(fig. 3.b*.J
Comme j'aurai l'occasion de le
dire plus bas , je pense que ces im-
pressions , tant par leur forme que
par la place qu'elles occupent , ne
sauraient être autre chose que les
élytres atrophiées dont la forme est
seulement accusée au dehors.
Poitrine.
( Dalman. )
Pectus nigrum.
Concave surtout sur les côtés.
L'insertion des pattes y formant au
centre de fortes élévations par suite
Ci.. IX. Pl. 126.
de la continuité desquelles la poi-
trine est plus élevée vers son mi
lieu.
De couleur brune.
Pattes.
Fabricius. )
Pedes fla*i.
( Dalman. )
Pedes graciles , flavo - lestacei
immaculati , tibiis omnibus mu-
ticis.
Tarses.
Cuisses et jambes de grandeur
égale , mutiques , d'un fauve pâle
(fig. n), ainsi que les tarses.
(Fabricius et Dalman. )
Tacent.
Tarse presque aussi long que la
jambe.
A trois articles (fig. 12).
Le premier (fig. 12-1), aussilong
que le troisième , mince à sa base ,
recevant le deuxième dans une
éebancrure pratiquée à sa partie
supérieure , et le recouvrant infé-
rieurement.
Le deuxième (fig. 12-2), très pe-
tit , à peine visible , ne paraissant
que comme un triangle , engagé
dans le premier , qui ne laisse à
découvert que sa partie supérieure.
Le troisième (fig. 12-3), le plus
gros et le plus grand de tous ; cour-
bé et arrondi en dessus , fortement
arrondi à son extrémité supérieure;
méplat en dessous dans toute sa
longueur , terminé par deux cro-
chets séparés à leur base.
Ecusson. (Fig. 3. b.)
(Fabricius. )
Scutellum totum corpus , cin-
gens, atrum,glabrum, lœve, imma-
culatum.
( Dalman. )
Scutellum, maximum corpus ob-
tegens , dorso lœvissimum , versus
Iaterasubtilissimè sed sat conferte
Grand, très courbé, enveloppant
le corps dont il occupe plus du tiers,
et laissant à découvert postérieure-
ment une partie de l'abdomen,
équivalant environ à moins du tiers
de la longueur totale du corps. Ré-
fléchi sur ces cotés latéraux , où
s'observent les traces des rudi-
Cl. IX. Pl. ij6.
punctulatum , relicta tamen «trin-
que plaga humerali lœvissima, dis-
tincta alae abbreviatae figuram refe-
rente.
Pars scutelli posterior obsolète
rufescens , et notata lineolis pau-
cis subimpressis , segmenta fere
mentientibus , sed cura segruentis
ventralibus minime connivenlibus.
( Dalman. )
Scutellum in Tetyris parvis ex.
gr. T. Globo , PaÙipede , Pah-
lii, etc.; supvà anum est emargi-
natum , nec vero in Canopo.
ments d'élytres dont j'ai parlé plus
baut. Séparé du corselet et de l'ab-
domen par une ligne enfoncée ,
peu apparente , et qui par la con-
nexifé de ces pièces ne permet pas
de croire à l'existence entre elles du
moindre ligament , mais au con-
traire à penser qu'elles sont inti-
mement soudées l'une à l'autre.
Il est finement ponctué sur les
côtés.
Ici je ne puis plus être d'accord
avec Fabricius et Dalman , puisque
je n'entends pas l'écusson comme
ils l'ont compris. Ainsi , le carac-
tère que Dalman lui assigne, comme
distinclif des Telyra , se trouve-
rait donc annulé , puisque cette
extrémité de l'écusson ne serait au-
tre que le dernier segment de
l'abdomen , qui est entier comme
dans les Tetjra.
Abdomen,
En dessus.
(Dalman. )
Abdomen, brève , rufescens, seg-
mentis sex constans, quorum anale
minimum.
Nota. Dalman ne parle que du
dessous , ayant pris toute la partie
supérieure pour la continuation de
l'écusson.
(Dalman. Voirid. à l'écusson.)
Ha? signature vero omnes valdè
obsoletae.
Occupant environ un peu moins
du tiers de la longueur du corps.
Très bombé , faisant suite à
l'écusson, duquel il n'est séparé que
par un sillon aussi peu apparent
que celui qui sépare le corselet de
l'écusson.
Il présente trois segments ,
distingués par un trait peu visi-
ble , oblitéré sur les côtés, mais
plus senti sur la partie supérieure
et sur le bord latéral. Sur chacun
des traits de séparation , une paire
de gibbosités excavées ( fig. 3. c*.
d*. e*. ) , placées de chaque côté
comme il suit :
La première paire , un peu au-
dessus du niveau de l'empreinte
des élytres ;
La seconde , plus haut que la
première ;
La troisième , plus bas que la
première et plus près du bord.
Comme le dit Dalman , ces seg-
Cl. IX. Pt. iî6.
ments sont faiblement indiqués, et
leur oblitération sur les côtés em-
pêche de croire qu'ils soient suscep-
tibles de se mouvoir ; mais je m'é-
tonne que les gibbosités excavées
lui aient échappé, puisqu'elles sont
au moins aussi visibles que les sil-
lons sur lesquels elles sont placées.
En dessous.
A six segments. Concave, et le
paraissant davantage h cause des
bords du dessus , qui le dépassent
de tous côtés.
Dessus et dessous de même cou-
leur que le reste du corps.
En signalant ces traces de rudiments d'élytres , et ces
gibbosités excavées placées sur l'abdomen , je me trouve
nécessairement amené à une question que fait naître leur
présence visible au dehors , et qui , jusqu'à ce jour, n'avait
été soulevée ni par Fabricius , ni par Dalman , puisque ce
caractère organique avait échappé aux investigations de ces
deux auteurs dans les Canopus.
Cet insecte est-il à état parfait ou à celui de nymphe?
La présence à l'extérieur de ces gibbosités excavées (comme
dans les Scutellérites à état imparfait) m'empêche d'ad-
mettre que cet Hémiptère soit arrivé à sa dernière méta-
morphose, autrement, comme à tout Scutellérite parfait,
ce caractère se trouverait caché par l'écusson.
En second lieu, point d'élytres ni d'ailes, comme dans
les nymphes des insectes de cet ordre où leur présence est
seulement indiquée par des moignons plus ou moins atro-
phiés.
Et ces moignons ici doivent , ce me semble avec quelque
raison , se reconnaître au Canopus dans ces deux sillons la-
téraux semi- circulaires dont Dalman parla le premier,
comme nous l'avons vu plus haut, et qu'il dit représenter
assez l'image des rudiments de ces organes .
i835. i4
Cl. IX. Pl. 12G.
En effet , en examinant les nymphes de divers Scutellé-
rites , on reconnaîtra facilement l'identité de position et de
forme entre ces dépressions latérales du Canopus et le con-
tour externe que présentent les moignons d'élytres dans ces
Hémiptères à leur état imparfait; pour moi, je ne saurais
leur donner une autre cause , m'en expliquer autrement
la présence. Or, dans les quatre individus que j'ai exami-
nés , d'une part je trouve à l'extérieur des gibbosités exca-
vées à découvert , comme aux nymphes; d'une autre, loin
de reconnaître la moindre articulation scapulaire qui décèle
toujours la présence des élytres et des ailes dans les indivi-
dus parfaits des genres voisins , je n'aperçois , comme dans
les nymphes , que des traces , et encore imparfaites , de rudi-
ments de ces organes du vol.
Le Canopus n'est donc pas un insecte à état parfait ,
ou ayant atteint sa dernière métamorphose.
Maintenant y parvient-il ordinairement ? Je serais tenté
de croire que non, par les motifs suivants.
Rien ne s'oppose d'abord à admettre cette opinion , les
Hémiptères et les Orthoptères nous offrent maints exemples
d'insectes qui n'atteignent que fort rarement ou jamais l'état
normal que nous leur voulons voir pour les considérer
comme parfaits , et dont l'imperfection n'est cependant pas
un obstacle à la reproduction de leur espèce. Lorsqu'un
insecte peut perpétuer sa race , je le pense arrivé à son der-
nier période de perfection , et le plus ou le moins de déve-
loppement dans tel ou tel organe alors atrophié , n'est nul-
lement essentiel et devient pour moi purement accessoire ,
ces organes pouvant , selon des circonstances à nous encore
inconnues , prendre un développement qui à lui seul ne
constitue pas , comme on le voit, Y état parfait.
Maintenant , quant à la présence des élytres et des ailes ,
si nous considérons la conformation particulière du corselet
et de l'écusson du Canopus , chez lequel ces deux parties
sont singulièrement pendantes sur les côtés, on concevra
Ci.. IX. Pi,, ufj.
difficilement comment élytres et ailes pourraient trouver
passage , se mouvoir et prendre une position horizontale
dans le vol, empêchées comme elles le seraient par une orga-
nisation aussi réfléchie dans les bords latéraux de l'écusson.
Dalman avait compris cette difficulté lorsqu'il dit au sujet
de ce dernier — nec mihi patet quo modo alas expandere
possit insectum adeo obtectum. — Or, si ces organes loco-
moteurs devenaient inutiles à l'insecte par cause de sa con-
formation , la nature , conséquente dans tout ce qu'elle fait,
en l'en privant totalement et en se contentant d'en indiquer
la place par un simple sillon, n'aurait donc agi qu'avec une
raison que nous ne saurions trop admirer. Elle aurait , pour
ainsi dire , voulu faire faire acte de présence à ces organes
à la place qu'ils devaient occuper, puisqu'elle les avait con-
damnés à l'immobilité, et indiquer ainsi, par leur image,
un des chaînons qui rattache cet insecte à ceux de sa divi-
sion naturelle.
Si nous examinons la carapace qui constitue la partie su-
périeure de l'insecte , nous la trouvons d'une seule pièce ;
ses diverses parties n'y sont indiquées que par un seul trait ,
une simple dépression linéaire, oblitérée même à certains
endroits, qui ne permet pas de croire au moindre ligament
qui les unisse et laisse à chacune d'elles le moindre mouve-
ment partiel, comme dans les autres Hémiptères.
Maintenant , pourquoi cet abdomen aurait-il la dureté
des autres parties tégumentaires , état solide que les nym-
phes d'Hémiptères ne présentent pas? Pourquoi serait-il par
sa structure totalement identique avec l'écusson , s'il n'était
destiné à rester toujours exposé à l'action de l'air?
Bien plus , poursuivant son système , la nature refuse à
ces segments surabdominaux ce mouvement facile qu'on
leur connaît ; ils sont dans le Canopus , ainsi que les autres
. parties avec lesquelles ils font un seul tout , soudés entre eux
et dénués de tout mouvement. Or, corselet , écusson , moi-
gnons d'élytres , segments surabdominaux , ne sont indiqué*
Cl. IX. Pl. 126.
que par de simples lignes , tout est soudé et ne forme qu'une
carapace testudinaire qui ne laisse aucun interstice et de-
vient pour le Canopus un bouclier sous lequel, en se blottis-
sant, il peut délier l'aiguillon meurtrier d'un ennemi propor-
tionné à sa petite taille.
Telles sont les raisons, appuyées sur des faits anatomiques
externes, qui me font croire que le Canopus est un de ces
êtres qui doivent rester dans cet état de perfection impar-
faite, qu'ils doivent garder toujours ou dont ils ne sortent
que dans des cas très rares , comme nous en trouvons
l'exemple dans certains Hémiptères , tels que le Ljgœus
Apterus, etc.
Voici à mon avis la meilleure manière de se rendre
compte de cette conformation particulière jusqu'à ce qu'une
anatomie interne , faite sur le vivant, nous permette de voir
jusqu'à quel point cette hypothèse est fondée;
Quant à la place que doit maintenant occuper cet insecte,
je pense qu'on peut provisoirement le laisser parmi les Scu-
tellérites de son groupe.
Par les antennes, rien ne s'y oppose, si on partage avec
moi la manière de voir de M. Burmeister (page 17), qui
ramène les antennes des Hémiptères en général à quatre
articles principaux. Dans le Canopus, alors, se trouveraient
entièrement atrophiés ces anneaux placés entre les articles ,
que par cette raison je désignerais volontiers sous le nom
&' interarticulaires , et dont M. Burmeister prouve la facilité
extrême qu'ils ont de s'oblitérer, comme de prendre une
extension assez marquée pour mériter le nom d'article.
Par les tarses inarticulés , rien n'empêche de placer ce
genre dans les Scutellérites ; seulement , dans l'ingénieux
tableau de M. Burmeister, il n'occuperait plus la place qu'il
lui assigne , puisque ce professeur ne reconnaissait que deux
articles aux tarses des Canopus.
Enfin par sa forme générale , qui le rapproche tant des
genres qui l'environnent, il est. je crois, plus rationnel
Cl. IX. Pt. ia6.
de le laisser parmi les Scutelle'rites , que de le placer
autre-part.
Je pense utile de terminer cette revue du genre Canopus
par une comparaison des principaux caractères qui le dis-
tinguent des Tetjra de Fabricius , qui comprennent les
G. Coptosoma et Plaljcephala de M. Delaporte. Par ce
parallèle il sera désormais impossible de confondre ces
genres avec le véritable Canopus.
Tetyra Fabricius ou Coptosoma Canopus.
et P latycephala De Laporte. Fabricius.
Tête.
En proportion du corselet , En proportion du corselet ,
Large et grande. Étroite et petite.
Plus large que longue. Plus longue que large.
Antennes.
A cinq articles. A quatre articles.
Ocelles,
Apparents. Nuls.
Êljtres et ailes.
Existantes. Nulles. Leurs rudiments à peine
indiqués.
Gibbosités excavées.
Recouvertes par Técusson et non Non recouvertes par l'écusson et
apparentes en dessus. apparentes en dessus.
Nota. J'appellerai l'attention des naturalistes sur ces or-
ganes qui ont l'apparence de gibbosités plus ou moins sail-
lantes et offrant une cavité , et qui , au nombre de quatre
Cl. IX. Pl. 126.
le plus souvent, sont disposées par paire sur la section
même des premiers segments de l'abdomen des nymphes
de Scutellérites , Pentatomites , etc.
Ne voyant mentionnées dans aucun ouvrage ces gibbosités
excavêes , et ignorant de mon côté quelles peuvent être
leurs fonctions probables, j'ai dû, pour les désigner dans
cette notice, me servir d'un terme vague, et qui ne pût in-
duire en erreur sur sa véritable valeur. Celui de faux
stigmates, par exemple, que j'étais tenté d'employer, eût
été d'autant plus vicieux , qu'il aurait donné à ces parties
une certaine analogie avec des organes avec lesquels il n'est
pas probable, qu'elles aient le moindre rapport, surtout
d'après les derniers travaux du savant M. Léon Dufour.
Cl. IX. Pr, 126.
EXPLICATION DE LA PLANCHE.
a. Canopus punctatus , Léach. ni. s. s. animal Kingdom. vol. xv.
p. 233. pi. 92. fig. 2.
b. Canopus (Platycephala) coccinelloides, Delaporte , Essai d'une Clas-
sification systématique des Hémiptères, p. ^3 et 85. pi. 55. fig. 5.
b* Antenne du même. id. ibid. 5. a.
b**. Antenne du même (ad naturam, mihi).
c. Canopus Madagascariensis. Guérin , Dict. pitt. d'Hist. Nat. t. i .
p. Ô23. pi. 72. f. 3.
d. Antenne du Canopus oblectus , d'après la description de Fabricius.
e. Antenne du même. Burmeister ,>Mémoire sur la division naturelle des
Punaises terrestres, etc. pi. 16. fig. 19.
f. Antenne du genre Coptosoma. Delap. ( Tetyra globus. Fab.) ( ad
naturam , mihi.)
B
1. Canopus obtectus vu en dessus , la tête un peu relevée, a. Grandeur
naturelle.
2. Id. En dessous, la tête renversée en arrière pour que l'on puisse en
voir le dessous.
a. a. Ier art. des antennes dans leur position habituelle.
3. Id. vu de profil, a. Corselet, b. Ecusson. b*. Rudiments d'élytres.
c. ie» seg. de l'abdomen en dessus, c* 2e gibbosité excavée. d. id.
d*. gibb. exe. e. 3e id. e*. gibb. exe.
4. Id. vu de face.
5. Id. vu par derrière Les détails comme au n° 3.
6. Tête détachée vue de face. a. Gibbosité occasionée par l'insertion du
suçoir.
7. Tête vue en dessous , le suçoir été.
a. Antenne, b. Cavité occupée par le suçoir.
8. Tête vue de profil, a. Suçoir, b. Ier article de l'antenne.
9. Suçoir détaché vu en dessus. 1.2. 3. 4» ses articles.
10. Antenne. 1. 2. 3. 4» ses articles.
11. Patte.
12 Tarse, t. 2. 3, ses articles.
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\ G . C A 11 01)11 S (selon devers auteurs moeùv/uv J
V> . CanopilS oèùfCàiS, Fainaius
I J.e/r/>»r<> ad.Tiaà.Jaù.
Classk IX. Pl. 1J7.
CERAEG1DI0N. ceraegidion. Boisduval.
Famille des Longicornes , tribu des Lamides.
Tête perpendiculaire , coupée obliquement de haut en
bas, assez forte, un peu rugueuse; yeux échancrés, peu
saillants. Mandibules courtes, épaisses, peu saillantes;
palpes médiocres , à articles un peu déprimés ; antennes
très rapprochées à leur origine , un peu plus longues que
le corps , de onze articles : le premier, très court et très
peu distinct ; le second , long et plus gros que les autres ; le
troisième , un tiers plus long que le second ; le quatrième ,
un peu plus court ; les suivants, presque égaux entre eux.
Corselet parallèle , de la largeur de la tête , plus long
que large , un peu chagriné latéralement , muni de quatre
pointes dorsales séparées par une ligne médiane enfoncée ;
écusson médiocre, presque semi-lunaire ; pattes égales,
avec les caisses un peu claviformes , nullement épineuses ;
élytres cunéiformes , embrassant étroitement l'abdomen ,
atténuées *et déhiscentes au sommet.
Ce genre, par le faciès, se rapproche de certaines espèces
de Dorcadion, Nous l'avons établi sur un individu unique,
qui nous paraît être un mâle.
C. horrible. C. horrens. Boisduval.
C. ater, parce rufo-pubesccns ; ihorace parallèle- supraqua-
dri-spinoso ; coleoptris cuneatis apice dehiscentibus , qua-
dri-spinosis; spina antica valide, postica obsolète bijidis.
Noir, garni de quelques poils roussâtres j corselet parallèle, muni de quatre
épines; les élytres cunéiformes, déhiscentes à l'extrémité, munies de
quatre épines , dont l'antérieure fortement et la postérieure à peine bifide .
Long. 20 millim ; larg. 6 millim.
Il est plus grand d'un tiers que le Dorcadion fuliginator,
et sa couleur est entièrement noirâtre , avec quelques petits
Cl. IX. Pi.. 117.
poils fauves peu nombreux. La tête est coupée très oblique-
ment de haut en bas sur sa lace antérieure , et elle offre
quelques points enfoncés et quelques rides ; les antennes
sont un peu velues, noirâtres, avec les derniers articles
d'un gris noirâtre. Le corselet est plus long que large , pa-
rallèle , un peu rugueux , muni en dessus de quatre pointes
coniques , presque égales , séparées par un espace lisse et
une ligne médiane qui offre à son extrémité antérieure
un petit tubercule pointu , peu saillant. Les élytres sont
cunéiformes, convexes, déhiscentes au sommet , où elles se
terminent chacune par une petite pointe ; elles sont mar-
quées antérieurement en dessus de quelques points enfon-
cés, et latéralement, de quelques petits tubercules arrondis ;
elles ont en outre chacune deux fortes épines, larges et com-
primées latéralement , dont la première est profondément
bifide et située à peu de distance de la base , et l'autre à peu
près au milieu , recourbée en arrière et très faiblement
bifide.
Les pattes sont égales , d'un bran noirâtre , avec les tarses
et une partie des jambes garnis d'un duvet roussâtre.
Il a été découvert dans le nord de la Nouvelle-Hollande,
par M. Cunningham.
Dr Boisûuval.
IX.
Cerœ^idion /wn-e/is . BoùduoaL
/V . /îe'/noni/ //////
Classe l\. Pl. 128.
NARYCE. narycius. Dupont.
Famille des Lamellicornes , tribu des Cétonides.
Tête entièrement creusée à sa partie supérieure, assez forte, armée «le
deux cornes très prolongées en avant ; ces cornes creusées , du côté in-
terne, en pointe un peu relevée à leur extrémité.
antennes de moyenne grandeur, composées de dix articles : le premier
aplati , triangulaire ; les suivants grenus; les trois derniers en lames
allongées , triphylles.
Corselet notablement plus large que long , convexe ; ses bords latéraux
arrondis, se rétrécissant obliquement près du col, peu proéminenfs
en dessous.
Ecusson grand et triangulaire.
Étyires planes, presque parallèles , coupées carrément a leur base, arron-
die* à leur extrémité, ayant plusieurs rangées longitudinales de petits
points peu enfoncés , très rapprochés j snrtont prèis de la suture * avec
une échancrure latérale près de l'angle de leur base.
Sternum en pointe aplatie, ayant au milieu une impression longitudi-
nale qui se prolonge sur les quatre premiers anneaux de l'abdomen.
Pattes de taille ordinaire, cuisses très comprimées, jambes antérieures
armées en dehors de deux fortes épines , de deux plus petites et plus
rapprochées à l'extrémité interne ; pattes intermédiaires et postérieures
ayant ces épines moins prononcées.
Tarses longs, assez grêles, ayant chacun deux petits poils raides entre
les crochets.
Ce genre doit être placé immédiatement après celui des
Goliathus. Je ne connais encore que deux espèces qui lui
appartiennent , et qui font partie de ma collection.
Cl. IX. Pt. i<j8.
N. opale. N. opalus. Dupont.
N. nitidus , Jlavescens viridi—micans 7 thorace vaghpunc-
tato viridi-ignescenle mutabili , capite cornubus duobus
triquetris , productis apice antrorsum incurvatis.
Long. 25 millim.; larg. 11 millim.
Sa forme est à peu près celle .de la Cetonia lœta de Fa-
bricius ; su couleur est métallique , à reflets d'or et d'opale
très prononcés tant en dessus qu'en dessous, mais beau-
coup plus brillants sur le corselet et l'écusson ; les deux
cornes, dont la tête est surmontée, sont finement chagrinées
et bordées de noirâtre , avec l'extrémité d'un noir profond;
les parties de la bouche, de même que les six articles grenus
des antennes , sont de couleur brune ; le corselet est lisse ,
finement pointillé , chagriné aux angles antérieurs ; l'écus-
son est lisse et pointillé ; les ély très ont plusieurs rangées de
points enfoncés , brunâtres , plus visibles près de la suture ,
mais qu'on ne peut bien voir qu'à la loupe ; les pattes sont
vertes , quelquefois de différentes teintes ; les tarses sont de
la même couleur, avec l'extrémité de chaque article , ainsi
que les crochets , d'un noir douteux.
Il se trouve à Madras.
N. olivâtre. JS . olivaceus. Dupont.
JV. obscure œneo mie ans ; subtus dilutior, thorace vage
tenuissimè punctato ; elylris seriatim punctatis ; capite
cornubus duobus parallelis , productis, vix antrorsum
incurvatis.
Long. 27 millim.; larg. 11 millim.
Sa forme est un peu plus large que celle du N. opalus; sa
couleur est d'un bronzé obscur , très luisante en dessus ,
Cl. IX. Vl. ia8.
plus claire et plus brillante en dessous ; la cavité du dessus
de la tête est moins ouverte et moins profonde ; les deux
cornes qui s'avancent sont presque deux fois moins longues,
d'une autre forme , point ou peu relevées à leur extrémité ;
la ponctuation du corselet , ainsi que celle des élytres , est
notablement plus sentie ; les jambes sont un peu plus courtes
et plus dilatées; les épines dont elles sont armées en dehors
et en dedans sont plus fortes, surtout celles des jambes
antérieures ; les tarses sont un peu plus grêles , un peu plus
longs que ceux du N. opalus , et leur couleur est entière-
ment noirâtre.
Il se trouve à Madras.
Dupont.
IX
r.2Ô.
j 6
%
j
hi-d.
1 . N ariciu s opalus , Jfqperu .
2 olioareuj,lDitforit.
Ze/>riift .m<//>
. I ReirwruL tmp
m-
Classe IX. N° 139.
MOLURIS. moluris. Latreille.
Famille des Mélasomes , Tribu des Piméliaires.(Règ.
Anim. 2e édit. , t. II,- p. i/j.)
M. de Pieruet. M. Pierreti. Serville.
M. niger, nitidus , glaber ; ihorace convexo , postice et
utrinque rotundalo ; eljtris convexissimis , orbiculatis ,
cum multis tuberculis spinosis postice et lateribus ; pedi-
bus lœvissimh villosis ,Jiisco-rufis.
Long. 23 millim. ; larg. 12 millim.
Noir luisant , lisse. Tète_ petite , triangulaire. Corselet
très bombé , moitié plus étroit que l'abdomen , échancré
en avant, arrondi au bord postérieur et latéralement;
élytres très bombées, arrondies presqu'en boule, avec de
nombreux tubercules épineux , rangés en lignes longitudi-
nales , couvrant leur tiers postérieur et s'avançant latérale-
ment vers la base ; extrémité des élytres se prolongeant un
peu au-delà des tubercules en se recourbant , échancrée au
milieu ; ventre un peu convexe ; les trois premiers segments
de l'abdomen ayant chacun au milieu une tache ovale, pro-
duite par un duvet ras et fauve ; antennes brunes ; pattes
couvertes d'un duvet très court , brun-fauve. — Mâle,
Du Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Serville ,
qui l'a dédié à M. Pierret , dont il le tient.
Amyot.
Membre de la Société Entomologique de France.
?4 Février i835.
.!
IX
j2jr.
Mol un S I^erre/z,, A*
\yol
1 A'r/norid i/>)/>
Classe IX. Pl. i3o.
OXYCHEILE. oxycheila. Dejean.
Le genre Oxycheila , bien connu aujourd'hui des ento-
mologistes, semblait, lorsqu'il fut établi par M. le comte
Dejean, dans son Species, ne devoir compter qu'un très
petit nombre d'espèces ; nous voyons cependant , par les tra-
vaux assez récents de MM. Gory etGray, et la Monographie
qu'a donnée de ce genre M. de Laporte ( Revue Eutoinolo-
gique de M. G. Silbermann , tome i , page 126 ), que ces na-
turalistes en ont fait connaître cinq espèces, auxquelles je
crois pouvoir en ajouter une sixième , provenant du Brésil ,
que ses caractères spécifiqueséloignent assez des précédentes,
et dont voici la description :
O. acutipenne. O. acutipennis . Buquet.
O. nigro-obscura ; eljtris macula média ovataflava;
tibiis tarsisque palliais.
Long. 1 5 millim. ; larg. 5 '/> millim.
De forme très allongée , elle se distingue de la Femoralis
par les palpes , qui sont d'un jaune pâle , et par ses antennes
de même couleur, qui ont les quatre premiers articles noirs
avec la base du quatrième blanchâtre , et elle diffère aussi
de la Distigma , qui est d'un violet obscur, en ce qu'elle a le
dessus du corps et les mandibules d'un noir presque mat. La
tête est allongée et lisse ; le labre, avancé, avec de petites
dentelures de chaque côté ; les yeux sont blancs et très sail-
lants. Le corselet, plus large que long, très rétréci posté-
rieurement, lisse et rebordé sur les côtés, est séparé au mi-
lieu par deux lobes , sur le haut desquels on voit un léger
tubercule. Lesélytres, allongées, presque parallèles, d'un
Cl. IX. Pl. i3o.
tiers plus larges que le corselet , ont l'angle humerai assez
saillant ; leur extrémité est légèrement et obliquement tron-
quée , avec une petite pointe aiguë au bord externe. Leur
ponctuation est très forte depuis la base jusqu'au milieu, et
bien moins marquée à mesure qu'elle approche de l'extré-
mité : il règne , non loin de la suture , une ligne de gros
points enfoncés assez distants les uns des autres ; et elles ont
chacune , vers le milieu , une très petite tache ovale , de
couleur fauve, qui distingue encore davantage cette espèce
de la Femoralis, dont la tache est transversale. Le dessous
du corps et les cuisses sont d'un noir assez brillant ; les tro-
chanters, les jambes et les tarses, d'un jaune pâle.
Du Brésil.
Lucien Buquet.
[\
iïô.
Oxyciicila acuùpàrwùS', Bonnet
Classe IX. N° i3i.
CICINDÈLE. cicindela. Fabr.
C. a petites gouttes. C. guttula. Fabr.
C. thorace cjyaneo, eljtris testaceis ,punctis tribus jlavis.
Habitat in Maris pacifici insulis. De Billardiere.
Parva. Caput nigrum labio testaceo. Antcnnœ desunt1.
Thorax cjaneus , nitidus. Elytra lœvia^ testacea ,
punctis tribus parvis y flavis , ferh marginalibus : anticis
duobus approximatis . Abdomen etpedes testacei, mi-
nime nitidi. (Fabricius, Sjst. eleulh., t. i, p. 244?
n° 61.)
Nous sommes certains de faire plaisir aux entomologistes
en leur donnant, quand cela sera possible, des figures
exactes des espèces décrites par Fabricius; nous avons
donc saisi avec empressement l'occasion que nous a offerte
M. Turpin , membre de l'Institut , qui a hérité des débris
de la collection de La Billardiere , pour figurer , avant
qu'elles ne soient tout-à-fait détruites , quelques espèces
que Fabricius avait décrites dans cette collection , et qu'on
ne trouve pas ailleurs.
' Les deux premiers articles des antennes existent encore ; ils sont
testacés comme les pattes. 11 est certain que ces antennes étaient en-
tièrement de la même couleur.
E. Guérin.
Avril i835.
IX.
IJZ
*
CicmcLela </iatukv,l>a6riciu<r.
Classe IX. Pl. i3a.
DE GENERE OZJSNA, ET AFF1NITATIBUS SUIS;
Auctore J.-O. Wbstwood , F. L. S. , etc.
In familia Scaritidum Dejeanii , gênera duo anomala,
pedibus anticis haud palmatis , antennisque perbrevibus et
non geniculatis, primo intuitu distinguuntur, videlicèt Ozœ~
na et Morio, quae, characteribus nonnullis eu m Trunca-
tipennibusetiamaffinitatem monstrant. A cel. Lacordaireo
facultatembrachinantem rêvera possidere affirmatur Ozœ-
na , inde a Dom. Laportio hoc genus inter Helluones et
Brachinos\oca.t\iv , dum a cel. Brulleo cuni Brachinideis
associatur. Potius, utmilii videtur, baec , pro gênera oscu-
lantia , subfamilias Scaritidarum et Bachinidarum con-
jungentia , baberi possint , quibus, gênera duo altéra nova
associari debent , Melisodera et Basoleia , niibi , quorum
tabulam synopticam formare tentavi.
A. elytra, tuberculo laterali , pone médium instrueta. Ti-
biae antiese ante médium emarginatae (externe haud ser-
ratae , thorax cordato-truncatus, mentum lobis acute pro-
ductis). Ozœna.
B. elytrorum latera intégra. Tibiae anticœ pone médium
emarginatae.
* Thorax postice multo angustior ( mentum lobis acutis).
Melisodera.
** Thorax postice paulo augustior quam in parte an-
ticâ.
f Mentum latissimum, lobis rotundatis, elytra per totam
longitudinem striata. Morio.
•\\ Mentum lobis obtuse et obliqué truncatis ; elytra basi
laevia. Basoleia.
Cl. IX. Pl. i3a.
Genus OZtENA. Olw.
Subgenus i. Oz/ena, proprie sic dicta. (Elytra punctata, la-
brum integrum.) — Oz. dentipes , Oliv.
Subgen. 2. Goniotropis. G. R. Gray in Griff. animal K.
(Elytra laevia ; labrum integrum. ) — Gon. brasiliensis ,
G. R. Gray, loc. cit. pl. 12 , fig. 2. ( Brazil. ).
Subgen. 3. Pseudoz;ena . Lap. Etud. ent. — Pseud. me-
gacephala , Lap. pl. 2 , fig. 4 (Java ).
Subgen. 4- Ictinus. Lap. Etud. ent. — Ict. tenebrioides ,
Lap. pl. 2., fig. 3 (Cayennae ).
Subgen. 5. Physea. Brullé. Hist. nat. , col. vol 1., p. 473.
Trachelizus, Sol. ; Brullé, loc. cit., p. 258. — (Thorax
lateribus dilatatus , labrum emarginatum , femora an-
tica haud dentata. ) — Ozœna testudinea , Klug.,
Jahr. der. Ent. 1. 1. 1 fig. 7.
{Trachelizus rufus Solier. ; Brullé. loc. cit. , vol. 1 ,
pl. 8 , fig. 6 a ( Brasil. ).
Subgenus 6? Pachyteles. Perty. Tibiis anticis simplicibus
( haud recte examinatis ?) non obstantibus , hoc genus
ad Ozsenam référendum esse ( teste Klugio Jahr. der
ent. ) ; a Brulleo cum Trigonodactylibus, a Laportio cum
Odacanihibus , et a Silbermanno cum Dromidis con-
junctum), quamvis hic auctoribus invisum. Descriptio
accuratior requiritur.
Genus MELISODERA. Westw.
Descriptionem genericum fusiorem invenies in libro ad-
hucinedito Dom. G.R. Gray de Insectis Nova? Hollandiae.
Hic descriptionem specificam figuris illustratam entomo-
logo praebeo.
Cl. IX. Pl. i3a.
Sp. i. Mel. piceipennis Westw. (pl. i32 , fig. i à 6. )
Piceo-nigra , elytris magis castaneis , nitidis , parallelis ,
punctato-striatis ; capite linea utrinque inter oculos ,
alteraque abbreviata verticali elevatis ; thorace obscuro,
linea tenui dorsali et basi transversesubimpresso, ad
angulos posticos ; elytrorum singulo lineis 6 puncto-
rum iinpressorum alteraque abbreviata scutellari ; in-
tus marginem lateralem elevatutn stria simplici no-
tata.
Long. corp. lin. 7 \.
Habitat in Nova Hollandia. In Mus. nost.
Genus BASOLEIA. Westw.
Palpi labiales filiformes , maxillares subelongati. Mandi-
bulae falcatae acutae.
Labrum brève subemarginatum. Mentum lobis latis ob-
tusis suboblique truncatis dente acuto centrali.
Thorax transverso quadratus, antice etpostice fere recrus,
lateribus vix rotundatis, elevato-marginatis , elytro-
rum fere latitudine.
Feinora antica incrassata , haud dentata , sulco interno.
Elytra ad basin, praesertim versus scutellum , lœvia
externe haud tuberculata.
Sp. 1. Axinophorus brasiliensis (pl. i32, fig. 7 à 10),
G. R. Gray in Griffith animal K. , n° 29 , p. 27 1 ,
pl. i3, fig. 5etpl. 34, fig. 2 (détails). Long. corp. lin. 9.
Habitat in Brasilia. In mus. D. Children. Individuum al-
terum Mexicanum in mus. D. Hope vidi , longitudinem
lineas 64} habens, piaecedenti vix distinctus.
Hoc genus e Drepano III. {Axinopliora Dej. Heteromor-
pha Kirby) palpis facile distinguitur, tamen intermedium
Ct. IX. Pl. i3î.
videtur inter Drepanum et gênera supra commemorata ,
his structura generali , illo forma thoracis conveniens.
J. O. Westwood.
Hammersmith , near London , mai i835.
Nota. M. de Laporte , dans le deuxième numéro de ses
Etudes entomologiques , ayant reconnu que son Ictinus
était le véritable Ozœna d'Olivier , adopte ce dernier nom
et applique celui dy Ictinus, devenant ainsi disponible , aux
insectes que M. Dejean et les autres entomologistes mo-
dernes avaient mal à propos confondus avec le véritable
genre Ozœna. 11 y décrit aussi un nouveau genre , qui ren-
tre dans ce groupe , sous le nom de Nomius ; ce dernier
insecte présente une particularité remarquable de géographie
entomologique , se trouvant en Europe.
E. G.
IX
l32
i a 6 . Mehsodera pic&jpmnù'. W«rta»od.
7 à io Basoleia 6ra<rilœn&is Westzoood
wtj-noood. ptn&.
JV.Jfc'm&nt? imp
.liitii'doiif/u> se.
Glamb IX. Pi. i33.
NOTE
Sur les Myriapodes du genre Géophile , Geophilus , Leach ,
et Description de trois espèces nouvelles;
Par M. P. Gervais.
C'est à Tordre ou plutôt à la classe des myriapodes , car
tel est le rang que les naturalistes assignent aujourd'hui à
ces animaux articulés , qu'appartient le genre qui va nous
occuper. Le D. Leach, qui l'a établi aux dépens du groupe
des Scolopendra des anciens auteurs , l'a proposé pour la
première fois , dans l'Encyclopédie Britannique , puis il l'a
reproduit et monographie , pour les espèces anglaises , dans
ses mélanges zoologiques (Zoological misceliany , tome m ,
p. 43-45 pi- i40)-
Bien qu'on ne connaisse encore que très peu d'espèces
parmi les Géophiles , on peut être convaincu cependant qu'il
en existe un assez grand nombre : l'insouciance avec laquelle
les Collecteurs regardent tous les insectes qui ne sont ni
coléoptères ni Lépidoptères, nous fait assez connaître pour-
quoi toutes les autres parties de l'entomologie sont encore
si peu avancées. Nous ne chercherons pas ici à faire une
monographie complète du genre Geophilus , c'est un travail
que la science devra à M. Walckenaër qui s'occupe en ce
moment d'une histoire de tous les articulés aptères (hexa-
podes , octopodes et myriapodes) ; il nous suffira de décrire
les trois espèces que nous considérons comme nouvelles, et ,
pour faire voir qu'elles le sont réellement, nous donnerons
la description comparative de toutes les espèces citées par
les naturalistes. Deux des espèces que nous ferons connaître
sont assez remarquables par leurs caractères et leur taille ,
<835. «3
2 Cl. IX. Pi.. i33.
nous devons l'une à M . Laurent , auquel nous offrons ici nos
sincères remercîments ; l'autre a été recueillie par nous à
Paris même. Nous la dédions à M. Walckenaër.
Les Géophiles appartiennent à l'ordre des myriapodes
chilognathes de Latreille l , et prennent place dans la famille
des Scolopendres, ou plutôt scolo pend rides (genre scolo-
pendra de Linné) : bien qu'on les confonde généralement
avec les autres insectes de leur famille , ces animaux sont
néanmoins assez faciles à distinguer ; leur corps de grandeur
variable est toujours très long proportionnellement à sa
largeur et composé d'un très grand nombre d'articles ou
anneaux. Tous ces anneaux ne portent pas de pattes, mais
l'antérieur ou céphalique et le postérieur ou anal sont les
seuls qui en soient dépourvus; les petits appendices ou an-
tennules que présente celui-ci, ne sont pas de véritables
pattes , ils sont sans ongles , ce qui est spécial aux géophiles,
et ils ne dépassent pas les véritables pattes en longueur.
Tous les autres anneaux portent chacun une paire de pattes,
ils sont simples en dessous et comme doubles en dessus ;
leur forme offre quelques variations et les impressions qui
se dessinent à leur surface sont susceptibles de fournir quel-
ques bons caractères spécifiques ; les pattes toujours courtes,
varient en nombre selon les espèces ; elles paraissent aussi
offrir quelque légères différences suivant l'âge ; mais néan-
moins , dans l'état adulte , les individus d'une même espèce
en ont toujours un nombre fixe ; l'oscillation n'est pas de plus
de deux ou trois paires sur cent soixante-trois chez le Geo-
philus TValckenaerii. Tousles Géophiles sont privés d'yeux,
et leurs antennes sont composées d'articles variables pour
1 Latreille n'a d'abord donné aux Chilognathes que le rang de famille,
mais dans un mémoire sur les Thysanoures inséré dans les nouvelles An-
nales du Muséum, t. i , il nous apprend qu'il fait, à l'exemple de Leach,
Blainville, etc., une classe des Myriapodes que d'abord il considérait
comme un ordre. Les Chilopodes et les Chilognathes doivent alors prendre
ierang d'ordre que ce changement laisse, pour ainsi dire, inoccupé.
Ct. IX. Pt. i33. 3
la forme et la longueur, mais toujours au nombre de
quatorze.
L'organisation de ces animaux , leurs mœurs et les modi-
fications que la succession des âges leur fait éprouver ont
été peu étudiées. Treviranus a donné dans ses J^ermischte
Schriften, pi. vu, l'anatomie de leur système nerveux, et
il a reconnu, ce qu'il était facile de prévoir, qu'il existe
chez eux autant de ganglions que d'anneaux au corps , c'est-
à-dire un pour chaque paire de pattes : l'espèce que Trevi-
ranus a étudiée est le Geophilus Longicornis , nous avons
constaté que le JValckenaeriiest dans le même cas. Le canal
digestif nous a paru résulter d'un long tube presque droit ,
auquel se font remarquer quelques rétrécissements et dila-
tions circonscrivant un œsophage , un estomac , etc. ; ce
canal ne présente qu'un seul repli très peu étendu , et situé
vers le sixième tiers de la longueur totale ; c'est à ce repli
qu'aboutit le rectum. Nous n'avons pas étudié les organes
de la génération d'une manière assez suivie ; ils restent à
décrire ainsi que le mode d'accouplement et les phases du
développement des petits. Voyez pour les organes respira-
toires, le Mémoire de J. Muller (Isis , tome xxn).
C'est sous terre que vivent ordinairement les Géophiles ;
leur nom indique parfaitement cette habitude : ils recher-
chent les endroits humides, le bord des ruisseaux, les
bosquets, le pied des arbres, etc. On les trouve aussi très
souvent sous les pierres , dans les trous des vieux murs ,
sous le fumier et jusque dans les habitations, sous les boi-
series et les décombres. Le vulgaire et souvent les natura-
listes ne les distinguent pas des autres scolopendrides de
nos contrées {lithobius et cryto/js), et ils leur laissent en
commun le nom de scolopendres : le nombre considérable
des anneaux de leur corps et leurs antennes toujours de
quatorze articles sont les meilleurs caractères que l'on
puisse indiquer pour les faire reconnaître. Quelques espèces
sont lumineuses dans l'obscurité, mais à certaines époques
4 Cl IX. Pt. i33.
seulement : l'automne est une des meilleures saisons pour
observer ce phénomène.
Depuis la publication du D. Leach , peu d'auteurs se sont
occupés des Géop biles : deux seulement, à notre connais-
sance, ont publié de nouvelles espèces : ce sont MM. Léon
Dufour et Risso. Le premier a donné à l'espèce qu'il a dé-
crite ( Ann. gén. des se. phys.) le nom de scolopendra semi-
pedalis dont on à déjà reconnu l'imperfection , et le second
n'a donné à l'espèce qu'il publie d'autre caractère que ceux
d'avoir la tête d'une couleur plus foncée que le corps et la
longueur totale de quatre pouces dix lignes.
Nous avons dit qu'il existait un assez grand nombre de
Géophiles d'espèces différentes , on peut ajouter que ces
animaux sont aussi très répandus. Nos environs et beaucoup
d'autres points en Europe en possèdent de plusieurs sortes ,
M. Léon Dufour en a cité une espèce d'Espagne , celle de
M. Risso est d'Italie, et Leach a fait une monographie de
celles d'Angleterre ; nous en conservons de Sicile et de Bar-
barie, et on en voit dans les collections du Muséum qui
viennent de plusieurs contrées d'Amérique. Quoique ces
animaux atteignent souvent une longueu r assez considérable,
ils ne sont nullement à craindre ; ils serrent bien quelquefois
avec leur mâchoires comme les autres chiloguathes , mais la
piqûre qu'ils occasionent est moins pénible encore que celle
des Crjtops et des Lithobius. Cependant il paraît que c'est
aux Géophiles que l'on doit rapporter quelques faits, cités
dans les auteurs , de scolopendres ayant vécu dans les fosses
nasales, dans les sinus frontaux , et dans certains abcès ;
plusieurs cas de ce genre sont rapportés dans les ouvrages
de Pathologie humaine ; les mémoires de l'Académie des
Sciences en offrent deux (année 1708, page /\i, et 1733,
page 24 ) ; M. A. Lefebvre en a communiqué un à la Société
Entomologique de France (ann. soc. Entom. i833, iv« tri-
mestre ) , et les comptes rendus des travaux de l'Académie
des Sciences médicales de Metz , par M. Scoutetten , en pré-
Ci. IX. Pt. i33.
sentent un semblable, mais beaucoup plus détaillé. Gomme
ce fait se trouve dans un recueil que peu d'entomologistes
possèdent , nous le rapporterons ici en entier » 7 mais sans
1 Hénticranie due a la présence d'une scolopendre dans les sinus
frontaux. — Depuis plusieurs mois , une fermière des environs de Metz ,
âgée de 28 ans, ressentait dans les narines un fourmillement très incom-
mode, accompagné d'une sécrétion abondante du mucus nasal , lorsque,
vers la fin de 1827, de fréquents maux de tête vinrent s'ajouter à ces
symptômes. Les douleurs, supportables dansles premiers moments, prirent
bientôt de l'intensité et se renouvelèrent par accès. Ces accès, à ia vérité,
n'avaient rien de régulier dans leur retour ni dans leur durée : ils débu-
taient ordinairement par des douleurs lancinantes , plus ou moins aiguës ,
occupant la racine du nez et la partie moyenne du front , ou par une dou-
leur gravalive qui s'étendait de la région frontale droite à la tempe et à
l'oreille du même côté, puis à toute la tête. L'abondance des mucosités
nasales forçait la malade à se moucher continuellement. Ces mucosités
fréquemment mêlées de sang avaient une odeur fétide. A cet état s'ajoutait
souvent un larmoiement involontaire, des nausées et des vomissements.
Quelquefois les douleurs étaient tellement atroces que la malade croyait
être frappée d'un coup de marteau, ou qu'on lui perforait le crâne. Alors
les traits de la face se décomposaient, les mâchoires se contractaient , les
artères temporales battaient avec force; les sens de l'ouie et de la vue
étaient dans un tel état d'excitation , que la lumière et le moindre bruit
devenaient insupportables. D'autres fois, la malade éprouvait un véritable
délire , se pressait la tête dans les mains et fuyait sa maison , ne sachant
plus où trouver son refuge. Ces crises se renouvelaient cinq ou six fois
dans la nuit et autant dans la journée; une d'elle dura quinze jours pres-
que sans interruption. Aucun traitement méthodique ne fut employé,
enfin, après une année de souffrances, cette maladie extraordinaire fut
subitement terminée par l'expulsion d'un insecte qui , jeté sur le plancher,
s'agitait avec rapidité et se roulait en spirale; placé dans un peu d'eau
il y vécut plusieurs jours, et ne périt que lorsqu'il fut mit dans l'al-
cool.
Cet insecte m'ayant été apporté de suite, je constatai qu'il avait deux
pouces trois lignes de long , sur une ligne de largeur, qu'il portait deux
antennes; que son corps, de couleur fauve, aplati tant en dessus qu'en
dessous, était composé de soixante-quatre anneaux armés chacun d'une
paire de pattes, que par conséquent c'était une scolopendre delà famille
des mille pieds ou myriapodes. L'ayant remisa MM. Holiandre et Roussel
pour en déterminer l'espèce, ces entomologistes reconnurent que cet in-
6 Cl. IX. Pl. i33.
chercher à en tirer , non plus que des précédents, aucune
conséquence. Nous les citons tous parce qu'ils existent dans
la science , mais sans les commenter ; nous n'avons point eu
occasion de les vérifier.
Leach , qui a , le premier, séparé les Géophiles des autres
scolopendres , a aussi essayé de les partager en sections ou
sous-genres destinés à rendre plus facile la distinction des
espèces. Il a distingué deux de ces groupes artificiels et les
a caractérisés par la longueur respective de leurs antennes,
qui sont, chez les uns, deux fois seulement aussi longues
que la tête , et le sont environ quatre fois chez les autres :
les premières espèces sont les Géophiles ordinaires ; la seule
que comprenne la seconde section est le Geophilus longi-
cornis d'où le nom de Longicornes donné à la catégorie à
laquelle elle se rapporte. Une des espèces que nous allons
décrire nous a paru pouvoir former un troisième groupe ,
caractérisé par ses antennes coniques , ou terminées en pointe
et à articles presque tous quadrilatères : ce qui s'éloigne
des deux sous-genres précédents qui ont leurs articles mo-
niliformes. Nous ferons pour cette espèce une section des
Géophiles Acuticornes , les Géophiles Longicornes de Leach
resteront tels que fe savant naturaliste anglais les a établis ,
et sa section des Géophiles ordinaires deviendra celle des
Monilicornes. Nous n'avons pas besoin de répéter que ce ne
sontlà que des coupes artificielles, etqui n'entraîneront aucun
changement dans les dénominations imposées aux espèces.
secte réunissait les caractères que Fabricius Linnée et Latreille assignent
à la scolopendre électrique. »
Cette observation recueillie avec soin ne permet aucun doute sur la
nature spécifique du myriapode en question, c'est évidemment le geo-
philus carpophagus de Leach , qui est le même que le scolopendra elec-
trica des auteurs. Si c'était une autre espèce , elle ne pourrait être
rapportée qu'au même genre : la figure qui accompagne le récit de
M. Scoutellen représentant un insecte dont les antennes ont chacune qua-
torze articles. La détermination spécifique a d'ailleurs été faite par des
hommes dont le savoir et l'habileté sont bien connus.
Ci.. IX. Pl. i33. 7.
i° Géophiles longicornes. — Antennes quatre fois environ
aussi longues que la tête ; articles un peu allongés ; voyez
pi. i33, figure 2. Cette section ne comprend qu'une
espèce ; le
Geophilus longicornis. Leach, ainsi caractérisé. G. corpore
jlavo, capite ferrugineo , antennis longioribus , long. corp.
m fi — 3 une. Leach. , Zool. Miscell. , pi. i4° > £ 3-6 , et
V. aussi la fig. 2 de la planche qui accompagne la présente
notice.
20 Géophiles monilicornes. — C'est la section la plus nom-
breuse. Les espèces jusqu'aujourd'hui connues sont toutes
d'Europe, mais la collection du muséum en possède quel-
ques unes d'Amérique , qu'elle doit à MM. Milbert et Gau-
dichaud. Les unes et les autres ont les antennes deux fois
à peu près aussi longues que la tête , et à articles arrondis
et de même grosseur , à peu de chose près dans toute leur
longueur.
M. Leach décrit les
Geophilus carpophagus. — G. capite, antennis, anoque
Jlavescentibus , corpore violascente antice flavicante ; pe-
dibus p a llide su bflavis .
Longit. corp. 2-2 1/2 une.
Geophilus subterraenus. — G. corpore flavo, capite
ferrugineo.
Long. corp. 3 1/2 une.
Geophilus maritimus. — G. linearis brunneo-ferrugineus;
capite antennis queferrugineis;pedibusfusco-luteis.
Longit. corp. 1 12 une. et ultra. Zool. mise. pi. it\o y
fig. 1-2.
Geophilus acuminatus. — G. corpore toto ferrugineo
antice sensim angustiore , capite antice pedibus que palli-
dioribus.
Long. corp. 1 1/2 une.
A cette liste nous joindrons les deux espèces suivantes :
Cl. IX. Pt. i33.
Géophile dë Walckenaer , Geophilus Tf'alckenaerii ,
Gerv. pi. i4°> fig. i.
Cette espèce beaucoup plus remarquable que toutes celles
qui précèdent est surtout intéressante par la grande taille
à laquelle elle peut parvenir, et par le nombre considérable
de ses pattes. Elle ne nous paraît pas avoir été décrite, à
moins qu'elle ne se rapporte à l'espèce de M. L. Dufour ou à
celle de M. Risso. Mais celle du premier de ces naturalistes
n'a pas été rapportée à son véritable genre , et le nombre de
ses pattes est différent. Quand à celle de M. Risso (produc-
tions du midi de l'Europe , tome XIV ) , elle a la partie
antérieure du corps plus foncée {saturatiore), la nôtre
Ta plus claire {dilutiore) ; il existe de plus entre l'une
et l'autre des différences de taille : voici d'ailleurs la des-
cription de M. Risso , on verra s'il est possible de l'ap-
pliquer rigoureusement à tel ou tel animal '.
Le Géophile de Walckenaer est plus grand qu'aucune des
espèces connues, il a dans les plus forts individus, jusqu'à
o, 21 (7 pouces 9 lignes) de longueur totale , et présente
i63 paires de pattes (en tout 326). Ses antennes, deux fois
aussi longues que la tête et en chapelet ou monilicornes ,
ont leurs articles faiblement décroissant vers l'extrémité ;
les anneaux du corps sont extrêmement nombreux , on en
compte autant que de paires de pattes , et de plus un céplia-
lique et un autre anal. Ils sont plus larges au milieu qu'en
avant et en arrière ; le diamètre des plus grands est à peu
près de deux lignes. Chacun d'eux présente à sa face supé-
rieure deux petites impressions longitudinales, obliques
(voy. fig. 1 b) , et inférieurement une impression médiane
circulaire et enfoncée , que nous appellerons stigmatiforme
(voy. fig. 1 a); sur les bords externes de la même face on voit
aussi une ligne longitudinale enfoncée. Les couleurs offrent
1 Geophilus corpore longissimo, croceo, capite saturatiore; an-
tennis pedibusque palliais long, o,i3o, larg. 0,004. — Hist. nat.
Europe mërid. V. p. 1 55.
Cl. IX. Pt. i33. 9
suivant les individus quelques légères variations , mais elles
sont toujours plus foncées sur les deux tiers postérieurs du
corps que sur le tiers antérieur ; celui-ci , ainsi que la tête
est d'un jaunâtre pâle ; le reste est brun ferrugineux , à
l'exception cependant de l'anneau postérieur qui est de la
couleur de la tête. Sur toute la longueur des points stigma-
tiformes on voit souvent une trainéede couleur sangui-
nolente, dont il existe aussi quelquefois l'analogue sur le
dos. Les pattes sont un peu moins foncées que la partie
postérieure du corps et ont leurs ongles ou articles termi-
naux de couleur noirâtre.
Nous avons rencontré ce Géophile dans un jardin de l'in-
térieur de Paris , sous le fumier, sous les pierres et dans la
terre. On le trouve aussi dans les appartements , et surtout
chez les ébénistes , qui l'appellent le roi des scolopendres. La
taille des individus que nous avons observés variait de cinq
pouces et demi à sept pouces dix lignes ; mais le nombre des
pattes était à peu près fixe , ce qui indique qu'il est suscep-
tible d'être employé pour la distinction des espèces.
Les caractères du Geophilus TValckenaerii peuvent se
résumer ainsi : G. corpore longissimo 0,21 et amplius ,
nntennis moniliformibus , pallide luteis sicut et caput et
corporis pars anterior ; partibus posterioribus vero satura-
tioribus ; pedibus circiter 3a6; cingulis lineola duplici su-
perne notatis ; inferne stigmotiformi impressione.
Habit. Lutetiœ.
Géophile simple, Geophilus simple x , Gerv.
Autre espèce du climat de Paris , trouvée à Meudon et
sur les bords de laBièvre , où elle est commune.
Elle se distingue facilement par sa couleur généralement
d'un jaunâtre pâle sur tout le corps , et semblable à celle du
G. longicornis ou du Crytopshortensis. Ses antennes înoni-
liformes sont deux fois environ aussi longues que la tête, mo-
niliformes, mais à articles serrés , courts , égaux entre eux ,
si ce n'est le dernier qui est deux fois au moins aussi lonp
io Cl. IX. Pi.. i33
que ceux qui le précèdent. Les impressions des anneaux
sont peu marquées, ce sont en dessus deux petits traits
obliques manquant quelquefois , et en dessous une impres-
sion stigmatiforme à peine visible.
Long. 0,048 (environ 1 pouce 10 lignes); larg. o,ooi5;
80 paires de pattes.
Voici la phrase caractéristique sur laquelle on peut ré-
sumer ces caractères : G. corpore fulvo , Crjtopis colorem
memorans ; pedibus utrinque 80; cingulis supcrne lineolis
duabus brevibus , infra impressione stigmatiforme haud
valde distmcta instructis. Longit. 0,048.
3° Geophiles acuticornes.
Nous ne connaissons que deux espèces de cette subdivi-
sion , toutes deux viennent d'Afrique. Leurs antennes beau-
coup plus étroites au sommet qu'à la base, ont leurs pre-
miers articles à peu près quadrilatères. Voy. fig. 3. L'une
des espèces de ce sous-genre a été figurée , mais non décrite
dans le bel ouvrage français sur l'Egypte; la seconde est
celle que nous avons nommée
Géophile de Barbarie, Geophilus Barbaricus , fig. 5.
Ce géophile est un peu moins grand que le G. fValcke-
Tiaerii; il se distingue aisément par ses antennes ainsi que
par la forme des anneaux de son corps , qui sont plus larges
que longs : la face supérieure de chacun de ceux-ci présente
une ligne médiane saillante et parallèle à l'axe du corps , ainsi
que deux petites impressions latérales peu apparentes et
légèrement enfoncées. La face inférieure manque de points
stigmatiformes : on peut dire qu'elle est tout-à-fait lisse.
Les antennes sont à peu près deux fois aussi longues que
la tête , et comme déprimées; leur couleur ainsi que celle
de tout le reste de l'animal est d'un roux ferrugineux, qui
paraît uniforme.
L'individu unique que nous avons observé provenait de
Bone , sur la côte de Barbarie ; il était long de 0,1 2 (quatre
pouces six lignes), et large, dans sa plus grande largeur, c'est-
Cl. IX. Pl. i33. ii
à-dire au milieu , de cinq millimètres, ou un peu plus de
deux lignes. Les pattes sont au nombre de 1 18. Nous défi-
nirons ainsi l'espèce dont il sera le type.
G. corpore. toto et capite ferrugincis ; antennis specie-
rum anticornium ; corporis cingulo quoc/ue latiore quant
longiore ; imprcssione stigmatiformi nulla ; linea medio-
dorsali longitudinale
Cette espèce ne peut être confondue avec celle figurée par
M. Savigny (ouvrage d'Egypte), qui est beaucoup plus petite
et offre dans ses caractères quelques différences assez impor-
tantes ; d'ailleurs cette dernière n'a pas été décrite et on ne
possède sur elle aucun renseignement.
Nous joindrons à la note précédente quelques mots sur
une espèce peu connue d'insectes myriapodes , qu'Olivier a
décrite le premier, et dont il n'est fait mention que dans un
petit nombre d'ouvrages :
G. polydesme. Polydesmus. Lat.
P. Pallipède. P. Pallipes. Gerv. — Julus Pallipcs ,
Oliv. Encycl. meth t. vu des insectes, p. t\i&. — Walcke-
naër, faune Paris. , t. 11 , p. 181.
M. Walckenaër n'a fait qu'indiquer cette espèce dans sa
faune parisienne, et Latreille, l'auteur du genre Polydesmus,
la laisse confondue avec les lulus comme l'avait fait Olivier.
M. Hrandt ne le cite pas dans les monographies qu'il a pu-
bliées sur les insectes Chilognathes de Latreille , et il n'en
est fait mention ni dans le dictionnaire des sciences natu-
relles , ni dans le dictionnaire classique.
Le Julus Pallipes nous a paru être un véritable Poly-
desmus, ce qui nous a engagé à changer son nom en celui
de P. Pallipes; il a le même nombre de pattes que les
espèces de ce genre , les anneaux de son corps offrent de
même une saillie latérale, moins marquée il est vrai , ei il
12 Cl. IX. Pi. i33.
manque complètement d'yeux : ce qui le distingue des Cras-
pedosoma du D. Leach , pour en faire un vrai polydesme.
C'est une seconde espèce européenne de ce genre; Olivier
l'indique comme étant des environs de Paris , nous l'avons
nous-mêmes trouvée communément à l'étang de Plessis-
Piquet, auprès de Sceaux, et M. Audouin l'a recueillie à
Meudon. Sa taille est celle du Polydesmus complanatus ,
la seule espèce jusqu'aujourd'hui observée en Europe ; ses
anneaux sont moins arrondis et variés , ferrugineux , avec
deux points jaunâtres; ses pieds sont d'une teinte plus pâle
que le corps , d'où le nom àepallipes que nous conservons
à l'espèce.
Le Polydesmus pallipes n'a point encore été représenté ;
M. Guérin nous a promis de le figurer dans son Iconogra-
phie du Règne Animal.
Août i835.
EXPLICATION DE LA PLANCHE.
Fig. i. Geophilus Walchenaerii de grandeur naturelle; figure i a,
un des anneaux vu en dessous; figure i b, anneau vu en
dessus ; figure i c. , la tête du même grossie.
Fig. 2. Tête du Geophilus longicornis.
Fig. 3. Tête du Geoph. barbaricus.
.;.;.
Géo
)hiles
I
Classe IX. Pl. i3
■M-
OLÉNÉCAMPTE. olenecamptus ' . Chevrotai,
Palpes inégaux; labiaux ayant l'avant-dernier article plus long que
le terminal, en massue, le dernier ovoïde, terminé en pointe; troi-
sième article des maxillaires monilitbrme, dernier une fois et demie,
aussi long que le précédent, aminci à l'extrémité, légèrement renflé
à sa base.
Mandibules aplaties, larges, aiguës, lisses, sans dents internes.
Lèvre de forme ovalaire transverse, poilue d'une manière dense.
Chaperon, droit, court.
Yeux écliancrés, élargis en avant, étroits en arrière , réticulés.
antennes de douze articles , premier renflé , scabreux ; deuxième trans-
verse, petit; troisième excessivement long et ayant la dimension des
quatrième et cinquième ; quatrième à onzième égaux , dernier moitié
des précédents.
Tête cylindrique en arrière à partir des yeux , tronquée en avant, bi-
cornue entre les antennes.
Corselet cylindroïde , droit aux extrémités, ridé transversalement en
dessus, étranglé en dessous en avant des pattes, échancré postérieure-
ment sur le coté , également étranglé à la base , presque aussi long ,
y compris la tête , que les élytres.
Ecusson large, arrondi en arrière.
Elytres un peu plus larges que le corselet , aplaties . amincies et an-
guleuses au sommet de la suture ; épaule avancée , rectangulaire sur
la base et le côté.
Pattes. Les quatre antérieures éloignées entre elles à leur insertion , avec
leurs cuisses aplaties , très courbées ; la paire postérieure droite , rap-
prochée; jambes antérieures arquées en dedans ( peut- être dans le
mâle seulement) ; munies intérieurement d'un grand nombre d'épines ;
médianes un peu plus longues que les cuisses , ayant une saillie au-
delà du milieu extérieur; postérieures un peu plus courtes. Tarses de
quatre articles; les antérieurs poilus au coté extérieur; premier trian-
gulaire , deuxième de même forme , plus court et plus élargi, conique
en dessous ; troisième bilobé et longeant le dernier , couverts en des-
sous de poils serrés, pectines ; quatrième de la longueur des trois pre-
miers ; crochets très aigus , opposés l'un à l'autre ; les quatre premiers
appendices gros. Trochanters de forme triangulaire.
• wtevïj, îjs, parsanterior brachiorum; xK/tirrw, curvo.
Cl. IX. Pl. i34-
Abdomen de cinq segments; le premier s'avance en pointe aiguë entre
les pattes postérieures.
Poitrine allongée.
Ce genre se placera entre mon genre Ptychodes et les G nom a de Fab.
Ol. dentelé. 01. servatus. Chevrolat.
O. luteus suprà , argenteus infrà ; in capite lineis duabu*
nigrispost oculos, in eljlris sex nolatis ocellaribus albis.
Antennis fuscis cum primo articulo pedibusque cinereis.
Long. 20 mill.; lai. 5.
Mandibules et jeux noirs. D'un jaune café au lait clair en
dessus , argenté en dessous. Têle sillonnée dans sa longueur ,
deux lignes noires en arrière des yeux. Corselet ridé trans-
versalement, noirâtre sur le côté, droit aux extrémités ,
étranglé en dessous et en dessus à la base , avec deux pe-
tites taches blanches à cette partie, Ecusson blanc. Elytres
ponctuées , marquées de six taches entourées de noir , deux
au-dessous de l'écusson , trans verses , jaunes , deux allon-
gées et blanches le long de la marge , sous l'épaule, et deux
autres arrondies , de même couleur, vers le milieu , un peu
plus rapprochées du bord ; elles sont étroitement tronquées
à l'extrémité et se terminent angulairement sur le sommet
de la marge.
Il se trouve à Trinc-Mali , dans l'île de Ceylan.
La Saperda biloba de Fab., Sys. El. 2 , p. 324 , n° 89 ,
originaire de la Chine , figurée dans l'ouvrage publié ré-
cemment par M. Erichson ( Coleoptera ) , sous le titre de
Beitrage zur Zoologie, p. 393 , n° 69. Tab. 49 î ng- 9>
appartient à ce nouveau genre , ainsi que l'insecte Javanais ,
mentionné au catalogue de M. le comte Dejean , pag. 345 ,
sous le nom de Schœniocera sex notata, Buquet.
Chevrolat ,
(Août i835.)
IX
i34-
Olenecamptus serraius , Ch*»
o/ai
Lebrun .iv
W.flémoneL mu>
Classe IX. Pc. i35.
MANTE, mantis. Linnée.
M. verte et brune. M, chlorophœa. Blanchard.
Corpus bisescunciales , antennœque très lineas fere longi-
tudinis habent. Caput bicorne. Prothorax elongatissi-
mus, leucophœus; ad insitionem anleriorum pedum
inflatus. Elytra viridia maculis duabus distincta. Alœ
fuscœ, pellucidœ , areâque costali luteolâ. Abdomen
fuscum-aureum , fasciis nigris transverse positis. Pedes
leucophœi fusci, maculis saturatioribus notati.
Long. , 67 mill. ; enverg. , 80 mill.
Tête brune , avec une bande noire sur le vertex et
une légère saillie au-dessus de chaque œil ; elle est sur-
montée de deux cornes très aplaties. Antennes très
courtes n'ayant que trois lignes de longueur, et s'insérant
exactement à la base des cornes. Pro thorax très long ,
triangulaire , légèrement dentelé sur les bords et aplati en
dessous , formant avec la tête plus de la moitié de l'insecte ;
il est de même couleur que la tête , et arrondi à son inser-
tion avec elle et à celle du mésothorax. Elytres recouvrant
les ailes , et dans le repos dépassant un peu l'abdomen ,
échancrés vers les deux tiers de leur étendue. Dans cette
partie , ils bordent seulement la nervure principale qui se
trouve placée au milieu depuis la base jusqu'à cette échan-
crure ; ils sont d'un vert pomme ; la partie au-dessous de
la nervure a deux taches d'un brun foncé et quelques petits
points moins apparents en dessus qu'en dessous. Ailes
brunâtres , ayant la base et la raie costale jaunes ; elles
sont plus transparentes et plus pâles à l'extrémité , et réti-
culées par de petites veines blanchâtres. L'abdomen est
Cl. IX. Pl. i35.
brun-orangé, avec de larges bandes transversales très
noires. Pattes d'un brun-jaunâtre, avec des taches plus
foncées de distance en distance ; les antérieures ont les
cuisses légèrement dentelées ; on aperçoit sur celles-ci une
tache noire à leur base , placée intérieurement. Les tro-
chanters ont inférieurement quatre épines assez fortes.
Jambes munies de petites épines. Tarses longs, surtout le
premier article Pattes intermédiaires et postérieures com-
plètement lisses , de forme pentagonale.
Cette espèce se rapporterait à la division des Empuses
d'Illiger ; mais elle s'en éloigne par l'absence de membranes
aux pattes intermédiaires et postérieures , ce qui la dis-
tingue aussi de la M. Cingulata, Drury, tome II , page 89,
planche xlix . figure 2 , ainsi que la présence des cornes et
quelques autres caractères.
L'individu en ma possession est une femelle; il m'a été
communiqué par M. le docteur Cordier, qui l'a reçu de
Water-Town (état de New-York).
E. Blanchakd.
Février i836.
IX
-.35.
M ailt 1 S chloroph&d , Blanchard
Blanchard,,
N.JÎémond i/np.
,lnn<'douc/it> scui'p
Classe IX. Pl. i36.
LEBïE. lebia. Latreille.
L. a quatre points. L. q uadrinotata . Chevrolat.
Lf. rubidula , antennis basi excepta, tlbiis et tarsis nigris.
Elflris quatuor maculis nigris, subslriatis, interstitiis
crebre punctulatis.
Long., 10 mill. 1/2; lat. , 6.
Grandeur de la Lebia dorsalis de Dejean , d'une couleur
entre le rouge et le jaune , et d'un beau rouge de son vivant.
Tête lisse, inégale , pointillée en avant ; deux sillons le
long des yeux. Palpes noirâtres, bruns au sommet. Man-
dibules jaunes , creusées latéralement. Lèvre en carré trans-
verse , pâle. Chaperon droit. Antennes noires , atteignant
les genoux des pattes médianes ; les deux premiers articles
et plus de la moitié du troisième d'un roux clair. Yeux,
livides ou noirâtres. Corselet transverse, droit à la base,
avancé et coupé droit sur l'écusson , largement creusé, re-
levé sur les côtés, faiblement cintré sur la tête, déprimé
au-dessous du bord antérieur dans le milieu , convexe et
finement ponctué sur le dos. Ècusson petit , triangulaire.
Elytres en carré long , plus larges que la tête et que le cor-
selet , tronquées obliquement au sommet de la suture ;
le bord terminal noir. Chaque élytre a sept ou huit
stries formées de petits points tout-à-fait contigus; inter-
stices à ponctuation multipliée ; marge ayant une série de
gros points; deux taches noires , l'une vers le milieu, assez
rapprochée du bord , s'étendant au-delà des quatrième et
septième stries, en partant de la suture; l'autre, avant
l'extrémité , allant au-delà des deuxième à quatrième. Epi-
Gt. IX. Pr.. i36.
pleures jaunes. Dessous du corps , cuisses et trochanters
d'un rougeàtre luisant. Jambes et tarses noirs.
Cet insecte provient du Mexique , et a été pris par
M. Salle , à Tutepec, en terre chaude , pendant le mois de
juin , sur des arbrisseaux en fleurs.
Chkvrolat.
29 décembre i835.
IX
06.
%.
Lebia .giiadruwtutw , Chevrotai
. ■l/in<>doi<cJie- se .
WJtdmemd ii)i/>
.£##11
V
un*
Classe IX. Pt. 137.
GÉOPHILE. geophilus. Leach.
addition à la Note, Cl. IX , PL i33, sur les Géophiles;
Par M. Gervaîs.
En faisant l'énumération des espèces du genre Géophile
que les auteurs ont décrites récemment, nous en avons omis
plusieurs , parmi lesquelles il en est qui méritent néanmoins
d'être mentionnées : nous en citerons trois , le G. angu-
status , Eschscholtz , et ceux que M. Brulié a décrits sous les
noms de Crytops Gabrielis et levigatus dans la partie
entomologique"du Voyage en Morée ; nous avons pu revoir
une de ces deux dernières espèces , et nous nous sommes
assuré, ce qu'il était d'ailleurs facile de faire en étudiantla
description exacte qu'en a donnée M. Brulié, que c'est réelle-
ment un Geophilus , ayant , comme le dit cet entomologiste ,
un grand nombre de pattes , et quatorze articles aux an-
tennes. Nous reproduirons la description que M. Brulié
a faite de cette espèce , et celles que lui et le savant natu-
raliste russe ont données des deux autres.
i° Geophilus levigatus (fig. 2 et 20). G.jlavus, pedibus
circiter u trinque 100; corpore supra longitudinaliter
sulcato , segmentis supra levibus , infra medio carinatis.
— Long, circiter 10 centim.
Crjtops lœvigatus , Brulié , loco cit.
« Antennes de quatorze articles presque cylindriques ,
moins aplaties que dans le C. Gabrielis, diminuant d'épais-
seur jusqu'à l'extrémité. Le corps est entièrement d'un fauve
pâle, et présente en dessus un léger sillon longitudinal
étendu d'un bout à l'autre. Tout le reste des segments est
Cl. IX. Pl. i37
lisse. Ces mêmes segments , en dessous , sont surmontés, à
leur milieu, d'une carène longitudinale. Les pattes sont
plus courtes que dans l'espèce précédente, et au nombre de
cent paires environ. »
M. Brullé donne pour patrie à cette espèce la Morée ;
il est probable qu'elle existe aussi en Portugal , car nous
nous croyons autorisé , d'après l'examen que nous en avons
fait, à lui rapporter quelques Géopliiles envoyés de ce
pays , et que nous a communiqués M. Guérin. Les
antennes du Geophilus levigatus se rapprochent assez de
celles des Géophiles que nous avons rangés dans notre sec-
tion des acuticornes, mais elles ont aussi quelque chose de
celles des monilicornes. Le G. levigatus devra donc prendre
place entre les espèces de ces deux sections , mais plutôt avec
celle de la première que de la seconde.
2° Crytops Gabrielis , Brullé.
M. Brullé considère leGéophile qu'il indique sous ce
nom, comme de même espèce que le Scolopendra Ga-
brielis Fabricius ; mais on doit avouer qu'il est bien difficile
de reconnaître par la description de Fabricius l'espèce dont
il a voulu parler. N'ayant pu retrouver dans la collection
du Muséum l'individu qu'a étudié M. Brullé, nous ne
saurions émettre aucune opinion sur l'espèce à laquelle il
appartient ; aussi devons-nous nous borner à transcrire ici
la description qu'il en a faite.
Crytops Gabrielis; Scolopendra Gabrielis,Fab. Ent. syst. 11,
p. 392 , n° i3 — (fig. 3). G. jlavescens ; pedibus circiter
u trinque i/jo; corpore subtus longitudinaliler sulcato ,
segmentorum supra medio longiludinaliter striatis. —
Long, circiter 10 centim.
« Les articles des antennes, au nombre de quatorze comme
dans les scolopendres, sont un peu plus aplatis et diminuent
seulement de largeur jusqu'à l'extrémité. Tout l'animal est
Cl. IX. Pl. 137.
d'un jaune pâle , avec le bout des pattes noires ; il est par-
couru en dessous dans toute sa longueur par un sillon
longitudinal. Chaque segment en dessus est marqué à son
milieu de plusieurs stries longitudinales , rapprochées , for-
mant une longue bande impressionnée sur toute la lon-
gueur du corps. Les pattes sont au nombre de cent quarante
paires environ.
« Obs. Cette espèce n'est rapportée qu'avec doute à la
Scolopendra Gabrielis de Fabricius ; la description de cet
auteur est trop incomplète pour lever toute incertitude à cet
égard : aussi n'était-il pas inutile de la décrire avec plus de
détails. >»
3° Ce n'est également que d'après la description de M. Esch-
scholtz que nous connaissons l'espèce qu'il nomme G. an-
gustatus. Cette espèce est décrite dans les Mémoires de la
Société impériale des Naturalistes de Moscou , t. vi , p. 3 ;
ses principaux caractères ont été reproduits dans le Bulletin
des Sciences naturelles , t. \n , p. 267.
Nota. La figure 1 de notre planche représente la tête et
la partie postérieure d'un autre Géophile , recueilli auprès
de Colmar par M. Pétri. Ce Géophile se rapproche assez de
celui que nous avons indiqué sous le nom de G. simple x ;
mais ses antennes sont un peu plus longues , et il a un
moins grand nombre de pattes ; nous ne pensons pas néan-
moins qu'on doive l'en distinguer spécifiquement.
IX
rJ7.
Géophiles
Anfiedouvfie
W.HemonëL imp
,,^v^^ï
Ci.assk IX. Pl. i38.
GRAPHIPTÈRE. graphipterus. Latreille.
G. a cuisses rouges. G. femorcitus. Chevrolat.
G. flavo-hirtus . Linea medio thorace, sutura aliaque
lineaininterrogationem desinente , tibiis , tarsis anten—
nisque ( basi excepta ) nigris, Angulis anterioribus tho-
racis ,margine eljtrorum , corpore subtus ,albis. Femo-
ribus rubris.
Long. 15 mill. ; larg. 6 mill.
D'un jaune foncé. Tête noire , très relevée sur les yeux ;
front avec une tache blanche, et deux lignes formées de
poils jaunes , prolongées en arrière. Chaperon ridé en dessus,
rebordé , légèrement creusé au milieu. Palpes maxillaires
noirs à base rouge; les labiaux rouges à extrémité noire.
Mandibules noires , celle de gauche plus grande ; dessous du
menton marqué de quatre points enfoncés également dis-
tants. Antennes noires, les trois premiers articles, avec le com-
mencement du quatrième, rouges; yeux blanchâtres; cor-
selet en cceur , milieu avec une ligne noire , étroite , angles
antérieurs blancs. Élytres ovalaires terminées un peu
carrément. Suture large, noire, avec une ligne de même
couleur à la base , placée au milieu , droite , arquée ensuite ,
et linéaire , terminée par un point épais dans la direction de
l'angle suturai. Marge antérieure blanche , abdomen rou-
geâtre : le dessous du corselet et partie du corps couverts de
poils blancs. Pattes garnies de poils raides; l'extrémité des
jambes avec une épine droite; celles du milieu en ont
deux ; les antérieures échancrées avec une épine à la base.
Du cap de Bonne-Espérance.
Chevrolat.
IX
:33.
Grapliipterus Jernorafas .
Chevrotât
Oudel Sculp1.
N. /{èmo?id Jrn
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